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Hier — 27 septembre 2025Flux principal

SimpleFold - Un labo de biologie moléculaire qui tourne sur un simple Macbook Pro

Par : Korben
27 septembre 2025 à 11:03

Apple vient de sortir un truc énorme et je pense que personne n’a encore capté cette folie. Leur équipe de recherche en machine learning a publié SimpleFold , un modèle d’IA pour prédire la structure des protéines. Jusque-là, rien de révolutionnaire me direz-vous car AlphaFold de Google fait déjà ça très bien, sauf que… SimpleFold, lui, tourne sur votre MacBook Pro !

Maintenant, je vais vous expliquer pourquoi c’est complètement dingue. D’après l’article de recherche d’Apple , SimpleFold atteint 95% des performances d’AlphaFold2 tout en étant infiniment plus léger. En effet, AlphaFold nécessite des supercalculateurs avec des GPU à 20 000 balles pièce alors SimpleFold, lui tourne tranquille sur un MacBook Pro M2 avec 64GB de RAM.

Pour réaliser cet exploit, au lieu d’utiliser les modules super complexes d’AlphaFold comme la méthode du triangle attention ou les MSA ( Multiple Sequence Alignments ), SimpleFold utilise une technique appelée “flow-matching” avec des transformers basiques. Pour rappel, flow matching ça permet de générer des données (souvent des images ou du texte), à partir de bruit aléatoire…

Ils ont donc échangé le moteur de Formule 1 utilisé par des outil comme Alphafold par un moteur de Twingo bien générique et arrivent à atteindre la même vitesse.

Les chercheurs d’Apple ont pour cela entraîné 6 versions différentes de SimpleFold, de 100 millions à 3 milliards de paramètres. Et même la plus petite version (100M) atteint 90% des performances d’ ESMFold sur les benchmarks CAMEO22.

Et c’est super cool parce que prédire la structure d’une protéine, c’est pas juste un truc de geek pour s’amuser. C’est LA base pour créer de nouveaux médicaments, comprendre des maladies, développer des vaccins… Jusqu’à présent, seuls les gros labos avec des budgets de malade pouvaient se permettre de faire ça, c’est pourquoi SimpleFold change complètement la donne en rendant cette technologie accessible à n’importe quel chercheur avec un MacBook.

Un chercheur indépendant peut maintenant découvrir de nouvelles molécules depuis son canapé… Chapeau Apple pour démocratiser cette partie de la recherche scientifique !

Le plus drôle dans tout ça, c’est qu’Apple a entraîné SimpleFold sur 8,6 millions de structures protéiques, ce qui en fait donc le plus gros modèle de folding jamais créé, avec 3 milliards de paramètres pour la version complète. Maintenant pour l’installer, c’est super simple. Le repo GitHub montre que vous aurez juste besoin de Python 3.10 et que ça supporte PyTorch ou MLX (le framework d’Apple pour les puces Silicon).

Et voilà, en 5 minutes, vous avez un labo de biologie moléculaire totalement open source sur votre machine !

Yuyang Wang et son équipe ont donc prouvé que pour prédire les structures protéiques, pas besoin de réinventer la roue. Des transformers classiques avec du flow-matching, et ça marche ! Imaginez des lycéens qui découvrent de nouvelles molécules pour leur TPE, des startups biotech qui se lancent depuis un garage (littéralement), des pays en développement qui peuvent enfin faire de la recherche de pointe sans investir des millions dans l’infra…

Apple vient de casser un petit peu le monopole de la big pharma sur la recherche moléculaire.

C’est top non ?

À partir d’avant-hierFlux principal

Comment j'ai sauvé un ami photographe

Par : Korben
25 septembre 2025 à 12:28

Si vous cherchez un moyen de récupérer vos fichiers perdus sans vendre un rein, je vous invite à regarder ma dernière vidéo où j’explique comment j’ai sauvé le cul d’un ami photographe avec PhotoRec. L’ami en question (salut Miquel !) avait perdu toutes ses photos RAW qui étaient sur un SSD de 480 Go et avait déjà claqué un peu de fric dans un logiciel Windows tout pourri qui n’avait rien récupéré du tout. Alors forcément, quand il m’en a parlé l’air de rien pendant mes vacances, j’ai sorti mon chapeau de magicien pour l’aider !

Dans la vidéo, je vous montre donc toute la procédure : comment faire une copie bit par bit de votre disque avec DD (parce que oui, on travaille TOUJOURS sur une copie, jamais sur l’original), comment lancer PhotoRec, naviguer dans ses menus ASCII old school et surtout comment ne pas paniquer quand vous voyez défiler les lignes de commande. Et voilà…

Maintenant si vous voulez vous entrainer avant le prochain drame, créez-vous un petit environnement de test avec une vieille clé USB. Mettez quelques fichiers dessus, formatez-la, et essayez de tout récupérer avec PhotoRec… C’est le meilleur moyen d’être prêt le jour où ça vous arrivera pour de vrai, parce que croyez-moi, ça vous arrivera.

Voilà, maintenant vous savez comment j’ai sauvé les photos de Miquel et comment vous pouvez sauver les vôtres.

Lue - Lisez vos ebooks en audio dans le terminal

Par : Korben
24 septembre 2025 à 15:17

Pour en avoir testé quelques uns, je trouve que les lecteurs de livres audio, c’est jamais très pratique à utiliser. Heureusement, je viens de découvrir Lue , un lecteur d’e󠄳󠅕󠄐󠅤󠅕󠅨󠅤󠅕󠄐󠅕󠅣󠅤󠄐󠅣󠅟󠅥󠅣󠄐󠅓󠅟󠅠󠅩󠅢󠅙󠅗󠅘󠅤󠄐󠅔󠅕󠄐󠄻󠅟󠅢󠅒󠅕󠅞󠄞󠅙󠅞󠅖󠅟books qui lit vos livres à voix haute directement dans le terminal.

Bah oui, moi j’adore mon terminal.. Pas besoin de cliquer, pas d’interface laggy, pas de pub ni d’abonnement premium… On lance juste une commande et hop, la lecture du livre se lance. C’est ça que j’aime, quand la tech me fout la paix et fonctionne bien !

Le truc cool avec Lue, c’est que l’outil utilise Edge TTS de Microsoft par défaut. Oui, Microsoft qui fait un truc bien et gratuit, c’est foufou, mais en gros, ça permet de récupérer les voix ultra réalistes utilisées dans Edge sans payer un centime et sans même avoir Windows. Après si vous êtes un parano de la vie privée, vous pouvez aussi utiliser Kokoro TTS qui tournera à 100% en local sur votre machine.

Pour installer Lue, il vous faut d’abord FFmpeg, espeak et Antiword. Sous Mac c’est donc brew install ffmpeg espeak antiword``, et sous Linux sudo apt install ffmpeg espeak antiword, et sous Windows… bah vous allez sur le site de FFmpeg, espeak et antiword et vous galérez un peu comme d’hab.

Et après, c’est tout simple :

pip install git+https://github.com/superstarryeyes/lue.git

Et voilà, vous êtes prêts à transformer votre terminal en studio d’enregistrement de livres audio. Pour lancer la lecture d’un bouquin, c’est aussi simple que :

lue votre-livre.epub

Perso, j’aime beaucoup la synchronisation mot par mot que permet l’outil… Car pendant que la voix lit, le texte se surligne en temps réel dans le terminal. C’est hypnotisant, on dirait un karaoké pour rats de bibliothèques. Après vous pouvez mettre en pause avec p, ajuster la vitesse de lecture, naviguer dans les phrases avec j et k. C’est comme vim mais pour les oreilles.

