Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierFlux principal

MAX - L'app russe obligatoire qui transforme votre smartphone en mouchard du FSB

Par : Korben
15 décembre 2025 à 11:59

Vous pensiez que les apps de messagerie alternatives à WhatsApp c'était pour échapper à la surveillance des États ? Hé bien en Russie et dans les territoires ukrainiens occupés, c'est exactement l'inverse ! En ce moment, y'a une app qui s'appelle MAX, qui est présentée comme le "WhatsApp russe", et qui depuis le 1er septembre de cette année, est préinstallée de force sur tous les téléphones vendus.

Cette app c'est le rêve de tout dictateur en culottes courtes et installer MAX sur son téléphone, c'est donner volontairement le contrôle total de son appareil au FSB (les services de sécurité russes). Et quand je dis total, c'est accès à toutes vos données personnelles, vos contacts, vos messages, votre localisation... Selon des experts IT, l'app activerait même la caméra automatiquement toutes les 10 à 15 minutes pour prendre des photos à l'insu de l'utilisateur. Un véritable "espion de poche". Le KGB soviétique aurait tellement kiffé avoir ce truc à leur grande époque.

Et c'est pas fini puisque dans les territoires ukrainiens occupés, notamment dans les oblasts de Zaporizhzhia et Kherson, MAX est devenu un véritable test de loyauté. Aux checkpoints, l'absence de l'app sur un smartphone éveille les soupçons et déclenche des fouilles approfondies. Les autorités d'occupation ont même obligé tous leurs employés à l'utiliser, et les écoles communiquent exclusivement via MAX avec les parents. Histoire de vous faire "rigoler" un bon coup, sachez que même certains fonctionnaires de l'occupation seraient réticents à l'installer, bien conscients des risques...

Et depuis le 1er décembre, ils ont poussé le bouchon encore plus loin en interdisant la vente de cartes SIM non-russes, du coup, pour utiliser MAX, faut un numéro de téléphone russe ou biélorusse. Et comme je vous l'ai dit , WhatsApp, Telegram et compagnie sont progressivement bloqués, donc les possibilités de communiquer librement commencent à fondre comme neige au soleil. L'objectif affiché pour Vladoche et ses copains, c'est de couper complètement les Ukrainiens des territoires occupés du reste du monde et des sources d'information fiables.

Reporters sans Frontières a d'ailleurs dénoncé MAX comme un "outil de contrôle numérique" qui érige un véritable "rideau de fer numérique", isolant les citoyens des territoires occupés de toute information fiable. Et la dictature prévoit d'aller encore plus loin car bientôt, l'app sera obligatoire pour accéder aux services bancaires en ligne et aux services publics. C'est un véritable rideau de fer numérique qui isole les populations.

L'app revendique 50 millions d'utilisateurs, mais bon, quand t'as pas le choix et que c'est préinstallé de force sur ton téléphone, est-ce que ça compte vraiment comme des "utilisateurs" ? Souvenez-vous de TousAntiCovid, loool.

Bref, si vous voulez voir à quoi ressemble la surveillance de masse version 2025, MAX c'est l'exemple parfait et c'est une bonne piqûre de rappel sur pourquoi il faut continuer à se battre pour garder des messageries chiffrées et indépendantes...

Source

Pourquoi la Russie ne peut pas bloquer iMessage

Par : Korben
10 décembre 2025 à 12:16

Y’a un truc que j’adore avec Apple, c’est quand ils nous font des petits moves de génie en douce, sans que personne s’en rende compte. Et en voici un que John Gruber de Daring Fireball vient de débusquer.

Vous ne le savez peut-être pas mais la Russie vient de bloquer des tas de services comme Whatsapp, Snapchat ou encore FaceTime sur son territoire. Officiellement, c’est parce que le FSB (les services secrets russes) ne peut pas espionner les appels chiffrés de bout en bout.

Toutefois, bizarrement, iMessage continue de fonctionner là-bas.

Alors pourquoi ?

Hé bien parce qu’Apple a conçu iMessage de façon à ce qu’il soit techniquement impossible à bloquer sans casser toutes les notifications push de l’iPhone. Et ça, les amis, c’était apparemment prévu dès le départ, car quand Apple a lancé iMessage en 2011, les opérateurs télécom ne désiraient qu’une chose : LE BLOQUER !

Pensez donc, un service de messagerie gratuit qui allait tuer leur poule aux SMS d’or ! Sauf qu’Apple avait anticipé le coup et a fait en sorte qu’iMessage utilise le même canal que le service APNs (Apple Push Notification Service), c’est à dire celui qui gère TOUTES les notifications de TOUTES vos apps. Ainsi, si vous bloquez iMessage sur un réseau, vous bloquez aussi les notifs de Gmail, Twitter, WhatsApp, et absolument tout le reste. Et pour les opérateurs, c’était inacceptable commercialement car ils auraient perdu des millions de clients en plus de se prendre un procès au cul de la part d’Apple.

Et c’est exactement pour cette même raison que iMessage fonctionne encore aujourd’hui contre les régimes autoritaires. La Russie peut donc bloquer FaceTime parce que c’est un service séparé avec ses propres ports mais iMessage c’est tellement imbriqué dans l’infrastructure de base d’iOS que le bloquer reviendrait à rendre les iPhone à moitié inutilisables.

Et aucun pays ne peut se permettre ça, même pas la Chine.

Après, la Russie n’est pas tendre avec le reste des messageries. Facebook, Instagram, Twitter, Discord, LinkedIn , tous sont bloqués et YouTube est tellement ralenti qu’il est devenu inutilisable. WhatsApp et Telegram ont perdu les appels vocaux quand à Signal et Viber, ils sont bannis.

Et ce qui est malin dans le design d’Apple, c’est que tout passe par le port 5223 en TLS (ou le 443 en fallback) et les messages sont chiffrés de bout en bout avec des clés que même Apple ne possède pas. Donc le gouvernement russe peut regarder passer les paquets si ça l’amuse, il ne verra que du bruit. Et s’il veut filtrer ce bruit spécifiquement, il coupera aussi les notifs de toutes les apps russes.

Bref, Apple a construit un bouclier anti-censure directement dans l’architecture d’iOS, et personne ne s’en était rendu compte jusqu’à aujourd’hui. Bien joué !

Tous les détails sont sur Daring Fireball

La Chine interdit le pessimisme sur les réseaux sociaux

22 septembre 2025 à 16:06

La Chine a annoncé ce 22 septembre 2025 le lancement d'une nouvelle campagne de surveillance d’Internet. Officiellement, il s’agit de lutter contre les contenus qui « attisent des émotions négatives » et « sèment le pessimisme ». Mais en pratique, le texte vise aussi ceux qui critiquent la situation économique du pays : chômage, ralentissement, coût de la vie.

❌
❌