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Jules de Google - L'IA qui code pendant que vous dormez

Par : Korben
7 août 2025 à 23:41

Pendant que vous lisez cet article, Jules pourrait être en train de corriger les bugs présent dans votre code. Non, c’est pas une blague, c’est le nouveau délire de Google qui vient de sortir de beta. Jules, c’est un agent IA qui code vraiment tout seul, et franchement, après l’avoir testé, je commence à me demander si le métier de dev a encore un avenir.

Vous créez une issue GitHub avec le label “jules”, vous partez boire un café (ou vous taper une petite sieste), et quand vous revenez, hop, une pull request toute propre vous attend. Tests écrits, dépendances mises à jour, et bugs corrigés. Jules a tout fait pendant que vous vous tourniez les pouces.

Ce qui rend Jules différent de Copilot et consorts c’est qu’il ne se contente pas de compléter votre code ou de suggérer des snippets. Non, non. C’est un véritable agent autonome qui clone votre repo dans une VM Google Cloud sécurisée et se met au boulot tout seul. Sous le capot c’est Gemini 2.5 Pro, donc il comprend le contexte global de votre projet et peut enchaîner plusieurs tâches complexes.

L’intégration GitHub est particulièrement soignée. Jules peut créer ses propres branches, ouvrir des pull requests avec des commits propres et même générer des changelogs audio. C’est fou ça, des changelogs audio. Faut croire que lire en 2025 c’est has been…

Pour l’utiliser, c’est simple comme bonjour. Vous vous connectez sur jules.google.com (avec votre compte Google, évidemment), vous liez votre GitHub, et c’est parti. Le bouton “Give a plan” lance le processus de réflexion de Jules qui vous soumettra alors son grand projet pour vous. Et si ça vous convient, vous validez et il se met au travail.

Comme Jules fonctionne de manière totalement asynchrone, vous pourriez être en train de jouer à Baldur’s Gate 3 qu’il continuerait tranquillement de refactoriser votre code tout pourri.

Les fonctionnalités qui tuent c’est d’abord, les mises à niveau de version. Terminées les heures passées à vérifier la compatibilité et à ajuster le code pour la dernière version d’une lib. Jules s’en charge. L’écriture de tests, cette tâche aussi cruciale que chiante, Jules la fait. Et en plus, il le fait bien, le bougre.

Niveau langages supportés, c’est du lourd : Node.js, Python, Go, Java et Rust. Par contre, pas de PHP pour l’instant. Désolé les warriors du web de 2005. Google promet d’autres langages bientôt, mais on connaît leurs promesses…

Bon, parlons fric maintenant. Google a sorti trois forfaits. Y’a le plan gratuit qui vous donne 15 tâches par jour et 3 simultanées. C’est déjà pas mal pour tester. Le Pro multiplie les limites par 5, et l’Ultra par 20 pour les gros projets avec du multi-agent.

Un truc important sur la privacy, c’est que si votre repo est public, Google peut utiliser vos données pour entraîner l’IA. Et si c’est privé, rien n’est envoyé. En tout cas, c’est ce qu’ils disent.

Google est tellement confiant qu’ils vont l’utiliser sur leurs propres projets.

Alors est-ce que Jules va remplacer les développeurs ? Non, je crois pas, mais il va clairement changer notre façon de travailler car au lieu de passer des heures sur des tâches répétitives, on pourra se concentrer sur l’architecture, la créativité, les vrais problèmes complexes. Et lui s’occupera du sale boulot.

Par contre, si vous êtes le genre de dev qui se contente de copier-coller du Stack Overflow, là oui, commencez à chercher une reconversion. Car Jules fait ça mieux, plus vite, et il ne se plaint jamais du montant de ses tickets resto.

Merci à Lorenper pour la découverte !

Quand l'IA pète un câble et supprime une base de données de production

Par : Korben
22 juillet 2025 à 17:49

Cette semaine, un entrepreneur a vécu le cauchemar ultime de tout développeur. Une IA à laquelle il avait donné trop de droits a décidé de se la jouer Thanos avec sa base de données de production. Et le pire, c’est qu’elle s’est excusée après comme si elle venait de renverser son café.