Alors je sais que le TTS c’est pas toujours foufou, mais je vous invite à en tester plusieurs pour trouver celle qui vous plait le plus. Moi ma préférée, c’est fr-CH-ArianeNeural qui est hyper propre et assez classe. Vous pouvez lancer une lecture avec la voix comme ceci :

lue --voice "fr-CH-ArianeNeural" livre.epub

Voici la liste complète des voix disponibles que vous pouvez utiliser :

  • fr-BE-CharlineNeural (Female) - Belgique
  • fr-BE-GerardNeural (Male) - Belgique
  • fr-CA-AntoineNeural (Male) - Canada
  • fr-CA-JeanNeural (Male) - Canada
  • fr-CA-SylvieNeural (Female) - Canada
  • fr-FR-DeniseNeural (Female) - France
  • fr-FR-EloiseNeural (Female) - France
  • fr-FR-HenriNeural (Male) - France
  • fr-CH-ArianeNeural (Female) - Suisse
  • fr-CH-FabriceNeural (Male) - Suisse

Et Lue lit vraiment tout : EPUB, PDF, TXT, DOCX, HTML, RTF, et même le Markdown. La lecture PDF c’est particulièrement bien foutue parce qu’il retire automatiquement les numéros de page et les en-têtes qui pourrissent toujours la lecture audio.

Voilà, Lue c’est un coup de cœur car on commence vraiment à s’habituer à des services IA avec des technologies de synthèse vocale qui rivalisent avec des vrais humains, mais c’est souvent caché derrière des APIs payantes et des interfaces merdique. Et là arrive un développeur qui dit “non mais attendez, c’est quoi ce bordel ?? Je vais vous faire un truc simple qui marche”.

Et hop !

La progression de lecture est même sauvegardée automatiquement. Vous fermez votre terminal en plein milieu du chapitre 12, vous relancez le lendemain, et hop, ça reprend pile où vous en étiez. Très cool, hein ?

Bref, si vous êtes du genre à préférer la ligne de commande aux interfaces clinquantes, ou si vous voulez juste écouter vos ebooks sans vous prendre la tête, allez tester Lue dispo sur GitHub .

Source

uBlacklist - Reprenez le contrôle de Google

Par : Korben
24 septembre 2025 à 14:35

Vous connaissez sans doute ce petit moment de haine, quand Google vous balance pour la 50ème fois ce même site de merde qui diffuse la doc Python mal traduite avec ChatGPT ? Ou alors quand vous cherchez une recette de cuisine tout simple et que Pinterest squatte la moitié des résultats avec ses images floues et ses popups de connexion obligatoire ?

Bon bah aujourd’hui, ça c’est fini, car on va faire le ménage là-dedans.

Et comment on va faire ? Et bien je vous le donne en mille Emile, on va utiliser pour cela uBlacklist , une extension créée par un certain Iorate qui permet de faire le ménage dans les résultats de recherche.

uBlacklist, c’est la Marie Kondo du web. L’objectif c’est de garder uniquement les sites qui nous procurent de la joie ? Vous allez pouvoir virer les sites qui pourrissent vos recherches Google et croyez-moi, ça fait un bien fou !!

Ce truc fonctionne sur Chrome, Firefox et même Safari. Pour l’installer, direction le Chrome Web Store ou les add-ons Firefox et une fois en place, vous allez voir apparaître des petites icones “Bloquer ce site” directement dans vos résultats Google.

Un clic et pouf, le site disparaît à jamais de vos recherches. C’est le kiff non ?

Mais là où ça devient vraiment intéressant, c’est avec les listes publiques. Parce que oui, des gens ont déjà fait le boulot pour vous. Il existe en effet des listes pour bloquer les sites générés par IA , des listes anti-Pinterest, des listes contre les fermes de contenu SEO… C’est un peu comme les listes de blocage pour uBlock Origin, mais pour les résultats de recherche. Bref, la communauté s’organise pour nettoyer collectivement le web de ses parasites.

Et cette extension ne se contente pas de Google. Elle fonctionne aussi avec Bing, DuckDuckGo, Brave, Ecosia, et même Yandex pour nos amis de l’Est. Et cerise sur le gâteau, vous pouvez aussi synchroniser vos listes de blocage entre tous vos appareils via Google Drive ou autres service de stockage dans le cloud. Comme ça, le ménage que vous faites sur votre PC, vous le retrouvez automatiquement sur votre téléphone.

Pour les power users, uBlacklist permet même d’utiliser des patterns avancés et même des expressions régulières. Vous pouvez ainsi bloquer *://*.pinterest.*/* d’un coup pour dire adieu à toutes les variantes de Pinterest. Ou créer des règles complexes qui bloquent seulement certaines sections de sites. Faire du sur-mesure, quoi…

Google, l’entreprise qui était censée “organiser” l’information mondiale, est de toute façon devenue tellement polluée par le spam SEO, les sites IA et les fermes de contenu, qu’on ne peut plus s’en sortir sans cette extension… Tu m’étonnes que les gens lui préfèrent de plus en plus Perplexity…

L’arrivée de cette extension me rappelle un peu cette époque où les gens ont commencé à bloquer massivement les pubs… ça a forcé tout l’écosystème publicitaire à évoluer et aujourd’hui avec uBlacklist et ses copains, on fait passer un peu le même message en disant aux moteurs de recherche : “non, on ne veut plus de ces sites de merde dans nos recherches”.

C’est triste d’en arriver là, mais au moins, on n’est plus obligés de subir les algos Google ou d’autres moteurs…

Bref, si vous en avez marre de tomber sur les mêmes sites pourris à chaque recherche, foncez installer uBlacklist et n’hésitez pas à partager vos listes de blocage sur le Discord . Et pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a aussi le Super-SEO-Spam-Suppressor sur GitHub qui propose une approche très “Anticapitaliste” du blocage de spam.

Hé oui, même le blocage de sites devient politique maintenant. On vit vraiment une époque formidable !

Bonne nouvelle ! 6% de français utilisent Linux

Par : Korben
24 septembre 2025 à 12:16

C’est fou car pendant que vous êtes encore en train de vous galérer avec votre bon vieux Windows, sachez que 6% de vos voisins sont en train d’utiliser Linux en totale détente. C’est en tout cas ce que remonte cette étude du CNLL et d’Abilian qui explique qu’on est maintenant 2,2 millions d’utilisateurs Linux en France.

D’après les données de Cloudflare Radar analysées par Abilian , l’usage personnel de Linux (4,3%) est deux fois plus élevé que l’usage professionnel (2,15%) ce qui montre bien que les gens font du Linux à la maison par choix, et non pas par obligation. D’ailleurs cette tendance s’accentue encore plus le weekend où l’usage des ordinateurs se fait essentiellement à titre personnel.

Comme le dit Stefane Fermigier, co-président du CNLL, dans son communiqué, “Ces chiffres sont une claque aux préjugés !”. Et il a raison même si on est encore en dessous de la moyenne Européenne. Celle-ci est de 3,7% de part de marché Linux alors que la France est à 3,1%. Les champions c’est la Finlande avec 7,1%, suivie de l’Irlande (5,3%) et de l’Allemagne (5,2%), donc on a encore une petite marge de progression.

Mais rassurez-vous, ce n’est pas qu’une question de compétence technique. C’est culturel car là-bas, utiliser Linux c’est normal, alors qu’ici c’est encore un peu un truc de geekos rebelles. Mais c’est en train de changer vite, et vous savez grâce à quoi ? Les jeux vidéo, pardi !! Avec Proton et Steam qui permettent de faire tourner les jeux Windows sur Linux, plein de gamers ont sauté le pas. C’est un des facteurs majeurs de la croissance mondiale de Linux qui atteint maintenant 4,55%.

Le gaming sous Linux c’est le cheval de Troie parfait car les mecs installent Ubuntu pour jouer et découvrent qu’il peuvent aussi bosser dessus, faire de la création, gérer leur vie numérique sans passer par Microsoft…. C’est une vraie prise de conscience.

Aux États-Unis, par exemple, Linux vient de passer la barre des 5% de parts de marché desktop. C’est une progression de 2 points en 2 ans, ce qui est énorme ! En plus avec la fin annoncée de Windows 10 qui force les gens à jeter à la poubelle leur ordinateur qui fonctionne s’ils veulent passer sous Windows 11, ça va encore augmenter je pense… Car Linux (ou ce logiciel magique ) est une solution anti-obsolescence incroyable !

Du coup, la CNLL milite pour qu’en France, on ait une vraie politique “Open Source & Sovereignty First” dans les marchés publics ce qui n’est pas gagné car l’Etat est gangréné par Microsoft… La CNLL veut notamment qu’on applique enfin l’article 16 de la loi République Numérique qui favorise le logiciel libre. Une pétition européenne propose même de créer un “EU-Linux” pour les administrations publiques. Imaginez toutes les mairies et préfectures sous Linux ! Ce serait cool !

