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Aujourd’hui — 24 mai 2024Korben

CompilerFax ou comment compiler du code C par fax !

Par : Korben
24 mai 2024 à 10:34

Vous connaissez le principe du fax ?

Vous mettez votre document dans la machine, vous composez le numéro du destinataire, et hop le document est transmis via la ligne téléphonique et imprimé à distance. C’était fou pour l’époque ! Alors si je vous dis qu’un bidouilleur a détourné cette bonne vieille technologie pour en faire un compilateur C par fax, j’suis sûr que vous n’allez pas me croire.

Eh oui, grâce au projet délirant CompilerFax, vous pouvez désormais envoyer votre code C par fax, le faire compiler et exécuter sur un Raspberry Pi distant, et recevoir le résultat… à nouveau par fax ! Un vrai délire rétro-tech, un mashup improbable entre une technologie d’un autre siècle et du logiciel moderne. J’adore ce genre de projets WTF alors j’étais obligé de vous en parler !

Vous écrivez donc votre code C sur une belle feuille de papier, en utilisant une police adaptée à la reconnaissance optique de caractères (OCR). La police Calibri semble donner de bons résultats et n’oubliez pas d’ajouter en commentaire la ligne magique //REPLY= suivie de votre numéro de fax, sinon vous ne recevrez pas la réponse !

Selon les tests, le taux d’erreur de l’OCR varie selon les polices utilisées car certains caractères comme O, i ou x sont souvent mal interprétés. Il vaut donc mieux vaut les éviter dans vos noms de variables, et pensez aussi à bien espacer votre code pour faciliter la reconnaissance.

Ensuite, direction votre fax préféré, vous composez le numéro de CompilerFax et vous envoyez votre code. De l’autre côté, un Raspberry Pi équipé d’un modem fax reçoit votre document, en extrait le code avec un outil d’OCR comme Tesseract OCR, le compile avec GCC et l’exécute dans un environnement sandboxé sous Alpine Linux (pour éviter que des petits malins exploitent des failles). Le résultat vous revient ensuite par fax illico presto ! Enfin, dans un délai raisonnable puisque la compilation est limitée à 20 secondes et l’exécution à 60 secondes. Au-delà, le programme est interrompu.

Derrière ce projet farfelu se cache de la bidouille de haut vol car le créateur de CompilerFax, Lex Bailey, a dû déployer des trésors d’ingéniosité pour faire dialoguer ces technologies que tout oppose. Et si ça vous branche, l’intégralité du code source est disponible sur Github.

Bon, je vous l’accorde, le débit de 9600 bits/s du fax, ce n’est pas idéal pour envoyer des gros programmes c’est pour cela que pour l’instant, seul l’envoi d’une page est supporté et la qualité de l’OCR n’est pas toujours au rendez-vous mais au final, CompilerFax fonctionne et permet de retourner un peu aux sources, à un rythme plus humain dans notre monde où tout est quasi-immédiat.

Belle bidouille en tout cas !

Source

Comment créer des icônes macOS icns sur-mesure avec Img2icns

Par : Korben
24 mai 2024 à 09:44

Vous cherchez un moyen simple et gratuit de convertir vos images en icônes pour macOS ? Ne cherchez plus, je vous ai déniché un petit outil en ligne bien pratique qui fait exactement ça : Img2icns.

Ce site web gratuit vous permet de convertir facilement vos images aux formats PNG, SVG, JPG et WebP en icônes macOS au format ICNS. Il vous suffit pour cela de glisser-déposer votre image sur la page ou de cliquer pour la sélectionner depuis votre ordinateur, et hop, le tour est joué !

C’est pratique si vous développez une application pour Mac et que vous voulez lui donner une icône personnalisée bien classe, au lieu du triste dossier bleu par défaut. Ou alors si vous êtes un maniaque de la customisation et que vous voulez changer toutes les icônes de votre système avec vos images préférées. Ça peut aussi être utile pour les graphistes et les webdesigners qui ont besoin de créer des icônes sur mesure pour leurs projets.

Une fois que vous avez lâché votre image sur la page web de Img2icns, le site va automatiquement la convertir en icône ICNS qui est le format standard utilisé par macOS pour les icônes. Ça va générer un fichier .icns qui contiendra en fait plusieurs versions de votre image de différentes tailles, du 16×16 jusqu’au 512×512 pixels. Comme ça, le système pourra afficher l’icône de manière optimale quelle que soit la taille nécessaire.

Img2icns gère aussi les images transparentes, ce qui peut être bien pratique pour créer des icônes avec des formes originales qui se fondront parfaitement dans l’interface de macOS. Par contre, si votre image de départ n’est pas carrée, elle sera automatiquement redimensionnée et centrée pour rentrer dans le format carré des icônes ICNS. Donc n’hésitez pas à recadrer votre image à l’avance aux bonnes dimensions pour un résultat optimal.

Ensuite il suffit d’aller dans le Finder, de faire un clic droit sur le dossier ou le fichier dont vous voulez changer l’icone, et cliquer sur « Lire les informations ». Vous devriez alors tomber sur ce genre de fenêtre.

Glissez alors votre icone icns à la place du dossier ou de l’icone de votre fichier et tadaaaa.

Bref, si vous avez besoin de créer facilement des icônes personnalisées pour macOS à partir de n’importe quelle image, Img2icns c’est l’outil rêvé.

Twterm : Le client TUI Twitter ultime pour les geeks de la ligne de commande 🐦💻

Par : Korben
24 mai 2024 à 09:00

Chers accro à la ligne de commande, voici un outil qui devrait vous plaire ! Ça s’appelle Twterm et c’est un client Twitter en mode texte (TUI pour les intimes). Parfait pour suivre son p’tit flux Twitter au milieu des ls -al et autres cd .. !

Développé en Ruby par un certain Ryota Kameoka, Twterm rassemble toutes les features de base de Twitter :

  • Suivi de la timeline
  • Les mentions, DM, recherches…etc.
  • Follower/Unfollower
  • Tweeter, Retweet, et répondre aux gens
  • Et également voir et suivre les trending topics

La totale quoi, et le tout contrôlable au clavier, donc super efficace pour les power users. 💪 L’installation est plutôt simple, surtout sous macOS avec une install via Homebrew :

brew install ryota-ka/twterm/twterm

Sinon en RubyGems ça se fait bien aussi. Après faut lancer la commande magique twterm et là… Bienvenue dans la Matrice, Neo !

L’UI est nickel, toute en ASCII art, ça nous change des interfaces modernes surchargées. On navigue entre les onglets avec les touches h, j, k, l façon Vim et il suffit de faire CTRL + N pour commencer à écrire un nouveau tweet. Bref c’est super intuitif, la prise en main est immediate, pour peu que vous soyez familier avec l’environnement Unix.

Niveau perfs, c’est une vraie fusée et cerise sur le gâteau, on peut facilement customiser les raccourcis via un fichier de conf en TOML. Seul petit bémol, la visualisation d’images est encore un peu à la ramasse, mais ça viendra.

Si ça vous dit de tester, Twterm, c’est par ici !

Redstone OS, le système d’exploitation nord-coréen au look très macOS

Par : Korben
24 mai 2024 à 07:53

Voilà un truc qui va vous intéresser si vous aimez les systèmes d’exploitation étranges…. Le youtubeur Eric Parker a mis la main sur un Redstone OS, le fameux système d’exploitation nord-coréen. Les dev’ de Kim Jong-un ont pris KDE, l’ont customisé façon macOS et hop, voilà le résultat. Et rassurez-vous, pas besoin de passer par la case goulag pour le tester.

Alors, première surprise au moment du boot : un écran aux couleurs de la Corée du Nord. Ça change des logos constructeurs habituels. Une fois sur le bureau, c’est marrant puisqu’il ont calqué le look de Mac OS à la perfection, aussi bien l’agencement des icônes que la barre des menus, en passant même par l’ancien thème Graphite de Mac OS.

Niveau applis, on est servi également puisqu’il y a un éditeur de texte, un lecteur multimédia, un client mails et même une suite bureautique qui ressemble comme deux gouttes d’eau à LibreOffice. En fouillant un peu, Eric découvre également qu’ils ont développé l’interface de leur éditeur de texte en Python + GTK.

