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À partir d’avant-hierKorben

Comment un VPN protège votre maison ?

Par : Korben
6 juin 2024 à 08:20

Surfshark One 2023

— Article en partenariat avec Surfshark

Lorsque l’on parle d’un VPN, c’est principalement avec l’idée de disposer d’un outil qui va protéger vos données d’un point de vue professionnel (protéger votre équipe avec Surfshark). Ou pour son côté « amusement » comme débloquer les catalogues VOD/streaming, protéger sa TV intelligente, etc.

Mais une autre très bonne façon d’utiliser un VPN est de protéger la famille au sein même de votre habitation. Ce que fait plutôt bien Surfshark pour plusieurs raisons. Et la première n’est autre que le fait qu’il s’agit quasi du seul service du genre à proposer la protection d’un nombre illimité de machines et simultané. Donc que vous soyez célibataire ou que vous viviez avec une famille nombreuse c’est pareil, un seul abonnement et tout le monde en bénéficie.

Bon après même si le nombre d’appareils pris en compte peut être illimité … si la protection est foireuse ça n’a pas grand intérêt. Mais là encore Surfshark répond aux attentes. Outre le fait de n’avoir jamais été prit en flag de mentir sur sa politique de non-conservation de vos activités (multiples audits au fil des années), il repose sur la panoplie des meilleurs standards du domaine : chiffrement AES 256, protocole IKEv2/IPsec, support de Wireguard/OpenVPN/L2TP, etc.

Maintenant, comment est-ce qu’un VPN protège concrètement les utilisateurs de votre maison ?

Déjà en modifiant votre adresse IP. Vous savez sans doute déjà qu’une adresse IP est celle qui identifie votre machine sur Internet. Toutes vos actions y sont liées : achat en ligne, message sur un réseau social, etc. Il est donc assez facile de relier votre comportement en ligne à votre appareil.

Surfshark vous permet de modifier cette dernière en changeant de serveur, de manière aléatoire tous les x temps … ou de la garder fixe si besoin. En changeant d’IP, vous donnez aux sites que vous visitez (même à votre fournisseur d’accès via le mode camouflage) une localisation qui est différente de votre vraie position.

Le chiffrement de vos données est un autre aspect de cette protection. Par défaut tout ce que vous faites en ligne sera chiffré avec les meilleurs algorithmes du moment. Si une personne mal intentionnée venait à intercepter votre trafic, il ne pourrait rien en faire. Ce qui est plutôt appréciable, surtout si vous habitez un pays où le gouvernement en place aime jouer au petit curieux.

L’idéal dans ce cas est bien entendu de sécuriser le routeur de la maison, celui par lequel tout passe. Mais simplement installer le VPN sur tous vos appareils fera aussi très bien le taf. Et ce qui est plutôt cool c’est que Surfshark supporte toutes les religions, de Windows à Linux en passant par macOS, Android, iOS, BlackBerry, vos smart TV, navigateurs et mêmes consoles de jeux. Bref il est plus flexible qu’un contorsionniste.

Un point à prendre en compte est de choisir un VPN qui corresponde à votre situation. On pense souvent à des serveurs situés un peu partout dans le monde sans faire attention à sa propre géoloc. Or vous pouvez très bien avoir envie de regarder un contenu réservé à la France … depuis la France. Sans donner votre position. De ce côté Surfshark est blindé avec ses 3200+ serveurs (quasi tous en 10 Gb/s) répartis dans 100+ pays. Pas le plus grand parc de serveurs des VPN, mais le mieux réparti et avec l’un des meilleurs rapport qualité/prix du marché.

Comme vous êtes l’adulte de la maison (hum hum), ce sera à vous d’éduquer vos enfants sur le sujet.  Surtout les plus jeunes (et les plus vieux) qui ne sont pas forcément au courant des risques potentiels dans ce bourg mal famé que sont les Internets. Et avec le pack Surfshark One dont j’ai parlé dernièrement et intégré par défaut depuis peu, il vous permet de disposer en plus d’un antivirus, d’un système d’alerte, de la création d’identité alternative, d’un moteur de recherche privé, d’un surf sans publicités ni traqueurs et un tas d’autres options !

Récemment le site du VPN aux dents de requin a publié un classement mondial de la qualité de vie numérique. Et notre hexagone s’y classe … premier devant la Finlande et le Danemark. Place que l’on doit surtout au prix de nos connexions (merci Free), parce que niveau cybersécu et infrastructure électronique nous sommes bien plus mal placés (autour de la 15e place). Comme quoi il y a encore de la marge.

Et tout cela vous est accessible pour moins de 3.25€/mois TTC (abonnement 2 ans). Satisfait ou remboursé durant 30 jours, donc pas de prise de risques, vous pouvez tester ça au calme et vous faire votre idée. Niveau des modes de paiement il y en a pour tout le monde : de PayPal à la CB, en passant par les solutions comme Google Pay/Amazon Pay et les cryptomonnaies.

N’attendez plus, essayez Surfshark VPN !

Reko – Un outil de décompilation multiplateforme

Par : Korben
1 juin 2024 à 09:00

Reko est une boîte à outils complète qui va vous permettre de décortiquer les binaires et de les traduire en langages de plus haut niveau, que vous soyez sur Windows, Linux ou Mac (c’est codé en .NET).