Voilà, avoir Linux sur sa machine perso à la maison, c’est comme avoir un potager bio ou manger moins de viande… on le fait pour soi, par conviction, sans forcément militer. Et que Linux devienne mainstream c’est vraiment mon rêve car on n’en peut plus des zélites à barbes qui se définissent humainement de part leur OS, en regardant de haut les “autres”, les noobs, sans jamais leur tendre la main. Le jour où Monique de la Mairie ou Francis de la médiathèque sauront se démerder seuls sous Linux, je pense que leur égo en prendra un coup. Ils passeront alors sous BSD ou un truc encore plus techy parce que ça c’est un VRAI OS DE BONHOMME… ahahahah.

Puis en vrai, y’a encore plein de machines sous Linux que l’étude n’a probablement pas comptabilisées… On a tous chez nous des Raspberry Pi dans des tiroirs, des vieux PC reconverties en NAS, des petits serveurs perso…etc. Donc le vrai chiffre est sûrement bien plus élevé.

Alors oui, c’est vrai, on est encore loin des 72,5% de Windows, mais la tendance est claire. Linux grandit, doucement mais sûrement. Et surtout, c’est un mouvement très doux, très organique, qui n’est pas poussé par une méga-corpo, mais juste par des gens qui veulent reprendre le contrôle de leur ordinateur (et qui en ont marre de payer pour rien aussi, je pense…)

Voilà, donc la prochaine fois que vous croiserez quelqu’un dans une soirée, demandez-vous s’il fait partie des 6% de Français sous Linux ? Vous vous ferez plein de nouveaux amis ;-)

Source CNLL | Source Abilian

SSH Pilot - Un super gestionnaire de connexion SSH pour Linux / macOS

Par : Korben
24 septembre 2025 à 09:21

Et si je vous disais que pendant que vous galérez avec PuTTY et son interface à la Windows 95, ou que vous payez 119 balles pour SecureCRT, il existe un gestionnaire SSH moderne, gratuit et absolument magnifique qui attend tranquillement que quelqu’un le remarque ?

Hé bien c’est exactement ce qui se passe avec SSH Pilot dispo pour Linux et macOS, et je trouve ça vraiment bizarre que personne n’en parle. Quand je suis tombé dessus, c’est vrai que j’ai cru à un énième fork de Terminator ou un wrapper autour de tmux, mais non, c’est un vrai gestionnaire de connexions SSH développé par mfat , avec une interface moderne en libadwaita/GTK4, c’est à dire le truc le plus propre que GNOME ait sorti ces dernières années.

Alors j’ai creusé un peu, je l’ai installé, et là, révélation. Cette appli fait TOUT ce qu’on attend d’un gestionnaire SSH moderne : des onglets pour jongler entre les connexions, un gestionnaire SFTP intégré qui s’ouvre direct dans Nautilus, la génération de paires de clés en deux clics, le port forwarding (local, remote, dynamic), et même le regroupement de serveurs pour ceux qui gèrent des “fermes” entières. Ah et toutes les infos de config sont chiffrées sur votre disque dur.

On peut aussi naviguer entièrement au clavier dans l’appli, ce qui est super pratique. Ctrl+L pour passer de la liste des serveurs au terminal, Ctrl+F4 pour fermer un onglet, Alt+flèches pour switcher entre les tabs. C’est tellement bien pensé que ça en devient suspect ^^.

Car quand on gère plusieurs serveurs, on s’y perd vite si on n’est pas organisé ! On jongle avec des dizaines de connexions SSH, on tape des alias bash à rallonge, on installe des extensions tmux incompréhensibles…

Alors pourquoi SSH Pilot reste si peu connu alors qu’il est trop méga super génial ??? Hé bien j’ai ma petite théorie…

Dans le monde Linux, on a tellement d’alternatives pour chaque truc qu’on finit par se noyer. Quand on cherche un client SSH, on a PuTTY, KiTTY, SuperPuTTY, mTPuTTY, Solar-PuTTY, Bitvise, Tabby, MobaXterm, Termius, SecureCRT… et j’en passe. Trop de choix qui tue le choix !

Bref, jetez un oeil SSH Pilot, ça vous changera des client SSH avec une interface de Minitel.

Famicom-OpenAV - Pour ajouter une sortie AV composite sur une Famicom

Par : Korben
23 septembre 2025 à 17:02

Bertrand, fidèle lecteur de mon site m’a envoyé un super projet ! Il a développé des PCB open source pour moderniser les Famicom japonaises et comme j’ai trouvé ça trop cool, je me suis dit que j’allais en faire un article.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas, la Famicom c’est la version japonaise de la NES, sortie en 1983. C’est une petite console rouge et blanche avec les manettes intégrées, super mignonne mais avec un défaut majeur : elle sort uniquement en signal RF . Et le RF en 2025 sur nos télés modernes, c’est l’enfer… Image dégueulasse, interférences, et certaines télés refusent carrément de l’afficher parce que le signal RF japonais utilise les canaux 95-96 au lieu des canaux 3-4 occidentaux.

Bertrand a donc créé Famicom-OpenAV , deux petits PCB qui permettent d’ajouter une sortie AV composite à votre Famicom. Comme ça, exit le RF pourri, et bonjour l’image propre !

Bertrand propose donc deux versions selon vos préférences de soudure. La version DIP avec des composants traversants old school pour ceux qui ont appris à souder sur des kits Radio Shack dans les années 80. Et une version SMD avec des composants montés en surface, plus compacte et moderne pour les jeunes qui n’ont pas peur des pattes de mouche et qui maitrisent le flux ^^.

Ses PCB ont été testés sur les modèles de carte mère Famicom HVC-CPU-07 et HVC-CPU-GPM-02 et y’a pas besoin de percer la console ou de faire des modifications irréversibles… Ce sont juste quelques points de soudure bien placés et hop, votre Famicom crache du composite propre.

Ce mod est important car le signal RF de la Famicom génère souvent des “jailbars”, des lignes verticales bien chiantes qui gâchent l’image. Cela est dû à l’alimentation bruyante de la console et au fait que les traces du circuit imprimé qui transportent le signal vidéo passent juste à côté de lignes électriques parasitées. Les vieilles puces NMOS de l’époque émettent aussi pas mal d’interférences RF.

Avec le mod AV de Bertrand, on récupère donc directement le signal composite natif NTSC depuis la pin 21 du PPU (le processeur graphique de la Famicom). C’est le signal le plus propre qu’on puisse obtenir sans passer par des mods plus complexes comme le NESRGB qui coûte une fortune.

Maintenant pour créer ces PCB, c’est super simple. Bertrand fournit les fichiers Gerber sur son GitHub, vous les envoyez à un fabricant comme JLCPCB ou PCBWay , et pour quelques euros, vous recevrez 5 PCB. Après il faut acheter les composants électroniques (quelques résistances, condensateurs, transistors) mais au total, on s’en sort pour moins de 10 balle par console modifiée.

Bref, pour les collectionneurs et les joueurs, c’est vraiment un super mod car la Famicom a une bibliothèque exclusive au Japon avec des jeux qui ne sont jamais sortis sur la NES occidentale. Je pense par exemple aux Famicom Disk System exclusives, aux cartouches avec puces sonores supplémentaires comme Castlevania III japonais qui sonne différemment de la version US. Avec ce mod, vous pourrez enfin profiter de ces jeux dans de bonnes conditions sur une télé moderne ou via un upscaler type RetroTink .

Encore merci à Bertrand pour ce projet et pour m’avoir contacté et si vous aussi vous avez des projets DIY cools à partager, n’hésitez pas à m’envoyer un mail !

TernFS - Un système de fichiers distribué capable de gérer des exaoctets

Par : Korben
22 septembre 2025 à 22:14

Et encore un article un peu technique pour finir la journée en beauté ! Si je vous disais que votre serveur Linux pouvait gérer 10 exaoctets de données sans broncher ? Vous ne me croiriez pas je pense… D’ailleurs c’est quoi 10 exaoctets ?? Et bien ça correspond à 10 millions de To. C’est pas mal hein ?