Maintenant, le plus intéressant pour le youtubeur c’est de savoir si on peut-on aller sur Internet avec ce fameux Redstone OS… Déjà, le système est configuré pour utiliser uniquement des adresses IP en 10.0.0.0, celles qui sont réservées aux intranets. Malin les Nord-Coréens, ils ont pensé à tout pour garder leurs sujets dans le web merveilleux de Kim Jong Un. Mais bon, suffit de bidouiller un peu les paramètres réseau et ça passe. Mais c’était sans compter sur le firewall qui a des paramètres plus strictes qu’un videur de boîte de nuit. Genre blocage DNS, d’IPs et compagnie via un paquet de règles iptables dédié.

Eric fait sauter tout ça, et là, magie, Google s’affiche ! Mais ne vous attendez pas à aller bien loin… La plupart des sites modernes réclament du HTTPS et des certificats valide, ce qui est un cauchemar sur un OS exotique comme Redstone. Mais Eric peut quand même consulter quelques pages web à l’ancienne en HTTP, lire des articles sur Wikipédia ou regarder quelques vidéos YouTube. C’est toujours ça de pris !

Sous le capot, ce bon vieux Redstone OS a quand même quelques aspects sympas. Le noyau a l’air d’être un Linux, probablement une vieille Red Hat vu la présence de SELinux et d’autres outils typiques à cette distrib, mais pas de dépôt pour installer de nouveaux outils ou mettre à jour les anciens. Il y a même un Wine intégré pour exécuter des programmes Windows. Pratique pour ceux qui voudraient jouer au démineur entre deux réunions du Parti. Et si vous êtes adepte de la ligne de commande, y’a même un terminal fourni avec les outils habituels.

Bref, un OS qui vaut le coup d’œil surtout ce look à la Mac OS ! Parait que Kim Jong-un lui-même se serait acheté un Mac en 2011 et aurait demandé à ses devs de s’en inspirer pour Redstone OS ^^… Force aux geeks nords coréens qui se tapent ces technos d’un autre age.

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La Tesla Model 3 à nouveau hackée – L’Ultra-Wideband est visiblement inutile…

Par : Korben
23 mai 2024 à 18:50

Mauvaise nouvelle, les derniers modèles de Tesla ne sont pas épargnés par les voleurs.

Comment ça ? Et bien ces derniers utilisent une technique d’attaque relais pour duper votre voiture en captant le signal de votre clé ou de votre smartphone (si vous utilisez l’app Tesla) et cela même si vous êtes à des dizaines de mètres. Ensuite, ils relaient ce signal jusqu’à votre caisse garée gentiment devant chez vous et là, surprise, la voiture croit que vous êtes à côté avec la clé et hop, elle se déverrouille en moins de deux.

Alors ce genre d’attaques, c’est pas nouveau et la techno Ultra-Wideband, ça devait justement empêcher ça… Mais c’était sans compter sur les chercheurs chinois de GoGoByte ont réussi à pirater une Tesla Model 3 flambant neuve avec du matos radio à moins de 100 balles. Ils ont ainsi pu déverrouiller la voiture et même la démarrer en quelques secondes, et ce jusqu’à une distance de 5 mètres. Une démo de l’attaque est visible en vidéo dans l’article de Wired.

Pourtant, Tesla avait vanté les mérites de l’Ultra-Wideband, censée empêcher ces attaques relais grâce à une mesure ultra-précise de la distance entre la clé et la voiture, mais visiblement, c’est pas encore au point… Et quand les chercheurs ont signalé la faille, Tesla leur a répondu un truc du genre « Ouais, on bosse encore dessus pour améliorer la fiabilité. Pour l’instant c’est normal que ça marche pas« . C’est pas sérieux.

La seule parade pour vous protéger de ça, c’est soit d’avoir une caisse pourrie que personne ne veut voler, soit c’est d’activer le code PIN (désactivé par défaut) pour autoriser le démarrage. Pour l’activer, appuyez sur « Contrôles » > « Sécurité » > « Code PIN pour la conduite ». Vous serez alors invité à créer votre code de vérification à 4 chiffres. Validez, et ne l’oubliez pas !

Bien sûr, Tesla n’est pas le seul constructeur à s’être planté car d’autres marques ont également adopté l’Ultra-Wideband et sont donc tout aussi vulnérables aux attaques relais. Après faut pas oublier que grâce GPS intégré, les Tesla sont statistiquement moins volées que les autres bagnoles même si certains réseaux mafieux les ciblent quand même pour les pièces détachées.

En attendant, soyez vigilants, et le soir, emmenez votre clé le plus loin possible de votre véhicule au lieu de les laisser trainer dans l’entrée de la maison. Vous pouvez même opter pour une petite boite qui fera office de cage de faraday (lien affilié), histoire de bloquer les ondes de la clé.

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Il code un serveur Node JS uniquement avec des fichiers texte !

Par : Korben
23 mai 2024 à 18:35

Et si on pouvait coder un serveur web sans écrire une seule ligne de JavaScript, de TypeScript ou tout autre langage de programmation ? Juste des instructions en anglais (ou en français) tout ce qu’il y a de plus classique dans de simples fichiers texte ?

Ça paraît dingue mais c’est exactement ce qu’a réussi à faire un développeur un peu fou avec Node.js et OpenAI !

Son projet baptisé Node-in-English est donc composé de fichiers sources qui sont des .txt contenant des commandes détaillées en anglais dans le texte. Un script de build Node.js se charge alors de « compiler » ces fichiers pour générer automatiquement le code du serveur et le déployer. Cette technologie repose ainsi sur l’utilisation du langage naturel pour définir les actions et comportements d’un serveur web et le script utilise l’API d’OpenAI pour interpréter ces instructions textuelles et générer le code nécessaire pour créer les endpoints du serveur. Chaque build consomme ainsi environ 4000 tokens chez OpenAI.

Évidemment, on ne peut pas juste demander « build me a server »… Les instructions doivent être suffisamment précises pour guider le modèle de langage vers le résultat attendu. Cela implique une certaine compréhension des librairies et frameworks sous-jacents, et l’auteur admet d’ailleurs que l’expérience de coder en langage naturel est plus frustrante comparée à un vrai langage de programmation car la quantité de texte et le nombre d’essais nécessaire pour obtenir un résultat précis est bien plus important.

Mais l’idée c’était plutôt de montrer ce qu’il est possible de faire à des gens qui ne peuvent pas, ne veulent pas ou n’osent pas se lancer dans le développement classique. Un genre de porte d’entrée vers le développement en douceur, en quelque sorte. L’auteur voulait surtout voir s’il était possible de construire un serveur sans écrire de code et comprendre dans quelle mesure des compétences techniques étaient nécessaires pour créer un serveur web fonctionnel.

Le serveur généré, accessible sur https://nie.avoguard.com/, propose plusieurs endpoints basiques :

  • / : une page d’accueil HTML listant les différentes routes
  • /list : retourne la liste des endpoints au format JSON (ou parfois un tableau JSON, selon son humeur du jour)
  • /quote : affiche une citation aléatoire à partir d’une liste générée lors du build
  • /ping : répond « pong », ce qui est toujours rassurant
  • /about : retourne une courte description du serveur, ou une erreur 404
  • /contact : retourne des informations de contact, ou une erreur 404

Des endpoints DELETE et POST font aussi parfois leur apparition de manière aléatoire selon les compilations.

C’est là tout le charme (et le côté flippant) de la chose… On a beau fournir les mêmes instructions en entrée, on n’est jamais certain de ce qu’on va obtenir à l’arrivée.

Maintenant, d’un point de vue technique, les fichiers .txt du dossier text-src sont combinés dans l’ordre défini dans le script /index.js, qui représente l’unique morceau de code écrit par un humain. L’auteur compte améliorer son système pour permettre de définir des routes plus complexes et plus fiables et y’a même une petite doc pour ceux qui veulent essayer de compiler ça eux-même.

