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Aujourd’hui — 15 septembre 2025Flux principal

Oboe - Une plateforme d'apprentissage par IA qui vous génère un cours en quelques secondes

Par : Korben
15 septembre 2025 à 11:11

Vous vous souvenez d’Anchor, cette plateforme qui avait permis de simplifier la création de podcasts avant de se faire racheter par Spotify pour 150 millions de dollars ? Eh bien ses créateurs, Nir Zicherman et Michael Mignano, sont de retour avec un nouveau projet qui pourrait bien changer l’apprentissage en ligne. Leur nouvelle création s’appelle Oboe et permet de créer des cours éducatifs personnalisés en quelques secondes grâce à l’IA.

Une fois sur Oboe, vous tapez un prompt du genre “Histoire de l’IA”, “Comment réaliser des pâtisseries” ou même “Préparer mon déménagement au Japon” et hop, Oboe vous génère instantanément un cours complet adapté à vos besoins. C’est le premier outil d’apprentissage généralisé par IA qui permet vraiment de créer des formations sur n’importe quel sujet, d’une manière plus personnalisée et efficace que tout ce qui existe aujourd’hui.

Mon cours sur les échecs

Ce qui rend Oboe vraiment intéressant, c’est son architecture multi-agents développée from scratch. Sur TechCrunch , Zicherman explique que leur système fait tourner plusieurs agents IA en parallèle qui s’occupent de tout : développer l’architecture du cours, vérifier les informations de base, écrire le script pour les podcasts, récupérer des images pertinentes sur Internet et même auditer le contenu pour garantir sa qualité et son exactitude. Tout ça en quelques secondes chrono.

Au lancement, Oboe propose déjà 9 formats de cours différents ( Cours classique, épisode de podcast, points clés à retenir, livre audio, FAQ, flashcards, quiz, etc…) capables de couvrir des domaines aussi variés que les sciences, l’histoire, les langues étrangères, l’actualité, la pop culture ou même la préparation aux changements de vie selon ce que vous lui demandez. Chaque cours combine du texte, des visuels, des conférences audio, des quiz interactifs et même des jeux. Vous avez deux modes audio disponibles : un format de conférence traditionnelle ou une expérience plus conversationnelle façon podcast, un peu comme NotebookLM de Google.

Le nom “Oboe” n’a pas été choisi au hasard. Il s’inspire de la racine du mot japonais qui signifie “apprendre”. Une jolie référence qui colle parfaitement à leur mission de rendre l’humanité plus intelligente. Encore faudrait-il qu’elle souhaite “apprendre”, cette humanité…

Niveau business model, Oboe adopte une approche freemium assez classique. Vous pouvez créer jusqu’à 2 cours par mois et si vous voulez aller plus loin, deux forfaits payants sont disponibles : Oboe Plus à 12$/mois pour 30 cours supplémentaires et Oboe Pro à 32$/mois pour 100 cours.

Au lieu d’avoir des cours statiques créés par des experts et consommés passivement, Oboe permet à chacun de générer instantanément du contenu éducatif ultra-personnalisé, comme un prof particulier capable de créer un programme sur mesure en temps réel, quel que soit le sujet qui vous intéresse.

Perso, j’ai testé et j’ai trouvé les 2 formations que ça m’a généré de très bonne qualité. Et si vous creusez un peu sur Google, vous pouvez aussi trouver certains cours générés par d’autres utilisateurs : inurl:https://oboe.fyi/courses/

Quand on voit la qualité de ce que peuvent générer les IA aujourd’hui, l’idée d’avoir une plateforme capable de créer des cours complets et structurés en quelques secondes, c’est assez cool, surtout avec leur système multi-agents qui vérifie la qualité et l’exactitude des informations. Ça pourrait vraiment changer les choses dont on apprend de nouvelles compétences ou dont on explore de nouveaux sujets.

Reste maintenant à voir si Oboe réussira à s’imposer face aux géants de l’éducation en ligne mais avec l’expérience des fondateurs, ils ont clairement quelques atouts dans leur manche.

AnyCrap - Le site qui vend des produits qui n'existent pas

Par : Korben
15 septembre 2025 à 10:26

Ce weekend, j’ai découvert un truc complètement barré qui risque de vous faire repenser tout ce que vous savez sur le e-commerce. Ça s’appelle AnyCrap , et c’est littéralement une boutique en ligne qui vend… rien. Enfin si, elle vend des concepts de produits qui n’existent pas. Et c’est plus que brillant, vous allez voir !

L’idée est simple comme bonjour mais fallait y penser : Vous tapez n’importe quel nom de produit débile qui vous passe par la tête, genre des chaussettes téléportantes ou du café qui rend invisible, et le site vous génère instantanément une fiche produit complète avec description, caractéristiques et même des avis clients. Le tout propulsé par l’IA, évidemment.

Screenshot

Sur la page d’accueil, on vous promet de “trouver vos produits à travers les dimensions parallèles”. Marketing génial ou folie douce ? Les deux mon capitaine. Le slogan “Tomorrow’s products, available today (not actually available)” résume d’ailleurs parfaitement l’esprit de ce site… on est dans l’absurde assumé et ça fait du bien.

Ce qui me fascine, c’est que pendant que le marché de l’IA dans l’e-commerce atteint 6,63 milliards de dollars avec des assistants shopping ultra-sérieux, AnyCrap prend complètement le contre-pied. Au lieu d’optimiser les conversions et de tracker chaque pixel, ils ont créé un anti-marketplace où l’objectif n’est pas de vendre mais de faire rêver.

Cette anti-marketplace propose même des catégories comme “Weird Tech Stuff” et “Snacks From Outer Space” où chaque produit généré est unique, avec sa propre mythologie et ses caractéristiques loufoques. Techniquement, on est probablement sur un mix de ChatGPT pour les descriptions et peut-être DALL-E ou Midjourney pour les visuels et ce concept rejoint un peu d’ailleurs ce que propose Writecream avec son générateur de reviews fictives , sauf qu’ici c’est tout l’écosystème commercial qui est fictif.

La promesse de “livraison instantanée” de concepts m’a fait aussi marrer. En gros, vous commandez une idée et vous la recevez immédiatement dans votre cerveau. Zéro émission carbone, zéro déchet, 100% satisfaction garantie puisque vous n’avez rien acheté de tangible.

Dans un monde où on nous vend des NFT de singes à des millions et où le metaverse était censé révolutionner le shopping, AnyCrap a au moins le mérite d’être honnête sur sa proposition : on ne vous vend rien, mais on le fait avec classe.

Le site propose même une newsletter pour recevoir des produits fictifs chaque semaine. Maintenant, si on creuse un peu, AnyCrap pose surtout des questions intéressantes sur la nature même du commerce. Qu’est-ce qu’on achète vraiment quand on fait du shopping en ligne ? L’objet ou l’idée de l’objet ? Le produit ou la dopamine liée à l’acte d’achat ? En vendant littéralement du vent, AnyCrap révèle peut-être quelque chose de plus profond sur notre société de consommation…

Et pour les créatifs, c’est une mine d’or. Scénaristes en panne d’inspiration pour un objet magique ? Game designers cherchant des idées d’items ? Publicitaires voulant brainstormer sur des concepts produits ? AnyCrap devient un générateur d’idées déguisé en boutique.

Le plus beau dans tout ça c’est que le site accepte même les paiements (enfin, il y a un bouton pour soutenir le créateur). Donc techniquement, vous pouvez payer pour ne rien acheter…

Bref, c’est super fun ! Allez faire un tour sur AnyCrap.shop , inventez le produit le plus débile possible, et savourez l’absurdité. C’est gratuit, et ça va bien vous occuper en ce chouette lundi matin !

À partir d’avant-hierFlux principal

DirSearch - Un scanner de chemins web

Par : Korben
12 septembre 2025 à 10:04

Vous savez quel est le problème avec les serveurs web mal configurés ? C’est qu’ils sont comme ces vieux greniers où on entasse tout et n’importe quoi en pensant que personne n’ira jamais fouiller. Sauf que sur Internet, il y a toujours quelqu’un pour venir mettre son nez dans vos affaires.

J’ai récemment découvert dans DirSearch et cet outil reste une valeur sûre. Pendant que tout le monde s’excite sur les dernières IA et les zero-days à 100k$, ce petit scanner Python continue tranquillement de faire le job depuis des années.

Le principe est simple comme bonjour. Vous lui donnez une URL et une wordlist, et il va tester méthodiquement tous les chemins possibles pour voir ce qui traîne. Des fichiers de backup oubliés, des répertoires d’admin planqués, des configs exposées… Le genre de trucs qui peuvent transformer une simple reconnaissance en jackpot pour un pentester.

Ce qui rend DirSearch efficace, c’est son approche multi-threadée. Là où un script basique va tester les chemins un par un comme un escargot sous Valium, lui peut balancer des centaines de requêtes simultanées. Le multithreading permet de tester des milliers d’entrées rapidement.

Mais attention, ce n’est pas qu’une histoire de vitesse brute. L’outil est assez malin pour gérer les redirections, les codes d’erreur personnalisés, et même les WAF qui essaient de vous bloquer. Il peut adapter ses requêtes, changer de User-Agent, utiliser des proxies… Bref, il sait se faire discret quand il faut.

Pour l’installer, rien de plus simple. Un petit pip install dirsearch et c’est parti. Ou alors vous clonez le repo GitHub si vous préférez avoir la version de développement. Dans les deux cas, c’est opérationnel en 30 secondes chrono.

L’utilisation basique ressemble à ça :

dirsearch -u https://target.com

L’outil va automatiquement utiliser sa wordlist par défaut et commencer à scanner. Mais évidemment, c’est en personnalisant les options qu’on obtient les meilleurs résultats.

