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Personne ne s’en doutait, mais durant 3 ans, les communications entre la Terre et les sondes de la NASA étaient totalement vulnérables au piratage du moindre script kiddy ! Et personne n’était au courant évidemment, et aucun des multiples audits de code qui se sont succédé depuis 2022 n’avait mis à jour ce problème jusqu’à ce qu’une IA s’en mêle !
La faille découverte au bout de 4 jours d’analyse, se trouvait dans
CryptoLib
, une bibliothèque de chiffrement open source utilisée pour sécuriser les échanges entre les stations au sol et les satellites en orbite. Cette bibliothèque implémente le protocole SDLS-EP (Space Data Link Security Protocol - Extended Procedures) de la norme issue du
CCSDS
, qui est utilisé un peu partout dans le spatial, y compris pour des missions comme les rovers martiens ou le télescope James Webb.
Le souci donc c’est que ce code contenait une vulnérabilité d’injection de commande. En gros, des données non validées pouvaient être interpolées directement dans une commande shell et exécutées via system() sans aucune vérification. C’est le genre de faille basique qu’on apprend à éviter en première année de développement, sauf que là elle était planquée dans un code quand même bien critique…
C’est la
startup AISLE
, fondée par des anciens d’Anthropic, Avast et Rapid7, qui a été mandatée pour auditer le code et c’est comme ça que leur système de “cyber reasoning” basé sur l’IA s’est retrouvé à scanner la base de code. Résultat, une jolie faille débusquée par IA 3 ans après des dizaines d’audits et d’analyses humaines.
Bon, avant de paniquer sur une éventuelle chute de satellite en plein sur la tête de votre belle-mère, faut quand même nuancer un peu la chose… Pour exploiter cette faille, un attaquant aurait d’abord eu besoin d’un accès local au système, ce qui
réduit significativement la surface d’attaque selon les chercheurs
. Donc oui, j’ai abusé en intro avec mon histoire de script kiddy ^^ chè ! Mais quand même, on parle de satellites et de sondes spatiales qui valent des milliards de dollars donc si elle avait été exploitée, ça aurait fait mal à beaucoup de monde.
Et ce n’est pas la seule mauvaise nouvelle pour la sécurité spatiale cette année puisqu’en août dernier, 2 chercheurs allemands de VisionSpace Technologies, Milenko Starcik et Andrzej Olchawa, ont présenté, lors des confs Black Hat USA et DEF CON à Las Vegas,
pas moins de 37 vulnérabilités découvertes dans l’écosystème spatial
. Sans oublier Leon Juranic de ThreatLeap qui a trouvé
diverses failles plus tôt
dans l’année.
Lors d’une démo, ils ont montré qu’ils pouvaient envoyer une commande à un satellite pour activer ses propulseurs et modifier son orbite, sans que le changement de trajectoire apparaisse immédiatement sur l’écran du contrôleur au sol. Imaginez le bordel si quelqu’un faisait ça pour de vrai !!
CryptoLib elle-même était criblée de failles : 4 dans la version utilisée par la NASA, 7 dans le package standard dont 2 critiques. Et le système de contrôle de mission
Yamcs
développé par la société européenne Space Applications Services et utilisé notamment par Airbus présentait aussi 5 CVE permettant une prise de contrôle totale. Sans oublier OpenC3 Cosmos, un autre système utilisé pour les stations au sol, qui comptait à lui seul, 7 CVE incluant de l’exécution de code à distance.
Heureusement les amis, toutes ces horribles vulnérabilités ont été corrigées et la NASA prépare même
une mise à jour majeure du cFS pour bientôt
avec de meilleures fonctionnalités de sécurité, le support de l’IA et des capacités d’autonomie améliorées.
AISLE
affirme que leur outil peut examiner systématiquement
des bases de code entières
, signaler des patterns suspects et fonctionner en continu à mesure que le code évolue, bref, pour du code critique comme celui des systèmes spatiaux, c’est le top !
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Vous pensiez encore que WhatsApp était secure grâce au chiffrement de bout en bout ?
Pauvres fous ^^ !
En fait, des chercheurs de l’Université de Vienne viennent (!!) de démontrer qu’on peut vous espionner à distance via Whatsapp sans que vous receviez la moindre notif.
L’attaque s’appelle “Careless Whisper” (oui,
comme la chanson
de George Michael) et elle exploite un truc tout bête : les accusés de réception, ces petits checks bleus qui vous indiquent qu’un message a été délivré puis vu…
Ainsi, en envoyant des messages spécialement conçus pour l’occasion, notamment des réactions à des messages qui n’existent pas, un attaquant peut déclencher des accusés de réception 100% silencieux. Vous ne voyez rien, pas de notif, pas de message qui apparaît, mais de l’autre côté, votre stalker psychopathe mesure le temps que met votre téléphone à répondre.
Et en analysant ces temps de réponse, on peut savoir si votre écran est allumé ou éteint, si WhatsApp est ouvert au premier plan, quel système d’exploitation vous utilisez, combien d’appareils sont connectés à votre compte, et même déduire vos horaires de sommeil. Tout sans que vous ayez le moindre indice qu’on vous surveille, évidemment !
La recherche,
disponible ici
, a d’ailleurs reçu le Best Paper Award à la conférence RAID 2025. Les chercheurs ont testé sur WhatsApp et Signal, et les deux sont vulnérables. Mais sur WhatsApp, c’est le pire, car l’application autorise des payloads de réaction jusqu’à 1 Mo, ce qui permet de générer 13 Go de trafic par heure sur le téléphone de la victime, donc ça permet même de vider tranquillement sa batterie de 15 à 18% par heure sans qu’elle ne s’en rende compte.
Un développeur a même créé un
outil open source
pour tester la faille de manière responsable et en respectant la loi évidemment. Si vous voulez tester, faites-le uniquement sur votre matériel. L’interface de ce PoC permet de traquer en temps réel l’activité d’un numéro de téléphone. En dessous d’un certain seuil sur le délai de réponse, la personne est active, et au-dessus, elle dort ou son téléphone est en veille.
Les chercheurs ont bien sûr signalé la faille à Meta en septembre 2024, qui a “accusé réception” (lol), mais aucune correction n’a été apportée depuis. Et chez Signal ils n’ont pas répondu du tout.
Alors comment on fait pour se protéger de ça ? Et bien dans Whatsapp, il y’a une option qui se trouve dans Paramètres → Confidentialité et autoriser seulement “Mes Contacts” à voir ce qu’on partage, ce qui permet de limiter les accusés de réception à vos contacts uniquement. Ça ne règle pas tout, mais ça complique la tâche des inconnus qui voudraient vous traquer.
Voilà, une fois encore, même sur les apps avec du chiffrement de bout en bout qui protège le contenu des messages, ça ne fait pas tout, car il y a toujours des métadonnées qui peuvent être exploitées de manière frauduleuse, donc soyez vigilant :)
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