Alors, est-ce que coder en français ou en anglais est l’avenir du développement web ? Peut-être un jour mais pour le moment, on reste quand même sur un projet bien expérimental, avec un Proof of Concept à la fois amusant mais surtout instructif au niveau de ses prompts.

Alors qui sait, peut-être que dans quelques années le métier de développeur consistera à remplir des fichiers .txt plutôt qu’à pisser des lignes de code obscures. Une sorte de no-code nouvelle génération en somme…

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Phil Zimmermann – Père de PGP et gardien de notre vie privée

Par : Korben
23 mai 2024 à 15:15

Je me souviens très bien, la première fois que j’ai entendu parler de Phil Zimmermann… C’était à la fin des années 90 quand pour la première fois, j’ai installé PGP sur mon ordinateur en me disant « Trop cool, on peut chiffrer en 4096 bits, c’est dingue (en plus d’être interdit à l’époque) !« .

Philip R. Zimmermann est né en 1954 à Camden dans le New Jersey aux Etats-Unis et il est surtout connu de tous les techos que nous sommes pour avoir marqué l’histoire de l’informatique grâce à son invention : PGP (Pretty Good Privacy).

Téléchargé au début par quelques geeks, PGP est rapidement devenu le logiciel de chiffrement d’email le plus utilisé au monde. Imaginez-le en 1991, à 37 ans bien tassé, développant ce qu’il espérait devenir un outil pour aider les droits de l’homme… Notre utopiste l’a d’ailleurs rendu disponible gratuitement très rapidement, en le diffusant sur le net… Et c’était un truc de dingue ! On pouvait enfin sécuriser sérieusement nos communications électroniques grâce à ce tout petit outil de rien du tout. C’est cet événement qui a à tout jamais façonné la réputation de Zimmermann en tant que pionnier de la cryptographie moderne.

Un des aspects fascinants de PGP, c’était que ce logiciel fonctionnait déjà comme un système de chiffrement hybride. Plutôt que de choisir entre de la cryptographie symétrique (rapide mais nécessitant une distribution sécurisée des clés) et asymétrique (sécurisée mais lente), Zimmermann a opté pour une combinaison des deux, histoire d’avoir la vitesse ET l’efficacité. La première version de PGP incluait même un algorithme de chiffrement qu’il avait développé lui-même, baptisé Bass-O-matic.

Bah oui, parce qu’avant l’arrivée de PGP, envoyer un e-mail c’était comme envoyer une carte postale. Tout le monde pouvait lire ce que vous écriviez. Mais avec cet outil, les informations envoyées sont devenues tellement indéchiffrables que même les services secrets ne pouvaient plus rien y faire. Et c’est là que Zimmermann a marqué des points dans mon cœur, en offrant à monsieur et madame tout-le-monde la possibilité de protéger ses échanges personnels de manière facile et surtout ultra sécurisée.

Toutefois, cette brillante invention a rapidement attiré l’attention des autorités. L’histoire se corse en 1993, lorsque le gouvernement américain, qui voyait déjà d’un mauvais œil la prolifération d’outils de chiffrement, a mené une enquête criminelle à l’encontre de Phil pour violation de la loi sur le contrôle des exportations. Car oui, selon les autorités, faire circuler PGP sur le net, c’était comme faire passer des armes à l’étranger. Cette enquête, déclenchée par un rapport de RSA Security concernant un différend de licence sur l’utilisation de l’algorithme RSA dans PGP, a duré trois ans. Finalement, elle a été abandonnée en 1996, après que le code source de PGP ait été publié par le MIT Press.

Zimmermann, en bon résistant, a utilisé cette publication comme une manière de contourner les restrictions d’exportation de code numérique. Il a confié plus tard qu’il était confus sur la façon dont USENET gérait les limitations géographiques, pensant à tort qu’un tag « US only » empêcherait réellement la diffusion mondiale. Mais sa démarche était claire : PGP devait appartenir au monde entier.

Après cet épisode tumultueux, il a ensuite fondé PGP Inc. en 1996, sa société destinée à commercialiser sa technologie de chiffrement. Puis, les rachats de boîtes se sont succédé comme dans une partie de Monopoly: PGP Inc. a été rachetée par Network Associates en 1997, avant d’être acquise par PGP Corporation en 2002, pour finalement atterrir chez Symantec en 2010. Et bien sûr, Phil est toujours resté à bord de sa coquille de noix en tant que conseiller et consultant, veillant sur PGP comme un gardien du temple.

Puis il a créé Zfone en 2006, un projet visant à sécuriser les communications VoIP. Grâce au protocole ZRTP, Zfone était capable de sécuriser les appels vocaux en créant une clé cryptographique unique pour chaque conversation.

Néanmoins, entre les licences logicielles et les attentes de la communauté, ce projet a connu quelques déboires. Ensuite, en 2012, avec ses amis Mike Janke et Jon Callas, il co-fonde Silent Circle, une entreprise spécialisée dans la sécurisation des communications mobiles. Leurs services de messagerie, d’appels et d’emails chiffrés sont alors utilisés par tout le monde, des journalistes en zones de conflit aux agences gouvernementales.

Avec Silent Circle, Zimmermann a alors une nouvelle fois transformé l’art de la communication sécurisée en quelque chose d’accessible à tous et de fluide peu importe le réseau… On est bien loin des soucis de configuration complexe de PGP qu’on pouvait rencontré au début. Suite à l’affaire Lavabit en 2013, où le FBI a exigé l’accès aux e-mails d’Edward Snowden, Silent Circle a pris peur et a déplacé ses serveurs en Suisse car ils sont moins susceptibles d’y rencontrer des pressions juridiques qu’aux États-Unis, comme l’a expliqué à l’époque Phil.

Puis en 2013, il a rejoint le mouvement Dark Mail Alliance avec Ladar Levison de Lavabit, pour créer un nouveau protocole qui dépasse les limitations de PGP en sécurisant non seulement les emails, mais aussi les métadonnées. Il s’est également impliqué dans le réseau social Okuna, aujourd’hui disparu, qui était une alternative éthique et respectueuse de la vie privée aux réseaux sociaux existants comme Facebook ou Twitter.

Alors comme l’a déclaré Zimmermann il y a fort longtemps : « La cryptographie forte fait plus de bien que de mal à la démocratie, même si elle peut servir aux terroristes.« 

Ce postulat est pour lui autant un angle de défense face à tous ceux qui privilégient leur sécurité à leur liberté (enfin surtout celle des autres), qu’une vision claire de son engagement. Il a d’ailleurs toujours insisté sur l’importance de la vie privée à l’ère du numérique.

Les contributions de Zimmermann à la cryptographie lui ont valu de nombreuses récompenses : du Chrysler Design Award en 1995 aux distinctions les plus prestigieuses comme son entrée au Temple de la renommée de l’Internet en 2012. Y’a beaucoup trop de distinctions pour que je vous les tartine toutes ici mais croyez moi sur parole, il en a eu une flopée et a même été dans des TOP 50 de personnalités les plus influentes.

En plus de ses réalisations techniques, Zimmermann a aussi joué un rôle éducatif et politique important. Entre 2016 et 2021, il a travaillé à l’Université de Technologie de Delft en tant que professeur dans la section cybersécurité de la Faculté de génie électrique, de mathématiques et d’informatique. Il a également été impliqué dans plusieurs conseils consultatifs, notamment pour le département d’ingénierie informatique de l’Université de Santa Clara et pour Hush Communications. Il a même contribué au développement du protocole d’accord de clé cryptographique pour la norme Wireless USB, ce qui démontre une fois encore l’étendue de ses compétences et de son influence dans le domaine de la sécurité.

Il a également participé à des discussions politiques et scientifiques sur la communication sécurisée et la sécurité nationale aux Etats-Unis et en tant que membre de l’Association Internationale de Recherche en Cryptologie et de la Ligue pour la Liberté de Programmer, il a continuellement défendu les droits des individus à une communication privée et sécurisée.

