Après des années de bras de fer, ByteDance a conclu le 18 décembre 2025 un accord pour créer une entité américaine, TikTok USDS Joint Venture, censée répondre aux exigences de l’administration Trump.
Le 18 décembre 2025, les autorités chinoises ont officiellement certifié le China Environment for Network Innovation (CENI). Ce vaste réseau de recherche, construit en parallèle de l’Internet public, doit servir de banc d’essai pour tester des innovations réseaux, mais aussi « soutenir les exercices offensifs et défensifs » en cybersécurité.
Le 18 décembre 2025, les autorités chinoises ont officiellement certifié le China Environment for Network Innovation (CENI). Ce vaste réseau de recherche, construit en parallèle de l’Internet public, doit servir de banc d’essai pour tester des innovations réseaux, mais aussi « soutenir les exercices offensifs et défensifs » en cybersécurité.
Le fabricant de aspirateurs robots iRobot a déposé une demande de mise en faillite le 14 décembre 2025 devant un tribunal du Delaware. Le chinois PICEA, son principal sous-traitant, devrait racheter 100 % de son capital.
Deux satellites sont passés très proches l'un de l'autre en orbite, le 12 décembre 2025. En cause ? Un engin de Starlink et un autre d'une entreprise chinoise. L'affaire a mécontenté SpaceX, qui s'en est plaint sur X. Elle a surtout montré qu'il y a des progrès à faire dans la gestion du trafic spatial.
Je ne connaissais pas le NanoKVM mais c’est un petit boîtier KVM chinois vendu entre 30 et 70€ qui permet de contrôler un PC à distance. Sauf qu’un chercheur en sécurité slovène a découvert qu’il embarquait un micro planqué capable d’enregistrer tout ce qui se dit autour. Ça craint !
En effet,
Matej Kovačič
a ouvert son NanoKVM et y a trouvé un minuscule composant de 2x1 mm dissimulé sous le connecteur. Un truc tellement petit qu’il faut une loupe ou un microscope pour le dessouder proprement. Et pourtant, ce micro MEMS est capable d’enregistrer de l’audio de “qualité surprenamment élevée” comme il le dit et le pire c’est que l’appareil est fourni avec tous les outils nécessaires (amixer, arecord) pour l’activer via SSH et même streamer le son en temps réel sur le réseau.
Alors comment c’est arrivé là ?
En fait le NanoKVM est basé sur un module LicheeRV Nano qui est prévu pour plein d’usages embarqués différents, dont certains nécessitent de l’audio. Quand Sipeed l’a transformé en KVM grand public, ils ont juste… gardé le micro. Sans le documenter. Sans le désactiver. Sympa hein ?
Et le chercheur a aussi trouvé que les premières versions arrivaient avec un mot de passe par défaut et SSH grand ouvert. L’interface web n’avait aucune protection CSRF, et la clé de chiffrement des mots de passe était codée en dur et identique sur TOUS les appareils vendus. En bonus, le bidule communiquait avec des serveurs chinois pour les mises à jour, sans aucune vérification d’intégrité du firmware téléchargé. Et cerise sur le gâteau, y’avait des outils de hacking préinstallés comme tcpdump et aircrack. Aïe aïe aïe…
Depuis la publication du rapport, Sipeed a quand même bougé et ils ont corrigé pas mal de failles, mis à jour la documentation pour mentionner (enfin) la présence du micro, et annoncé que les futures versions n’auraient plus ces composants audio. Les firmwares récents désactivent aussi les drivers correspondants.
Et comme le projet est à la base open source, des membres de la communauté ont commencé à porter dessus des distributions Linux alternatives (Debian, Ubuntu). Faut ouvrir le boîtier et reflasher la carte microSD, mais au moins vous savez exactement ce qui tourne dessus…
Bref, comme quoi ça vaut toujours le coup de démonter ses appareils et de jeter un œil à ce qu’il y a dedans. Merci à Letsar pour l’info !
Il y a actuellement 7 sondes actives en orbite autour de la planète rouge. Elles ont été développées par les États-Unis, l'Europe, les Émirats arabes unis et la Chine. Mais l'une d'elles ne répond plus, et la Nasa ignore pourquoi.
Vous vous souvenez des cassettes audio ? Mais siiii, ces trucs de nous les vieux quand on était jeune (spoiler : je suis toujours jeune !). Il fallait même rembobiner avec un crayon quand le lecteur bouffait la bande !!
Hé bien des chercheurs chinois viennent de ressusciter ce format… mais version ADN. Et au lieu de stocker 90 minutes de musique, leur cassette peut théoriquement embarquer des quantités astronomiques de données.
