Tapez “STORD0” dans un vieil émulateur Commodore et regardez ce qui se passe. Non, ce n’est pas une commande documentée mais bien un Easter egg planqué dans Microsoft BASIC depuis 1977.
Et si je vous parle de ça, c’est parce que j’ai une bonne nouvelle. En effet, Microsoft vient de libérer le code source
de ce BASIC 6502 historique sous licence MIT. Quarante-sept ans après sa création donc, on peut enfin fouiller dans les entrailles du programme qui a fait tourner des millions de machines mythiques de l’ère 8-bits. Et croyez-moi, c’est une mine d’or pour comprendre comment deux jeunes de 20 ans ont posé les fondations de ce qui deviendrait plus tard, le plus gros empire logiciel de la planète.
L’histoire commence donc en 1975
. Gates et Allen viennent de créer Microsoft (encore avec un tiret à l’époque : Micro-Soft) et leur premier produit, c’est un interpréteur BASIC pour l’Altair 8800. Le truc, c’est qu’ils n’avaient même pas la machine, du coup, ils ont développé l’émulateur sur un PDP-10 de Harvard, en se basant uniquement sur les specs du processeur Intel 8080. Et quand ils ont finalement testé leur code sur une vraie machine, ça a marché du premier coup.
La chance des débutants, on va dire ^^.
Deux ans plus tard, le MOS 6502 débarque. Moins cher que l’Intel 8080, plus simple, il va devenir LE processeur de la révolution micro-informatique. Chuck Peddle, son créateur chez MOS Technology, avait un objectif simple qui était de concevoir un processeur à 25 dollars au lieu de 300 pour l’Intel 8080. Mission accomplie évidemment… et devinez qui voulait absolument un BASIC pour accompagner son nouveau processeur ?
Commodore, qui venait de racheter MOS Technology.
La négociation entre Jack Tramiel (le légendaire patron de Commodore) et Bill Gates est même devenue mythique dans l’industrie. Tramiel, survivant de l’Holocauste devenu roi de la calculatrice puis de l’informatique, était réputé pour être un négociateur impitoyable.
Sa philosophie c’était “Business is war”
… Je vous laisse imaginer la mentale du bonhomme.
Et face à lui, Bilou Gates, 22 ans, lunettes énormes, qui demandait initialement 3 dollars par machine vendue. Tramiel a ri et proposé un deal unique : 25 000 dollars cash pour une licence perpétuelle. Gates a accepté…
Mais le génie de Gates et Allen, c’était pas forcement le commerce, c’était surtout leurs capacités technique car adapter un BASIC conçu pour l’Intel 8080 au 6502, c’était pas de la tarte. Les deux processeurs avaient des architectures complètement différentes. L’Intel 8080 avait plus de registres, le 6502 compensait avec sa page zéro ultra-rapide. L’équipe Microsoft (qui comptait alors une dizaine de personnes) a dû réécrire une bonne partie du code en assembleur 6502, optimiser chaque routine pour tenir dans la mémoire limitée de l’époque… Je vous parle quand même de machines avec 4 Ko de RAM, hein, pas 4 Go !
Le code source qu’on peut consulter aujourd’hui révèle tous ces détails fascinants sur ces optimisations. Par exemple, la routine de multiplication utilise une technique de décalage et addition super élégante pour économiser des cycles processeur. Les chaînes de caractères sont gérées avec un système de garbage collection rudimentaire mais efficace. Chaque octet comptait, chaque cycle processeur était précieux. C’est de l’artisanat pur du code, à des années-lumière de nos frameworks JavaScript de 500 Mo.
L’impact de ce BASIC 6502 sur l’industrie a d’ailleurs été monumental. Steve Wozniak s’en est inspiré pour créer Integer BASIC puis Applesoft BASIC sur l’Apple II. Atari l’a utilisé comme base pour son Atari BASIC. Le TRS-80 Color Computer de Tandy/Radio Shack tournait avec. Des millions d’enfants et d’adolescents dont je fais parti, ont appris à programmer avec, tapant leurs premiers “10 PRINT HELLO” et “20 GOTO 10” sur ces machines.
Microsoft explique dans l’annonce officielle
que cette libération fait partie d’un effort plus large pour préserver l’histoire de l’informatique. Certes, le Computer History Museum avait déjà publié certaines versions en 2014, mais là, c’est Microsoft directement qui ouvre ses archives. Le dépôt GitHub contient plusieurs versions historiques, incluant celles pour l’OSI Challenger 1P, le KIM-1, et bien sûr les différentes révisions Commodore.