Aujourd’hui, sa plus grande inquiétude n’est pas les portes dérobées dans les logiciels, mais les pétaoctets d’informations stockées par des entreprises comme Google et Facebook. Il met également en garde contre les poursuites judiciaires facilitées par la technologie et craint qu’une infrastructure de surveillance aux mains d’un gouvernement malveillant ne puisse être utilisée pour créer un régime immuable. Il plaide également pour le rétablissement d’une certaine « friction » dans le travail policier, afin d’éviter de glisser trop facilement vers un état policier.

Pour conclure, Phil Zimmermann reste un pionnier inébranlable dans le domaine de la cryptographie. Il a inspiré des générations de développeurs et d’activistes à poursuivre leur quête d’un Internet libre et sécurisé. Donc un grand merci à lui pour avoir fait de notre Internet un monde plus sûr pour notre vie privée !

Sources :

Hier — 23 mai 2024Korben

TimeGPT – L’IA qui prédit l’avenir

Par : Korben
23 mai 2024 à 09:00

Mesdames et Messieurs, préparez-vous à plonger dans l’univers fascinant de TimeGPT, le premier modèle fondateur dédié à la prédiction des séries temporelles ! Fruit d’un mariage audacieux entre l’apprentissage profond (deep learning) et l’analyse temporelle, TimeGPT promet de révolutionner notre façon d’appréhender l’avenir.

Imaginez que vous soyez à la tête d’une entreprise florissante, mais l’incertitude plane quant à l’évolution future de vos ventes. C’est là que TimeGPT entre en scène, tel un chevalier en armure étincelante ! Grâce à sa capacité à ingérer des quantités astronomiques de données temporelles et à en extraire les tendances les plus subtiles, il est capable de vous offrir des prédictions d’une précision redoutable. Fini le temps où seules les grandes entreprises pouvaient s’offrir les services d’une armée de data scientists pour décrypter l’avenir.

Alors comment ça fonctionne ? Vous allez voir, c’est pas compliqué. Cette IA s’appuie sur une architecture de type Transformeur, ce fameux modèle qui a déjà fait des merveilles dans le domaine du traitement du langage naturel. Mais ici, au lieu de jongler avec des mots, TimeGPT jongle avec des séries temporelles !

Ainsi, il suffit de donnez à TimeGPT un aperçu du passé, comme un enfant à qui vous raconteriez une histoire. Le modèle, avec sa curiosité insatiable, absorbe alors ces informations, les analyse sous toutes les coutures, et y recherche des motifs cachés et les relations subtiles entre les différents points dans le temps. Météo, jours fériés, tendances du web… tout est bon pour nourrir ses algorithmes.

Et puis, tel un magicien extrayant un lapin de son chapeau, TimeGPT génère une prédiction pour le futur, prolongeant la trajectoire des données !

Mieux encore, TimeGPT est loin d’être figé. Grâce au fine-tuning, il peut s’adapter à vos besoins spécifiques. Vous pouvez l’entraîner sur vos propres données pour obtenir des résultats encore plus pertinents. Et bien sûr, grâce à son apprentissage continu, il s’améliore au fil du temps pour toujours coller au plus près de la réalité.

Cet imitateur du passé est surtout capable de s’adapter à une multitude de domaines et de cas d’usage : financier cherchant à anticiper les tendances du marché, responsable de la chaîne d’approvisionnement optimisant ses stocks, ou médecin prédisant l’évolution d’une maladie…etc

Les créateurs de TimeGPT, Azul Garza et Max Mergenthaler-Canseco, ont mis leur créature à l’épreuve face à un véritable arsenal de modèles statistiques, d’algorithmes d’apprentissage automatique et de réseaux de neurones. Et devinez quoi ? TimeGPT a triomphé haut la main, surpassant ses concurrents en termes de précision, d’efficacité et de simplicité d’utilisation.

Je vous invite à tester TimeGPT par vous-même, à lui soumettre vos propres séries temporelles et vous verrez bien ce que ça donne. Et c’est facile de prendre en main puisque quelques lignes de code suffisent pour ouvrir les portes d’un avenir plus prévisible et plus maîtrisé.

City Game Studio – Créez votre studio de jeux vidéo !

Par : Korben
22 mai 2024 à 17:36

Vous rêvez de créer votre propre studio de développement de jeux vidéo ?

Avec City Game Studio, plongez-vous dans la peau d’un entrepreneur qui lance son premier studio de développement dans les années 70 et faites-le prospérer jusqu’à aujourd’hui ! Vous devrez gérer tous les aspects de votre entreprise, du recrutement au game design en passant par le marketing. Alors bien sûr, au début, vous travaillerez dans un tout petit bureau en solo, puis avec une équipe réduite, mais au fur et à mesure que vous enchaînerez les succès, vous pourrez agrandir vos locaux, embaucher plus de monde et améliorer vos jeux qui deviendront des AAA, forcément ^^.

L’un des aspects les plus excitants de City Game Studio est de pouvoir concevoir vos propres jeux de A à Z. Vous choisissez un genre (RPG, FPS, plateformes…), un thème (médiéval, sci-fi, horreur…) puis vous créez un gameplay avec vos propres graphismes… et plus vous progresserez, plus vous débloquerez de nouvelles fonctionnalités pour réaliser des jeux toujours plus impressionnants.

Même si vos jeux sont exceptionnels (qui en doute ?), au départ vous n’aurez pas assez de fans pour les sortir vous-même. Il faudra donc faire appel à des éditeurs qui prendront une grosse part des bénéfices. Pour vous libérer de cette contrainte, vous devrez enchainer les succès et vous constituer une communauté de joueurs fidèles. Ensuite, vous pourrez alors proposer vos propres contrats d’édition et dominer le marché (et vous faire construire une villa avec piscine !).

City Game Studio se distingue par sa profondeur dans le gameplay et son look très léché. C’est développé par Binogure Studio en utilisant le moteur de jeu Godot, et ça mélange tout ce qu’on aime, à savoir le tycoon du développement de jeux vidéo et de la simulation de gestion de ville.

Évidemment, pour réussir, il est essentiel de prendre soin de vos employés. Un bon repas dans un restaurant chic boostera le moral et la créativité. Vous pouvez aussi les envoyer en formation pour qu’ils gagnent en compétence. Et si un de vos rivaux vous vole vos meilleurs éléments, vous pouvez contre-attaquer en débauchant les siens ! Bref, c’est la guerre pour devenir le leader du jeu vidéo mais ce côté bien être des employés est vraiment sympa et certains studios IRL feraient bien se s’en inspirer.

A télécharger sur :

Voici quelques conseils pour réussir dans le jeu :

  • Soyez à l’affût des nouvelles tendances : genres en vogue, technologies innovantes… Surfez sur la vague pour booster vos ventes.
  • Soignez votre réputation : vos jeux reçoivent de superbes critiques ? Affichez-les fièrement dans vos locaux pour impressionner les visiteurs !
  • Espionnez les jeux de vos concurrents : comme ça, vous saurez ce qu’ils préparent et pourrez les battre en sortant un hit similaire avant eux.
  • Optimisez les compétences de vos équipes : un bon level designer peut sauver un jeu avec un scénario faible. Un graphiste talentueux pourra transformer une médiocrité en une œuvre vidéoludique remarquable.

Notez qu’en tant qu’ancien employé d’Ubisoft, Xavier Sellier, le fondateur de Binogure Studio et lecteur assidu de Korben.info, a consacré ces 5 dernières années à développer ce jeu qui a recueilli près de 90% de critiques positives sur Steam. Bravo mec ! D’ailleurs, pour vous remercier d’avoir lu cet article jusqu’au boulot, je vous offre, enfin Xavier vous offre (merci !!) une clé Steam pour son jeu.

Les 4 clés ont été remporté ! Bravo à Yohan, Sylvain, Nico et Rémi ! J’en ai 4 à vous offrir et ça passe par mail. Envoyez moi un message à korben at korben.info et les 4 premiers à m’écrire recevront une licence offerte par Binogure. Et si je vous répond pas, c’est que c’est trop tard (et que vous êtes trop nombreux à m’avoir écrit donc que je croule sous les messages).

Bonne chance et amusez-vous bien dans votre conquête de l’industrie du jeu vidéo !

