Moi je pensais qu'un lave-linge c'était juste... un lave-linge. On tourne le bouton, le bouton tout rond, et paf, ça lave... Mais aujourd'hui ces bestioles sont bourrées d'électronique et connectées à fond au cloud. Et forcément, ça a donné des idées à deux chercheurs allemands qui ont présenté
leurs travaux au 39C3
(Chaos Communication Congress).
Severin von Wnuck-Lipinski et Hajo Noerenberg ont passé des mois à décortiquer les entrailles de machines Miele et BSH (Bosch, Siemens, Neff, Gaggenau) et leurs découvertes sont super intéressantes pour qui s'intéresse notamment au droit à la réparation et à la domotique (sans dépendre du cloud).
Côté Miele, Severin a découvert que la plupart des machines fabriquées après 1996 embarquent une interface de diagnostic optique. Un petit port infrarouge planqué sur la façade qui permet aux techniciens de se connecter avec un outil proprio appelé MDU (Miele Diagnostic Utility). Le protocole c'est du bon vieux UART à 2400 bauds avec parité paire. Pas de chiffrement mais juste une clé de sécurité à 16 bits.
Et c'est là que ça devient croquant à souhait car pour trouver ces clés de diagnostic, Severin a exploité une faille de timing sur le microcontrôleur 8 bits. En gros, quand vous envoyez une mauvaise clé, le microcontrolleur met un tout petit peu plus de temps à répondre que quand le premier octet est correct. En mesurant ces délais avec un oscilloscope, il a pu deviner les clés octet par octet.
Et c'est grâce à cela qu'il a créé
FreeMDU
, un outil open source qui permet de dialoguer avec les appareils Miele et compatibles. Diagnostics, codes erreur, compteurs de cycles... tout est accessible et y'a même une intégration Home Assistant pour les fans de domotique DIY.
Côté BSH, Hajo a attaqué le D-BUS, le bus de communication propriétaire qui relie tous les composants internes (moteur, pompe, interface utilisateur, module WiFi). C'est également du UART à 9600 bauds sur des connecteurs RAST, avec une tension de bus de 9V pour les lave-linge et 13.5V pour les lave-vaisselle.
Le plus beau c'est qu'en fouillant le firmware du module timeline (celui qui gère l'affichage du temps restant), Hajo a trouvé des easter eggs planqués par les développeurs dans les graphiques. Comme quoi même les ingénieurs Bosch ont le sens de l'humour ^^.
Suite à ça, Hajo a développé
bsh-home-appliances
, un projet open source avec une extension ESPHome pour intégrer les appareils BSH dans Home Assistant. Vous pouvez donc suivre votre cycle de lavage, recevoir des notifications, et même accéder aux diagnostics sans passer par l'app proprio.
Et le final de la présentation était épique puisque les deux chercheurs ont connecté un lave-linge Miele à l'application BSH Home Connect via une couche de compatibilité maison qu'ils ont baptisée AMBCL (Advanced Miele BSH Compatibility Layer). Un Miele qui parle le Bosch, ça c'est fait !
Bref, si vous avez un appareil Miele ou BSH qui traîne et que vous voulez reprendre le contrôle sans dépendre du cloud du fabricant, les outils sont maintenant disponibles. C'est ça aussi le droit à la réparation : pouvoir diagnostiquer soi-même sa machine sans appeler un technicien à 150 euros de l'heure.
Par contre, bidouillez vos propres appareils uniquement parce que faire ça sur le lave-linge de votre meilleur pote, c'est pas cool et c'est illégal, alors fézez pas les cons !
Bon, il est bientôt l'heure de la pause et vous avez bien mérité de faire travailler vos méninges sur autre chose que des lignes de code ou des tableurs Excel. Ça tombe bien, je viens de tomber sur un petit jeu web qui va vous rappeler des souvenirs... Vous vous souvenez de "Des Chiffres et des Lettres" ? Cette émission où Bertrand Renard alignait des calculs pendant que vous, gamin, vous demandiez pourquoi vos parents regardaient un truc aussi barbant ?
Hé bien Make 67 s'en inspire clairement, mais en version web décontractée et sans le stress du chrono qui défile à la télé.
On vous donne 4 nombres au hasard et vous devez combiner le tout avec les opérations de base (addition, soustraction, multiplication, division) pour obtenir... 67. Pourquoi 67 ? Aucune idée, mais c'est le charme du truc. Chaque nombre ne peut être utilisé qu'une seule fois, et petit détail qui a son importance, les calculs s'effectuent de gauche à droite, pas selon l'ordre mathématique classique. Du coup 2 + 3 × 4 ça donne 20, pas 14. Faut s'y faire, mais ça rajoute une petite couche de réflexion.
L'interface est minimaliste au possible avec 4 boutons pour les nombres, 4 pour les opérations, et hop vous construisez votre expression. Et si vous vous plantez, y'a un bouton Clear pour recommencer. Mais attention, vous ne pouvez l'utiliser que 3 fois max, après quoi le bouton Solve se débloque pour vous montrer la solution. Pas de jugement, on a tous des jours sans ^^.
Le petit plus sympa c'est quand vous trouvez la bonne combinaison. Votre téléphone peut vibrer (si compatible), des confettis apparaissent et y'a même un petit son de victoire. C'est con mais ça fait plaisir. Et pour les maniaques du détail, sachez que le jeu gère proprement les divisions en arrondissant à 6 décimales.
Perso je trouve ça parfait pour une pause de 5 minutes entre deux réunions ou pour décompresser en fin de journée.
Bref, si vous cherchez un truc pour occuper votre pause café,
c'est cadeau
.