Vous pouvez spécifier les extensions à tester avec -e php,asp,txt. Pratique quand vous savez que le serveur tourne sous une techno particulière. Le flag -r active la récursion pour explorer les sous-répertoires trouvés. Et avec --exclude-status 404,403, vous filtrez le bruit pour ne garder que les résultats intéressants.

025-09-12-dirsearch-scanner-web-paths-1.mp4" >}}

Un truc que j’aime bien, c’est la possibilité de sauvegarder les résultats dans différents formats. L’outil supporte plusieurs formats de sortie : JSON pour parser facilement, texte simple pour un rapport rapide, ou XML pour l’intégration dans d’autres outils.

Comparé à ses concurrents comme Gobuster (codé en Go) ou Dirb, DirSearch s’en sort bien avec sa gestion efficace des cas particuliers.

L’outil gère aussi les authentifications HTTP basiques, les cookies de session, les headers personnalisés… Tout ce qu’il faut pour scanner des applications web modernes qui demandent une authentification. Vous pouvez même lui passer un certificat client si le serveur l’exige.

Le projet est hébergé sur GitHub où vous pouvez contribuer ou signaler des bugs.

Bon par contre, comme tout outil de scanning, utilisez-le uniquement sur des systèmes que vous êtes autorisé à tester. Scanner le site de votre banque “pour voir”, c’est le meilleur moyen de vous attirer des ennuis. Et croyez-moi, expliquer à un juge que c’était “juste pour apprendre”, ça passe moyen.

Pour les pros du pentest, DirSearch s’intègre bien dans une méthodologie complète. Vous commencez par un scan de ports avec Nmap, vous identifiez les services web, et hop, DirSearch entre en jeu pour explorer l’arborescence. Combiné avec Burp Suite pour l’analyse approfondie des résultats intéressants, c’est redoutable.

Pas d’IA, pas de machine learning, pas de blockchain. C’est un outil classique de brute-force intelligent qui complète bien une méthodologie de test complète… et franchement, quand on voit le nombre de serveurs qui traînent encore des phpMyAdmin non protégés ou des .git exposés, on se dit que les basiques ont encore de beaux jours devant eux.

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Quand le MIT réalise un fantasme de science-fiction

Par : Korben
10 septembre 2025 à 16:25

AlterEgo, c’est la réponse du MIT au fantasme de la télépathie et contrairement à Neuralink qui nécessite une chirurgie pour implanter des électrodes dans le cerveau, cette petite merveille se porte simplement autour des oreilles comme une prothèse auditive.

Le principe est assez malin. Au lieu de lire directement dans vos pensées (ce qui reste de la science-fiction pour le moment…), AlterEgo détecte les micro-mouvements de votre bouche, de votre visage et de vos cordes vocales quand vous “parlez” silencieusement. La conduction osseuse fait le reste, transformant ces signaux en mots compréhensibles par un ordinateur.

Arnav Kapur, le scientifique qui dirige le projet, parle d’une “percée révolutionnaire” qui donnerait “le pouvoir de la télépathie, mais uniquement pour les pensées que vous voulez partager”. Ouf, on est sauvé ! Cette précision est importante car contrairement aux interfaces cerveau-machine plus agressives, là vous gardez le contrôle total sur ce que vous communiquez.

Cette idée a germé en 2018 comme projet de recherche au MIT, mais cette année l’équipe a franchi le cap en créant une start-up. Leur dispositif affiche une précision de 90%, ce qui reste impressionnant pour une technologie non-invasive. Bien sûr, chaque utilisateur doit encore calibrer l’appareil et s’entraîner, mais c’est un détail technique… En tout cas, ce qui rend AlterEgo particulièrement intéressant, c’est son potentiel pour les personnes atteintes de troubles de la parole comme la sclérose en plaques. Imaginez pouvoir communiquer naturellement malgré les limitations physiques… Ça changerait la vie de pas mal de monde, non ?

Mais les applications vont bien au-delà du médical car l’équipe envisage déjà des recherches Google silencieuses, des conversations discrètes entre deux utilisateurs, ou encore l’accès aux assistants IA sans sortir votre smartphone. Comme ça, plus besoin de tapoter frénétiquement sur un écran pour obtenir une information. Pour dicter ses SMS ou discuter avec son IA préférée dans les lieux public sans faire chier le monde, c’est l’idéal !

En tout cas, cette approche tranche radicalement avec ce qu’on voit chez la concurrence. C’est vrai qu’actuellement, les interfaces cerveau-machine sont en pleine effervescence avec pas loin de 25 essais cliniques en cours et certaines atteignent même jusqu’à 97% de précision pour la restauration de la parole, mais nécessitent quand même des interventions chirurgicales lourdes. Donc autant dire que c’est pas encore un truc que la police pourra utiliser tout de suite pour vous faire cracher des aveux ^^.

Voilà… alors que Neuralink vient de déposer des brevets pour “Telepathy”, “Blindsight” et “Telekinesis”, MIT propose son alternative chill, moins invasive mais tout aussi prometteuse et leur approche pourrait bien séduire ceux qui hésitent à franchir le pas de la chirurgie cérébrale.

L’avenir nous dira si cette approche “douce” saura rivaliser avec les méthodes plus directes, mais une chose est sûre, la course à la communication silencieuse ne fait que commencer…

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Nixite - Une webapp qui génère des scripts bash pour installer tous vos logiciels Linux d'un coup

Par : Korben
10 septembre 2025 à 10:11

Ce serait quand même bien quand on réinstalle Linux from scratch pour la énième fois, qu’il y ait un moyen rapide de résinstaller tous nos outils préférés sans avoir à se retaper toutes les commandes d’installation une par une.

Et bien, si vous avez le même rêve que moi, vous allez adore Nixite , un petit outil qui va faire plaisir aux linuxiens.

Le principe est simple. Vous cochez les logiciels que vous voulez installer sur une interface web , et Nixite vous génère un script bash prêt à l’emploi. Ce script gère automatiquement l’installation de tous vos programmes, que vous soyez sur Ubuntu ou Arch Linux.

Ce qui est vraiment cool, c’est que Nixite ne se contente pas d’enchaîner bêtement des commandes apt ou pacman. L’outil choisit intelligemment la meilleure méthode d’installation pour chaque logiciel. Si un programme est mieux maintenu sur Flatpak, il utilisera Flatpak. Si c’est un snap qui est plus à jour, il partira sur snap. Et pour les cas particuliers, il peut même exécuter des commandes bash personnalisées.

L’interface web propose déjà une belle collection de logiciels organisés par catégories : navigateurs web, outils de communication, développement, gaming, productivité… Vous avez Discord, Zoom, VS Code, Steam, GIMP, VLC et des dizaines d’autres. En gros, tout ce dont vous avez besoin pour transformer une installation Linux toute fraîche en un système fonctionnel pour votre boulot.

Chaque logiciel est défini dans un simple fichier TOML dans le dépôt GitHub et vous pouvez spécifier des instructions communes pour toutes les distributions ou des commandes spécifiques pour Ubuntu et Arch. Par exemple :

install_system = "firefox" # Utilisera apt sur Ubuntu, pacman sur Arch

[ubuntu]
install_system = "firefox-esr" # Version spécifique pour Ubuntu

[arch]
install_system = "firefox-developer-edition" # Version pour Arch

L’outil gère aussi les installations via Flatpak avec flatpak = true, Snap avec snap = true ou snap = "classic", et même des commandes personnalisées avec install_command. Pour éviter de réexécuter une installation custom, vous pouvez ajouter skip_if_exists = "/chemin/vers/fichier" qui vérifiera si le logiciel est déjà installé.

Le gestionnaire de paquets Pacman est généralement plus rapide que apt pour les installations en masse et Nixite sait tirer partie de cette rapidité en supprimant automatiquement les prompts de confirmation, ce qui permet d’avoir une installation réellement sans intervention humaine.

Une fois votre sélection faite, vous téléchargez le script nixite.sh et vous lancez simplement bash nixite.sh et le script s’occupe de tout : configuration du système, ajout des dépôts nécessaires, installation des logiciels dans l’ordre optimal. C’est hyper pratique quand vous devez configurer plusieurs machines ou que vous réinstallez souvent votre système.

Le projet inclut aussi un script nixite-updater qui met à jour tous vos gestionnaires de paquets et logiciels d’un coup comme ça plus besoin de jongler entre apt update, flatpak update, snap refresh… Une seule commande et tout est à jour.

Voilà, avec Nixite, vous préparez votre script une seule fois et vous pouvez le réutiliser à l’infini. L’outil est encore en développement évidemment, et Aspizu, son créateur, est ouvert aux suggestions donc n’hésitez pas !

Microsoft montre que la Surface c'est tellement bien qu'ils préfèrent utiliser un iPad

Par : Korben
8 septembre 2025 à 11:01

Vous allez encore vous marrer et m’envoyer des emails outragés parce que je vais encore troller Microsoft. Oui je vous parle bien de cette entreprise valorisée à 3600 milliards de dollars qui vient de nous offrir un moment de pur génie marketing. Leur compte Surface officiel sur X a publié une photo promotionnelle de leur “ultimate research buddy”, le fameux Surface Pro.

Sauf que y’a un petit problème… L’écran montre iPadOS au lieu de Windows.

Hé oui Microsoft a fait la promotion de son produit phare en montrant le système d’exploitation de son concurrent direct, Apple. C’est comme si Coca-Cola faisait une pub en versant du Pepsi dans ses canettes.

L’image publiée à 17h pile vendredi dernier montrait donc une Surface Pro avec son stylet, accompagné du message : “Read, highlight, summarize, repeat, all on Surface Pro, the ultimate research buddy.” Sauf que sur l’écran, on pouvait clairement voir Word… avec la barre de statut d’iPadOS en haut et l’indicateur Home en bas. Un montage Photoshop tellement mal fait qu’on se demande s’ils ont pas utilisé Paint.