Hé bien c’est exactement ce que permet de gérer TernFS, le système de fichiers qu’XTX Markets vient de libérer après trois ans d’utilisation intensive. XTX Markets est une boîte d’algo-trading qui brasse 250 milliards de dollars par jour et j’avoue que c’est un joli cadeau de presque-Noël qu’elle vient de nous faire…

D’après ce qu’ils expliquent sur leur site , NFS et les autres solutions classiques ne tenaient plus la charge face à leurs 650 pétaoctets de données utilisées leur machine learning. Alors ils ont fait ce que font les vrais geeks, ils ont codé leur propre solution… et après trois ans de production sans perdre “un seul octet”, ils ont tout balancé en en open source sur GitHub .

Le truc génial avec TernFS, c’est qu’il a été pensé pour les fichiers immuables, vous savez, ces gros datasets de plusieurs gigaoctets qu’on écrit une fois et qu’on relit des milliers de fois pour entraîner des modèles. Pas de modification après création, pas de prise de tête avec les locks et la cohérence. C’est simple et efficace.

L’architecture repose sur quatre composants principaux qui bossent ensemble : les metadata shards (256 shards logiques pour gérer les métadonnées), le CDC (Cross-Directory Coordinator) pour les opérations entre répertoires, les block services pour stocker les données, et un registry pour orchestrer tout ce petit monde. Le tout communique en UDP/TCP avec du Reed-Solomon pour l’erasure coding et du CRC32-C pour vérifier l’intégrité. Bref, ça semble être du solide.

Et les chiffres qu’ils donnent sur leur production sont assez dingues. Ils parlent de 500+ pétaoctets répartis sur 30 000 disques durs et 10 000 SSD, dans 3 datacenters différents, avec des débits qui montent à plusieurs téraoctets par seconde en vitesse de pointe. Et leur système gère ça tranquille, avec du multi-région natif et une tolérance aux pannes qui ferait pâlir d’envie n’importe quel admin sys.

Si ça vous chauffe, pour installer TernFS, c’est du classique. Vous clonez le repo, vous lancez ./build.sh alpine ou ./build.sh ubuntu selon votre distrib, et c’est parti. Il y a un module kernel Linux pour gratter les perfs maximales et toucher les étoiles, mais vous pouvez aussi utiliser FUSE si vous préférez rester en userspace. Ils ont même implémenté une API S3 pour ceux qui veulent migrer depuis AWS sans tout réécrire.

git clone https://github.com/XTXMarkets/ternfs
cd ternfs
./build.sh alpine
# Et pour tester en local
./scripts/ternrun

Par contre, attention aux limitations ! Car TernFS n’est pas du tout fait pour les petits fichiers (genre les millions de fichiers de 1KB d’un projet Node.js). C’est vraiment optimisé pour du gros volume du style datasets ML, logs d’applications, archives, ce genre de trucs. Et y’a pas de système de permissions intégré non plus, car ils ont préféré garder ça basique et laisser chacun implémenter sa propre couche de sécurité.

Ils ont mis au point également un système de “block proofs” où chaque bloc de data a une preuve cryptographique qui permet de vérifier que le client n’a pas corrompu les données avant de les écrire. Ça évite qu’un client bugué ou malveillant ne pourrisse tout le filesystem. Ils ont aussi un système de “scrubbing” automatique qui détecte et remplace les secteurs défaillants sur les disques.

Chouette non ?

D’après Bloomberg , XTX Markets investit actuellement 1 milliard d’euros dans de nouveaux datacenters en Finlande. Avec leurs 25 000 GPUs (dont 10 000 A100 et 10 000 V100) et maintenant TernFS en open source, ils montrent surtout qu’ils ne rigolent pas avec l’infrastructure. C’est pas pour rien qu’ils arrivent à traiter un trillion d’enregistrements par jour pour leurs algos de trading.

Leur code est disponible sous double licence à savoir GPLv2+ pour le core et Apache 2.0 avec exception LLVM pour les bibliothèques client et les définitions de protocole. Ça permet d’intégrer TernFS dans à peu près n’importe quel projet, commercial ou non.

Bref, si vous gérez des pétaoctets de données et que ZFS commence à tirer la langue, TernFS vaut vraiment le coup d’œil. Reste à voir si d’autres géants du big data vont l’adopter ou si ça restera un outil de niche pour les vraiment gros volumes, mais avec l’explosion du Machine Learning et des LLMs, je parie qu’on va en entendre parler de plus en plus…

Source

Alibi - Faites de votre smartphone Android, une dashcam

Par : Korben
22 septembre 2025 à 12:06

Alors voilà, on en est là. On râle contre la surveillance généralisée, on s’insurge quand Facebook nous écoute, on fait des crises d’angoisse quand on découvre que nos smart TV nous espionnent, et en même temps, on va volontairement installer sur notre téléphone une app qui enregistre tout ce qu’on fait.

Cette app s’appelle Alibi , elle est développée par Myzel394 et ce qu’elle permet, c’est de transformer votre smartphone en dashcam qui filme et enregistre en permanence, 24h/24.

Alibi garde en permanence les 30 dernières minutes de votre vie en vidéo et audio, prêtes à être sauvegardées si vous en avez besoin comme ça si quelque chose se passe du genre un accident de voiture (avec une Volkswagen forcément), une altercation avec un con sanguin, une situation litigieuse dans un manif ou autre, vous avez votre alibi, quoi. D’où le nom !

L’app fonctionne entièrement en arrière-plan, et surtout, tout reste sur votre téléphone. Pas de cloud, pas de serveurs externes, pas de partage involontaire. C’est de la surveillance, mais c’est vous qui gérez les données. Vous êtes donc à la fois l’espion et l’espionné.

En France, les vidéos tournées dans l’espace public sont autorisées tant qu’elles restent à usage personnels et pas diffusées publiquement sans floutage des visages et des plaques d’immatriculation, n’en déplaisent à ceux qui aiment faire croire le contraire ^^.

C’est plutôt triste à dire mais les dashcams réduisent les conflits et les arnaques à l’assurance car quand tout le monde sait qu’il est filmé, tout le monde se tient à carreaux. C’est sûr que si les gens étaient droits dans leurs bottes, y’aurait pas besoin de ce genre de conneries… C’est le panoptique de Bentham version caméra où la surveillance modifie les comportements de par sa simple existence. Argh !

L’app elle-même est plutôt bien fichue puisqu’elle est open source sous licence GPL-3.0, disponible sur F-Droid , Google Play et GitHub avec une interface claire, pleins d’options et la possibilité de verrouiller l’app pour éviter les fausses manipulations. Par contre, au niveau des méta données, c’est un peu léger. On a que la date et l’heure mais pas les infos GPS par exemple pour la localisation…

Voilà, si vous lorgniez sur les dashcams, c’est peut-être pas la peine de mettre trop d’argent là dedans. Un vieux smartphone Android et c’est plié !

Enjoy !

MakeACopy - Le scanner de documents Android qui ne raconte pas votre vie

Par : Korben
21 septembre 2025 à 11:28

Hey les Androidopathes, j’ai une bonne nouvelle pour vous ! Un développeur allemand vient de sortir un scanner de documents pour Android qui fonctionne sans connexion internet.

Ça s’appelle MakeACopy et ça arrive vraiment comme une bouffée d’air frais dans cet écosystème d’app de numérisation un poil toxique. Créé par Christian Kierdorf, ce scanner open source fait exactement la même chose que les mastodontes du secteur mais en mieux. L’app utilise OpenCV pour détecter automatiquement les bords du document, Tesseract pour l’OCR (reconnaissance de texte), et peut exporter en PDF avec le texte cherchable intégré. En gros, toutes les fonctionnalités premium d’ Adobe Scan , mais gratuites et privées.

Ce qui rend donc MakeACopy différent, vous l’aurez compris, c’est son approche radicale de la vie privée. Le dev compile même OpenCV depuis les sources au lieu d’utiliser des binaires précompilés, histoire de respecter les standards F-Droid et garantir qu’aucun code malveillant ne peut se glisser dans la chaîne de compilation. Bref, Kierdorf ne fait pas ça en amateur et a même implémenté une détection des coins assistée par machine learning (c’est un modèle ONNX) pour ceux qui veulent la totale.