Pour les nostalgiques et les curieux, le code est donc un vrai régal. Les commentaires en assembleur racontent une histoire. On voit l’évolution des bugs corrigés, les optimisations ajoutées version après version. Le fameux Easter egg STORD0/STORDO dont je vous parlais en intro est là aussi dans le code source. C’est un simple saut conditionnel vers une routine qui affiche “MICROSOFT!”, probablement ajouté lors d’une session de coding nocturne, quand Gates et Allen se permettaient un peu de fun dans leur code ultra-sérieux.
Au-delà de la nostalgie, cette libération a une vraie valeur éducative. Les étudiants en informatique peuvent étudier comment on programmait quand chaque byte comptait. Les développeurs d’émulateurs peuvent corriger des bugs vieux de 40 ans. Les historiens de l’informatique ont accès aux sources primaires d’un moment clé de notre industrie. C’est comme si on ouvrait les carnets de Léonard de Vinci, mais pour les geeks.
Microsoft a également choisi la licence MIT, ultra-permissive donc vous pouvez forker, modifier, vendre, faire ce que vous voulez avec ce code.
C’est un peu ironique quand on pense que Gates avait écrit sa fameuse
“Open Letter to Hobbyists” en 1976
, se plaignant du piratage de son BASIC Altair. Le jeune Bill qui pestait contre le partage gratuit de logiciels se serait bien marré en voyant Microsoft open-sourcer son travail aujourd’hui.
Ce qui est fou, c’est quand même de réaliser que ce petit bout de code a généré une industrie de plusieurs trilliards de dollars. Sans ce BASIC 6502, pas de Commodore 64 (la machine la plus vendue de l’histoire), pas d’Apple II tel qu’on le connaît, pas de génération de programmeurs formés dans les années 80. Microsoft aurait peut-être mis la clé sous la porte sans ces revenus initiaux et l’histoire de l’informatique personnelle aurait été complètement différente.
L’équipe de Microsoft en 1978
Maintenant, pour ceux qui veulent jouer avec, le code compile toujours avec les assembleurs modernes comme ca65. Vous pouvez donc le faire tourner dans n’importe quel émulateur 6502. Certains ont déjà commencé à créer des versions modernisées, ajoutant des commandes, corrigeant des bugs historiques, ou portant le code sur des architectures modernes. Le projet est donc hyper vivant sur GitHub, avec déjà des dizaines de forks et de pull requests.
Un détail amusant c’est que ce code révèle que Microsoft avait prévu dès le départ la possibilité d’étendre le langage avec des commandes custom. Une architecture modulaire en 1977, c’est fort ! Certains constructeurs comme Commodore ont d’ailleurs ajouté leurs propres extensions pour gérer les sprites, le son, les graphismes. Et le code BASIC de Microsoft, solide comme un roc, continuait de tourner de la même façon sur toutes les machines.
Cette libération arrive également à un moment symbolique car l’informatique rétro n’a jamais été aussi populaire. Des projets comme le Commander X16 de David Murray tentent de recréer l’esprit des machines 8-bits avec du hardware moderne et ce BASIC 6502 open source pourrait devenir la base de nouveaux projets éducatifs, de nouvelles machines rétro, ou simplement servir à comprendre d’où on vient.
Alors oui, c’est juste du vieux code. Mais c’est LE vieux code. Celui qui a permis à une génération entière de découvrir la programmation. Celui qui a transformé Microsoft de startup dans un garage en empire mondial. Celui qui cache encore, 47 ans plus tard, des Easter eggs et des secrets.
Donc, si vous avez 5 minutes, allez jeter un œil au repo GitHub. C’est un voyage dans le temps, à l’époque où 16 Ko de RAM c’était le futur, et où deux jeunes pouvaient changer le monde avec quelques milliers de lignes d’assembleur.
Après plusieurs semaines avec cet aspirateur robot dans les pattes (et les câbles qui traînent), je peux vous dire qu’il y a pas mal de trucs intéressants à raconter. Le Narwal Flow fait en effet partie de la nouvelle génération d’aspirateurs robots qui débarquent en 2025, et celui-co a quelques arguments qui sortent du lot.
D’abord, parlons du bruit, ou plutôt de l’absence de bruit. Ce truc est assez silencieux, je trouve. Pendant que
le CES 2025 nous présentait des robots avec des bras robotisés
pour ramasser les chaussettes, chez Narwal ils ont préféré se concentrer sur la réduction du bruit. Et ça marche ! Vous pouvez donc le lancer pendant une réunion Zoom sans que vos collègues s’en rendent compte.