Vous vous souvenez de mon article sur
la machine à désinformation qu'est devenu X
? Et bien j'ai une bonne nouvelle pour vous :** les Français commencent enfin à se barrer de ce cloaque numérique !! Woohoo \o/ !**
En effet, Médiamétrie vient de sortir
les chiffres de novembre 2025
et c'est un massacre pour le réseau social d'Elon. Pour la première fois depuis 2017, X ne figure plus dans le top 50 des marques les plus visitées en France. Le réseau social qui devait "révolutionner la liberté d'expression" (mdrrrr) se retrouve maintenant derrière Dailymotion, Allociné et même Yahoo. YAHOO putain !!! Le site que plus personne n'utilise depuis 15 ans fait mieux que le joujou à 44 milliards de Musk.
En novembre, X comptabilisait 14,4 millions de visiteurs uniques en France. C'est le même niveau que Reddit et pendant ce temps, Facebook et Instagram font trois fois plus d'audience et même LeBonCoin fait deux fois mieux. Le roi autoproclamé de la "free speech" se fait doubler par un site de petites annonces pour vendre des canapés d'occaz, c'est couillon quand même.
Et j'avoue, ça me fait plaisir. Parce que X c'est devenu quoi au juste ? Un repaire à fachos, à complotistes et à bots russes qui se refilent leurs fake news préférées en boucle. Un endroit où l'engagement prime sur la vérité, où les Community Notes arrivent 75 heures trop tard (quand elles arrivent...), et où le système de monétisation récompense littéralement ceux qui propagent de la merde. Souvenez-vous de l'attentat de Sydney où un innocent s'est fait menacer de mort parce que des abrutis cherchaient du clic facile...
Moi j'ai quitté tout ça. X, Facebook, Mastodon, Bluesky... Tous ces réseaux sociaux toxiques où on passe son temps à se foutre sur la gueule et je m'en porte mille fois mieux. Plus de notifications anxiogènes, plus de fils d'actualité conçus pour maximiser et cristalliser les colères, plus de cette économie de l'attention qui nous transforme tous en zombies.
Et visiblement je suis pas le seul à avoir eu cette illumination puisqu'en Europe, l'usage de X a chuté de 10 à 40% selon les pays. Les annonceurs continuent de fuir (qui a envie de voir sa pub à côté d'un tweet négationniste ?) et Musk a viré 80% de ses employés, passant de 7500 à 1500 personnes... donc y'a plus personne pour modérer quoi que ce soit.
Alors maintenant tous ces beaufs vont pouvoir rester entre eux à se branler la nouille sur leurs théories du complot préférées et ils vont pouvoir se persuader mutuellement que le Grand Remplacement c'est vrai, que les vaccins rendent autiste, et que Taylor Swift est une psy-op de la CIA. Grand bien leur fasse. Pendant ce temps, le reste du monde aura déserté leur petit club de losers et la vie continuera sans eux.
Vivement que X.com disparaisse dans les limbes de l'Internet, rejoindre MySpace et Google+ au cimetière des réseaux sociaux has-been. Ce sera bien mérité parce qu'il n'y a plus rien à sauver là bas.
Le groupe américain Meta vient d’annoncer le rachat de Manus, une startup fondée en Chine et spécialisée dans le pilotage d’agents d’IA généralistes. Si les spéculations autour du montant de la transaction font les gros titres, cette acquisition en dit long sur les ambitions de la société de Mark Zuckerberg, mais aussi sur l’orientation prise par l’industrie de l’IA dans son ensemble. On en a discuté avec le chatbot qui, précisément, n’a pas pour vocation à bavarder.
Le groupe américain Meta vient d’annoncer le rachat de Manus, une startup fondée en Chine et spécialisée dans le pilotage d’agents d’IA généralistes. Si les spéculations autour du montant de la transaction font les gros titres, cette acquisition en dit long sur les ambitions de la société de Mark Zuckerberg, mais aussi sur l’orientation prise par l’industrie de l’IA dans son ensemble. On en a discuté avec le chatbot qui, précisément, n’a pas pour vocation à bavarder.
Selon le média américain Insider Gaming, Sony envisagerait de repousser la sortie de la future PlayStation 6 pour éviter de lancer sa console en pleine crise mondiale de la RAM qui frappe l’ensemble de l’industrie technologique. Un cas concret, très parlant pour le grand public, qui illustre les conséquences de cette pénurie de mémoire vive alimentée par le boom de l’IA.
Pour moi, 2024 a été l'année noire de nos données personnelles en France. Et 2025 n'a pas corrigé le tir, bien au contraire. L'année qui s'est écoulée a juste confirmé qu'on était entrés dans une espèce de routine du "demain ce sera pire". Y'a pas eu un secteur épargné, pas un organisme qui n'a pas été touché. Santé, télécom, grande distribution, services publics, fédérations sportives... C'est un festival du piratage qui s'est abattu sur l'Hexagone ces 2 dernières années.
Et SaxX, le hacker éthique que vous connaissez surement, vient de publier sur son LinkedIn
un bilan édifiant
: 48 organisations françaises piratées en un an. La liste fait froid dans le dos.
En réalité c'est même plus que ça, puisque ça a commencé dès février 2024 avec le piratage massif de Viamedis et Almerys, les deux opérateurs de tiers payant qui gèrent la quasi-totalité des remboursements santé en France. Plus de 33 millions de Français concernés, avec leurs noms, numéros de sécu, dates de naissance... Pas les données bancaires certes, mais suffisamment pour monter des arnaques à l'usurpation d'identité bien ficelées.