Dans le même genre, on a aussi OpenScan qui est une autre alternative privacy-friendly qui cartonne mais MakeACopy va plus loin avec ses fonctionnalités notamment d’OCR. L’app est disponible sur Android 10 et plus, et fonctionne même sur des téléphones d’entrée de gamme. Le développeur précise que les futures versions incluront le multi-pages, l’export du texte éditable, et plus de langues pour l’OCR, tout ça en gardant le principe du 100% offline.

Bref, MakeACopy c’est le scanner de documents qu’on aurait dû avoir depuis le début. Pas besoin de compte, pas de cloud, pas de tracking, pas de pubs… juste un soft qui fait son job.

Vous pouvez télécharger MakeACopy sur le Play Store ou F-Droid , et si vous trouvez ça bien, parlez-en autour de vous, histoire d’aider votre prochain qui se galère surement encore avec Camscanner.

Seelen - Transformez complétement le look de votre Windows

Par : Korben
19 septembre 2025 à 12:53

Si comme moi vous avez déjà bavé devant un setup i3 sous Linux mais que vous êtes coincé sous Windows “pour le boulot” (lol), j’ai une excellente nouvelle pour vous. Seelen débarque et va transformer votre Windows 10/11 en véritable environnement de bureau customisable à moooort.

Concrètement, Seelen c’est un overlay qui vient se greffer sur Windows sans toucher au système. Tout est codé en Rust et TypeScript, avec Tauri qui fait le lien entre les deux et le résultat c’est un truc léger qui ne bouffe pas 2 Go de RAM comme Electron.

Avec Seelen, vos fenêtres s’organisent automatiquement en tuiles, façon i3 ou dwm, comme ça, plus besoin de passer 10 minutes à redimensionner vos fenêtres à la souris comme un furieux. Un raccourci clavier et hop, tout se range proprement. C’est ce qu’on peut avoir de plus proche d’un environnement de bureau custom sous Windows.

Et l’installation est hyper facile. Ça se fait soit par le Microsoft Store (option que je vous recommande), soit via Winget avec un petit winget install Seelen.SeelenUI, soit en téléchargeant le .exe sur GitHub. Attention quand même, ça nécessite WebView2 et Microsoft Edge pour fonctionner correctement.

Et les fonctionnalités sont plutôt sympas. Vous avez un launcher façon Rofi pour lancer vos apps rapidement, des contrôles média intégrés pour gérer Spotify sans ouvrir la fenêtre, et surtout une personnalisation poussée avec thèmes, des widgets et des layouts. Le projet supporte même +70 langues, donc votre grand-mère pourra l’utiliser en breton si elle veut.

Après c’est pas parfait non plus. Par exemple, les previews des fenêtres mettent parfois 2 secondes à charger, et certaines apps (celles avec des fenêtres flottantes custom) refusent de se faire tiler correctement. Mais c’est déjà impressionnant.

Voilà, donc si vous en avez marre de l’interface figée de Windows et que vous voulez retrouver la flexibilité visuelle de Linux et pouvoir exprimer le plein potentiel de votre mauvais goût, sans changer d’OS, Seelen vaut vraiment le coup . C’est gratuit, open-source, et ça ne casse rien dans votre système…. Au pire, si ça vous plaît pas, vous le désinstallez et Windows redevient comme avant.

Quand l'IA apprend à simuler l'univers sur un simple laptop

Par : Korben
18 septembre 2025 à 18:14

Alors là, accrochez-vous à votre clavier parce que je vais vous parler d’un truc qui défrise. Si je vous disais qu’il est possible de simuler l’univers entier, sa structure à grande échelle, ses milliards de galaxies… sur votre MacBook Air ??

Pas besoin de réserver du temps sur un supercalculateur, pas besoin de faire la queue pendant des semaines pour obtenir vos résultats. Hé bien c’est ce que permet de faire Effort.jl, et c’est de la bombe pour astrophysiciens !

Mais avant que je vous retourne le cerveau encore une fois, voici un peu de contexte. En mars 2025, le projet DESI a lâché une nouvelle incroyable : l’énergie noire, cette force mystérieuse qui fait accélérer l’expansion de l’univers, pourrait ne pas être constante mais évoluer dans le temps. C’est potentiellement le plus gros bouleversement en cosmologie depuis des décennies, sauf que pour prouver ça, il faut analyser des quantités astronomiques de données (j’assume ce jeu de mots), et c’est là que ça coince.

Le problème, c’est que modéliser la “cosmic web” (cette toile cosmique gigantesque où les galaxies forment des amas reliés par des filaments de matière) ça nécessite des calculs d’une complexité monstrueuse. On utilise pour ça la théorie des champs effectifs de la structure à grande échelle ( EFTofLSS pour les intimes), et une seule analyse peut prendre des jours entiers sur un supercalculateur. Multiplié par les milliers d’analyses nécessaires pour faire de la science solide, on arrive vite à des mois de calculs !!

C’est là qu’intervient Marco Bonici de l’Université de Waterloo et son équipe. Plutôt que de continuer à se battre avec des files d’attente interminables sur les supercalculateurs, ils ont eu une idée géniale : Apprendre à une IA comment la physique fonctionne, et la laisser faire les calculs à notre place.

Effort.jl, c’est donc un peu comme le DLSS de Nvidia mais pour l’univers. Vous savez le DLSS c’est cette techno qui utilise l’IA pour calculer des images haute définition sans faire suer votre GPU. Bon bah là, au lieu de cracher des graphismes de jeux vidéo, on crache… l’univers lui-même. Et le résultat est incroyable… C’est une accélération de x1000 fois par rapport aux méthodes traditionnelles de génération.

La beauté du truc, c’est que l’équipe n’a pas juste balancé des données dans un réseau de neurones en espérant que ça marche. Non, ils ont intégré dès le départ les lois physiques connues dans l’architecture même de leur IA. Comme l’explique Bonici dans une interview , c’est comme décrire l’eau dans un verre. Plutôt que de calculer le mouvement de chaque molécule (ce qui serait impossible), on encode les propriétés microscopiques importantes et on regarde leur effet au niveau macroscopique.

Le réseau de neurones d’Effort.jl est donc relativement simple. Il est constitué de 5 couches cachées de 64 neurones chacune, entraînées sur 60 000 combinaisons de paramètres cosmologiques. Ainsi grâce à l’intégration intelligente de la physique, il peut calculer en 15 microsecondes ce qui prenait des heures avant. Et niveau précision c’est identique, voire parfois meilleure que les modèles originaux.

En plus, tout est codé en Julia , un langage de programmation scientifique qui monte en flèche. L’équipe a même créé deux backends différents : SimpleChains.jl pour faire tourner ça sur CPU (ultra rapide) et Lux.jl pour exploiter les GPU si vous en avez. Et cerise sur le gâteau, tout est différentiable, ce qui veut dire que l’IA peut non seulement calculer les résultats, mais aussi comprendre comment ils changent quand on modifie légèrement les paramètres.

Pour valider leur bébé, l’équipe a donc fait tourner Effort.jl sur les vraies données du Baryon Oscillation Spectroscopic Survey (BOSS) et le résultat est ouf.. On obtient exactement les mêmes conclusions que les méthodes traditionnelles, mais en seulement quelques minutes sur un laptop au lieu de plusieurs jours sur un cluster. C’est testé, validé, et ça marche.

Au-delà de l’exploit technique, Effort.jl arrive à un moment important car avec les télescopes comme DESI et Euclid qui génèrent des téraoctets de données, et surtout cette découverte potentielle que l’énergie noire évolue, on a besoin d’outils capables de suivre le rythme. Bah oui, c’est fini le temps où les chercheurs passaient plus de temps à attendre le résultat de leurs calculs qu’à faire de la science.

Et en plus, Effort.jl est totalement open source et sur GitHub . N’importe qui peut donc télécharger le code, l’installer sur son laptop, et commencer à explorer l’univers depuis son canap'.

