ZimaOS propose un modèle payant : 29$

ZimaOS est une distribution Linux basée sur Debian, conçue pour simplifier l’auto-hébergement et enrichir les fonctionnalités des NAS en DIY. Jusqu’ici proposée gratuitement, la solution évolue avec l’arrivée de ZimaOS+, une déclinaison payante facturée 29 $ pour une licence à vie. Cette évolution marque un tournant important pour l’équipe derrière le projet, qui cherche à renforcer la pérennité et les capacités de son système face aux besoins croissants des utilisateurs…
CasaOS et ZimaOS : 2 approches complémentaires
CasaOS est déjà bien connu des amateurs d’auto-hébergement. Il s’agit d’un ensemble d’outils offrant une interface simple et élégante, permettant de gérer facilement des applications et des services. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, CasaOS n’est pas un système d’exploitation à part entière : il vient se superposer à Debian ou Ubuntu par exemple.
ZimaOS, en revanche, est une véritable distribution basée sur Debian. Elle se configure automatiquement en fonction du matériel détecté. Après installation et redémarrage, l’utilisateur dispose immédiatement d’un système opérationnel, avec CasaOS intégré et prêt à l’emploi.
L’équipe derrière ces projets commercialise également du matériel dédié : ZimaBoard et ZimaCube, conçus pour accompagner leur écosystème logiciel.
Un changement de modèle économique : ZimaOS+
Il y a quelques jours, l’éditeur a annoncé l’arrivée de deux déclinaisons : ZimaOS et ZimaOS+. Cette dernière est proposée avec une licence à vie facturée 29 $. Un choix qui traduit un changement de cap : passer d’un modèle gratuit uniquement à l’arrivée d’une offre payante.
Pourquoi ce virage ? Tout simplement parce que développer un système d’exploitation complet, fiable et sécurisé demande des ressources : du temps, des équipes compétentes et… du financement.
Voici ce que dit l’éditeur :
- Choisissez ZimaOS si vous êtes un particulier, un amateur ou un utilisateur occasionnel qui a besoin des fonctions NAS de base, du déploiement d’applications simples et d’une prise en charge multi-utilisateur basique.
- Choisissez ZimaOS+ si vous gérez une configuration familiale, une petite équipe ou un studio de création où un stockage illimité et la prise en charge de plusieurs utilisateurs sont essentiels.


Lors de son annonce initiale, la version gratuite de ZimaOS devait s’appeler ZimaOS CE (Community Edition) et comporter plusieurs restrictions : 10 applications maximum, 4 disques et 3 utilisateurs. Finalement, la mention CE a disparu (tout comme la mention Plus remplacée par +) et la limite sur le nombre d’applications a été levée (voir capture ci-dessus).
Les limites actuelles de ZimaOS
Si ZimaOS et CasaOS séduisent par leur simplicité, ils restent encore éloignés d’un usage professionnel avancé.
Quelques exemples :
- La gestion des utilisateurs est limitée. Il est certes possible d’en créer, mais tous disposent des mêmes droits que l’administrateur.
- Les machines virtuelles ne peuvent pas encore être sauvegardées, migrées ou redéployées.
En l’état, ZimaOS n’est pas à « jeter », loin de là. Mais il reste un système jeune, encore incomplet, qui doit évoluer pour répondre à des besoins plus exigeants.
Quelle place pour ZimaOS face aux géants du secteur ?
Certains articles comparent déjà ZimaOS à DSM (Synology), QTS (QNAP) ou encore ADM (Asustor). La comparaison est tentante, mais elle reste largement prématurée.
ZimaOS en est à ses débuts, tandis que DSM et ses concurrents disposent de plusieurs années de maturité, d’un large catalogue de fonctionnalités et d’un écosystème éprouvé. Pour filer la métaphore automobile : mettre en parallèle ZimaOS et DSM revient à comparer une 2CV à une Porsche. Les deux permettent de rouler, mais l’expérience n’a rien de comparable.
Cela ne retire rien au charme et à la pertinence de ZimaOS pour les passionnés de NAS DIY. Mais pour un usage intensif et professionnel, DSM, QTS ou ADM conservent aujourd’hui une nette avance.
Faut-il parier sur ZimaOS ?
ZimaOS apporte une alternative intéressante sur un marché de niche : celui des systèmes d’exploitation dédiés aux NAS en DIY. La mise en place d’un modèle payant peut être perçue comme une contrainte, mais elle traduit aussi une volonté de pérenniser le projet. L’avenir dira si l’équipe saura transformer cette base prometteuse en un écosystème robuste, capable de rivaliser avec les solutions établies.
Si vous avez déjà adopté (ou testé) ZimaOS et CasaOS… n’hésitez pas à nous partager votre expérience en commentaire !