Un mois plus tard, en mars 2024, c'est France Travail qui tombait. L'ex-Pôle Emploi s'est fait siphonner les données de potentiellement 43 millions de personnes inscrites au cours des 20 dernières années. Le pire c'est que la direction avait été alertée sur des faiblesses de sécu avant l'attaque. Des suspects ont été arrêtés... et c'était des gamins. Des gamins qui ont quand même eu accès aux données de la moitié du pays.
Septembre 2024 a aussi été un carnage. Un seul pirate, sous le pseudo Horror404x, a réussi à compromettre Boulanger (jusqu'à 27 millions de "lignes" revendiquées), Cultura (entre 1,5 et 2,6 millions de comptes selon les sources), Truffaut (270 000 comptes), Grosbill, Cybertek, et même l'Assurance Retraite (des centaines de milliers de retraités). Comment ? Simplement en ciblant un prestataire commun lié aux systèmes de livraison. Un seul maillon faible, et c'est toute la chaîne qui cède.
Puis en octobre-novembre 2024, ce sont les opérateurs télécoms qui se sont fait dépouiller. Free d'abord, avec plus de 19 millions de clients touchés, dont plusieurs millions avec des IBAN dans la nature. Et là, on est dans le bingo complet avec identité + coordonnées + infos contractuelles + IBAN = terrain parfait pour les arnaques "faux conseiller", les prélèvements frauduleux, les ouvertures de comptes. Ces derniers risquent d'ailleurs une amende pouvant aller jusqu'à
48 millions d'euros
. Puis SFR a suivi avec au moins deux épisodes : une première fuite autour de 50 000 clients à l'automne 2024, puis des millions revendiqués ensuite. N'oubliez pas, quand ça nie, quand ça minimise, quand ça traîne... ça laisse juste plus de temps aux escrocs.
Et autour de ces gros blocs, y'a eu surtout une pluie d'incidents plus petits : Auchan, Picard, Molotov, LDLC, Norauto, Meilleurtaux... Sans oublier Direct Assurance, Speedy, Point S. Bref, 2024, c'est l'année où on a compris que ça touchait TOUT LE MONDE.
Et puis 2025 arrive, et là, le grand délire. Le piratage de nos données n'est plus une exception... Ce n'est plus un accident... C'est une industrie.
Début 2025, on voit apparaitre à nouveau des attaques "système"... C'est à dire des fournisseurs, des prestataires, des outils utilisés partout qui se font poutrer. L'exemple parfait c'est Harvest (logiciels financiers) et, par ricochet, des clients de MAIF et BPCE. Même logique que ce qu'on a eu en 2024... On tape un intermédiaire, et ça permet de toucher une grappe entière dans un secteur donné. Puis sans surprise, au printemps 2025, ça tombe comme des mouches : Intersport, Autosur, Cerballiance, Indigo, Afflelou, Carrefour Mobile, Easy Cash, Hertz... Et derrière chaque nom, c'est toujours la même chanson : "pas de données bancaires" (ok), mais tout le reste suffit largement pour faire de la merde.
L'été 2025, on a eu droit à des cibles plus "haut niveau" : Sorbonne Université, CNFPT, des acteurs santé, et côté marques : Dior, Louis Vuitton, Cartier... Côté transport y'a eu Air France et côté télécom, Bouygues Telecom ! On n'est plus sur un site e-commerce qui s'est fait péter via un formulaire php mal sécurisé...non, on est sur du volume, des identifiants, des IBAN, des chaînes d'approvisionnement complètes...
Ensuite, à l'automne 2025, c'est la sphère "sport" et "administrations" qui se fonbt hacher menu : des fédérations en cascade (souvent via des outils mutualisés), France Travail qui ressort encore, la Fédération Française de Tir (via un prestataire), et des histoires d'ARS qui donnent des sueurs froides.
Et la fin 2025, c'est la cerise radioactive sur le gâteau puisqu'on a Pajemploi, HelloWork, Leroy Merlin, Mondial Relay, Colis Privé, Eurofiber, Weda, Resana, Médecin Direct, Cuisinella, La Poste (attaque qui met à l'arrêt des services au pire moment, je pense que vous en avez tous entendu parler), le Ministère de l'Intérieur, le Ministère des Sports, PornHub...
On termine donc l'année en beauté avec l'impression que tout le monde est une cible "normale". 9 personnes sur 10 en France ont été touchées d'après SaxX. C'est dingue quand même.
Et ce qui me fait bouillir de rage, c'est qu'on est coincés, putain.
Réfléchissez deux secondes... Vous cherchez un emploi ? Vous êtes OBLIGÉS de vous inscrire à France Travail et de leur filer votre vie entière. Vous voulez être remboursé de vos frais de santé ? Pas le choix, c'est Viamedis ou Almerys. Vous voulez un téléphone ? Free, SFR, Orange... Et votre numéro de sécu, votre IBAN, votre adresse. Vous voulez une retraite (loool) ? La CNAV veut tout savoir. Et si vous refusez de donner ces infos ? Vous êtes tout simplement hors-la-loi. Pas d'emploi, pas de remboursement santé, pas de téléphone, pas de retraite. Fin de partie.
Donc le deal c'est soit vous filez vos données personnelles à des organismes qui se feront pirater tôt ou tard, soit vous vivez en ermite dans une grotte en dehors de la société. Super choix 👍.
Et qu'est-ce qu'on a en échange de cette "confiance" forcée ?
On a des systèmes d'information qui ressemblent à des passoires, des prestataires sous-payés qui deviennent des portes d'entrée open bar pour les hackers, et des communications de crise qui arrivent des semaines après les faits. "Vos données bancaires ne sont pas concernées" nous rabache-t-on à chaque fois, comme si c'était une consolation alors que notre identité COMPLÈTE est en vente pour le prix d'un Happy Meal.