Alors oui, on pourrait dire que c’est “juste” une accélération de calculs, mais en réalité, c’est bien plus que ça. C’est la différence entre attendre des mois pour tester une hypothèse et pouvoir explorer des milliers de scénarios en temps réel. C’est la possibilité pour des équipes sans accès aux supercalculateurs de faire de la recherche de pointe. Et c’est, potentiellement, ce qui nous permettra de comprendre enfin ce qu’est cette foutue énergie noire qui compose 70% de l’univers…

Bref, l’IA quand elle est bien utilisée et combinée avec une vraie compréhension de la physique, ça décuple les capacités de la science et ça c’est beau !

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SkiftOS - Recoder la roue c'est chouette aussi

Par : Korben
13 septembre 2025 à 21:13

Créer un système d’exploitation complet from scratch pour s’amuser, c’est le genre de projet un peu foufou qu’on ne voit plus tellement aujourd’hui. Pourtant SkiftOS existe !

SkiftOS c’est un OS écrit entièrement depuis zéro, et pas un n-ième fork de Linux ou d’une distribution BSD. Non, c’est un vrai OS avec son propre kernel, son interface graphique et même les bases d’un moteur de navigateur web.

J’ai découvert ce projet en me baladant sur les Top GitHub et ça m’a rappelé cette époque d’avant ma naissance où créer son OS était un genre de rite de passage pour tous les développeurs passionnés. Sauf qu’ici, on n’est plus dans les années 70 et le projet utilise du C++20 moderne avec une architecture microkernel très propre.

Et malgré son statut de projet “hobby”, il fonctionne réellement. Il tourne pour le moment sur du hardware x86_64 et l’équipe travaille sur le support RISC-V.

L’architecture modulaire du projet est d’ailleurs particulièrement bien pensée. Chaque module a son petit nom, c’est rigolo. Hjert gère le microkernel avec les fonctions essentielles telles que la gestion mémoire, l’ordonnancement et l’IPC (Inter-Process Communication). Karm fournit la bibliothèque C++ de base sans dépendre de la STL (Standard Template Library) . KarmUI propose un framework d’interface réactive. Hideo s’occupe du bureau et de l’environnement graphique. Et Vaev ambitionne de devenir un moteur de navigateur web complet.

Pour compiler tout ça, l’équipe a également développé CuteKit, leur propre système de build qui gère les dépendances et la cross-compilation. Bah oui, quand on réinvente un OS, autant réinventer aussi tous les outils pour le construire.

Cette approche “tout fait maison” rend en tout cas le projet fascinant d’un point de vue pédagogique. Car oui le code source est disponible sur GitHub donc si vous voulez comprendre comment fonctionne un OS moderne sans vous perdre dans les millions de lignes de code de Linux ou de Windows (pour les vieilles versions qui ont leakée), c’est une excellente opportunité pour apprendre. Pas besoin donc d’être Microsoft ou Apple pour développer un système d’exploitation fonctionnel.

Faut “juste” de la motivation, du temps, des compétences en C++ moderne, et surtout l’envie de construire quelque chose de différent.

Vous l’aurez compris, SkiftOS ne remplacera probablement jamais votre OS principal, c’est clair mais pour les développeurs curieux qui veulent comprendre les entrailles d’un système d’exploitation, ou pour ceux qui cherchent un projet open source technique sympa où contribuer, c’est une sacrée mine d’or.

Et qui sait, peut-être que dans quelques années on parlera de SkiftOS comme on parle aujourd’hui des débuts de Linux…

SHAI - Le développeur qui vit dans votre terminal

Par : Korben
12 septembre 2025 à 11:11

Shai, c’est un collègue développeur qui ne dort jamais, qui ne râle jamais quand vous lui demandez de déboguer votre code à 3h du matin, et qui vit littéralement dans votre terminal. C’est un outil qui s’inscrit dans la même lignée que Codex ou Claude Code et qui est 100% français puisque proposé par OVHcloud.

Terminé donc les outils qui nécessitent des interfaces graphiques lourdes ou des plugins IDE complexes puisqu’ici, tout se passe dans le terminal.

L’installation tient en une seule ligne :

curl -fsSL https://raw.githubusercontent.com/ovh/shai/main/install.sh | sh

Et en quelques secondes, vous avez un assistant IA fonctionnel, prêt à vous épauler dans vos tâches quotidiennes. Pas de configuration complexe, pas de dépendances infernales à gérer. Bien sûr, comme pour tout script téléchargé, pensez à vérifier le contenu avant exécution.

Vous l’aurez compris, SHAI ne se contente pas d’être un simple chatbot qui répond à vos questions. Il peut véritablement prendre le contrôle et exécuter des commandes, créer des fichiers, déboguer votre code, et même automatiser des workflows complets. Vous pouvez lui demander de créer un site web complet, de convertir des fichiers d’un format à l’autre, ou de corriger cette commande shell que vous n’arrivez jamais à mémoriser correctement.

La philosophie “written in Rust with love” inscrite dans le code du projet n’est pas non plus qu’une simple formule marketing car le choix de Rust garantit des performances exceptionnelles et une sécurité mémoire à toute épreuve. Avec 99,2% du code en Rust, les développeurs d’OVHcloud ont clairement misé sur la robustesse et la rapidité d’exécution. Je tiens quand même à dire qu’au cours de mes tests, j’ai quand même eu quelques plantages de l’application. Mais elle est encore jeune, donc j’espère que ça va s’améliorer.

Ce qui distingue vraiment SHAI des autres assistants IA, c’est sa capacité à fonctionner en mode “headless”. Vous pouvez simplement lui envoyer des prompts via un pipe Unix : echo "crée-moi un hello world en Python" | shai. Et rien que cette fonctionnalité ouvre des possibilités infinies pour l’automatisation et l’intégration dans des pipelines CI/CD existants.

Plus impressionnant encore, le mode “shell assistant” transforme SHAI en véritable garde du corps de votre terminal. Une fois activé, chaque fois qu’une commande échoue, SHAI intervient automatiquement pour vous proposer une correction. Plus besoin de chercher sur Stack Overflow pourquoi votre commande tar ne fonctionne pas comme prévu.

Pour réussir tout ça, il utilise par défaut Qwen3-32B mais rassurez vous, y’a moyen de changer de provider. L’aspect multi-provider est donc crucial et heureusement SHAI n’est pas verrouillé sur un seul modèle d’IA. Vous pouvez donc configurer différents providers selon vos besoins, vos préférences ou vos contraintes de confidentialité. Mais par défaut, OVHcloud propose un accès anonyme (avec limitation de débit) pour que tout le monde puisse tester l’outil sans engagement. Perso, j’ai éclaté la limite au bout de quelques minutes d’utilisation. Snif.

Lors de mes tests, j’ai aussi constaté que les commandes qu’on appelle normalement avec le “/” n’ont pas fonctionné chez moi et concernant le thème de l’interface de Shai, en fonction des couleurs de votre terminal, ça peut vite être illisible. C’est dommage mais j’imagine que ça va se bonifier avec le temps…

Voilà, avec Shai , OVHcloud mise clairement sur cette approche minimaliste mais puissante pour séduire les développeurs qui veulent de l’IA sans les complications habituelles et surtout qui tourne sur le sol français, dans le respect de vos données personnelles.

Je leur souhaite plein de succès !

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ToddlerBot - Le robot humanoïde à 4300 $ qui ridiculise les géants de la tech

Par : Korben
12 septembre 2025 à 09:52

Voici une info qui risque de faire grincer des dents chez Boston Dynamics et Tesla (ou pas ^^). Un doctorant de Berkeley, du nom de Haochen Shi, a décidé de partager généreusement avec le monde entier les plans d’un robot humanoïde fonctionnel pour seulement 4300 dollars de base. Oui, le prix d’une Nintendo Switch 2 (je rigole ^^) pour un robot bipède capable d’apprendre par lui-même.

Notre petit prodige s’appelle ToddlerBot , il mesure 33 centimètres de haut et possède 17 degrés de liberté. Pour vous donner une idée, c’est largement suffisant pour qu’il puisse marcher, manipuler des objets avec ses bras et effectuer des tâches complexes. Le tout avec des pièces imprimées en 3D et des servomoteurs qu’on trouve sur AliExpress.