À partir d’avant-hierKorben

Le code source perdu de Sierra retrouvé par miracle !

Par : Korben
22 mai 2024 à 16:10

Il y a longtemps, à l’époque héroïque des jeux d’aventure Sierra, au milieu des années 80, un jeu venait juste de sortir : Space Quest II. Des milliers de joueurs s’empressent alors de se le procurer (en disquettes) pour partir dans de nouvelles aventures spatiales déjantées. Jusque là, rien d’anormal.

Sauf que… en réalité ces disquettes de Space Quest II (SQ2 pour les intimes) cachaient un secret incroyable que personne n’a décelé jusqu’à aujourd’hui ! En effet, sur la plupart des disquettes du jeu (versions 2.0D et 2.0F), les dev de Sierra avaient accidentellement laissé traîner près de 70% du code source original de leur moteur de jeu AGI (Adventure Game Interpreter) !

Car oui, sur ces disquettes qui tournaient sur tous les PC de la planète, il y avait non seulement le jeu mais aussi la majeure partie du code source normalement tenu secret qui faisait tourner tous leurs jeux depuis le premier King’s Quest !

Mais comment un truc pareil a pu arriver ?

Eh bien tout simplement à cause d’une petite erreur de manipulation lors de la préparation des disquettes master pour la duplication. À l’époque, le processus de fabrication des disquettes impliquait de copier l’intégralité des secteurs de la disquette master, y compris l’espace libre. Sauf que, manque de bol, les disquettes master utilisées pour SQ2 contenaient auparavant le code source AGI. Les fichiers avaient bien été effacés, mais les données étaient toujours présentes dans les secteurs non utilisés. Et avec la duplication, hop, le code source s’est retrouvé à l’insu de Sierra sur les disquettes de dizaines de milliers de joueurs !

Une simple commande DIR sur les répertoires de la disquette ne révélait rien d’anormal. Les fichiers principaux du jeu, comme PICDIR, LOGDIR, VIEWDIR, SNDDIR, VOL.0 et VOL.1, étaient bien daté de mars 1988. Cependant, l’espace libre sur la disquette 1 de la version 2.0D contenait des fragments de code source, issus des fichiers effacés mais non complètement supprimés et découvert simplement avec l’aide d’un éditeur hexadécimal.

En furetant dans les recoins des disquettes, Lance Ewing a pu retrouver 93 fichiers source éparpillés dans les secteurs oubliés ! La majeure partie de ces fichiers sont écrits en langage C, le reste est composé d’un peu d’assembleur et de scripts batch DOS. Une véritable caverne d’Ali Baba pour les passionnés de code rétro.

Le plus fou dans cette affaire, c’est que certains de ces fichiers C contenaient même des commentaires et un historique de modifications ultra détaillés ! On peut donc y voir apparaître les noms des développeurs, les dates, les descriptions de chaque changement…etc. C’est un véritable trésor archéologique pour comprendre comment ces pionniers du jeu d’aventure bossaient à l’époque.

On apprend ainsi que le code AGI a été principalement développé par Jeff Stephenson et Chris Iden entre 1985 et 1987, avec les dernières modifs début 88. On y voit leur labeur acharné pour peaufiner sans cesse le code, optimiser, débugger, ajouter de nouvelles fonctionnalités. Un boulot de fou qui a pavé la voie à tous les chefs d’œuvre d’aventure Sierra : King’s Quest, Larry, Space Quest, Police Quest… toutes ces légendes du genre sont passées par cette machinerie logicielle brillamment huilée !

Imaginez un peu si ce code source d’AGI s’était réellement retrouvé entre de mauvaises mains à l’époque, genre un concurrent peu scrupuleux… Celui-ci aurait pu le récupérer discrètement et l’utiliser dans ses propres jeux, en piquant toutes les idées révolutionnaires de Sierra sans aucune honte (enfin un peu quand même). Heureusement ce petit incident de sécurité est resté sans conséquence. Un miracle quand on y pense !

Lance a eu la bonne idée de partager toutes ses trouvailles dans un dépôt GitHub dédié donc avis aux amateurs de code old school, c’est une mine d’or à explorer ! En plus, il a développé son propre interpréteur AGI moderne basé sur ce code source original, pour faire tourner tous ces classiques directement dans le navigateur. Le dénommé AGILE, un projet aussi fou qu’admirable que vous pouvez tester avec de vrais jeux ici.

Et si vous aussi, vous avez de vieilles disquettes qui traînent, ça vaut peut être le coup d’y jeter un œil avec un éditeur hexa, car on ne sait jamais, elles ont peut-être été mal effacées avant le passage pour le master et vous pourriez y découvrir quelques trucs marrants.

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Firefox en 2024 – Des nouveautés DINGUES à venir !

Par : Korben
22 mai 2024 à 15:53

Firefox, le célèbre navigateur web open source développé par la Fondation Mozilla, nous prépare encore de belles surprises pour cette année ! Les équipes de Mozilla ont décidé de mettre les bouchées doubles pour nous offrir un navigateur toujours plus rapide, plus sécurisé et encore plus compatible avec tous nos sites préférés.

Au programme, on nous promet une augmentation de la vitesse grâce à l’optimisation du moteur JavaScript et du rendu des pages. Fini les temps de chargement interminables, même sur les sites les plus gourmands en ressources. Firefox devrait nous impressionner avec des performances de pointe, tout en ménageant notre précieuse batterie et tout cela grâce au projet Speedometer 3, mené en collaboration avec d’autres grands noms du web, comme Google et Apple. Le projet Speedometer 3 c’est la plus grande initiative actuelle pour améliorer les performances en ligne grâce à des mesures plus ouvertes et plus rigoureuses de tout ce qui est web perf.

Mais ce n’est pas tout ! La Fondation Mozilla met également l’accent sur la compatibilité entre navigateurs. Fini les soucis de mise en page et de fonctionnalités aléatoires selon les browser. Avec notamment le projet Interop 2024, grâce auquel Firefox et ses partenaires s’engagent à inciter les développeurs web à produire du code qui fonctionne partout, grâce par exemple à l’API Popover et le nesting CSS, garantissant une meilleure conformité entre les navigateurs. D’ailleurs, le projet Interop a déjà montré d’excellents résultats avec une augmentation significative de la note d’interopérabilité des browsers.

Ensuite, un nouveau système de groupement d’onglets est prévu, ce qui permettra une organisation propre et efficace de notre barre d’onglets grâce à des dossiers bien rangés. Cette fonctionnalité, demandée depuis longtemps par les utilisateurs rendra le multitâche encore plus agréable.

Quant à la vie privée, Mozilla s’engage à faire encore mieux. Contrairement à d’autres navigateurs qui nous surveillent pour revendre nos données (coucou Chrome), Firefox traite toutes les données localement. Traduction de pages, édition de PDF…etc, toutes ces fonctionnalités se feront dans le respect total de notre anonymat. Mozilla veut également intégrer de l’intelligence artificielle dans Firefox (Oh c’est surprenant), mais de manière responsable et locale (ouf). Par exemple, la génération automatique de texte alternatif pour les images dans les PDF se fera directement sur nos devices, rendant les documents plus accessibles aux personnes malvoyantes, et ce, sans compromettre notre vie privée.

Pour les plus impatients, Firefox Nightly est déjà disponible en preview via APT, ou téléchargement direct : Firefox Nightly (pour Windows, Mac et Linux)

Sur ce, je vous laisse. Vivement ces prochaines versions de Firefox et prout à Chrome et tous ses dérivés ! 😉

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Floorp – Le navigateur web qui va vous faire kiffer !

Par : Korben
22 mai 2024 à 15:31

Est ce que vous avez déjà entendu parler de ce navigateur baptisé Floorp ?

Alors oui, je sais ce que vous allez me dire : « Encore un navigateur inutile ? On a déjà Firefox, Chrome, Edge, Safari… Ça suffit les conneries ! ». Eh bien, je pense que vous devriez quand même y jeter un oeil, bande de sceptiques.