Internet n’a pas mis longtemps à réagir. Les moqueries ont fusé de partout. “Comment une entreprise valorisée à plusieurs milliers de milliards peut-elle faire une erreur pareille ?”, demande un utilisateur. Un autre a lâché le commentaire qui tue : “Même Microsoft n’arrive pas à se résoudre à utiliser Surface.” lol, j’adore !

Le plus beau dans tout ça ce sont les Community Notes de X qui ont dû intervenir pour fact-checker Microsoft. Bref, on touche le fond.

Cette mésaventure illustre en tout cas parfaitement l’état actuel de Microsoft sous le règne de Satya Nadella. Car le PDG est tellement obsédé par l’IA qu’il en oublie les produits grand public. J’en veux pour preuve sa dernière lettre aux actionnaires, où il a mentionné 152 fois l’IA, une seule fois Windows, et la Surface, zéro.

En plus, Microsoft a licencié des milliers d’employés cet été, fermé ses boutiques physiques, et apparemment aussi viré son équipe de réseaux sociaux car sinon, comment expliquer qu’un post aussi mal fichu soit resté en ligne pendant presque 24 heures ?

Le pire, c’est que ce n’est pas la première fois. Souvenez-vous quand Surface avait le contrat avec la NFL et que les commentateurs n’arrêtaient pas d’appeler les tablettes des “iPads”. En plus ils détestaient la Surface comme jamais, regardez ça :

Mais là, c’est Microsoft eux-même qui confondent leurs produits avec ceux d’Apple.

Bref, petit conseil gratuit pour Microsoft, la prochaine fois que vous voulez faire la promo de votre Surface, utilisez vraiment vos produits au lieu de les photoshopper 👍. Oui, appelez moi Captain Obvious !

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Ce chercheur en IA prédit 99,999999% de chances qu'on y passe tous

Par : Korben
5 septembre 2025 à 18:04

Bon, on va parler d’un mec qui ne fait pas dans la demi-mesure. Il s’appelle Roman Yampolskiy, il est chercheur en sécurité IA à l’Université de Louisville, et surtout il vient de balancer des chiffres qui donnent envie de tout plaquer et d’aller élever des escargots en Bourgogne. Selon lui, on a des chances quasi certaines que l’IA nous extermine. C’est le genre de prédiction ultra-précise avec six neufs après la virgule qui fait qu’on se demande s’il n’a pas inventé le chiffre du milieu pour faire plus impressionnant.

Mais attendez, c’est pas fini. Le même Yampolskiy nous annonce aussi que 99% des emplois vont disparaître d’ici 2030. Dans cinq ans quoi. Le temps de finir votre formation France Travail en reconversion professionnelle, et vous serez déjà obsolète.

Trop cool hein ?

Ces déclarations, il les a lâchées lors d’une interview sur le podcast “The Diary of a CEO” avec Steven Bartlett. Et j’avoue qu’entre sa barbe de prophète de l’apocalypse et ses prédictions qui font passer Nostradamus pour un optimiste, difficile de savoir si on doit rire ou commencer à creuser un bunker.

Le plus drôle dans l’histoire, c’est qu’Elon Musk, pourtant pas connu pour son optimisme débordant sur l’IA, trouve aussi que Yampolskiy exagère un chouïa. Musk estime la probabilité que l’IA nous détruise à seulement 10 à 20%. Yampolskiy considère cette estimation bien trop conservatrice, du coup, quand Elon Musk passe pour le mec raisonnable de l’histoire, on sait qu’on est dans une timeline spatio temporelle bizarre à la Rick et Morty.

D’après ce chercheur letton (non, c’est pas le mec du boys band Alliage, c’est un lituanien), même les codeurs vont y passer. On va plus avoir besoin de vous messieurs dames, car l’IA fait déjà mieux. Il explique donc tranquillement qu’avec un abonnement à 20 balles ou un modèle gratuit qui fait le boulot d’un employé, pourquoi s’embêter à embaucher des humains ? Et dans cinq ans, avec les robots humanoïdes, même les jobs physiques seront automatisés. Livreur Deliveroo ? Un robot. Caissier ? Un robot. Influenceur TikTok ? Probablement un robot aussi, et franchement j’suis pas sûr qu’on y perde au change…

Alors sa solution pour éviter l’apocalypse ? Acheter sa formation à 999$ ! Non, je déconne… Il dit juste de ne pas construire d’IA superintelligente. Point. C’est comme dire qu’il faut éviter les accidents de voiture en n’inventant pas la voiture. C’est techniquement correct, mais connaissant les humains c’est pratiquement impossible. Surtout quand toute la Silicon Valley court après l’AGI comme des gamins après le marchand de glaces (ou pire, comme le marchand de glaces après des gamins… glauuuque).

Le concept du p(doom) qu’il défend, c’est la probabilité que l’IA nous élimine une fois qu’elle atteint la superintelligence. La plupart des chercheurs placent ça entre 5 et 50%, mais Yampolskiy va beaucoup plus loin avec ses estimations apocalyptiques… C’est sûr que le gars ne joue pas dans la même ligue que moi niveau pessimisme…

Bill Gates, de son côté, pense que certains métiers survivront tels que les codeurs, les experts en énergie et les biologistes. Yampolskiy n’est pas d’accord, et affirme que l’IA est déjà meilleure pour créer des prompts pour d’autres IA que n’importe quel humain. Même le prompt engineering, le job du futur qu’on nous vendait y’a six mois, est déjà obsolète.

Mais le plus flippant dans son discours, c’est quand il explique qu’avant on pouvait se reconvertir quand un job était automatisé, mais que si TOUS les jobs sont automatisés, il n’y aura plus de plan B possible…

Et pendant ce temps, Anthropic avoue ne pas comprendre comment leurs propres modèles d’IA fonctionnent, OpenAI semble prioriser les produits qui brillent plutôt que la sécurité, et les labos d’IA se plaignent de manquer de données de qualité pour entraîner leurs modèles. On construit donc des trucs qu’on ne comprend pas, qu’on ne contrôle pas, et qui selon certains vont nous remplacer/exterminer.

Gloups…

Le seul espoir d’après le chercheur c’est donc de convaincre tous les acteurs du secteur qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Il avertit que même les créateurs de ces technologies n’apprécieront pas le résultat final. Autrement dit, même les milliardaires de la tech vont y passer malgré leurs jolis bunkers . Ça au moins, c’est démocratique.

Mais bon, entre nous, j’y crois pas trop à ses prédictions de l’apocalypse là… Dites vous que j’ai un radar à je-vous-dirais-pas-quoi et qu’il a parfaitement détecté des gens comme Manu Macron, Idriss Aberkane, Didier Raoult, et même Meghan Markle des mois, voire des années avant qu’ils ne deviennent “problématiques” aux yeux de tous… Alors je peux vous dire qu’après avoir vu son interview, il allume aussi mon détecteur…

Mais bon, au moins ça pousse à réfléchir sur où on va avec cette technologie, même si personnellement, je pense qu’il devrait réduire sa consommation de films catastrophe, de caféine et sortir prendre l’air de temps en temps.

Voilà donc en attendant l’apocalypse robotique, rappelez vous une chose : On ne peut pas faire confiance à des gens qui ont des beubars aussi bien entretenues. C’est trop louche.

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Les milliardaires et leurs bunkers de luxe ou quand les rats quittent le navire qu'ils ont coulé

Par : Korben
3 septembre 2025 à 18:41

Je viens de lire un article super intéressant sur pourquoi les milliardaires sont en train de se faire fabriquer des bunkers un peu partout dans le monde, et franchement, ça me dégoûte.

Ils feraient mieux d’investir pour nous sortir de la merde collective dans laquelle ils nous ont mis plutôt que d’aller se cacher comme des rats. Les mecs n’ont jamais ouvert une conserve de leur vie, et je donne pas cher de leur peau après l’apocalypse.

D’après cet article, Douglas Rushkoff, un théoricien des médias, s’est retrouvé un peu par hasard à une conférence dans le désert pour ultra-riches. Lui pensait qu’il était là pour discuter du futur de l’humanité, mais visiblement, non, les mecs voulaient juste savoir où construire leurs bunkers. Alaska ou Nouvelle-Zélande ? Bitcoin ou Ethereum pour payer la construction ? C’était apparemment leur seule préoccupation.

Douglas Rushkoff

Et ces bunkers ne sont pas de simples abris, hein… Ce sont de vrais palaces souterrains. Ron Hubbard, qui dirige la société Atlas Survival Shelters et se décrit comme “l’Amazon des bunkers”, a construit des milliers de ces trucs. Il a par exemple bossé pour les frères Tate (vous savez, ceux qui sont accusés de trafic d’êtres humains), pour MrBeast, et même pour Mark Zuckerberg à Hawaii.

D’après Hubbard, un bunker “confortable” d’un demi-million de dollars, ça se compose de huit à neuf pièces, deux chambres, une cuisine, une salle de bain, une salle de décontamination, et même une pièce pour le générateur. Certains ont des salles de cinéma souterraines, des caves à vin climatisées, et même des poteaux de strip-tease (je vous jure, les frères Tate en voulaient dans leur bunker).

Selon Vice qui a également abordé le sujet, au Kansas, un ancien silo de missiles a été transformé en “Survival Condo Project” où avec 3 millions de dollars vous pouvez acheter un appartement clé en main entouré de 3 mètres de béton armé. En Nouvelle-Zélande, les milliardaires de la Silicon Valley sont également convaincus que ce pays sera l’un des rares à survivre à ce qu’ils appellent sombrement “l’Événement”.

Zuckerberg, par exemple, est en train de se faire construire un bunker de 460 mètres carrés sous son ranch à Kauai, avec des espaces de vie, une salle technique, une trappe d’évacuation, des portes insonorisées à code, son propre approvisionnement en nourriture, un réservoir d’eau et un système de pompage. Le tout pour la modique somme de 270 millions de dollars.