L’équipe de Xingyu Jiang, ingénieur biomédical à la Southern University of Science and Technology de Shenzhen, a développé une bande pas comme les autres. Au lieu de la traditionnelle couche d’oxyde de fer, c’est de l’ADN synthétique qui est déposé sous forme de petits points microscopiques sur un film plastique flexible. Son prototype fait environ 5 mm de large sur 15 mètres de long et offre 545 400 emplacements adressables par kilomètre de bande. Côté capacité, on parle donc de
362 pétaoctets théoriques par kilomètre
, mais en conditions réelles, l’équipe a stocké 74,7 Go par kilomètre pour le moment.
Bon, comment ça marche ce bazar ? Les données numériques sont converties en séquences ADN en utilisant les 4 bases nucléotidiques (A, T, C, G) à la place des 0 et des 1 habituels. La bande contient ces centaines de milliers d’emplacements adressables, et un système de lecture optique basé sur des codes-barres peut scanner jusqu’à 1570 partitions par seconde. C’est pas mal pour un truc basé sur des molécules biologiques.
Le vrai avantage de l’ADN comme support de stockage, c’est sa densité de ouf. Selon les chercheurs, l’ADN offre une densité théorique d’environ 455 exaoctets par gramme. Toutes les informations numériques mondiales pourraient tenir dans un volume ridiculement petit.
Et côté durabilité, c’est encore plus dingue, car là où vos disques durs claquent au bout de 1 à 10 ans et où les bandes magnétiques doivent être remplacées tous les 7 à 10 ans, l’ADN protégé par un revêtement métallo-organique (appelé ZIF) peut conserver les données pendant plus de 345 ans à température ambiante (c’est 20°C).
Et si vous le stockez dans un environnement froid comme les montagnes de Changbai en Chine, c’est parti pour 20 000 ans de stockage OKLM. Vos arrière-arrière-arrière-petits-enfants pourront encore récupérer vos TikTok de vacances et autres backups de dickpics.
Le système permet aussi de récupérer des fichiers sans détruire les données sources. Les chercheurs ont testé 10 cycles de récupération sur une même partition et les données restent intègres. Mieux encore, on peut supprimer et redéposer de nouveaux fichiers sur les mêmes emplacements, tout cela grâce à un algorithme de correction d’erreurs (Reed-Solomon) qui permet de conserver une bonne fiabilité des données malgré les manipulations.
Pour l’instant, la technologie reste quand même hyper leeeeeeente. En mode continu, les chercheurs atteignent un débit théorique de 2,3 fichiers par seconde, mais ça reste très loin des performances des bandes LTO actuelles, et au niveau coût, c’est pas jojo non plus, car la synthèse d’ADN reste très coûteuse, même si les prix baissent. Bref, y’a encore du boulot.
L’objectif des chercheurs est donc très clair. Il s’agit de créer un support de stockage durable pendant des siècles et indépendant de l’obsolescence des technologies actuelles. Car ouais, en 2025 retrouver un fichier sur une disquette, c’est quasi mission impossible alors qu’avec l’ADN, le format de lecture (le séquençage) continuera d’exister tant que la biologie moléculaire existera.
Tout ça pour dire que même si on n’est pas près de stocker nos bibliothèques Steam sur une cassette ADN, pour tout ce qui est archivage à très long terme de données “froides”, ça a énormément de potentiel.
L’agence américaine de cybersécurité CISA a publié, le 4 décembre 2025, un rapport alarmant sur le logiciel malveillant BRICKSTORM. Cette porte dérobée, attribuée à des cyberacteurs parrainés par l’État chinois, aurait permis l’infiltration et le maintien d’un accès persistant au sein de plusieurs organisations gouvernementales.
Pendant que vous faisiez le plein à 1,80 € le litre, la Chine faisait pareil… mais à 36 000 kilomètres d’altitude. Les satellites Shijian-21 et Shijian-25 viennent en effet de se séparer après plusieurs mois de câlin orbital, marquant ce qui semble être le premier ravitaillement en carburant réussi en orbite géostationnaire. Une première mondiale dont Pékin n’a quasiment rien dit officiellement…
Cette belle histoire commence en janvier 2025 quand Shijian-25 décolle de Xichang à bord d’une Long March 3B. Sa mission officielle est la suivante “Vérification de technologies de ravitaillement et d’extension de vie des satellites”. Le 2 juillet, il s’amarre à son copain Shijian-21, un autre satellite lancé en 2021 qui avait déjà fait parler de lui en tractant un vieux satellite Beidou hors service vers un “cimetière orbital” en 2022. Cette manœuvre avait malheureusement vidé ses réservoirs… et c’est pile ce qu’il fallait pour tester le ravitaillement !