Et notre ami Shi n’a pas juste mis en ligne un énième projet de robotique universitaire. Non, le gars a carrément publié l’intégralité du projet en open source sur GitHub sous licence MIT. Les fichiers CAD, le code Python, les schémas électroniques, tout y est. Vous pouvez donc littéralement cloner le repo et commencer à imprimer votre robot ce soir.

Côté hardware, l’architecture repose sur un Jetson Nano ou un Raspberry Pi selon votre budget. Les servomoteurs pour les jambes offrent un couple respectable pour cette échelle, pendant que les bras utilisent des modèles plus légers. Au final, le coût de base est de 4300 $, mais peut varier selon où vous achetez vos composants et les options que vous choisissez.

Mais attendez, le hardware n’est que la moitié de l’histoire. Du côté software, ToddlerBot intègre un système de téléopération complet qui permet de le contrôler à distance pour collecter des données d’entraînement. Cette approche de collecte de données est cruciale pour l’apprentissage par renforcement.

D’ailleurs, par rapport aux autres projets de robots humanoïdes low-cost, ToddlerBot se démarque par sa simplicité d’assemblage. Là où des projets comme Poppy nécessitent des compétences avancées en électronique, ToddlerBot peut être monté relativement facilement avec des outils basiques.

Ce qui change vraiment la donne ici, c’est l’écosystème qui commence à se former autour. Des makers du monde entier partagent déjà leurs modifications… certains ont ajouté des caméras pour la vision par ordinateur, d’autres expérimentent avec des matériaux différents pour les pièces imprimées. Les possibilités de personnalisation sont infinies.

Pour l’entraînement IA, le projet propose des environnements de simulation préconfigurés. Ça rend le transfert sim-to-real, comme disent les chercheurs, accessible au commun des mortels. Vous pouvez donc apprendre à votre robot à marcher, ramasser des objets ou même jouer au foot miniature. Les modèles pré-entraînés sont disponibles, mais rien ne vous empêche de partir de zéro avec vos propres algorithmes d’apprentissage par renforcement.

Un aspect que je trouve particulièrement cool dans ce projet c’est que ToddlerBot est conçu pour être modulaire. Vous voulez des bras plus longs ? Modifiez les fichiers CAD. Besoin de plus de puissance de calcul ? Remplacez le Raspberry Pi par un Jetson Orin. Cette flexibilité transforme chaque robot en plateforme d’expérimentation unique.

Les implications sont énormes car si n’importe qui peut construire un robot humanoïde pour le prix d’une console de jeu, on entre dans une nouvelle ère de la robotique. Fini le monopole des labos universitaires, des millionnaires et des géants de la tech. Bien sûr, il faut quand même des compétences techniques pour exploiter pleinement le potentiel du projet, mais la barrière d’entrée n’a jamais été aussi basse.

Et ce côté DIY ajoute une dimension émotionnelle qu’on ne retrouve pas avec un produit commercial. C’est votre création, votre code, vos améliorations.

Alors vous voulez vous lancer, commencez par commander les servomoteurs (comptez 3-4 semaines de livraison depuis la Chine) et pendant ce temps, imprimez les pièces et familiarisez-vous avec le code. La documentation du projet est bien faite et la communauté est vraiment accueillante avec les débutants.

N’empêche, un robot humanoïde fonctionnel à imprimer en 3D… Qui l’aurait cru ?

Transformez vos ebooks en cartes mentales

Par : Korben
12 septembre 2025 à 08:46

Un dénommé SSShooter, développeur de son état, a concocté un projet open source qui pourrait bien vous aider pour mieux apprendre n’importe quel sujet, à l’aide de cartes mentales. Baptisé Ebook to Mindmap , son outil transforme vos EPUB et PDF en cartes mentales interactives, le tout propulsé grâce à l’intelligence artificielle.

Cela permet de ne plus vous cogner 300 pages d’un traité sur le machine learning tout en griffonnant des notes sur un coin de nappe. Là vous glissez votre fichier dans l’outil et voilà ! Vous obtenez une carte mentale structurée regroupant tous les concepts clés, les relations entre les idées et l’architecture globale du bouquin.

Ce qui est plutôt cool avec cet outil, c’est qu’il ne se contente pas de vous balancer un résumé basique. Le projet utilise Google Gemini ou GPT d’OpenAI pour analyser intelligemment le contenu. Il détermine automatiquement la structure des chapitres, ignore les préfaces et tables des matières inutiles et vous propose trois modes de traitement différents selon vos besoins.

Que vous ayez besoin d’un simple résumé textuel parce que vous êtes pressé, d’une mindmap par chapitre pour une analyse détaillée, ou d’une carte mentale globale du livre entier, c’est vous qui choisissez. Et tout ça avec un système de cache intelligent qui vous épargne de re-traiter les mêmes bouquins encore et encore.

Pour l’installation, rien de compliqué si vous avez Node.js 18+ sur votre machine. Un petit git clone, un pnpm install et hop, vous êtes lancé. Vous configurez votre clé API (Google Gemini ou OpenAI), vous uploadez votre ebook et vous laissez l’outil faire son travail. Y’a même une démo accessible ici en ligne pour tester sans installer.

Mais comme le code est open source, vous gardez le contrôle sur le processus. Vous pouvez ainsi définir la profondeur des sous-chapitres à analyser, choisir le type de livre (technique, fiction, business…) et même ajuster les paramètres avancés selon vos besoins spécifiques.

Pour les étudiants qui doivent se farcir des pavés de 800 pages sur la thermodynamique quantique, ou pour les professionnels qui veulent extraire rapidement l’essence d’un livre business sans y passer le weekend, c’est parfait. Et pour les curieux qui accumulent les ebooks mais n’ont jamais le temps de tous les lire en détail, c’est la solution miracle.

Le seul bémol que je vois, c’est qu’il faut quand même une clé API pour faire tourner l’IA. Mais bon, avec les tarifs actuels de Google Gemini, ça reste largement abordable pour un usage personnel. Et puis si vous êtes développeur, rien ne vous empêche de forker le projet et d’y intégrer votre propre modèle d’IA local comme je l’ai fait pour LocalSite .

1517 clones open source de vos jeux cultes préférés - Le trésor caché des gamers nostalgiques

Par : Korben
10 septembre 2025 à 11:52

Depuis que j’ai découvert OSGameClones, je kiffe chercher et retrouver certains de mes jeux d’enfance en version open source et bien sûr gratuite !

Car oui, le projet OSGameClones c’est un peu la caverne d’Ali Baba pour tous ceux qui ont grandi avec une manette dans les mains (ou un clavier pour ma part). Le site répertorie méticuleusement tous les remakes, clones et réimplémentations open source de jeux commerciaux, et le meilleur c’est que la plupart sont jouables sur des machines modernes, y compris Linux et même votre Steam Deck.

Vous y retrouvez donc des pépites comme OpenRCT2 pour RollerCoaster Tycoon 2, qui non seulement fait tourner le jeu original mais ajoute le support des hautes résolutions et du multijoueur. Ou encore OpenMW qui réimplémente complètement le moteur de Morrowind avec des graphismes améliorés. Sans oublier CorsixTH pour Theme Hospital, qui fonctionne maintenant sur n’importe quel OS moderne.

Le projet est hébergé sur GitHub , et est activement maintenu. Tout est organisé dans des fichiers YAML structurés qui catégorisent les jeux par langages de programmation (50+ langages différents !), genres (30+ catégories), et même par thèmes comme fantasy ou sci-fi.

Ce qui est vraiment cool je trouve, c’est surtout la distinction que fait le site entre les différents types de projets. Un “remake” c’est quand l’exécutable et parfois les assets sont recréés en open source. Un “clone” c’est un jeu très similaire ou inspiré par l’original. Et parfois on trouve même des “projets officiels” où les créateurs originaux ont libéré le code source eux-mêmes.