Et ce qui m'inquiète le plus, c'est l'effet cumulatif car chaque fuite isolée peut sembler "gérable" mais quand vous croisez les bases de Viamedis (numéro de sécu), France Travail (historique pro), un opérateur télécom (IBAN), un distributeur (habitudes de conso)... Vous obtenez un profil complet exploitable. Y'a 600 millions de comptes qui sont partis dans la nature rien que cette année... Donc de quoi monter des arnaques ultra-ciblées, des usurpations d'identité sophistiquées, voire du chantage.
Et dans certains cas, ça va encore plus loin... Regardez le piratage de la Fédération Française de Tir avec
le gars qui s'est fait attaquer chez lui
...Et c'est pas le seul... Ça montre jusqte à quel point une fuite peut devenir un risque "hors écran". Quand on sais qui est licencié, où il habite, comment le joindre... on peut mettre en place très facilement du repérages, des pressions, du ciblage. Et là, j'vous parle de risque physique, pas juste de spam ou de démarchage au téléphone. Et ça sera la même violence avec leur future loi pour collecter toutes les datas des propriétaires de wallet crypto self-custody.
Bref, je sens ce malaise qui monte de plus en plus car on nous demande toujours plus d'infos. Pour ouvrir un compte, pour s'inscrire quelque part, pour accéder à un service... et vous comme moi, savons pertinemment que ces infos vont fuiter un jour. C'est pas "si", c'est "quand", perso, j'en ai ma claque... ça commence à bien faire.
Alors voilà ma vraie question, celle que nos chers élus devraient se poser : A-t-on vraiment besoin de collecter autant de données ?
Pourquoi France Travail a besoin de garder mes infos pendant 20 ans ? Pourquoi mon opérateur télécom doit connaître mon adresse postale exacte ? Pourquoi ma carte de fidélité Auchan doit être liée à mon identité complète ? Est-ce qu'on pourrait pas, je sais pas moi, minimiser un peu tout ça ?
Et surtout, est-ce qu'on pourrait pas trouver un système qui nous permettrait de prouver notre identité sans avoir à déballer notre vie entière ? Genre juste vérifier que oui, je suis majeur, que oui, j'habite en France, sans pour autant filer mon adresse, mon numéro de téléphone, ma photo, ma carte d'identité et la liste de tous mes comptes en banque. Ces technologies existent et y'a déjà des solutions de type zero-knowledge proof. Ça fait des années que je vous en parle, mais apparemment, c'est plus simple de continuer à empiler des bases de données géantes qui finiront toutes par être piratées.
On a une CNIL qui fait ce qu'elle peut avec les moyens du bord. On a une ANSSI qui alerte et recommande. Mais où est la vraie réflexion ? Où sont les députés et les ministres qui se posent la question de la minimisation des données ? Où est le débat sur les alternatives à ce système de merde où le citoyen est obligé de tout donner pour exister socialement ?
Parce que là, on nous demande de "rester vigilants face au phishing" (lol), de "vérifier nos comptes", de "changer nos mots de passe régulièrement"... Bref, de gérer les conséquences de leurs négligences. C'est un peu comme demander aux passagers du Titanic de vider l'eau avec des seaux pendant que le capitaine continue à foncer droit sur l'iceberg suivant.
Voilà, pour moi ce bilan 2024-2025, c'est pas juste une liste de chiffres. C'est le symptôme d'une société qui a numérisé jusqu'à l’écœurement nos vies en marche forcée sans jamais se poser les bonnes questions. On a foncé tête baissée dans la collecte massive de données "parce que c'est pratique, tkt", sans jamais se demander si on en avait vraiment besoin, et sans jamais investir sérieusement pour les protéger.
Alors à nos chers décideurs, j'ai envie de dire réveillez-vous bande de moules !! Car le prochain gros piratage, c'est pas dans 10 ans, hein, c'est dans les prochains mois. Et ce sera encore 30 ou 40 millions de Français qui verront leurs données dans la nature. Ça vous semble normal ? Moi non, et je mettrais ma main à couper que je suis pas le seul à en avoir ras-le-bol.
Merci à SaxX pour ce travail de compilation et d'alerte !
Quelle distance avez-vous parcourue en Vélib en 2025 ? Combien de temps avez-vous passé sur un vélo ? Êtes-vous plutôt flemmard (électrique) ou sportif (mécanique) ? Le site Véliwrap, fruit de l'imagination d'un développeur indépendant, vous propose une rétrospective de votre année sur un vélo en libre-service.
Selon le média américain Insider Gaming, Sony envisagerait de repousser la sortie de la future PlayStation 6 pour éviter de lancer sa console en pleine crise mondiale de la RAM qui frappe l’ensemble de l’industrie technologique. Un cas concret, très parlant pour le grand public, qui illustre les conséquences de cette pénurie de mémoire vive alimentée par le boom de l’IA.
De la fiche produit aux demandes de remboursement, l’intelligence artificielle s’invite dans la fraude au commerce en ligne. Le média américain Wired rapporte plusieurs cas en Chine, où des vendeurs affirment faire face à des réclamations illustrées par des images générées pour simuler des défauts.
Bon, je vais essayer de poser les choses calmement, parce que ce que je vais vous raconter aujourd'hui, c'est peut-être le changement le plus profond qu'on ait vu sur le web depuis l'arrivée des moteurs de recherche. Et je pèse mes mots.
J'ai découvert via un post sur Linkedin de
Laurent Bourrelly
(merci !) que Google venait de lancer ce qu'ils appellent la « Vue Dynamique » dans Gemini.