Il a aussi une excellente gestion des obstacles. Non seulement il évite mes câbles qui traînent partout (oui, je sais, je devrais ranger), mais il contourne aussi mes chaussettes lâchement abandonnées. Cette capacité géniale lui vient de son système de navigation avec
deux caméras RGB à 136° et un chip IA embarqué
qui reconnaît plus de 200 types d’objets. Pas de traitement dans le cloud, tout se fait en local donc pour les parano de la vie privée, c’est plutôt rassurant. Puis comme ça, quand vous regardez la map avec tous les obstacles, vous pouvez voir sur quoi il tombe…
Parlons maintenant de la fonction qui m’amuse le plus : la surveillance à distance. Grâce à la caméra embarquée, je peux prendre le contrôle du robot depuis mon téléphone et faire un petit tour de la maison. C’est pratique pour vérifier si j’ai bien fermé une fenêtre, si le chat a renversé quelque chose ou si y’a un gars chelou dans ma cuisine. Ces aspirateurs robots avec caméra permettent même une communication bidirectionnelle, donc techniquement, vous pouvez parler à votre chat à distance. Je l’ai fait. Il s’en fout complètement. Puis bon bah comme toujours avec ce genre de gadgets, vous pouvez prendre des photos, faire des vidéos comme ceci :
Pour ceux qui ont des animaux justement, il y a un mode spécial qui évite que Médor se coince la queue dedans ou que le petit dernier y mette les doigts. Le robot ralentit et devient plus prudent quand il détecte du mouvement. C’est bien pensé, même si mon chat continue de le regarder comme un ennemi mortel.
La vraie innovation du Flow, c’est surtout son système de nettoyage FlowWash. Au lieu des serpillères rotatives classiques, Narwal a opté pour un rouleau au format chenille qui se nettoie en continu. Le principe c’est que le rouleau applique de l’eau propre d’un côté tout en aspirant l’eau sale de l’autre. Résultat, la serpillère reste toujours propre pendant le nettoyage. Et ce système permet enfin d’aller nettoyer dans les coins… Et ça j’apprécie car mes robots précédents laissaient toujours des trucs sales dans les angles.
Avec une puissance d’aspiration entre 20 000 et 22 000 Pa, on donc est sur du très haut de gamme… pour vous donner une idée, un robot aspi en général, c’est au moins 2 500 Pa, donc là on est carrément dans l’excès. Mais bon, quand on voit le prix autour de 900 €, on comprend qu’on n’est pas sur de l’entrée de gamme.
Maintenant, tout n’est pas parfait. Par exemple, il faut régulièrement passer un petit coup de sopalin dans la station d’acceuil pour nettoyer les résidus qui s’accumulent. C’est pas dramatique mais bon, c’est beurk ;-)
Deuxième point qui m’embête, la consommation d’eau. J’ai une grande maison, et si je veux passer toute la surface à la serpillère, il faut que je recharge le réservoir d’eau une fois par jour. Du coup, j’ai trouvé la parade : mode serpillère pour la cuisine uniquement, et mode aspirateur pour le reste. De temps en temps, je lance quand même un grand nettoyage complet à l’eau quand j’ai le temps de gérer la logistique eau.
Le robot gère aussi très bien les tapis, il les détecte et adapte automatiquement sa puissance d’aspiration. Et pour les petits dénivelés entre les pièces (genre ces petites marches de 1-2 cm qu’on a parfois), il fait son petit numéro d’escalade roue après roue. C’est rigolo à regarder et il s’en sort très bien !
Après c’est surtout la station d’accueil qui fait tout le boulot : vidange automatique de la poussière (jusqu’à 120 jours d’autonomie avec un petit sac aspi), lavage et séchage de la serpillère, remplissage d’eau propre dans le robot (avec détergent livré avec). Vous n’avez quasiment rien à faire, à part nettoyer la base de temps en temps et vider l’eau sale / remplir l’eau propre.
Comparé à la concurrence, le Flow se positionne donc clairement sur le haut de gamme. Narwal ne s’est pas perdu dans l’inovation ridicule (comme les robots avec les bras dont je vous parlais tout à l’heure) en misant sur un système de nettoyage innovant et une navigation ultra-précise. Chacun sa stratégie.
Bref, si je devais résumer mon expérience avec ce petit nouveau, je trouve que c’est un excellent robot aspirateur qui fait le job sans faire de bruit. En plus, je passe plus mon temps à le chercher dans toute la maison pour le débloquer d’un câble ou d’une chaussette, alors je suis content. Puis ce système de serpillère chenille nettoie vraiment bien je trouve, y compris les coin. Donc voilà, si vous cherchez du haut de gamme avec des fonctions originales, c’est une option sérieuse à considérer.