D’ailleurs, pour les fans de jeux de stratégie, vous avez OpenXcom qui réimplémente UFO: Enemy Unknown et X-COM: Terror From the Deep. Pour les amateurs d’action, DevilutionX fait revivre Diablo sur pratiquement n’importe quelle plateforme. Et si vous êtes plutôt RPG, Daggerfall Unity a recréé tout Daggerfall dans le moteur Unity avec des mods et des améliorations graphiques de malade.

Tous ces projets sont utiles pour les joueurs ayant des machines peu puissantes ou pour ceux qui veulent faire tourner leurs classiques préférés sous Linux. C’est aussi top pour la préservation du patrimoine JV, vu que beaucoup de ces vieux jeux ne fonctionnent de toute façon plus sur les systèmes modernes.

Un autre aspect sympa, c’est que comme tout est open source, n’importe qui peut contribuer à améliorer ces jeux. Vous pouvez donc corriger des bugs qui existaient dans l’original, ajouter de nouvelles fonctionnalités, ou même porter le jeu sur de nouvelles plateformes.

Et pour ceux qui veulent explorer d’autres ressources similaires, il existe aussi Awesome Game Remakes sur GitHub, qui est une liste maintenue activement de remakes open source ainsi que cette page de SensCritique qui recense des remakes open source vraiment chouettes, même si la plupart nécessitent les données du jeu original pour fonctionner.

Puis quand on voit des projets comme Julius pour Caesar III, fheroes2 pour Heroes of Might and Magic II, ou OpenTTD pour Transport Tycoon Deluxe, je le dit que la communauté open source fait un boulot incroyable pour préserver et améliorer ces classiques. Ces développeurs permettent à toute une génération de redécouvrir ces jeux mythiques sans avoir à galérer avec DOSBox ou des émulateurs.

Le plus impressionnant reste peut-être re3 et ses dérivés qui ont reverse-engineered GTA III et Vice City, même si Rockstar n’a pas vraiment apprécié l’initiative et l’a fait disparaitre. Ou OpenJK qui maintient et améliore Jedi Academy et Jedi Outcast pour la communauté Star Wars.

Voilà et si vous cherchez par où commencer, le site propose des tags “complete” et “playable” pour identifier rapidement les projets les plus aboutis. Vous pouvez aussi filtrer par langage de programmation si vous voulez contribuer à un projet dans votre langage de prédilection.

Bref, OSGameClones c’est la ressource ultime pour tous les nostalgiques du gaming qui veulent revivre leurs souvenirs d’enfance tout en profitant des bénéfices du monde de l’open source !

Nixite - Une webapp qui génère des scripts bash pour installer tous vos logiciels Linux d'un coup

Par : Korben
10 septembre 2025 à 10:11

Ce serait quand même bien quand on réinstalle Linux from scratch pour la énième fois, qu’il y ait un moyen rapide de résinstaller tous nos outils préférés sans avoir à se retaper toutes les commandes d’installation une par une.

Et bien, si vous avez le même rêve que moi, vous allez adore Nixite , un petit outil qui va faire plaisir aux linuxiens.

Le principe est simple. Vous cochez les logiciels que vous voulez installer sur une interface web , et Nixite vous génère un script bash prêt à l’emploi. Ce script gère automatiquement l’installation de tous vos programmes, que vous soyez sur Ubuntu ou Arch Linux.

Ce qui est vraiment cool, c’est que Nixite ne se contente pas d’enchaîner bêtement des commandes apt ou pacman. L’outil choisit intelligemment la meilleure méthode d’installation pour chaque logiciel. Si un programme est mieux maintenu sur Flatpak, il utilisera Flatpak. Si c’est un snap qui est plus à jour, il partira sur snap. Et pour les cas particuliers, il peut même exécuter des commandes bash personnalisées.

L’interface web propose déjà une belle collection de logiciels organisés par catégories : navigateurs web, outils de communication, développement, gaming, productivité… Vous avez Discord, Zoom, VS Code, Steam, GIMP, VLC et des dizaines d’autres. En gros, tout ce dont vous avez besoin pour transformer une installation Linux toute fraîche en un système fonctionnel pour votre boulot.

Chaque logiciel est défini dans un simple fichier TOML dans le dépôt GitHub et vous pouvez spécifier des instructions communes pour toutes les distributions ou des commandes spécifiques pour Ubuntu et Arch. Par exemple :

install_system = "firefox" # Utilisera apt sur Ubuntu, pacman sur Arch

[ubuntu]
install_system = "firefox-esr" # Version spécifique pour Ubuntu

[arch]
install_system = "firefox-developer-edition" # Version pour Arch

L’outil gère aussi les installations via Flatpak avec flatpak = true, Snap avec snap = true ou snap = "classic", et même des commandes personnalisées avec install_command. Pour éviter de réexécuter une installation custom, vous pouvez ajouter skip_if_exists = "/chemin/vers/fichier" qui vérifiera si le logiciel est déjà installé.

Le gestionnaire de paquets Pacman est généralement plus rapide que apt pour les installations en masse et Nixite sait tirer partie de cette rapidité en supprimant automatiquement les prompts de confirmation, ce qui permet d’avoir une installation réellement sans intervention humaine.

Une fois votre sélection faite, vous téléchargez le script nixite.sh et vous lancez simplement bash nixite.sh et le script s’occupe de tout : configuration du système, ajout des dépôts nécessaires, installation des logiciels dans l’ordre optimal. C’est hyper pratique quand vous devez configurer plusieurs machines ou que vous réinstallez souvent votre système.

Le projet inclut aussi un script nixite-updater qui met à jour tous vos gestionnaires de paquets et logiciels d’un coup comme ça plus besoin de jongler entre apt update, flatpak update, snap refresh… Une seule commande et tout est à jour.

Voilà, avec Nixite, vous préparez votre script une seule fois et vous pouvez le réutiliser à l’infini. L’outil est encore en développement évidemment, et Aspizu, son créateur, est ouvert aux suggestions donc n’hésitez pas !

GHBuster - Le détecteur de comptes GitHub bidons de DataDog

Par : Korben
9 septembre 2025 à 08:06

Saviez-vous qu’il y a plus de 3,7 millions de fausses étoiles qui polluent GitHub , et que 16% des repos étaient déjà touchés fin 2024. C’est pour cela que DataDog a sorti GHBuster , un outil qui détecte justement les comptes et repos GitHub suspects grâce à des algos heuristiques bien senties.

Le principe c’est qu’au lieu de chercher bêtement des patterns, GHBuster analyse plusieurs comportements louches en même temps. Genre, il repère quand un repo a plein d’étoiles venant de comptes créés le même jour et check aussi d’autres trucs sympas comme les commits avec des emails non liés au profil GitHub (pratique pour repérer les acteurs malveillants qui utilisent plusieurs comptes bidons). Il trouve aussi les utilisateurs qui n’ont que des forks de repos supprimés, ou ceux dont tous les commits viennent d’emails non vérifiés.

L’installation est super simple pour ceux qui veulent tester :

uv pip install "git+https://github.com/DataDog/ghbuster.git"
export GITHUB_TOKEN=votre_token_github
ghbuster

Et le problème de ces fausses “étoiles”, c’est un phénomène qui prend de l’ampleur et ces repos vérolés contiennent souvent des malwares cachés dans des logiciels piratés, des cheats de jeux ou des bots crypto.

DataDog ne s’arrête pas là car ils ont aussi intégré GHBuster dans leur suite de sécurité Cloud SIEM. Ça permet de monitorer en temps réel les activités suspectes sur GitHub, comme l’ajout de clés SSH depuis des IP douteuses ou la désactivation du secret scanning.

Pour les devs et les entreprises, c’est un vrai casse-tête car comment faire confiance à un repo avec 10 000 étoiles si la moitié sont bidons ? GHBuster apporte heureusement une partie de la réponse en permettant d’identifier rapidement les patterns suspects.

DataDog recommande aussi de configurer vos filtres web pour surveiller le trafic GitHub et détecter les téléchargements anormaux. Utilisez des outils de scan automatique comme GitGuardian ou GitHub Advanced Security pour repérer les malwares potentiels dans le code.

Je trouve ça cool de voir des boîtes comme DataDog partager leurs outils en open source et j’espère que GHBuster vous aidera à y voir un peu plus clair dans ce bazar sur GitHub.

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