Les codeurs japonais derrière ce projet ont pris notre bon vieux panda roux (Firefox), ils lui ont mis un coup de peinture bien kawaii, ajouté des tonnes de fonctionnalités incroyables et paf, ça fait du Floorp !

Déjà, question personnalisation, c’est le top puisque vous pouvez tout changer : la disposition des onglets, les couleurs, les thèmes, et même mettre des thèmes spéciaux en fonction de votre OS ! Vous voulez mettre la barre d’onglets en bas ? Allez-y ! La barre de titre vous ennuie ? Cachez-la ! C’est VOTRE navigateur, et vous en faites ce que vous voulez.

Ensuite, parlons vie privée. Là, Floorp sort le grand jeu. Bloqueur de trackers costaud, protection contre le fingerprinting, contrôles très fins des paramètres de confidentialité. Et surtout, contrairement à un certain navigateur qui commence par Google et fini par Chrome, Floorp ne vous espionne pas et ne revend pas vos données aux publicitaires. Ça fait du bien !

Côté performances, c’est également un monstre. Plus rapide que Firefox et Chrome sur les benchmarks. Plus léger aussi. On dirait qu’il carbure au Redbull ce truc !

Et les fonctionnalités ? Et bien vous avez les onglets verticaux (expérimental mais ça envoie du steak), le mode split view (trop pratique pour mater Netflix et bosser en même temps… ou flâner sur Reddit, je vous vois), les espaces de travail comme sur macOS, la possibilité d’installer des web apps, les raccourcis clavier configurables… Et ce n’est pas tout. Floorp inclut une double barre latérale personnalisable qui peut afficher un panneau web et des outils de gestion du navigateur.

Vous voulez couper votre écran en deux ? Vlan, un clic droit et c’est parti. Besoin d’une sidebar pour accéder rapidement à vos trucs ? Bim, elle est là et elle est personnalisable à souhait. Un mode sombre ? Euh, on est en 2024 là, bien sûr qu’il y a un mode sombre. Et le must du must : Floorp View pour envoyer un onglet directement sur votre smartphone !

Un autre point important : Floorp est 100% open-source et sous licence libre. Sa transparence totale et son absence de traçage lui permettent de protéger vos informations personnelles, et ses mises à jour régulières, basées sur Firefox ESR, assurent une sécurité optimale.

Alors voilà, je vous ai vendu du rêve, je sais. Y’a plus qu’à vous rendre sur https://floorp.app et tester cette merveille. C’est gratuit, ça prend 2 minutes à installer. Au pire, vous le désinstallez et vous l’oubliez. Au mieux, vous adoptez votre nouveau navigateur favori.

Bref, merci aux développeurs japonais de nous offrir cette petite perle qui pour une fois n’est pas basée sur Chromium. Et merci à vous d’être de magnifiques dinosaures curieux ^^.

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Un Apple PowerBook de 1994 sous macOS Monterey

Par : Korben
22 mai 2024 à 14:04

Vous vous souvenez de ces bons vieux PowerBook d’Apple sortis dans les années 90 à début 2000 ? Et bien imaginez un instant en croiser un qui tourne sous macOS Monterey avec un processeur i5 dedans et un écran Retina ! C’est exactement ce qu’a réalisé Billy The Kid, ce pro du bidouillage de l’extrême.

Au départ, notre maker comptait utiliser un Raspberry Pi, mais en ces temps de pénurie, les tarifs ont flambé. Alors il a dégoté un MacBook Pro 2015 13″ HS pour une bouchée de pain. En forçant un peu, il a réussi à en extraire la carte-mère, les enceintes, le chargeur et même la caméra FaceTime HD et a placé le tout dans un boîtier de PowerBook 520c, une ancienne machine de 1994 au look bien rétro.

Vous imaginez le casse-tête pour faire rentrer tout ça ?

Il a fallu jouer du Dremel et de l’imprimante 3D, mais le résultat est plutôt bluffant. On retrouve même la plupart des ports dont l’USB-C et l’HDMI, pile à l’emplacement du lecteur de disquette. Nostalgie quand tu nous tiens !

Côté affichage, exit le vénérable écran 640×480, place à une belle dalle Retina 9,7″ empruntée à un iPad 3. Pas une mince affaire non plus, il a fallu bricoler les connecteurs pour tout faire tenir dans la coque du PowerBook. Mais le plus impressionnant, c’est que ce franken-Mac est entièrement fonctionnel ! Le clavier et le trackpad d’origine communiquent en USB grâce à un Teensy 4.0 et à un code maison. On peut démarrer macOS Monterey et utiliser cette machine vintage comme n’importe quel MacBook à peu près récent !

Bien sûr, une telle prouesse demande de solides compétences en électronique et en programmation mais avec de la persévérance et les bons tutos, tout est possible. Une partie essentielle du projet a été d’ailleurs rendue possible grâce à Frank Adams, qui a réécrit du code pour le rendre utilisable sur ce Mac.

En termes de coût, voici un aperçu des dépenses principales : écran iPad 3 Retina 9.7 pouces à 32 $, MacBook Pro 2015 endommagé à 37 $, Teensy 4.0 à 19 $, carte contrôleur LCD Adafruit à 90 $ et une nouvelle batterie pour 38 $ soit un total de 202 $ pour ce hack.

L’écran LCD a nécessité des modifications complexes, y compris le retrait du connecteur DisplayPort pour un connecteur à câble ruban de 20 broches. Le projet a également nécessité des ajustements au niveau de l’ancienne coque du PowerBook pour accueillir tous ces composants, avec notamment l’ajout de barres acryliques comme barrière thermique et l’incorporation d’un interrupteur on/off pour l’écran LCD.

Certes, cette machine ne rivalisera pas avec les derniers MacBook Pro M3 mais avouez que bosser ou surfer sur le web avec ce Mac rétro, ça a une autre gueule !

La prochaine fois que vous tomberez sur un vieil ordi au grenier, pensez à Billy avant de le bazarder, ça vous donnera peut-être des idées.

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Stirling PDF – L’outil ultime pour manipuler vos PDF

Par : Korben
22 mai 2024 à 09:00

Salut les Korbenautes ! Aujourd’hui, on va causer d’un truc plutôt cool : Stirling PDF, un outil qui va vous permettre de pour manipuler vos PDF comme un pro. Oui, je sais, y’a déjà pas mal de solutions pour bricoler des PDF, mais croyez-moi, celle-là c’est la meilleure.

Déjà, c’est une application web hébergée localement, donc pas besoin de s’embêter avec une installation. En plus, ça utilise Docker, ce qui vous garantit une expérience sans prise de tête.

Sirling PDF propose de nombreuses fonctionnalités pour manipuler vos PDFs : split, merge, conversion, réorganisation, ajout d’images, rotation, compression… Y’a tout !

Et pour ceux qui s’inquiéteraient pour leur vie privée, pas de panique. L’outil ne fait aucun appel sortant pour enregistrer ou traquer quoi que ce soit. Vos fichiers restent bien au chaud sur votre machine, le temps de faire le taf. Côté interface, on est sur du velours. Un mode sombre pour ménager vos mirettes, des options de téléchargement personnalisées, du traitement de fichiers en parallèle… Et même un support pour 26 langues d’OCR ! De l’anglais au serbe en passant par le coréen, vous pourrez OCRiser vos PDFs comme un chef.

Mais c’est aussi un éditeur PDF interactif avec vue multi-pages, annotations, dessin, ajout de texte et d’images… De quoi transformer vos PDF en véritables œuvres d’art. Et si vous êtes du genre à aimer les trucs bien rangés, vous allez adorer les fonctionnalités de réorganisation de pages.

Bon, je vais pas vous faire tout le menu, sinon on y est encore demain. Mais sachez qu’avec Stirling PDF, vous pouvez aussi convertir des fichiers en PDF (et vice-versa), extraire des images, compresser des PDF, ajouter des mots de passe, des filigranes, des signatures… C’est simple, ce truc sait tout faire !

Et pour les devs qui voudraient intégrer cette pépite dans leurs scripts, y’a même une API ! Que demande le peuple ?