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J’sais pas si vous êtes un adepte d’Outlook au bureau, mais si c’est le cas, bingo, les hackers russes d’APT28 dont je vous ai causé y’a pas longtemps, aussi !
Mais attention, ils ne l’utilisent pas pour vous rappeler la réunion du lundi matin, bien au contraire, puisqu’ils ont concocté NotDoor, une backdoor qui transforme votre client mail préféré en système de commande et contrôle pour leur botnet.
C’est LAB52 qui a dévoilé le stratagème hier, et en jetant un œil à la mécanique de ce malware, on réalise qu’APT28 (
alias Fancy Bear, le groupe associé au GRU russe
) n’a pas perdu une miette de sa créativité débridée.
NotDoor est donc une backdoor VBA qui se cache dans des macros Outlook qui semblent tout ce qu’il y a de plus légitimes. Et une fois en place, elle attend sagement l’arrivée d’un email contenant un mot-clé spécifique dans votre boîte de réception. D’après
l’analyse technique de LAB52
, l’échantillon utilisait “Daily Report” comme déclencheur, mais le malware peut être paramétré avec plusieurs déclencheurs différents. Et une fois le mot magique repéré, NotDoor décortique le contenu de l’email pour en extraire des commandes à exécuter sur votre machine.
Ce qui rend cette manœuvre particulièrement sournoise, c’est la méthode de déploiement car les attaquants utilisent une technique de DLL side-loading avec OneDrive.exe, le binaire signé de Microsoft. En clair, ils font charger une DLL malveillante (SSPICLI.dll) à un programme légitime pour esquiver les détections. Cette DLL installe alors ensuite la backdoor VBA et désactive plusieurs protections de sécurité relatives aux macros dans Outlook. C’est bien trouvé non ?
Une fois installé, NotDoor offre ainsi aux attaquants un arsenal complet : Exfiltration de données, upload de fichiers, exécution de commandes arbitraires sur le système compromis. Les fichiers subtilisés sont ensuite automatiquement envoyés à une adresse ProtonMail contrôlée par les hackers ([email protected] pour les curieux), puis effacés de la machine victime pour ne laisser aucune trace. Le malware crée également un répertoire caché dans %TEMP%\Temp pour stocker temporairement sa petite collecte avant de les envoyer et de faire le ménage derrière lui.
Pour maintenir sa persistance et rester discret, NotDoor modifie les paramètres du registre Windows pour désactiver les avertissements de sécurité, activer les macros au démarrage d’Outlook et supprimer les boites de dialogue d’alerte. L’obfuscation du code est aussi de la partie puisque les noms de variables et de fonctions sont remplacés par des chaînes alphabétiques aléatoires, et les développeurs ont utilisé une technique d’encodage assez originale qui consiste à ajouter des caractères alphanumériques aléatoires devant des chaînes Base64 valides. D’où le nom “NotDoor”, d’ailleurs, qui vient du mot “Nothing” trouvé dans le code par les chercheurs.
Plusieurs entreprises de pays membres de l’OTAN ont déjà été compromises par NotDoor, ce qui n’est malheureusement pas surprenant quand on sait qu’APT28 est particulièrement actif depuis le début de la guerre en Ukraine.
Les agences de renseignement occidentales
ont d’ailleurs récemment uni leurs forces pour dénoncer une vaste campagne de ce groupe ciblant les entreprises de logistique et de technologie qui aident l’Ukraine.
Pour se prémunir de NotDoor, LAB52 préconise donc de désactiver les macros par défaut dans Outlook, de surveiller toute activité inhabituelle du client mail et d’inspecter les emails contenant des déclencheurs potentiels. Il est également crucial de maintenir vos systèmes à jour, car même si Microsoft n’a pas encore publié de correctif spécifique pour cette technique, les mises à jour de sécurité régulières restent votre première ligne de défense.
Récemment, APT28 a été lié à
LameHug
, l’un des premiers malwares à utiliser des modèles de langage (les fameux LLMs qu’on aime tant ^^). On voit donc bien qu’ils ne se contentent pas de recycler leurs vieilles techniques mais innovent constamment pour contourner les défenses modernes.
APT28 / Fancy Bear
, un groupe de hackers éthatiques que vous connaissez bien…
Bref, la prochaine fois que vous recevez un email avec “Daily Report” dans le contenu, jetez-y un œil deux fois car ça pourrait être juste le rapport habituel de votre collègue… ou une invitation des services de renseignement russes à visiter votre infrastructure informatique.
À 11h30 le 4 septembre, Samsung a organisé une conférence Galaxy Unpacked dédiée à la présentation de ses nouveaux smartphones Galaxy S25 FE. Numerama vous a proposé un live-blog de l'événement.