Et Douglas Rushkoff leur a expliqué plusieurs fois, en vain, que “la survie réussie est un sport d’équipe”. En gros, pour survivre, vos voisins doivent aussi survivre. Sinon, ils viendront frapper à la porte de votre bunker, vous sortiront de là et vous tueront. Mais bon, ces génies refusent les solutions “pro-sociales”… Leur compréhension du succès est uniquement individuelle. Pour eux, c’est “le gagnant rafle tout” et tant pis pour les autres…

Hubbard précise aussi que 99% de ses clients sont “très chrétiens” et qu’il ne vend quasiment jamais de bunkers à des gens de gauche ou des démocrates. Selon lui, c’est parce que les gens de droite se gèrent eux-même tandis que les gens de gauche pensent que le gouvernement viendra les aider. Lol.

Ron Hubbard

Voilà, et si vous n’avez pas la place pour vous faire creuser un méga-bunker, il y a aussi des entreprises qui installent des panic rooms blindées dans les maisons. Leurs clients vivent souvent dans des villes et ils veulent un endroit où se barricader en cas de cambriolage ou d’assaut. Mais le plus dingue dans tout ça, c’est qu’à présent, les milliardaires de la tech sont passés à autre chose … Ils sont quasiment tous convaincus qu’ils pourront “télécharger leur conscience dans le cloud”.

Rushkoff, qui a écrit un livre entier sur le phénomène ("Survival of the Richest: Escape Fantasies of the Tech Billionaires"), explique qu’il a été surpris par le niveau d’intelligence de ces milliardaires de la tech. Et attention c’est pas un compliment : “Aucun de ceux que j’ai rencontrés n’était de vrais programmeurs, de vrais inventeurs, de vrais ingénieurs… La plupart étaient juste les potes de vrais ingénieurs, plus capables de vendre la tech ou de construire un business.

Photo Ron Hubbard

Dans cet autre article, Douglas Rushkoff note qu’il y a quand même certaines personnes extrêmement riches qu’il connaît, qui ont eu une expérience mystique qui les a complètement transformés en défenseurs de l’activisme climatique et de l’ économie régénérative . Mais la plupart des autres ultra riches redoublent d’efforts pour faire cavalier seul et laisser l’humanité derrière eux…

Mais alors moi après avoir lu cet article, je me demande maintenant ce qui se passera après “l’Événement” ? Parce que bon, leur argent ne vaudra peut-être plus rien du tout et après ils feront quoi quand leurs réserves de bouffes commenceront pas se réduire ?

Ils viendront surement nous manger.

Photo d’illustration : Ron Hubbard

ByteBot - L'agent IA qui prend le contrôle de votre ordi (mais dans Docker, faut pas déconner)

Par : Korben
3 septembre 2025 à 07:24

Vous saviez que Claude d’Anthropic avait lancé sa fonction Computer Use et OpenAI son Operator ? Eh bien, pendant que ces géants se livrent une bataille sans merci, un projet open source du nom de ByteBot propose de faire tourner un agent IA autonome sur votre machine. Le tout, avec une approche qui devrait rassurer les plus paranoïaques d’entre nous puisque tout se déroule dans Docker.

Le concept c’est qu’au lieu d’accorder un accès direct à votre système à une IA (ce qui pourrait rapidement virer au cauchemar), ByteBot fait tourner un Ubuntu 22.04 complet avec environnement graphique XFCE dans un conteneur. Ainsi, l’IA peut interagir avec cet environnement isolé via VNC et WebSockets, capturer des images d’écran, cliquer, taper du texte… En somme, elle peut faire tout ce que vous feriez, mais dans sa petite bulle sécurisée.

Il faut donc lui donner vos instructions en langage naturel… par exemple, vous pouvez lui demander de créer un nouveau repository GitHub ou de rechercher des informations spécifiques sur le web. ByteBot analyse alors votre demande, la décompose en étapes et se met au boulot. Il peut même naviguer sur le web, remplir des formulaires, gérer des mots de passe (stockés de manière sécurisée), et bien sûr exécuter des scripts bash ou Python.

Le truc cool, c’est également le mode “takeover”. Si jamais ByteBot galère sur une tâche ou que vous voulez reprendre la main, vous pouvez directement prendre le contrôle du desktop virtuel. C’est comme faire du pair programming avec une IA, sauf que c’est vous qui corrigez ses bêtises au lieu de l’inverse. Et une fois que vous avez montré comment faire, ByteBot apprend et peut reproduire la tâche plus tard.

Pour l’installer, plusieurs options s’offrent à vous. La plus simple reste Docker Compose. Vous clonez le repo, vous créez un fichier .env avec votre clé API (Anthropic, OpenAI ou Google Gemini au choix), et vous lancez le tout avec un docker-compose up. ByteBot se charge de builder les images, de configurer le réseau bridge pour l’isolation, et de monter les volumes persistants pour garder vos données entre les sessions.

git clone https://github.com/bytebot-ai/bytebot.git
cd bytebot
# Ajoutez votre clé de fournisseur d'IA (choisissez-en une)
echo "ANTHROPIC_API_KEY=sk-ant-..." > docker/.env
# Ou : echo "OPENAI_API_KEY=sk-..." > docker/.env
# Ou : echo "GEMINI_API_KEY=..." > docker/.env
docker-compose -f docker/docker-compose.yml up -d
# Ouvrez http://localhost:9992

Pour les amateurs de Kubernetes, des charts Helm sont également disponibles. Et si vous voulez tester sans vous prendre la tête, Railway propose aussi un déploiement en un clic. Mais franchement, pour un usage perso, Docker Compose fera parfaitement le job.

L’architecture technique est d’ailleus plutôt bien foutue puisque le backend Python gère la communication avec les LLMs et l’orchestration des tâches. Et le frontend React vous donne une interface web pour interagir avec ByteBot et voir ce qu’il fabrique en temps réel. Le tout communique via WebSockets pour une latence minimale. Et le conteneur desktop tourne avec un serveur VNC modifié qui permet à ByteBot de capturer l’écran et d’envoyer des événements souris/clavier.

Ce qui distingue vraiment ByteBot des solutions cloud comme Claude Computer Use, c’est surtout le côté self-hosted et privacy-first. Vos données restent chez vous, l’IA ne peut pas fouiner dans vos vrais fichiers système, et vous gardez un contrôle total sur ce qui se passe. En plus, comme c’est open source, vous pouvez auditer le code, contribuer des améliorations, ou même forker le projet si l’envie vous prend.

Les cas d’usage sont très nombreux : Automatisation de tâches répétitives, tests d’interfaces web, scraping de données complexes, ou même apprentissage par démonstration pour créer vos propres workflows automatisés. J’imagine déjà les possibilités pour automatiser des installations de logiciels, des configurations système, des processus de CI/CD un peu tordus ou juste faire ma compta.. ^^

Niveau limitations, ByteBot reste dépendant de la qualité du modèle IA que vous utilisez. Claude 4 Sonnet semble donner les meilleurs résultats pour l’instant, mais GPT-4 et Gemini Pro fonctionnent aussi. Les tâches nécessitant beaucoup de contexte visuel ou de manipulation précise peuvent encore poser problème. Et évidemment, faire tourner un desktop complet dans Docker consomme pas mal de ressources.

Si vous voulez pousser plus loin, ByteBot expose aussi une API REST complète. Vous pouvez donc créer des tâches programmatiquement, récupérer les logs, gérer les sessions, et même étendre les capacités avec des plugins custom. La doc est bien fournie avec des exemples en Python, JavaScript et même cURL pour les puristes.

from bytebot import ByteBotClient

client = ByteBotClient(api_key="your-key")
task = client.create_task("Effectue une recherche web")
result = client.wait_for_completion(task.id)
print(result.output)

Et pour la sécurité, ByteBot implémente plusieurs garde-fous . Les conteneurs sont isolés du réseau host par défaut, les capabilities Docker sont limitées au strict minimum, et un système de permissions permet de restreindre ce que l’agent peut faire. Vous pouvez même configurer des règles pour bloquer l’accès à certains sites ou empêcher l’exécution de commandes spécifiques.

Un aspect que j’apprécie particulièrement, c’est la gestion des erreurs. Quand ByteBot se plante (et ça arrive !), il génère des rapports détaillés avec captures d’écran, logs des actions tentées, et suggestions pour résoudre le problème. C’est super pratique pour debugger et améliorer vos prompts.

Une bonne petite communauté commence à se former autour du projet. Un Discord actif, des contributions régulières sur GitHub, et même quelques extensions communautaires qui ajoutent le support pour d’autres LLMs ou des intégrations avec des outils comme Zapier ou n8n. Bref, c’est un projet qui évolue vite, avec des releases toutes les deux semaines environ.

Comparé à ses concurrents, ByteBot se positionne vraiment sur le créneau open source et self-hosted là où OpenAI et Anthropic proposent des solutions cloud propriétaire. C’est, si vous préférez, le Nextcloud des agents IA autonomes.

Après pour ceux qui s’inquiètent des implications éthiques et de sécurité de laisser une IA contrôler un ordinateur, ByteBot apporte à cela des réponses pragmatiques. L’isolation Docker, le mode takeover pour reprendre la main, et la possibilité d’auditer chaque action effectuée permettent de garder un œil sur ce que fait l’agent. C’est bien sûr loin d’être parfait, mais c’est un bon compromis entre automatisation et contrôle.

Donc si vous êtes du genre à automatiser tout ce qui peut l’être, ByteBot mérite vraiment le coup d’oeil. C’est encore un peu but sur les bords, mais le potentiel est énorme. Pour aller plus loin, je vous invite à consulter la documentation complète ici , et le code source sur GitHub .