Bref, foncez tester Stirling PDF. C’est gratuit, c’est fait avec amour par des passionnés et le code est dispo sur GitHub.

Operation CHARM – Accédez gratuitement aux manuels de réparation auto

Par : Korben
22 mai 2024 à 09:30

Operation CHARM n’est pas d’une mission digne d’un James Bond, mais plutôt d’un projet open source que je trouve très cool pour tous ceux qui aiment faire de la mécanique. Il s’agit d’une base de données gigantesque répertoriant les manuels de réparation de pratiquement toutes les marques de voitures, de 1982 à 2013, accessible gratuitement et librement. De quoi faire trembler votre garagiste ^^.

Les personnes derrière Operation CHARM sont convaincus que chacun devrait avoir le droit de réparer, comprendre et améliorer son véhicule sans devoir payer une fortune pour un manuel d’atelier. C’est philosophie très proche de celle du libre et des makers e on ne peut qu’applaudir des deux mains l’initiative (enfin, quand on n’a pas les doigts pleins de cambouis).

Le téléchargement du torrent pèse plus de 700 Go et ils ont également créé un site web (https://charm.li/) accessible à tous, où l’on peut naviguer parmi les différentes marques et modèles. Ils admettent eux-mêmes que l’interface n’est pas toujours très intuitive, mais c’est le contenu qui compte, non ?

Sur charm.li, vous pouvez ainsi explorer des manuels de différentes marques telles que : Audi, BMW, Renault, Volkswagen, Toyota, et bien d’autres, soit au total plus de 40 marques.

Bien sûr, avoir accès aux schémas électriques et aux procédures de démontage ne fera pas de vous un garagiste professionnel du jour au lendemain mais avec une bonne dose de curiosité, de patience et de jugeote, vous serez capable de diagnostiquer les pannes courantes et même de réaliser quelques réparations par vous-même. De quoi frimer au prochain repas de famille et économiser quelques euros au passage. 💸

Ces Anonymous de l’automobile qui se cachent derrière l’Operation CHARM ne comptent pas s’arrêter là. Ils envisagent déjà d’étendre leur base de données à d’autres véhicules comme les motos, les camions ou même les tracteurs. Bien entendu, un tel projet ne plaît pas à tout le monde, à commencer par les constructeurs auto qui voient d’un mauvais œil la diffusion massive de leur précieuse documentation technique. Mais qu’ils se rassurent, personne ne compte pirater les manuels des derniers modèles de véhicules bardés d’électronique. L’objectif c’est avant tout de permettre aux propriétaires de véhicules plus anciens de les entretenir et de les réparer dans les meilleures conditions. Un peu comme les fans de rétro-computing qui maintiennent en vie d’anciens ordinateurs ou de vieilles consoles de jeu.

Et si jamais vous bloquez sur une procédure un peu trop obscure, n’hésitez pas à solliciter l’aide de la communauté sur les forums spécialisés. Les mécanos amateurs sont généralement de bons samaritains prêts à partager leur expérience avec les néophytes.

Bref, j’espère vous avoir donné envie de mettre les mains dans le cambouis. À bon entendeur, salut ! 🖖

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GenDino – Créez votre propre dino game avec l’IA d’Imagen

Par : Korben
21 mai 2024 à 23:29

Vous vous souvenez du fameux jeu Dino de Google Chrome qui vous permet de passer des heures à sauter par-dessus des cactus pendant que votre connexion Internet fait des siennes ? Eh bien, Google a décidé de pimenter un peu les choses avec GenDino !

Grâce à la magie de l’IA Imagen, vous allez pouvoir créer votre propre version de ce jeu culte. Plus besoin de vous contenter de ce bon vieux T-Rex grisâtre, vous allez pouvoir laisser libre cours à votre imagination débordante ! Par exemple, moi j’ai fait un bébé à lunettes de soleil qui saute au dessus d’ordinateurs 😉

Pour commencer, rendez-vous sur labs.google/gendino et connectez-vous avec votre compte Google. Ensuite, c’est à vous de jouer ! Définissez votre personnage, les obstacles qu’il devra éviter et même le décor dans lequel il évoluera. Vous pouvez taper à peu près n’importe quoi dans les champs de génération, du moment que cela ne contient pas d’espaces ni de caractères spéciaux. Et si vous avez l’esprit mal tourné, sachez que Google bloquera certains noms de célébrités et d’entreprises. Et si vous n’avez pas trop d’idée et que voulez un peu de hasard, un bouton « I’m Feeling Lucky » en bas à gauche est disponible pour générer des suggestions aléatoires.

Une fois que vous avez trouvé la combinaison parfaite, cliquez sur « Let’s Run » et admirez le résultat ! Votre personnage sur mesure va s’animer dans un clone du petit jeu en pixel art tout mignon. Et si jamais le résultat ne vous plaît pas, pas de souci, vous pouvez relancer la génération jusqu’à trouver votre bonheur. Vous pouvez même partager vos créations pour que d’autres puissent essayer votre version spécifique du jeu.

C’est tout de même bluffant de voir comment Imagen 2 arrive à générer des sprites cohérents à partir de simples mots-clés. Pour cela, ce jeu utilise une technique appelée StyleDrop qui permet d’analyser une image de référence (ici les graphismes du jeu original) et de générer de nouveaux éléments dans le même style. Google nous met quand même en garde : il peut y avoir des ratés et des résultats incorrects, offensants ou inappropriés. C’est ce qui fait aussi la beauté de l’IA ^^ mais franchement, j’ai eu beau tester des trucs bien craignos, je n’ai pas réussi à la choquer…

Bref, c’est un bel aperçu de ce que l’IA générative pourrait apporter au monde du jeu vidéo. On peut imaginer des outils pour générer des textures, des modèles 3D ou d’autres éléments graphiques cohérents avec le style du jeu. Cela pourrait aussi être un super jouet pour les moddeurs qui voudraient créer des packs de textures HD ou d’autres améliorations visuelles pour leurs jeux favoris.

Malheureusement, comme toutes les bonnes choses, GenDino ne durera pas éternellement. Vous avez jusqu’au 28 mai pour tester cet ovni ludique concocté par Google.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la FAQ sur labs.google/gendino.

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Comment connecter un NIC 25 GBit/s sur macOS et iOS avec AppleEthernetMLX5

Par : Korben
21 mai 2024 à 20:58

Vous ne le savez peut-être pas, mais Apple nous a réservé une belle surprise dans macOS Ventura et iOS en incluant discrètement la prise en charge native des cartes réseau NVIDIA / Mellanox ConnectX. Résultat des courses, vous pouvez maintenant vous la raconter avec un réseau 25 Gbit/s et plus, aussi bien sur vos Mac que vos iPad Pro !

Mais ne nous emballons pas trop vite car pour en profiter, il faudra laisser votre portefeuille s’alléger et faire quelques branchements créatifs. Mais ça en vaut la peine si vous êtes un vrai passionné qui adore voir défiler les téraoctets à une vitesse fulgurante. D’abord, il faudra vous procurer une carte réseau ConnectX-4, ConnectX-5 ou ConnectX-6. Ces modèles commencent en général à 25 Gbit/s en dual port SFP28 et peuvent monter jusqu’à 200 Gbit/s pour les versions les plus performantes. Bien sûr, ce n’est pas donné, mais comme on dit, on n’a rien sans rien, puis êtes quand même pété de thunes (non).

Ensuite, il vous faudra un boîtier Thunderbolt ou USB4 compatible avec le tunneling PCIe. Les hackers qui ont mis ça en place chez Kitten Labs ont utilisé un boîtier NVMe TBU401 à environ 100 euros qui fait très bien l’affaire. Il lui ont ensuite ajouté un petit adaptateur M.2 vers PCIe x4. Et voilà, le tour est joué !

Si vous vous lancez, évitez quand même les boîtiers USB bon marché à 30 €, car ils ne feront pas l’affaire. Ils se contentent de convertir du stockage USB vers NVMe, alors que ce qu’il vous faudra, c’est du vrai tunneling PCIe.