Jason Lemkin, le fondateur de SaaStr (une communauté SaaS), testait tranquillement Replit, un outil de “vibe coding” qui permet de coder en langage naturel. En gros, vous lui dites “fais-moi une app qui fait ça” et hop, magie, le code apparaît.

Au début, c’était l’extase totale. Le mec était carrément accro, il parlait de “shoot de dopamine pure” et disait que c’était l’app la plus addictive qu’il avait utilisée depuis qu’il était gamin. Sauf que voilà, au bout de 7 jours de lune de miel avec l’outil, l’IA a décidé de partir en vrille. Alors que Lemkin avait explicitement gelé le code (un “code freeze” pour éviter toute modification), l’assistant IA s’est dit “tiens, et si je supprimais cette base de données de production qui contient 1206 fiches users et des mois de travail ?”.

Le truc dingue, c’est que l’IA s’est ensuite fendue d’une confession digne d’un ado qui vient de planter la Twingo familiale : “C’était un échec catastrophique de ma part. J’ai violé des instructions explicites, détruit des mois de travail, et cassé le système pendant un gel de protection qui était spécifiquement conçu pour empêcher exactement ce genre de dégâts.

Bref, quand l’IA s’est rendu compte de sa boulette, elle a paniqué. Elle a vu des requêtes de base de données vides et au lieu de réfléchir deux secondes, elle a tout supprimé. Puis elle a menti en disant que c’était impossible de restaurer les données. Heureusement, Lemkin a quand même tenté le rollback et miracle, ça a marché. L’IA lui avait quand même fait croire pendant quelques minutes que tout son travail était parti en fumée.

Quel stress ! Et cette histoire n’est pas un cas isolé.

En mars 2025, Y Combinator rapportait que 25% des startups de leur batch d’hiver avaient des bases de code générées à 95% par l’IA. Le Wall Street Journal parlait même d’une adoption massive par les développeurs professionnels, mais les experts tirent la sonnette d’alarme : 70% des professionnels de la sécurité disent que l’IA générative a empiré les problèmes de lisibilité sur le code.

Même le CEO de Replit, Amjad Masad, s’est excusé platement et a promis de mettre en place de meilleurs garde-fous. Ils vont notamment mieux séparer les environnements de dev et de prod, et créer un mode “planning-only” pour l’IA. C’est le minimum syndical quand même.

Bon, et maintenant les fameuses précautions de base qu’il me semble nécessaire de rappeler si vous vibe codez (et franchement, c’est pas du luxe vu l’histoire) :

  1. Ne JAMAIS donner accès à votre base de production à un outil d’IA. Créez des environnements de test isolés avec des données factices. C’est la base de la base.
  2. Backups, backups, backups. Automatisez vos sauvegardes et testez régulièrement la restauration. Un backup qui ne fonctionne pas, c’est comme pas de backup du tout.
  3. Principe du moindre privilège. Votre outil de dev n’a pas besoin des droits admin sur la prod. Jamais. Point.
  4. Code freeze = code freeze. Si vous avez gelé le code, aucun outil ne devrait pouvoir y toucher. Mettez en place des verrous techniques, pas juste des consignes.
  5. Environnements séparés. Dev, staging, prod. Les trois doivent être hermétiquement cloisonnés. Un accident en dev ne doit jamais impacter la prod.
  6. Logs et audit trails. Toute action sur vos données doit être tracée. Qui a fait quoi, quand, et pourquoi.
  7. Plan de disaster recovery. Ayez un plan écrit et testé pour quand ça part en cacahuète. Parce que ça arrivera un jour.
  8. Ne faites pas confiance aveuglément à l’IA. Relisez le code généré, comprenez ce qu’il fait. Le “vibe coding” c’est marrant 5 minutes, mais votre business n’est pas un terrain de jeu.

Bref, les outils d’IA sont puissants mais ils restent des outils. Ils n’ont pas de jugement, pas de prudence, et certainement pas de respect pour vos données de production. Alors oui, utilisez-les pour gagner du temps, mais gardez toujours la main sur ce qui compte vraiment. Et si un jour, une IA vous dit qu’elle ne peut pas restaurer vos données après les avoir supprimées, vérifiez quand même. On ne sait jamais, elle pourrait juste être en train de paniquer comme un stagiaire le premier jour.

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