Derrière ce nom un peu corporate se cache quelque chose de vertigineux. Au lieu de vous donner une réponse textuelle comme le fait ChatGPT ou Perplexity, Gemini génère maintenant des interfaces complètes, des mini-applications, des pages web interactives créées à la volée, spécialement pour votre question.
Vous demandez un comparatif de NAS ? Vous n'obtenez pas un texte avec des bullet points. Vous obtenez une interface avec des onglets, des sliders pour filtrer par prix, des cartes interactives avec les specs de chaque modèle.
Vous voulez un tutoriel pour installer Linux ? Vous n'aurez pas une liste d'étapes, mais un guide interactif avec des boutons, des cases à cocher pour suivre votre progression, peut-être même une galerie d'images générées pour illustrer chaque étape.
Et ça fonctionne incroyablement bien sur le web via gemini.google.com ! Pour l'instant c'est réservé aux comptes personnels, c'est encore un peu capricieux (ça apparaît, ça disparaît, Google teste), et ça peut prendre entre 30 et 90 secondes pour générer une réponse complexe. Mais le résultat est vraiment bluffant.
Ce que ça va changer...
Imaginez 2 secondes les usages de cette techno... Vous cherchez quel GPU acheter pour votre config gaming ? Au lieu de parcourir 15 sites de benchmarks, de comparer des tableaux sur Tom's Hardware et de croiser avec les prix sur LDLC, vous posez la question à Gemini et vous obtenez une application comparative générée instantanément. Même chose pour choisir un forfait mobile, comprendre les différences entre distributions Linux, trouver la meilleure recette de carbonara, ou planifier un voyage avec maps et itinéraires intégrés.
L'information brute, celle qu'on allait chercher sur des dizaines de sites, est maintenant synthétisée et présentée dans une interface sur-mesure. Plus besoin de naviguer de site en site, de supporter les popups de cookies, les pubs intrusives, les paywalls...etc. L'IA fait le boulot et vous livre le résultat dans un emballage propre. En quelques seconde, je me suis fait mon site d'actu tech perso...
Et voilà le problème.
La mort annoncée des sites d'information
Parce que si l'IA peut générer une meilleure expérience que nos sites web pour répondre à une question factuelle, pourquoi les gens iraient-ils encore sur nos sites ?
On connaissait déjà la menace des réponses IA dans les résultats Google. Vous savez, ces encarts qui répondent à votre question avant même que vous cliquiez sur un lien. Ça, c'était le premier coup de semonce. Mais la Vue Dynamique, c'est un autre niveau. Ce n'est plus juste une réponse qui s'intercale entre vous et l'internaute. C'est le remplacement pur et simple de l'expérience web traditionnelle.
Tous les sites qui vivent de l'information brute vont morfler. Les comparateurs de prix, les guides d'achat, les tutoriels techniques basiques, les FAQ, les sites de recettes... Tout ce qui peut être synthétisé, structuré et présenté de manière plus efficace par une IA va perdre sa raison d'être. Et croyez-moi, OpenAI ne va pas rester les bras croisés et Perplexity non plus. Dans quelques mois, ils auront tous leur version de cette techno. C'est inévitable.
Et demain, ce ne sera peut-être même plus des interfaces visuelles. Ce seront des assistants vocaux, des agents autonomes, des robots qui viendront chercher l'information sans jamais afficher une seule page web. L'information transitera directement de la source vers l'utilisateur, sans passer par la case « visite d'un site ».
Alors, c'est foutu ?
Hé bien... oui et non.
Oui, c'est foutu pour un certain type de contenu. L'information pure et dure, factuelle, sans valeur ajoutée éditoriale, va devenir une commodité. Quelque chose que l'IA génère gratuitement, instantanément, dans un format optimisé. Personne n'ira plus sur un site pour lire « comment formater un disque dur sous Windows » ou « comment nettoyer Windows 11 » quand Gemini lui construit un guide interactif personnalisé en 30 secondes.
Mais ce n'est pas foutu pour autant pour tout le monde. Et c'est là que ma réflexion devient plus personnelle...
Je pense que les sites qui vont survivre, et peut-être même prospérer, sont ceux qui apportent quelque chose que l'IA ne peut pas synthétiser. Une voix, une personnalité, un point de vue, une opinion, une analyse originale et le plaisir de lire quelqu'un. C'est peut-être la mort des sites conçus uniquement pour le SEO et du journalisme neutre et anonyme tel qu'on le pratique aujourd'hui et le grand retour des blogs à une voix ? Qui sait ?
Parce qu'au fond, pourquoi est-ce que vous me lisez ? Est-ce que c'est vraiment pour savoir comment installer Ollama ou pour connaître cette dernière faille de sécurité ? Ou est-ce que c'est aussi parce que vous aimez la manière dont je raconte les choses, les sujets que je choisis, le ton que j'emploie, les réflexions que je partage ? Si c'est juste pour l'info brute, alors oui, vous pourriez aller sur Gemini. Mais si c'est pour le reste, pour la relation qu'on a construite au fil des années, pour cette confiance qui s'est établie, alors aucune IA ne peut remplacer ça.
Les deux voies de survie
De mon point de vue, il y a désormais deux façons pour un créateur de contenu de survivre dans ce nouveau paysage.
La première, c'est de devenir fournisseur de données pour ces IA. Les bots vont continuer à crawler le web pour alimenter leurs modèles. Et ils auront besoin de données fraîches, de données originales, de données structurées. Les sites qui seront capables de produire cette matière première, et qui négocieront correctement avec les géants de l'IA pour être rémunérés, pourront peut-être s'en sortir. Mais attention, ça implique de repenser complètement la façon dont on structure son contenu, de le rendre lisible par les machines, d'accepter que ce qu'on produit sera digéré et régurgité par une IA. C'est un business model possible, mais c'est un sacré changement de paradigme.