Les deux satellites sont restés accouplés pendant des mois, tellement proches qu’ils étaient impossibles à distinguer depuis le sol, puis le 29 novembre, a eu lieu leur séparation.
Entre temps, ils ont effectué ce qu’un ancien officiel du Space Command américain appelle “La plus grande manoeuvre jamais réalisée en orbite géostationnaire” c’est à dire un changement de vitesse de plus de 330 mètres par seconde. Quand on sait que chaque manœuvre en GEO coûte une fortune en carburant, ça donne une idée de la quantité de propergol transférée.
Oh mon Dieu une image générée par IA, quelle horreur, enfer et damnation ! 🤪
Et ce qui est ouf c’est que la Chine n’a rien communiqué à ce sujet. Aucune déclaration officielle n’a été faite depuis le lancement de Shijian-25 et les seules infos qu’on a viennent d’observations optiques et de tracking radar réalisés par des passionnés et des agences occidentales. Cette opacité met les Américains sur les nerfs, et ça aussi on le sait car pendant toute l’opération, deux satellites de surveillance US (USA 270 et USA 271) se sont positionnés de chaque côté des satellites chinois pour admirer le spectacle. Sympa l’ambiance !
Parce que oui, cette technologie a des applications militaires évidentes et l’orbite géostationnaire héberge les satellites de communication, de météo, d’observation… et surtout d’alerte antimissile. Alors pouvoir ravitailler un satellite signifie aussi pouvoir s’en approcher, le manipuler, voire le neutraliser.
Côté civil, c’est aussi une révolution potentielle puisqu’un satellite géostationnaire coûte des centaines de millions de dollars et sa durée de vie est souvent limitée par son carburant, pas par son électronique. Du coup, pouvoir le ravitailler permettrait d’étendre sa mission de plusieurs années, voire décennies. La Chine pourrait même développer un réseau de stations-service orbitales qui transformerait complètement l’économie spatiale.
Les États-Unis et d’autres pays travaillent sur des technologies similaires, mais la Chine vient donc de prendre une sacrée longueur d’avance. Et le fait qu’elle l’ait fait dans un silence quasi-total en dit long sur sa stratégie qui est de montrer ses capacités techniques sans les revendiquer, en laissant les autres spéculer…
Vous voyez ces poignées de porte toutes lisses qui s’escamotent dans la carrosserie pour faire genre “je suis une voiture du futur” ? C’est ce qu’il y a sur les
Tesla
et sur les
Ioniq 5
. Hé bien la Chine en a marre de ce design qui privilégie le look au détriment de la sécurité, et a décidé d’agir !
En effet, les régulateurs chinois planchent sur une interdiction pure et simple des poignées entièrement rétractables dès juillet 2027. L’idée c’est d’imposer un système de secours mécanique sur toutes les bagnoles, parce que oui, quand votre voiture électrique prend feu et que le système électronique tombe en rade… Bah bonne chance pour sortir mes petites merguez !
Le problème n’est pas nouveau, mais les drames s’accumulent.
Plusieurs passagers de Tesla
sont morts brûlés vifs après des accidents parce que les portes refusaient de s’ouvrir et en novembre 2024, cinq personnes sont décédées dans un Model S au Wisconsin après avoir percuté un arbre… Les témoins ont entendu leurs cris durant 5 minutes. Horrible ! Et dernièrement, en Californie, trois ados sont morts carbonisés dans un Cybertruck la veille de Thanksgiving. Les poignées électroniques avaient cramé avec le reste.
Heureusement, le NHTSA (le régulateur américain) a enfin ouvert les yeux et demande des comptes à Tesla avant le 10 décembre.
L’enquête qui visait 174 000 Model Y
s’étend maintenant à d’autres modèles, ce qui est parfaitement normal et rassurant vu qu’ils ont déjà recensé au moins 9 cas de personnes coincées à l’intérieur pendant que des passants tentaient de casser les vitres pour les sortir.
Et le pire dans cette technologie de poignées du tur-fu, c’est que le gain aérodynamique est ridicule.
Selon les ingénieurs
, une réduction de 0,01 du coefficient de traînée, ça économise à peine 0,6 kWh pour 100 km… Soit que dalle. En plus, le surpoids des moteurs et mécanismes (7-8 kg) annule quasiment ce maigre bénéfice. Voilà, tout ça pour pouvoir dire que sa caisse fait 0,23 au lieu de 0,24 de Cx (C’est le coefficient de traînée aérodynamique).
Franz von Holzhausen, le designer en chef de Tesla, a admis à Bloomberg qu’ils bossent sur un redesign pour rendre les poignées “plus intuitives pour les occupants en situation de panique”. Youpi !