Comment l'iPhone d'une ado a géré tout seul son accident de voiture

Par : Korben
2 septembre 2025 à 19:33

Lindsay Leskovac, 16 ans, a passé en tout et pour tout 22 minutes, inconsciente dans son pickup totalement détruit, pendant que son iPhone 14 discutait tout seul avec les secours. Pas de panique, pas de cris, juste un téléphone qui fait son job pendant que sa propriétaire est dans les vapes. Et apparemment, il l’a fait plutôt bien puisque la jeune fille est toujours vivante pour raconter son histoire.

L’accident s’est produit dans la nuit du 2 août dernier, à Greenville en Pennsylvanie. Lindsay rentrait chez elle après avoir déposé une amie. Vous connaissez la suite, fatigue, route monotone, et la voilà endormie au volant. Le pickup percute alors deux poteaux électriques et quelques arbres avant de s’immobiliser. Bilan : fractures aux deux jambes et à la colonne cervicale. C’est le genre d’accident où on ne peut pas vraiment composer le 911 toi-même.

Et c’est là que la technologie entre en scène car l’iPhone 14 de Lindsay, équipé de la fonction Crash Detection, a détecté l’impact violent et a automatiquement composé le 911. Lindsay a même repris connaissance en entendant une voix sortir de son téléphone. Alors pour comprendre comment un téléphone peut détecter un accident, il faut regarder sous le capot de celui-ci.

Car oui, Apple a équipé l’iPhone 14 d’un accéléromètre capable de mesurer jusqu’à 256 G sachant qu’en général, les accidents graves dépassent généralement les 100 G. Le gyroscope haute dynamique quand à lui est capable de détecter les changements de direction brutaux, échantillonnant les mouvements 4 fois plus vite que les anciens modèles.

De son côté, le baromètre détecte les changements de pression causés par le déploiement des airbags sans oublier le GPS qui vérifie que vous êtes bien en déplacement à haute vitesse. Et le microphone dans tout ça ? Et bien il capte les bruits caractéristiques d’un crash. Et tout ça se passe en temps réel, avec votre consentement bien sûr, c’est à dire quand l’iPhone détecte que vous êtes dans un véhicule via Bluetooth ou CarPlay.

Selon les ingénieurs d’Apple , il n’y a pas de “formule magique” pour détecter un accident… C’est “simplement” un algorithme dynamique qui combine vitesse, force d’impact, changement de pression et niveau sonore. Apple a ainsi analysé un million d’heures de données de conduite réelle et d’accidents pour entraîner son système de machine learning et ils ont même fait des crash tests grandeur nature aussi bien frontaux, arrière, latéraux sans oublier mes préférés, les tonneaux !

D’un côté, on a donc une adolescente qui fait une erreur humaine basique… Et de l’autre, un petit smartphone courageux qui prend le relais avec une efficacité chirurgicale. Pas d’hésitation, pas d’erreur de jugement, juste une réaction immédiate et appropriée.

Laura Leskovac, la mère de Lindsay, ne connaissait même pas l’existence de cette fonction avant l’accident. Elle affirme aujourd’hui que c’est la seule raison pour laquelle sa fille est encore en vie. Craig Federighi, le patron du software chez Apple, a d’ailleurs déclaré être “stupéfait” par le nombre de lettres reçues quelques jours seulement après le lancement de cette fonction, de personnes disant qu’elle leur avait sauvé la vie. Car oui, je vous ai pas dit, mais toutes ces données des capteurs sont traitées localement sur l’appareil et supprimées après détection, sauf si, bien sûr, vous acceptez de les partager pour améliorer le système.

Donc y’a aucune raison de pas laisser cette option activée par défaut… Et y’a la même sur l’Apple Watch pour info.

Bien sûr, ce n’est pas la première fois que cette fonction fait parler d’elle car elle a aussi ses ratés, notamment quand elle confond les montagnes russes avec des accidents. Mais dans le cas de Lindsay, elle a fait exactement ce pour quoi elle était conçue à savoir agir quand l’humain ne peut plus.

Nos smartphones sont devenus au fil du temps bien plus que des outils de communication… Ils sont maintenant capables de prendre des décisions vitales à notre place, ce qui est à la fois rassurant et quand même un peu flippant… mais quand ça vous sauve la vie, chipoter sur les implications philosophiques, c’est plus difficile..

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PowerMail - Quand une petite équipe française défie les géants de l'email

Par : Korben
1 septembre 2025 à 13:30
– Article en partenariat avec PowerMail –

Connaissez-vous PowerMail , le spécialiste français de l’hébergement mail pour les pro ? Peut-être pas, mais on va remédier à ça, car derrière PowerMail, il n’y a pas une multinationale avec des milliers d’ingénieurs, mais une petite équipe française qui a décidé de créer sa propre technologie email de zéro. Et ça, dans le contexte actuel c’est assez courageux.

Dans un monde dominé par Google et Microsoft, ces gars-là développent tranquillement leur propre serveur mail depuis les Pays de la Loire. Et ils ne font pas semblant puisque PowerMail héberge aujourd’hui des dizaines de milliers de boîtes, ce qui représente 25 000 utilisateurs, 91 millions de messages, et plus de 58 To de data, avec une clientèle qui va de la PME aux collectivités. Pas mal pour une alternative 100% française lancée en 2007, à une époque où tout le monde basculait déjà vers les solutions américaines.

Et leur approche technique est très osée, puisqu’au lieu de se contenter d’utiliser des solutions existantes comme Exchange ou Zimbra comme la plupart des hébergeurs mail, eux ont développé leur propre serveur POP/IMAP/SMTP. Et ça, ça demande un sacré niveau en programmation et une vision à long terme, parce que créer un serveur mail from scratch, le personnaliser et l’optimiser aux petits oignons… c’est pas donné à tout le monde. Mais c’est aussi ce qui leur permet d’avoir la main sur absolument tout et de ne pas dépendre d’un éditeur tiers.

D’un point de vue infrastructure, ils ont également fait le choix de la redondance maximale, et c’est là qu’on voit qu’ils ne plaisantent pas. Chaque client dispose ainsi de deux serveurs synchronisés en temps réel, dans des datacenters différents et chez des opérateurs distincts. Comme ça, si l’un tombe, l’autre prend le relais automatiquement. Détection de panne en ~1 minute, bascule DNS en ~1 minute, et un taux de dispo annoncé à 99,99%. Et contrairement à certains qui annoncent des chiffres au doigt mouillé, eux ont un vrai monitoring externe avec UptimeRobot qui certifie ces stats. Bref, du solide.

Sur la sécurité, c’est carré aussi puisqu’ils supportent SPF/DKIM/DMARC (ce qui devrait être la base en 2025, mais vous seriez surpris…), antivirus, et même une double authentification (2FA) pour verrouiller l’admin côté web.

Mais là où PowerMail se démarque vraiment, c’est sur l’interface d’administration. Certes, c’est à l’ancienne niveau design (ne vous attendez pas à du Material Design ou des animations partout) mais c’est clair, précis et accessible. Tout paraît simple à configurer et vous avez tout sous la main.

En testant leur espace client, je comprends mieux maintenant pourquoi les DSI l’apprécient. Quand on gère des centaines de boîtes, on veut de l’efficacité, pas du bling-bling.

Au travers de cette interface, vous avez donc trois niveaux d’accès : administrateur général, gestionnaire de domaine, et utilisateur final. Chacun peut ainsi configurer ses propres règles antispam, ses redirections, ses répondeurs automatiques. C’est ce degré de contrôle granulaire qui fait la différence quand vous gérez plusieurs centaines de comptes. Et franchement, même Microsoft 365 ne fait pas beaucoup mieux, et cela pour un prix bien supérieur.

Concernant l’antispam, ils ont aussi sorti l’artillerie lourde puisque leur moteur maison combine plus d’une vingtaine de critères : bayésien, RBL, géolocalisation, analyse de la structure et du respect SMTP, filtrage par langue/alphabet, détection des newsletters, Google Safe Browsing/URIBL pour les liens, greylisting, analyse de l’heure/jour d’envoi… Et le top, c’est vraiment la quarantaine centralisée comme ça, au lieu d’avoir les spams éparpillés dans chaque boîte, tout remonte vers une boîte unique sous contrôle de l’admin (débannir en un clic, supprimer direct ce qui vient d’une liste noire, etc.).

C’est du bon sens, mais étonnamment, peu de solutions le proposent aussi simplement. Et cadeau bonux, vous pouvez recevoir également des rapports antispam périodiques pour vérifier ce qui a été bloqué.

Côté fonctionnalités, PowerMail intègre aussi des trucs qu’on ne voit pas ailleurs ou qu’on ne voit qu’en SaaS séparé à prix d’or. Je pense par exemple à l’e-mail recommandé avec accusé PDF signé (*LRAR dans l’objet), la signature électronique de documents par les destinataires (*SIGN), l’envoi différé côté serveur (*DELAI=…) (donc ça marche même si votre client mail est fermé), la copie carbone individuelle (*INDIV) pour du mail‑merge propre, l’envoi de fax par mail (*FAX=…) (oui, certains secteurs en ont encore besoin), les dossiers IMAP partagés, l’archivage automatique, et les alertes SMS sur réception de messages importants (ponctuelles ou récurrentes, avec mots‑clés/expéditeurs).

Essayez de trouver tout ça chez un concurrent au même prix.

Et pour les pièces jointes, pas de prise de tête puisque vous pouvez y aller jusqu’à 1 Go par envoi, avec détachement automatique au‑delà d’un seuil configurable et lien de téléchargement en haut du mail pour le destinataire (avec accusé quand il récupère les fichiers). Pratique, et ça évite de saturer les boîtes de tout le monde !

Ils proposent également un système de calendriers et contacts (CalDAV / CardDAV) pour rester en synchro entre PC et smartphones, comme sur un Exchange mais en plus ouvert. Et le webmail, c’est du Roundcube, régulièrement mis à jour. Pas le plus sexy, certes, mais c’est fonctionnel et éprouvé.