La seconde voie, c'est de cultiver l'humain. De créer du contenu que les gens veulent lire pour le plaisir de lire, pas juste pour extraire une information. Des analyses, des opinions, des prises de position, du divertissement, de l'émotion. Un blog,
une newsletter
, un
Patreon
, des lives
Twitch
, une présence
LinkedIn Korben
... Tout ce qui crée une relation directe avec les lecteurs. Parce que cette relation, l'IA ne peut pas la reproduire. Elle peut synthétiser mes articles, mais elle ne peut pas être moi.
Et moi dans tout ça ?
Je ne vais pas vous mentir, ça fait réfléchir. Ça fait même un peu flipper. Mais en même temps, je réalise que c'est exactement le virage que j'ai commencé à prendre ces dernières années, de manière un peu inconsciente, sans vraiment voir venir cette révolution technologique.
Je suis tout seul. Je n'ai pas d'employés. Je ne peux pas rivaliser avec les gros médias tech sur la quantité ou la rapidité (quoique... ^^). Par contre, j'ai toujours cherché à me différencier. Déjà par ma sélection de sujets, que la plupart du temps, on ne retrouve nulle part ailleurs, par ma manière de les aborder, par ma façon d'écrire, par ma façon de communiquer avec vous...
Et demain, cette différence va devenir encore plus importante. Parce que ce qui ne sera pas différent, ce qui sera de l'information générique, ça va disparaître dans le bruit des réponses IA. Seuls les contenus qui apportent quelque chose d'unique, une perspective qu'on ne trouve pas ailleurs, une voix reconnaissable, une relation authentique, auront leur place.
Est-ce que j'y arriverai ? Je ne sais pas. Est-ce que les autres y arriveront ? Je ne sais pas non plus. Mais je trouve le challenge passionnant. Et je me sens suffisamment conscient de ce qui se passe, suffisamment bien équipé techniquement (j'utilise l'IA tous les jours pour mon travail, et je structure déjà mon contenu pour qu'il soit digeste par les machines), pour essayer de prendre cette vague.
Pour conclure
Google vient de mettre un énorme coup de poing sur la table. La Vue Dynamique de Gemini, c'est pas juste une nouvelle feature sympa... C'est l'annonce d'un changement de paradigme. Le web tel qu'on le connaît, avec des humains qui naviguent de site en site pour collecter de l'information, ce web-là est en train de mourir.
Ce qui va rester, ce sont comme je vous le disais, d'un côté, des fournisseurs de données qui alimenteront les IA. De l'autre, des créateurs qui cultiveront une relation directe avec leur audience, qui apporteront de la valeur par leur voix, leur personnalité, leur point de vue. Mon pari, c'est qu'en tant que média / blog / site web, nous devrons être les 2 faces de cette même pièce pour ne pas disparaître.
Je suis assez serein parce que c'est ce que je fais depuis 20 ans, même si je ne n'appelle pas ça comme ça. Et parce que je crois fondamentalement qu'il y aura toujours des gens qui voudront lire quelqu'un, et pas juste lire "quelque chose".
On verra bien si j'ai raison. On verra bien si je me plante. Mais ça va être un sacré voyage, et je suis content de le faire avec vous... Car tant qu'il y aura des gens pour me lire (vous !), et tant que ça m'amusera de partager tout ça avec vous, je ne bougerai pas d'ici ^^
Dans un communiqué de presse, Île-de-France Mobilités fait un point sur ses projets de dématérialisation en 2026. Comme annoncé par Numerama, le passe Navigo Annuel devrait débarquer sur nos smartphones au printemps. Petite surprise : il devrait être accompagné du support natif des titres de transport franciliens sur Android, via Google Wallet.
Vous êtes sous Windows et vous avez déjà rêvé de taper sudo comme les vrais bonhommes sous Linux ?
Alors votre vie va changer car c'est maintenant possible grâce à l'implémentation divine de Microsoft (attention, c'est pas un port de sudo Unix, c'est leur propre version...).
En effet, Microsoft a intégré la commande sudo dans Windows 11 (version 24H2) et contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est pas juste un gadget pour faire genre. Ça sert vraiment... Par contre, la fonctionnalité est désactivée par défaut. Mdrrr.
Pour l'activer, vous allez dans Paramètres, puis Système, puis « Pour les développeurs », et vous activez l'option sudo. Et hop, c'est prêt.
Ensuite, y'a trois modes d'exécution et c'est là que ça devient intéressant. Le mode « Nouvelle fenêtre » ouvre un terminal admin séparé après validation UAC. Le mode « Avec entrée désactivée » exécute tout dans la même fenêtre mais vous pouvez plus interagir avec le processus. Et le mode « Inline », le plus proche de l'expérience Linux, garde tout dans votre fenêtre actuelle avec interaction complète.
Alors concrètement, ça sert à quoi ?
Déjà pour winget ça permet d'installer des logiciels directement depuis votre terminal utilisateur. Un petit sudo winget install --id VideoLAN.VLC et c'est réglé. Pas besoin de fermer votre session, ouvrir PowerShell en admin, retaper vos commandes...
Ensuite pour le debug réseau, quand vous voulez savoir quel processus monopolise un port, un sudo netstat -ab vous donne les noms des processus. L'option -b nécessite des droits admin pour fonctionner, donc sans sudo vous ne verrez que les PID (avec -o). Relou non ?
Et mon préféré c'est pour éditer le fichier hosts. Vous savez, ce fichier planqué dans C:\Windows\System32\drivers\etc\ qu'on peut jamais modifier parce qu'il faut des droits admin ? Hé bien maintenant un sudo notepad %windir%\system32\drivers\etc\hosts et c'est parti. Fini les galères de « Exécuter en tant qu'administrateur » puis naviguer jusqu'au fichier.