Notez que les cartes NVIDIA/Mellanox ConnectX-4, 5 et 6 fonctionneront uniquement avec le driver AppleEthernetMLX5 inclus par défaut dans les versions récentes d’iOS / macOS. Côté alimentation, il vous faudra bricoler un peu. Le port PCIe fournit du 12V et du 3.3V, tandis que l’USB-C n’offre que du 5V. Heureusement, le boîtier NVMe convertira le 5V en 3.3V, mais pour le 12V, il vous faudra une alimentation externe. Un petit bloc 12V/2.5A devrait suffire pour alimenter la carte ConnectX et le chipset Thunderbolt.

Alors vous vous demandez peut-être également si vous pouvez brancher un GPU externe en même temps ? Eh bien, sur un Mac Intel ou un PC Windows/Linux, ça passe sans problème mais sur les puces Apple Silicon, inutile d’y penser. Non seulement il n’y a pas de drivers, mais il y a aussi une limitation matérielle au niveau du memory mapping qui pose problème. Dommage, faire tourner Crysis en 8K sur un MacBook Air M1 aurait été sympa, mais il faudra patienter. Snif.

En avant pour la pratique ! Pour les plus courageux d’entre vous qui veulent tenter l’aventure du 25 Gbit/s sur leur Mac ou iPad Pro, voici un petit tutoriel. Attachez vos ceintures, ça va décoiffer ! 😎

Voilà, vous savez tout ! Ce n’est pas donné et il faut être prêt à se salir les mains, mais quelle bonheur (j’imagine) de voir son Mac ou son iPad afficher du 25 Gbit/s sans effort. Faites attention quand même à ne pas trop les faire chauffer, ce matériel reste sensible ^^. N’oubliez pas non plus que la vitesse maximale du réseau est limitée par l’interface Thunderbolt/USB4 à environ 40 Gbit/s. De plus, l’alimentation via USB-C seule ne sera pas suffisante d’où l’utilisation d’une alimentation externe.

Pour les intéressés, le post de blog de kittenlabs.de fournit davantage de détails, dont des tests de vitesse sous macOS et iOS, ainsi qu’une mine d’informations pour ceux qui veulent tenter l’aventure à 25 Gbit/s

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Quel est le bon age pour lancer votre langage de programmation ?

Par : Korben
21 mai 2024 à 18:00

Les langages de programmation, c’est vraiment un truc incroyable. Ça nous permet de façonner le monde et nos usages mais vous êtes-vous déjà demandé à quel âge les développeurs derrière ces langages avaient conçu leurs bébé ?

Prenons par exemple ce bon vieux Dennis Ritchie, le créateur du célèbre langage C. Et bien, figurez-vous qu’il avait sa modeste 31ème bougie sur son gâteau d’anniversaire quand il a créé ce monument en 1972. Pas mal, non ?

Et JSON, ce format de données ultra populaire ? Son inventeur, Douglas Crockford, avait déjà 46 ans bien tassés quand il a sorti ce truc en 2001. Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour innover ! Et que dire de Kenneth E. Iverson, qui a créé le langage J à l’âge de 70 ans en 1993 ? Respect l’ancien !

D’ailleurs, si on regarde les statistiques de plus près, on se rend compte que la moyenne d’âge pour créer un langage de programmation est de 37,5 ans. Avec un record à 70 ans pour Kenneth E. Iverson avec J et un jeune prodige qui a fait ses preuves à 16 ans. Devinez qui c’est ? Roulement de tambour…

Mais oui, c’est bien Aaron Swartz ! Ce petit génie qui nous manque cruellement, a créé le format atx en 2002 à l’âge où la plupart d’entre nous galérait encore sur les équations du second degré. C’était déjà impressionnant et par la suite, Il a d’ailleurs continué à innover, travaillant plus tard avec John Gruber pour créer le format Markdown en 2004.

En parlant de jeunes prodiges, saviez-vous que Rasmus Lerdorf a créé PHP à seulement 27 ans en 1995 ? Et oui, pendant que certains cherchaient encore leur voie en fac de socio, lui changeait déjà la face du développement web !

Et à contrario, regardez aussi TypeScript (2012, Anders Hejlsberg, 52 ans), Go (2009, Rob Pike, Ken Thompson et Robert Griesemer, 53 ans en moyenne) et Clojure (2007, Rich Hickey, 48 ans), ces langages ont été concoctées par des quadras et des quinquas bien expérimentés ! La preuve que l’expérience a du bon.

Notons également que Brendan Eich a créé JavaScript à 34 ans en 1995, Guido van Rossum a développé Python à 35 ans en 1991, et Tim Berners-Lee a inventé HTML à 36 ans la même année. Quant à Richard Stallman, il a conçu Emacs Lisp à 32 ans en 1985 et avant ça Emacs à l’age de 23 ans en 1976.

Bref, si vous rêvez de créer votre propre langage de dev ou votre propre format de données et que vous arrivez dans votre quarantaine ou que vous êtes un petit jeune qui sort à peine de l’école, y’a pas d’age pour vous lancer. C’est fun et gratifiant, et qui sait, peut-être que votre petit monstre deviendra le prochain C ou JavaScript !

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iTerm2 – l’IA fait son entrée dans votre terminal macOS préféré

Par : Korben
21 mai 2024 à 15:40

iTerm2, le terminal préféré des développeurs sur macOS, revient avec une nouvelle version majeure : la version 3.5, sortie le 20 mai 2024. Celle-ci apporte de nombreuses fonctionnalités nouvelles qui vont ravir les amateurs de ligne de commande. On y retrouve tout ce qui fait le succès de ce terminal depuis des années : une interface personnalisable à l’infini, un support des couleurs 24 bits, la possibilité de diviser les fenêtres en panneaux, une recherche avancée, utiliser des fonctions comme Shell Integration pour automatiser certaines tâches et tout un tas d’options pour les utilisateurs avancés.

Mais la grande nouveauté de cette version, c’est l’intégration de ChatGPT, le célèbre agent conversationnel d’OpenAI. Vous pouvez désormais discuter avec une IA directement dans votre terminal et lui demander de l’aide pour vos tâches de développement. Besoin de générer une regex complexe ? De convertir un JSON en YAML ? De documenter votre code ? ChatGPT est là pour vous assister.

Pour utiliser cette fonctionnalité, il suffit d’ouvrir un nouveeu terminal, puis d’utiliser le raccourci CMD + Y pour arriver sur une fenêtre de prompt :

L’outil va alors vous proposer une commande que vous n’aurez plus qu’à lancer dans le terminal. Une autre fonctionnalité IA baptisé Codecierge (contraction de Code et de Concierge) permet également de vous guider étape par étape dans la réalisation de vos projets.

Cette version introduit également des améliorations comme la navigation plus facile entre les panneaux. Auparavant, il fallait utiliser la souris ou des raccourcis peu intuitifs. Désormais, on peut passer d’un panneau à l’autre avec ⌘← et ⌘→. La recherche a aussi été revue pour être plus réactive. Les résultats s’affichent au fur et à mesure qu’on tape, sans bouton à cliquer. Le filtrage et la colorisation syntaxique fonctionne à la volée.

iTerm ajoute la prise en charge des thèmes clair et sombre, qui s’adaptent à vos préférences système. Vos yeux fatigués apprécieront en fin de journée. C’est d’ailleurs personnalisable dans les réglages.

Autre petite nouveauté bien pensée : l’intégration avec le gestionnaire de mots de passe 1Password. Plus besoin de le garder ouvert en permanence. Vous pouvez récupérer vos secrets directement dans le terminal. Pratique pour scaler son app sans avoir à ressaisir ses 150 mots de passe ! Tout est chiffré de bout en bout évidemment. Et ça se configure dans les paramètres d’intégration.

iTerm c’est aussi tout un tas de petites options bien pensées qui simplifient la vie des barbus : synchronisation du presse-papier, recherche dans l’historique des commandes, profils par hôte SSH, notifications intelligentes… Bref, une véritable boîte à outils pour les zamoureux de la ligne de commande.

Et en plus c’est open source !

Un grand merci à Lorenper pour l’information sur cette mise à jour.

Pour plus de détails, direction le site officiel.

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