Bref, ils partent des vrais besoins métier de leurs clients plutôt que de chercher à faire le buzz avec la dernière techno à la mode. Côté références, on croise notamment TotalEnergies, 4Murs, les Pompiers de Paris, la Région Bretagne et du secteur régulé avec les Notaires (ADSN) qui ont signé une convention cette année. Tous ont comme point commun un besoin fort de maîtriser leurs communications sans dépendre d’un GAFAM et sans voir leurs données partir aux États-Unis.

Car oui, la souveraineté numérique, c’est pas juste un argument marketing ici. Vos données restent stockées à 100% en France, pas de Cloud Act, pas d’IA qui scanne vos mails pour vous proposer de la pub. Et pour le support, c’est par e‑mail 7j/7 et téléphone du lundi au samedi (9h-20h sur un numéro non surtaxé). Essayez d’avoir quelqu’un au téléphone chez Google, bon courage.

Maintenant, les tarifs !! Et c’est là que ça devient vraiment intéressant.

Pour les particuliers, ils proposent un service e‑mail gratuit en @powermail.fr avec 3 Go de stockage. C’est une offre réservée aux particuliers en France, pas de support, et certaines fonctions pro ne sont pas incluses (fax, alertes SMS, signature électronique, CalDAV/CardDAV). Mais pour un mail perso souverain et gratuit, c’est cadeau !

Et pour les entreprises, on est par contre sur du mutualisé à la carte à partir de 0,40 € HT / utilisateur / mois (oui, 40 centimes !), et du cluster dédié (2 serveurs privés en temps réel, 2 DC/2 opérateurs) sur devis. Leur priorité, clairement, c’est donc la qualité de service plus que les gros volumes. Et à ce prix-là, franchement, pourquoi s’en priver ?

Alors bien sûr, tout n’est pas parfait. L’interface mériterait un petit lifting, il manque quelques fonctions modernes (Ils ont une API mais elle n’est pas REST, pas d’app mobile dédiée), et ils ne peuvent certes pas rivaliser avec tout l’écosystème Office 365 ou Google Workspace. Mais pour du mail qui fonctionne à 100%, avec des fonctions qu’on ne trouve pas ailleurs, hébergé en France, avec un vrai support, le tout à un prix défiant toute concurrence… PowerMail c’est l’exemple parfait de ce qu’on peut faire avec une équipe technique compétente et une vision claire.

Et dans un secteur complètement dominé par les géants américains, je trouve qu’ils arrivent plutôt bien à proposer une alternative crédible et souveraine tout en développant leur propre stack technologique. Pas de bullshit marketing, pas de buzzwords, juste un service qui fait le job. Et ça, pour une boîte française de taille humaine qui tient tête aux mastodontes depuis 14 ans, c’est plutôt remarquable.

Bref, si vous cherchez une alternative aux GAFAM pour vos mails pro, PowerMail mérite vraiment qu’on s’y intéresse.

Smile Like Zuck - Le jeu web absurde qui vous apprend à sourire comme Mark Zuckerberg

Par : Korben
30 août 2025 à 10:00

Imaginez-vous devant votre webcam, en train de contracter méthodiquement vos zygomatiques pour essayer de reproduire le sourire le plus mécanique de l’histoire de la tech. Bienvenue sur SmileLikeZuck.com , probablement l’utilisation la plus absurde de la reconnaissance faciale que j’ai vue cette année.

Le concept est simple : vous activez votre webcam, le site vous montre une photo de Zuckerberg avec son fameux sourire robotique, et vous devez reproduire exactement la même expression faciale. Plus votre mimique se rapproche de celle du patron de Meta, plus votre score augmente. C’est débile, c’est addictif, et c’est exactement le genre de projet que j’adore !

Lidée de ce site serait née au Recurse Center, un endroit à New York décrit comme un endroit de “retraite” pour les développeurs. Le concepteur de ce projet voulait au départ créer un jeu plus générique où on imiterait n’importe quelle grimace, mais ça manquait de direction artistique…

Techniquement, tout repose sur MediaPipe de Google, une bibliothèque qui permet de faire du tracking facial directement dans le navigateur. Le développeur avoue que faire fonctionner MediaPipe avec React peut être un peu galère, mais le résultat vaut le coup. L’application analyse en temps réel les points clés de votre visage et les compare avec ceux de Zuckerberg sur la photo de référence.

Les expressions faciales de Zuckerberg et les votres sont alors analysées à partir des unités d’action faciale AU 6 (muscle qui relève les joues) et AU 12 (muscle qui tire les coins de la bouche). SmileLikeZuck transforme donc cette analyse scientifique en jeu absurde.

Alors, prêts à entraîner vos muscles faciaux pour atteindre le niveau de robotisation du sourire de Zuck ? Attention, c’est plus difficile qu’il n’y paraît.

Direction smilelikezuck.com pour tenter l’expérience et n’oubliez pas de cliquer sur Zuck+ à la fin, ça vous fera un petit bonus marrant quand vous relancerez une session.

Merci à Lilian pour cette découverte !

L'erreur de code qui a sauvé Rogue Amoeba de la faillite

Par : Korben
26 août 2025 à 09:52

Parfois, l’histoire des entreprises tech tient à des détails complètement inattendus. Celle de Rogue Amoeba, l’éditeur d’Audio Hijack et autres outils audio pour Mac, en est l’exemple parfait puisqu’un simple bug de programmation a littéralement sauvé la boîte de la fermeture.

Tout commence avec une version d’essai très généreuse… Audio Hijack offrait en effet 15 jours complets d’utilisation illimitée. Et après cette période, l’app continuait de fonctionner mais rappelait à l’utilisateur de s’enregistrer au démarrage et se fermait automatiquement au bout de 15 minutes. Une approche classique mais qui ne donnait malheureusement pas les résultats espérés.

Du coup, les ventes étaient naze et Rogue Amoeba restait pour ses créateurs, un projet parallèle, sans perspective de devenir une vraie entreprise. Les fondateurs savaient qu’ils avaient un outil utile entre les mains, mais le marché ne semblait pas les suivre… Beaucoup auraient jeté l’éponge.

Puis est arrivée cette fameuse version 1.6 d’Audio Hijack. C’était une release qui n’avait rien d’extraordinaire sur le papier, mais qui allait tout changer. Car de façon complètement inattendue et sans explication apparente, les ventes ont décollé. D’abord à un niveau viable, puis se sont stabilisés à ce nouveau palier.

Au début, l’équipe n’y comprenait rien. Qu’est-ce qui pouvait expliquer cette remontée soudaine ? Et ils ont fini par identifier la cause : un bug. Un magnifique bug qui avait cassé le système de la version d’essai tel qu’il était prévu. Au lieu de 15 jours d’utilisation complète, la version 1.6 limitait directement le temps d’enregistrement dès le premier lancement.

Et cette “erreur” a eu un impact phénoménal sur l’entreprise car en raccourcissant drastiquement la période d’évaluation, cela poussait les utilisateurs à passer à l’acte d’achat beaucoup plus rapidement. Du coup, les ventes sont montées à un niveau où il valait enfin la peine de continuer à développer et améliorer Audio Hijack.

Et en moins d’un an, Rogue Amoeba est devenu un travail à temps plein pour ses trois fondateurs. Aujourd’hui, l’entreprise emploie une douzaine de personnes et propose toute une gamme d’outils audio reconnus sur Mac. Et sans ce bug fortuit, Paul Kafasis et ses associés auraient probablement abandonné leur aventure entrepreneuriale.

Bref, cette erreur de code a sauvé à la fois Audio Hijack et leur entreprise qui 23 ans plus tard, continue de prospérer ! C’est beau non ?

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Google AI Mode débarque en France - C'est la fin ^^

Par : Korben
25 août 2025 à 08:31

Je viens de tomber sur un truc complètement par hasard ce matin en faisant une recherche Google. L’AI Mode est enfin disponible en France !

Cette fonctionnalité dont tout le monde parle depuis des mois et qui était uniquement réservée aux États-Unis, à l’Inde et au Royaume-Uni vient visiblement de débarquer chez nous, même si Google n’a fait, je crois, aucune annonce officielle. Depuis mars 2025, Google testait cette fonctionnalité dans neuf pays européens (Autriche, Belgique, Allemagne, Irlande, Italie, Pologne, Portugal, Espagne et Suisse), mais la France était absente de la liste, probablement pour des raisons réglementaires, ce qui rend son arrivée soudaine d’autant plus surprenante.

Premier constat, faut lui parler en anglais pour la requête initiale, sinon il refuse catégoriquement de répondre. Autant dire qu’en France, comme on doit être une dizaine à parler l’anglais ^^, ça va être un gros frein à son adoption, mais j’ai trouvé l’astuce… Une fois qu’il a généré sa réponse en anglais à votre question en anglais, vous pouvez lui demander de traduire sa réponse en français et là, miracle, ça fonctionne parfaitement.

Maintenant, pour ceux qui ne connaissent pas encore, l’AI Mode, c’est la nouvelle interface de recherche de Google propulsée par Gemini 2.0, comme ça au lieu de vous servir la traditionnelle liste de liens bleus, Google génère directement une réponse complète et structurée à votre question. En gros, c’est un ChatGPT intégré directement dans votre moteur de recherche, ayant un accès à toutes les données du web en temps réel.

Maintenant, on n’a donc plus vraiment besoin de visiter les sites web puisque tout est résumé, condensé, expliqué directement dans l’interface de Google. C’est pratique pour l’utilisateur, c’est certain, mais c’est une catastrophe pour les éditeurs de contenus. Selon une étude récente, les résumés générés par l’IA entraînent une baisse de 34,5% des clics vers les sites web et certains parlent même d’une chute allant jusqu’à 69% pour les recherches d’actualités.

C’est donc tout le modèle économique du web qui est en train de s’effondrer et le pacte tacite qui liait Google aux créateurs de contenu depuis 20 ans, “donnez-nous votre contenu, on vous envoie du trafic”, est clairement rompu.