La bonne nouvelle c’est que les poignées semi-rétractables
resteraient autorisées en Chine
, du moment qu’elles ont un backup mécanique. Volkswagen a toujours opté pour ce compromis, et Audi propose désormais un câble rouge de secours qui se déploie automatiquement en cas de crash. Comme quoi, c’était pas si compliqué.
Voilà… On n’est encore sûr de rien mais si la Chine passe cette loi, y’a de grandes chances que ça impacte les designs mondiaux… Pas le choix quand on veut vendre sur le plus gros marché automobile de la planète. Mais quoiqu’il en soit, je trouvais que c’était une bonne nouvelle pour la sécurité de tout le monde !
Les autorités américaines ont mis en examen quatre hommes accusés d’avoir monté, entre 2023 et 2025, un circuit de contrebande de puces d’IA Nvidia vers la Chine en s’appuyant sur une fausse société immobilière et des documents douaniers falsifiés. Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison.
Microsoft vient d’annoncer
une nouvelle qui va faire plaisir aux vieux de la vieille comme vous et moi ! Zork I, II et III sont désormais disponibles sous licence MIT. Oui, LE Zork, ce jeu d’aventure textuelle qui a traumatisé une génération entière de joueurs avec
son Grue mangeur d’aventuriers
et ses énigmes cryptiques.
L’annonce vient du Open Source Programs Office de Microsoft, en collaboration avec la Team Xbox, Activision et Jason Scott de l’Internet Archive. Les trois jeux sont maintenant disponibles sur GitHub :
Zork I
,
Zork II
et
Zork III
.
Le code source original, la documentation, les notes de build, et tous les fichiers historiques… Le tout sous licence libre, ce qui va vous permettre à la fois d’étudier le code mais aussi pourquoi pas de créer Zork IV si ça vous amuse. Je verrais bien d’ailleurs un Zork “infini” qui utilise de l’IA générative locale pour proposer des quêtes et des nouvelles énigmes à chaque fois différentes…
Mais le plus beau dans tout ça, c’est surtout l’histoire derrière cette libération du code. D’après
Andrew Plotkin
, ça a pris quand même deux ans de négociations avec les avocats pour arriver à ajouter quelques lignes de licence MIT à du code datant de 1979.
Mais quand on a el fuego, on s’accroche et les passionnés de chez Microsoft ont tellement insisté, qu’ils ont fini par y arriver !
Du coup, parlons un peu technique, maintenant… Zork tournait sur ce qui s’appelle la
Z-Machine
. C’est une machine virtuelle créée par Infocom à la fin des années 70 et ce truc, c’était le “write once, run anywhere” de l’époque, bien avant Java, avant Docker, avant tout le monde. Le même code tournait ainsi sur Apple II, CP/M, et plein d’autres machines de l’époque sans modif. C’était une vraie prouesse d’ingénierie pour l’époque.
On va donc enfin voir comment Infocom gérait le parsing du langage naturel ^^/
Et ce n’est pas tout puisque Microsoft a annoncé vouloir libérer tout le catalogue
Infocom
à terme : Planetfall, The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, A Mind Forever Voyaging…etc. Tous ces classiques devraient à terme passer sous licence MIT. Bon, ça va prendre un peu de temps vu la lenteur du processus juridique, mais au moins l’intention est là.
Voilà et si le code c’est pas votre came mais que vous voulez vous replonger dans le jeu Zork quand même, vous pouvez le jouer directement sur
Internet Archive
.
Dans une étude publiée le 13 novembre 2025, la société américaine Anthropic met en lumière ce qu’elle considère comme « la première campagne de cyberespionnage orchestrée par IA ». Dans cette opération, attribuée à un acteur chinois, les outils d’intelligence artificielle ne servent plus seulement d’appuis, mais jouent un rôle autonome dans différentes phases de l’attaque.
Google a intenté une action en justice contre les cybercriminels ayant mis sur pied Lighthouse. Ce kit complet d'hameçonnage disponible en ligne aurait permis d'arnaquer plus d'un million de victimes à travers le monde.
Dans un article de blog publié le 30 octobre 2025, les chercheurs de la société de cybersécurité Arctic Wolf mettent en lumière une vaste campagne de cyberespionnage attribuée à la Chine et visant des diplomates européens. Leur arsenal d'attaque ? De l'ingénierie sociale, un cheval de Troie et l'exploitation d'une vulnérabilité Windows.
Dans un rapport publié le 23 octobre 2025, la société de services réseaux Infoblox met en lumière la face cachée du navigateur Universe Browser. L'outil, téléchargé des millions de fois, promettait à ses utilisateurs un respect de leur vie privée et la possibilité de contourner la censure dans les pays où les jeux d'argent en ligne sont interdits.