Bon, y'a quand même une limite importante par rapport à Linux...
Sous Linux, sudo garde vos identifiants en cache pendant quelques minutes par défaut (configurable via sudoers), donc vous tapez le mot de passe une fois et ensuite c'est tranquille. Alors que sous Windows avec les réglages UAC standards, vous aurez une validation à chaque commande sudo. C'est un peu lourd mais c'est le prix de la sécurité façon Microsoft
Bref, c'est pas la révolution du siècle, mais c'est un petit confort bien appréciable au quotidien. Si vous passez régulièrement de Linux à Windows, vous allez enfin pouvoir garder vos réflexes sans avoir à vous adapter et si vous êtes pur Windowsien, vous découvrez peut-être une façon plus classe de gérer les droits admin que le clic droit « Exécuter en tant qu'administrateur » qu'on connaît tous.
Vous aussi vous avez un dossier « Notes » qui ressemble à un cimetière d'idées ? Des fichiers texte avec des noms genre « truc_important.txt » ou « a_voir_plus_tard.md » que vous n'avez jamais revus depuis 2019 ? Hé bien j'ai ce qu'il vous faut pour enfin donner un sens à tout ce bordel !
Blinko
c'est une app de prise de notes qui utilise l'IA pour vous aider à retrouver ce que vous avez noté, même quand vous avez complètement oublié les mots exacts que vous aviez utilisés. Le principe c'est du RAG (Retrieval-Augmented Generation), c'est-à-dire que l'IA va fouiller dans toutes vos notes et vous ressortir les infos pertinentes quand vous posez une question. Genre « c'était quoi ce truc que j'avais noté sur les serveurs NAS ? » et hop, l'IA vous retrouve tout.
Et le truc cool c'est que ça tourne 100% en local sur votre serveur. Pas de cloud américain de Donald, pas de données qui se baladent chez les affreux OpenAI ou Google... vos notes restent bien au chaud chez vous. Pour ceux qui comme moi sont un peu paranos avec leurs données perso, c'est exactement ce qu'il nous faut les amis !
L'interface est super clean avec deux modes de saisie. Y'a d'abord le mode « Blinko » pour les notes éphémères qui s'archivent automatiquement au bout d'un moment, genre une idée qui vous passe par la tête ou un truc à faire. Et y'a le mode « Note » pour les contenus permanents que vous voulez garder sur le long terme, avec du Markdown, des images, et tout ça. Du coup vous pouvez aussi bien capturer une pensée qui vous traverse que rédiger un article entier.
Côté installation, c'est du Docker avec un script qui fait tout pour vous. Une ligne de commande et c'est parti :
Le script va alors vous configurer tout le bazar avec PostgreSQL derrière (obligatoire pour la base de données). Y'a aussi Docker Compose si vous préférez personnaliser, tout est documenté sur le repo.
Une fois lancé, vous accédez à l'interface sur le port 1111 et vous pouvez commencer à balancer vos notes. Y'a même une démo en ligne sur
demo.blinko.space
(test / test) si vous voulez tester avant de vous lancer.
Le projet est open source sous licence GPL-3.0, c'est codé en TypeScript avec Next.js et comme je vous le disais, PostgreSQL derrière, donc c'est du solide. Et y'a même des apps natives pour macOS, Windows, Android et même Linux via Tauri si vous voulez un truc plus intégré que le web.
Bref, si vous cherchez une solution de prise de notes self-hosted avec de l'IA intégrée pour enfin retrouver ce que vous avez noté il y a 3 ans, Blinko c'est le top du top !
Vous utilisez Word pour bosser et j'imagine que vous avez vu passer le fameux Copilot de Microsoft à 30 balles par mois pour les pros ? Ouais, ça pique un peu le porte-monnaie surtout quand on a déjà nos propres clés API OpenAI ou Gemini qui traînent et sur lesquelles on claque un smic tous les mois.
Hé bien Word GPT Plus c'est justement un add-in open source qui intègre l'IA directement dans Microsoft Word, et qui vous permet d'utiliser vos propres clés API au lieu de payer un énième abonnement. Avec ça, vous pouvez générer du texte, traduire, résumer, reformuler... le tout sans quitter votre document.
Mais le truc vraiment cool, c'est le mode Agent. Là, l'IA a accès à plein d'outils qui lui permettent de manipuler directement votre document Word. Genre insérer du texte, formater des paragraphes, créer des tableaux, gérer les signets, faire des rechercher-remplacer... Vous lui dites « formate tous les titres de section en Heading 2 » et hop, c'est fait. C'est pas juste un chatbot dans une sidebar, c'est carrément un assistant qui peut agir sur votre document.
Côté fournisseurs IA, vous avez le choix entre OpenAI (GPT-4, GPT-3.5, et même les modèles compatibles comme DeepSeek), Azure OpenAI si vous êtes en entreprise, Google Gemini, Groq pour les modèles Llama et Qwen, et même Ollama si vous voulez faire tourner vos LLM en local sans envoyer vos données quelque part. Et ça, c'est top pour ceux qui bossent sur des documents confidentiels.
Y'a aussi des Quick Actions bien pratiques genre traduction en plus de 40 langues, amélioration de texte, réécriture académique, résumé automatique, correction grammaticale... Bref, les classiques mais directement accessibles dans Word.
Pour l'installer, c'est hyper simple. Vous téléchargez le fichier manifest.xml depuis le repo GitHub, vous le mettez dans un dossier partagé sur votre machine, et vous l'ajoutez dans Word via Insertion > Mes compléments > Dossier partagé. Pas besoin de coder quoi que ce soit. Y'a aussi une option Docker pour ceux qui veulent l'héberger eux-mêmes ou le déployer sur un serveur.