Google, de son côté, nie en bloc ces impacts négatifs car selon eux, l’IA permet aux utilisateurs de poser plus de questions et crée de nouvelles opportunités de connexion avec les sites web. Ils affirment même que les clics depuis les résultats enrichis par l’IA sont de “meilleure qualité” car les utilisateurs passent plus de temps sur les sites qu’ils visitent. Mais bon, quand on voit les chiffres, j’ai du mal à y croire.

A titre personnel, je suis détendu parce que comme le dit Google AI Mode lui-même, vous continuerez à venir en direct sur korben.info, pour toutes les raisons suivantes :

Mais pour les autres médias, je suis très inquiet quand à leur survie à long terme. A mon avis, il ne restera plus que les gros, biberonnés aux subventions et aux contrats avec Google. Et tous les autres, les petits, ce sera tchao…

Voilà… Après sur l’usage de l’outil, je l’ai trouvé moins bien que perplexity mais j’imagine que ça s’améliorera avec le temps.

On verra bien… Bon courage à tous !

Oh cool, un robot humanoïde qui fait un truc utile !

Par : Korben
21 août 2025 à 17:42

Vous pensiez que votre Roomba à 200 balles c’était déjà le futur ? Alors attendez de voir ce que fait le robot Figure 02 dans la vraie vie !!! Vous allez voir, il est plus doué que vous et moi :)

Brett Adcock, le fondateur de Figure AI, vient en effet de partager une vidéo qui a fait le tour du web. On y voit son robot humanoïde de 1,67 mètre et 70 kilos manipuler un panier à linge et charger tranquillou billou une machine à laver. Sa fille ajoute même un petit vêtement au panier pendant la démo, prouvant ainsi que la scène n’est pas entièrement pré-programmée.

Ça se passe chez lui, dans sa propre maison et pas dans un labo aseptisé avec des conditions parfaites, et c’est pour ça que ça marche et que pour une fois, on a envie d’y croire ! Ce robot fonctionne grâce à Helix, une IA maison que Figure AI décrit comme un “modèle généraliste vision-langage-action”.

Lors de sa dernière apparition, il ne pouvait contrôler que le haut du corps et déplacer des objets et là, y’a eu de gros progrès puisqu’on le voit faire des mouvements de plus en plus précis. Mais attention, rangez-moi tout de suite cette carte bleue bande de victimes du capitalisme car ces robots ne sont pas encore prêts pour une utilisation domestique généralisée. C’est une question de sécurité notamment car un robot de 70 kilos en métal et plastique, ça peut faire des dégâts si ça se plante ou si ça se rebelle comme dans le film iRobot.

D’ailleurs, Figure AI n’est pas seul sur ce créneau puisque le R2D3 d’OpenDroids, dévoilé au CES 2025, excelle aussi dans les tâches multiples et variées comme la vaisselle, le pliage de linge… etc. vous voyez l’idée. Prix estimé ? 60 000 dollars. Aïe. Je vais commencer à mettre un peu de blé de côté parce que le jour où il en vendent un qui peut tirer des troncs et creuser des trous, c’est sûr, je flambe le Livret A !!

On est en 2025, et le marché mondial des robots domestiques dépasse déjà les 20 milliards de dollars. Rien qu’en France, plus d’un foyer sur trois possède déjà au moins un robot domestique. J’imagine que ce sont principalement des robots aspirateurs, des robots de piscine et des robots tondeuse…

En tout cas, le cabinet Morgan Stanley pousse la projection un milliard de robots humanoïdes en service dans le monde en 2050. C’est fou, ça représente quand même un marché de 5 000 milliards de dollars. Je sais pas si c’est une bonne idée niveau écologie tout ça…

Mais revenons à notre petit Figure 02. La société, valorisée à 2,6 milliards de dollars après avoir levé 675 millions auprès de géants comme NVIDIA et Intel, prévoit des tests alpha dans de vraies maisons d’ici fin 2025. Brett Adcock, si tu me lis, JE SUIS VOLONTAIRE POUR LES BETA TESTS MON POTE !!!

De son côté, Boston Dynamics perfectionne également son Atlas dont je vous ai déjà parlé, 1X Technologies développe son Neo Gamma spécifiquement pour les tâches domestiques, et les Chinois d’Unitree proposent leurs G1 et H1 à partir de 13 000 euros. Tesla promet même un prix sous les 20 000 dollars pour son Optimus, mais bon, le marché pour les robots faisant des saluts nazis est un peu restreint depuis 1945.

Voilà, en tout cas, j’ai trouvé cette vidéo d’Adcock très cool car pour une fois, on voit un de ces robots dans la vie réelle, en train de faire un vrai truc et pas juste une démo dans un environnement contrôlé.

Et ça, ça change tout.

Source

Une station de recharge qui fait tourner DOOM ? Oui, c'est possible !

Par : Korben
21 août 2025 à 17:01

Le bidouilleurs et leur capacité à détourner littéralement n’importe quoi pour y faire tourner DOOM, perso j’adore ! Et là, Aaron Christophel vient de franchir un nouveau cap en transformant une station de charge Anker Prime (lien affilié) en console de jeu. Oui, vous allez pouvoir joueur sur votre chargeur entre deux sessions de recharge.

L’histoire commence par une découverte intéressante… En bon hacker, Christophel analyse la station Anker Prime qu’il vient d’acheter et réalise que le hardware embarqué est bien plus costaud que prévu. Sous le capot, on trouve un ESP32-C3 pour le Bluetooth, mais surtout un microcontrôleur ARM Synwit SWM341RET7 cadencé à 150 MHz, accompagné de 16 Mo de flash et 8 Mo de RAM. Pour un simple chargeur, c’est du luxe !

Et puis il y a l’écran ! Et quel écran puisqu’il fait 200×480 pixels. C’est pas énorme, c’est vrai mais LARGEMENT suffisant pour afficher les couloirs de la base Martienne et les affreux démons pixelisés. Et le meilleur dans tout ça c’est qu’A’aucune modification hardware n’est nécessaire. Christophel a simplement chargé son code et hop, DOOM tourne.

Mais comment on joue sur un chargeur, me direz-vous ? Eh bien, c’est tout l’art de cette prouesse. Pour cela, le développeur utilise la molette rotative de la station comme contrôleur principal. On pousse pour avancer, on tourne pour se diriger, et on appuie pour tirer. C’est pas le summum de l’ergonomie, mais ça fonctionne ! Les contrôles sont surprenamment jouables, même si naviguer dans les niveaux demande un certain temps d’adaptation.

Techniquement, le jeu tourne de manière fluide, mais Christophel a dû faire quelques compromis. Le mode plein écran s’avère trop gourmand pour le processeur, et globalement l’expérience reste “un peu bancale” selon ses propres mots. Mais franchement, quand on voit DOOM tourner sur une station de charge, on va pas chipoter sur la fluidité.

Bref, un appareil de plus dans la longue liste des portages de DOOM sur des bidoules improbables. Christophel n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà fait tourner le jeu sur une brosse à dents électrique. Entre les calculatrices, les réfrigérateurs connectés, les PDF et maintenant les chargeurs, on se demande s’il existe encore un appareil électronique incapable de faire tourner ce chef-d’œuvre de 1993.

Et ce qu’on découvre aussi c’est que cette station Anker n’est pas qu’un bête chargeur… c’est un petit ordinateur déguisé, avec suffisamment de ressources pour faire tourner des applications complexes. Christophel l’explique d’ailleurs très bien sur Mastodon : “Le MCU interne SWM34S est juste excellent ! 8 Mo de RAM + 16 Mo de flash directement mappés en mémoire, ça déchire.

Alors si un simple chargeur peut faire tourner DOOM, qu’est-ce qui nous empêche d’imaginer des fonctionnalités plus poussées ? Par exemple, un chargeur qui affiche vos mails, votre météo, qui sert de hub domotique ? Ou qui se fait infecter par un virus dont l’objectif est de le faire exploser ?

Une fois encore, la seule limite des hackers c’est l’imagination. Et visiblement, Aaron Christophel n’en manque pas. Maintenant, reste à savoir quel sera le prochain appareil à rejoindre la grande famille des supports DOOM ???

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Informatique quantique - Quand les chercheurs trichent...

Par : Korben
20 août 2025 à 18:32

Ce que j’apprécie le plus dans tout ce qui est recherches en physique quantique, ce n’est pas la physique complexe ou les qubits intriqués. Non, c’est parfois la créativité déployée par certains chercheurs pour présenter leurs résultats de factorisation sous le meilleur jour possible, alors qu’en réalité, les machines quantiques actuelles peinent encore à traiter des nombres complexes de manière pratique.

Les chercheurs Peter Gutmann et Stephan Neuhaus viennent en effet de balancer un pavé dans la mare avec leur papier qui démontre méthodiquement comment une partie significative des benchmarks de factorisation quantique “cuisine les chiffres” depuis des années. Et leur conclusion est inquiétante : Une grande partie des benchmarks de factorisation quantique publiés utilisent des méthodes discutables qui surestiment les capacités réelles.

La technique la plus répandue dans ces cas problématiques consiste à sélectionner des “nombres pièges” délibérément conçus pour être factorisés facilement. C’est la même chose qu’un magicien qui prétend deviner votre carte alors qu’il a truqué tout le jeu.

Ces chercheurs choisissent des nombres dont la structure mathématique garantit une factorisation triviale. Au lieu d’utiliser des nombres aléatoirement générés comme dans la vraie cryptographie, ils fabriquent des valeurs où les facteurs premiers ne diffèrent que de quelques bits. Du coup, il suffit d’une recherche basique pour trouver la solution, sans avoir besoin d’un ordinateur quantique. Un VIC-20, un abaque (c’est un boulier) ou même un chien bien dressé y arriveraient selon les auteurs.