Niveau vie privée, vos clés API et vos prompts perso sont stockés localement dans le navigateur intégré à l'add-in Word. Y'a pas de serveur intermédiaire qui récupère vos données, sauf si vous configurez vous-même un proxy. Vos documents restent ainsi bien au chaud chez vous.
Par contre, faut Word 2016 minimum, Word 2019, 2021 ou Microsoft 365 sur Windows. Et ça marche uniquement avec les fichiers .docx.
Bref, si vous voulez avoir ChatGPT ou Gemini directement dans Word sans vous ruiner avec un abonnement Copilot, c'est exactement ce qu'il vous faut. Et comme c'est open source sous licence MIT, vous pouvez auditer le code si vous êtes du genre méfiant.
La pénurie mondiale de RAM, alimentée par l’essor de l’IA, ne touche plus seulement les industriels. Smartphones, PC et consoles pourraient voir leurs prix augmenter dès 2026, selon une étude publiée le 18 décembre 2025 par le cabinet IDC.
Sur une base militaire en Haute-Marne, des milliers de militaires français apprennent à manier les armes qui dominent la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Numerama a passé une journée dans cette école de drones où sont formés les futurs pilotes français, du maniement de mini-engins furtifs des forces spéciales jusqu’aux appareils de plusieurs mètres d'envergure.
Les mémoires vives de type RAM sont des composants essentiels des produits électroniques et informatiques. Leur prix a fortement augmenté ces dernières semaines. Pour certains d’entre-eux, le prix a même été multiplié par quatre ou cinq en quelques semaines. Comment expliquer cette évolution ? Quel impact cela pourrait-il avoir sur le prix des ordinateurs, mais aussi sur l’inflation ou sur le développement de l’intelligence artificielle ? Les économies européennes seront-elles atteintes ?
À l'époque de ma glorieuse jeunesse, je jouais à RoboCop sur NES et c'est vrai que je trouvais ça très cool ! Mais ce que je ne savais pas, c'est que la version arcade de Data East cachait un secret bien vicieux dans ses entrailles électroniques.
En 1988, Data East sort donc RoboCop en version arcade et comme tous les éditeurs de l'époque, ils avaient une peur bleue des bootleggers asiatiques qui clonaient les bornes à tour de bras. Du coup, ils ont eu une idée de génie : planquer une puce HuC6280 dans le hardware. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le processeur du PC Engine, le cousin japonais de la TurboGrafx-16, sauf que là, elle ne sert absolument pas à faire tourner le jeu.
Non non, cette puce est là uniquement pour emmerder le monde.
Le truc pas con (enfin, pas con pour l'époque), c'est que Data East a externalisé une partie des calculs de collision sur ce processeur secondaire. Du coup, sans la puce HuC6280, le jeu démarre mais les hitboxes sont complètement pétées et les ennemis deviennent invincibles. Faut s'imaginer RoboCop qui tire dans le vide pendant que les méchants lui marchent dessus tranquillement... C'est pas méga vendeur pour une borne à 3000 dollars.
Le problème, c'est qu'en 2025, ces puces HuC6280 commencent à lâcher et quand ça arrive, votre borne RoboCop devient un très joli meuble de 150 kilos.
Et c'est là qu'un développeur du nom de djh0ffman entre en scène. Le bougre s'est dit qu'au lieu de chercher des puces de remplacement introuvables, il allait tout simplement virer cette protection. Mais pour ça, il fallait d'abord comprendre ce que faisait exactement cette fichue puce.
Déjà, il fallait dumper le code du HuC6280. Pas si simple parce que Data East avait aussi obfusqué les tables de jump pour que personne ne puisse facilement lire le code. Du reverse engineering dans le reverse engineering, en quelque sorte.
Une fois le code extrait et désobfusqué, djh0ffman a alors découvert que la puce gérait principalement deux choses : les collisions entre les sprites et la gestion des dégâts. Le reste du jeu tournant sur le processeur principal, un Motorola 68000.
Du coup, la solution était claire. Il fallait porter tout ce code du HuC6280 vers le 68000. Facile à dire bien sûr, mais moins facile à faire quand on parle de deux architectures complètement différentes. Le HuC6280 est certes un dérivé du 6502, mais le 68000 c'est carrément une autre planète.
Mais après des heures de travail, djh0ffman a réussi à recréer toutes les routines de collision en assembleur 68000 et à les injecter dans la ROM originale. Le patch fait environ 2 Ko !! Et ça transforme n'importe quelle borne RoboCop avec une puce morte en machine parfaitement fonctionnelle.
Et le truc cool, c'est que son patch ne contourne pas vraiment la protection, mais la remplace. Le jeu fonctionne donc exactement comme l'original, avec les mêmes collisions, les mêmes dégâts, les mêmes hitboxes. C'est juste que maintenant, tout ça tourne sur le 68000 au lieu du HuC6280.
Et le plus marrant c'est que cette protection était considérée comme inviolable à l'époque. En effet, les bootleggers n'avaient jamais réussi à la craquer proprement, alors ils vendaient des copies avec des collisions approximatives bidouillées à l'arrache. C'est fou ^^ Il peut flex le garçon !
Bref, si vous avez une borne RoboCop arcade qui prend la poussière parce que la puce de protection a rendu l'âme, y'a maintenant un patch IPS disponible qui lui redonne vie. Et pour les curieux qui veulent comprendre comment fonctionnaient ces protections anti-copie des années 80,
le write-up de djh0ffman
est une mine d'or.