Et quand leurs nombres ne sont pas suffisamment faciles, ils utilisent du préprocessing massif sur ordinateur classique pour faire la majeure partie du boulot avant même que la machine quantique entre en jeu. On dirait certains d’entre vous qui postent sur Instagram leur dernier marathon alors qu’ils l’ont juste rejoint au kilomètre 41…

Il faut toutefois reconnaître que des travaux plus rigoureux existent. Certains chercheurs ont réussi à factoriser des nombres sans préparation particulière, notamment via des approches comme le quantum annealing avec des embeddings modulaires. Mais ces cas restent minoritaires et les nombres traités demeurent modestes.

Bruce Schneier, qui a relayé cette recherche, enfonce également le clou avec sa métaphore habituelle du “Les défis techniques pour construire un ordinateur quantique utile, c’est dur. Mais est-ce que c’est dur comme “poser un homme sur la Lune” ou dur comme “poser un homme sur le Soleil” ? Les deux sont difficiles, mais pas du tout dans la même catégorie de faisabilité”.

Cette manipulation dans certains benchmarks révèle un problème plus profond à savoir que quand la pression pour publier rencontre des milliards d’investissements en jeu, la tentation devient énorme de présenter des résultats flatteurs plutôt que honnêtes. Le problème, c’est que certains reviewers ne vérifient pas systématiquement la vraie complexité des nombres utilisés, même si d’autres le font consciencieusement (comme le montre d’ailleurs la page Wikipedia sur le sujet qui documente ces vérifications).

Il est important de comprendre que l’algorithme de Shor lui-même n’est pas en cause. Il démontre théoriquement qu’on peut factoriser en temps polynomial (O(log N)) au lieu d’une complexité exponentielle, ce qui est révolutionnaire sur le papier. Le problème, c’est l’écart entre cette promesse théorique et les réalisations expérimentales actuelles, écart que certains chercheurs tentent de masquer avec ces benchmarks discutables.

L’ironie, c’est que ce sont souvent les médias et les départements marketing, plus que les chercheurs sérieux eux-mêmes, qui promettent de “casser RSA demain”. Aucun chercheur raisonnable ne prétend aujourd’hui pouvoir briser les chiffrements actuels avec les machines quantiques existantes. Mais ces nuances se perdent dans la course au sensationnalisme et aux financements.

Donc peut-être qu’avant que les médias ne promettent une destruction de la cryptographie, il serait bon de communiquer plus honnêtement sur l’état réel de la recherche : prometteuse sur le long terme, mais encore très expérimentale et limitée aujourd’hui. Et surtout, cesser ces pratiques de benchmarking douteux qui ne font que nuire à la crédibilité du domaine.

Un grand merci à David pour l’info, et à Kim pour ses précisions constructives qui m’ont permis d’affiner cet article.

ldial - La face cachée de la radio communautaire américaine

Par : Korben
20 août 2025 à 18:13

L’autre jour, en fouillant dans les recoins du web, je suis tombé sur un site tout simple, ldial.org, qui cache derrière son interface minimaliste une démarche de curation absolument remarquable.

Adam Scott qui a créé ce site a décidé de recenser et de rendre accessible toutes les radios communautaires et indépendantes des États-Unis. Attention, je ne vous parle pas grosses stations commerciales qu’on entend partout, non, non. Je vous parle des vraies radios de quartier, celles qui diffusent depuis un garage transformé ou le sous-sol d’une université, celles qui passent de la musique que vous n’entendrez nulle part ailleurs.

Le créateur de ldial.org a donc transformé ce qui pourrait être une simple liste en véritable écosystème où chaque station est soigneusement sélectionnée, testée, vérifiée. Ce site est un genre de carte sonore des États-Unis, loin des radars des médias mainstream. C’est un site vivant qui contrairement aux annuaires statiques, évolue constamment. Adam, le curateur qui se cache derrière ce site continue d’apprendre, de découvrir de nouvelles stations, d’ajuster sa sélection.

C’est donc une exploration perpétuelle de la diversité radiophonique américaine qui offre un streaming 24/7, au travers une interface épurée et un accès direct aux flux. Pas d’inscription, pas de pub, pas de complications. Juste vous et des centaines d’heures de programmation authentique, depuis des stations qui diffusent parfois pour quelques centaines d’auditeurs locaux.

Et ce sont uniquement des pépites !!! Des stations universitaires qui programment de l’ambient expérimental à 3h du matin, des radios communautaires hispaniques qui mélangent cumbia et electronic, des collectifs autochtones qui préservent leurs langues ancestrales sur les ondes.

Chaque clic sur ldial.org vous transportera dans une bulle sonore différente. Une station de Nouvelle-Orléans vous fera découvrir du jazz local méconnu, une radio du Montana vous plongera dans la country indépendante, une station californienne vous embarquera dans l’underground hip-hop chicano. C’est un voyage musical à travers l’Amérique alternative.

Ce projet révèle aussi quelque chose de plus profond sur la résistance culturelle car ces radios communautaires maintiennent des espaces d’expression libre dans un paysage médiatique de plus en plus standardisé. Elles préservent des niches musicales, donnent la parole aux minorités, expérimentent sans contraintes commerciales, et je trouve ça hyper inspirant, car ce sont des préceptes qu’on peut appliquer également au web. Qu’il faut appliquer au web !

Bonne écoute à tous !

L'Allemagne veut criminaliser les bloqueurs de pub

Par : Korben
19 août 2025 à 07:27

Le tribunal fédéral allemand (BGH pour les intimes) vient de relancer une bataille juridique vieille de 11 ans entre le géant des médias Axel Springer et Eyeo, les créateurs d’Adblock Plus. En effet, selon The Register, le BGH estime que les bloqueurs de pub pourraient violer le droit d’auteur en modifiant le code des pages web. Et oui, modifier l’affichage d’une page web sur VOTRE propre navigateur pourrait devenir illégal !

L’argument d’Axel Springer c’est que le code HTML et CSS de leurs sites web est protégé par le copyright, donc le modifier (même localement sur votre machine) constituerait une violation. C’est un peu comme si IKEA vous poursuivait parce que vous n’avez pas monté leur étagère Billy exactement selon les instructions. Ou que Renault vous attaquait parce que vous avez mis des housses de siège non officielles.

Daniel Nazer de Mozilla tire la sonnette d’alarme en rappelant que l’Allemagne pourrait devenir le premier pays démocratique à interdire les bloqueurs de publicités, rejoignant ainsi la Chine dans ce club très select. Parce que oui, actuellement, seule la Chine a eu cette idée lumineuse. On se demande bien pourquoi…

Mais attendez, ça devient encore plus absurde car les extensions de navigateur ne font pas que bloquer les pubs. Certaines modifient le code des pages pour améliorer l’accessibilité pour les personnes handicapées, protèger votre vie privée, corriger les bugs des sites mal codés…etc. Alors si on suit la logique du BGH, tout ça pourrait devenir illégal.

Vous utilisez une extension qui ajoute un mode sombre sur un site qui ne propose pas l’option ? C’est une violation de copyright mes amis !! Une extension qui traduit automatiquement ? Allez, hop, au tribunal !! Un gestionnaire de mots de passe qui remplit les formulaires ?? Direction la prison, et plus vite que ça !

Bref, le tribunal Allemand a renvoyé l’affaire devant la cour régionale de Hambourg pour un examen technique approfondi. La procédure pourrait durer encore un à deux ans. Deux ans pendant lesquels l’industrie du web va retenir son souffle en se demandant si l’Allemagne va vraiment oser. D’ailleurs, Google doit se frotter les mains car eux qui viennent de virer uBlock Origin du Chrome Store sous prétexte qu’il ne respecte pas leurs “bonnes pratiques” (traduction : il bloque trop bien leurs pubs), ce serait cool qu’un tribunal vienne leur donner raison légalement.

Perso, je pense qu’il faudrait juste les interdire aux cons et connes, c’est tout. Je me souviens par exemple d’un épisode épique sur Twitter où quelqu’un m’était tombé dessus parce parce que l’avertissement “Article sponsorisé” était mystérieusement absent d’un de mes articles. Verdict immédiat du tribunal populaire : “Ô scandale ! Horreur malheur !! Quelle infamie !! Toi, moche et méchant !! Tu mérite la mort !!” Bref, j’étais devenu l’Antéchrist de la publicité déguisée selon son cerveau en mode économie d’énergie. Mais la réalité, c’est que son Adblock de warrior avait fait du zèle et bouffé uniquement l’avertissement, laissant la pub bien visible sans mention. Et évidemment quand je lui ai fait gentiment remarqué, les attaques ont doublé d’intensité… Le temps ne fait rien à l’affaire, parait-il ;-).

L’avocat d’Axel Springer, Philipp-Christian Thomale, célèbre déjà cette décision comme “une vraie étape importante dans la protection du copyright des logiciels”. Apparemment, pour certains, protéger le copyright c’est plus important que protéger les utilisateurs contre le tracking publicitaire, les malwares cachés dans les pubs, ou simplement leur droit de contrôler ce qui s’affiche sur leur propre écran.

Cornelius Witt d’Eyeo reste confiant et rappelle qu’aucune entreprise ne devrait pouvoir interdire aux utilisateurs de déterminer leurs propres paramètres de navigateur ou les forcer à télécharger du contenu ou accepter du tracking.

Voilà, donc si demain du HTML et du CSS deviennent du “programme protégé par copyright”, autant développer directement en WebAssembly chiffré et arrêter de faire semblant que le web est ouvert. Ou alors, soyons logiques jusqu’au bout, interdisons les lunettes de soleil parce qu’elles modifient la perception des panneaux publicitaires, et obligeons les gens à garder les yeux ouverts avec des pinces pendant les pubs télé, façon Orange Mécanique.

Et si vraiment l’Allemagne décide d’interdire les bloqueurs de pub, il restera toujours le Pi-hole, les DNS alternatifs, ou tout simplement… désactiver JavaScript. Bon courage pour interdire ça.

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