Ses développeurs ont pensé à tout puisque vous avez le choix entre une interface graphique super intuitive pour les novices, et une interface en ligne de commande pour les pros du terminal qui aiment se la jouer old school.

Reko embarque aussi une bibliothèque qui gère un tas d’architectures processeur (x86, 68k, PowerPC, ARM, MIPS, Z80…), de formats de fichiers binaires (MZ, ELF, AmigaOS Hunk, Classic MacOS…) et de systèmes d’exploitation. Il peut même lancer automatiquement des scripts de décompression écrits en OllyScript.

Génial pour comprendre comment fonctionne un programme et faire un peu de reverse engineering pour se détendre.

A découvrir ici.

Outline VPN – Le logiciel libre pour contourner la censure sur Internet

Par : Korben
30 mai 2024 à 17:23

Vous en avez marre d’être surveillé et censuré quand vous parcourez le web ? Vous rêvez d’accéder à tous les contenus que vous souhaitez sans que personne ne vienne fouiner dans vos affaires ? Alors, laissez-moi vous présenter Outline VPN, le logiciel libre et open source qui va transformer votre expérience en ligne !

Cette solution utilise un protocole discret et difficile à détecter, vous permettant ainsi de contourner les restrictions des censeurs. Ainsi, vous pourrez naviguer incognito et accéder à tous vos sites préférés, même ceux habituellement bloqués dans votre cher pays.

Mais ce n’est pas tout puisque Outline vous offre la possibilité de créer votre propre serveur VPN en quelques clics, et de le partager avec vos amis. Ainsi, vous disposez de votre propre réseau privé, où vous pouvez échanger en toute tranquillité loin des regards indiscrets.

Et si jamais votre serveur est repéré et bloqué par ceux qui n’apprécient pas votre amour de la liberté, ne vous inquiétez pas car avec cet outil, vous allez pouvoir le recréer facilement et rapidement. Evidemment, côté sécurité et confidentialité, Outline assure… Le code a été audité par des sociétés indépendantes, telles que Radically Open Security en mars 2018 et décembre 2022, ainsi que Cure53 en décembre 2018, qui ont confirmé que vos données sont protégées et que votre activité en ligne n’est pas enregistrée. Bref, une fois en place, vous pouvez surfer l’esprit tranquille, personne ne viendra fouiner dans votre historique.

Voici un guide étape par étape pour vous lancer :

Il faut savoir avant tout que Outline se compose de deux produits interdépendants qui fonctionnent ensemble pour vous fournir, à vous et votre communauté, un accès sans interruption à Internet.

Etape 1 : L’installation

Téléchargez Outline Manager, l’application en version desktop pour Windows, Linux et macOS, qui vous permettra de configurer votre serveur en quelques clics. Vous pourrez ainsi gérer tous les aspects de votre serveur de manière centralisée et choisir parmi une liste de fournisseurs de services cloud de confiance (Google, Amazon, Digital Ocean…) ou utiliser votre propre infrastructure sous Linux pour le déployer.

Etape 2 : Générez des clés d’accès

Après avoir configuré votre serveur, vous devez générer des clés d’accès uniques directement à partir de l’application Desktop. Vous pourrez alors envoyer des invitations à vos amis et les clés d’accès leur permettront de connecter leurs appareils (et le votre) à votre serveur Outline. Chaque clé est gérée individuellement et peut être limitée en termes de bande passante pour éviter qu’un utilisateur ne consomme toutes les ressources.

Etape 3 : Téléchargez l’appli du client Outline sur PC / Mac et smartphone

Ensuite l’application Outline à partir de l’App Store ou de Google Play Store, et connectez-vous à l’aide de votre clé d’accès unique.

Et bonne nouvelle si vous êtes développeur, le SDK Outline offre une bibliothèque et un ensemble d’outils multiplateformes permettant aux codeurs d’applications d’intégrer les stratégies avancées de mise en réseau d’Outline pour limiter les interférences réseau les plus complexes.

Bref, ça peut servir… A tester en tout cas.

Merci à Lorenper pour l’info sur cet outil !

RansomLord v3 – Un outil open source qui exploite les failles des ransomwares

Par : Korben
29 mai 2024 à 08:00

Les ransomwares, ces programmes nuisibles qui prennent vos précieux fichiers en otage contre une rançon, font trembler pas mal de monde, même les plus expérimentés. Mais c’était sans compter sur RansomLord qui pourrait peut-être bien vous sauver la mise si vous avez été infecté.

Cet outil open source, conçu par John Page (alias hyp3rlinx), a pour mission de mettre des bâtons dans les roues des cybercriminels en exploitant les failles de sécurité présentes dans le code de ces virus modernes. Et on parle quand même de ransomwares assez balaises comme Conti, REvil ou LockBit, mais aussi de nouveaux venus comme StopCrypt, RisePro, RuRansom, MoneyMessage, CryptoFortress et Onyx.

Pour réussir cet exploit (sans mauvais jeu de mot), RansomLord génère des fichiers « DLL » qui se font passer pour des fichiers légitimes dont les rançongiciels ont besoin. En réalité, ces DLL sont remplis de code malicieux qui court-circuite le processus de chiffrement et met fin à la carrière du malware avant même qu’il n’ait pu crier « Bitcoin » !

Le plus impressionnant, c’est que RansomLord est capable de cibler spécifiquement les rançongiciels qui menacent votre entreprise ou votre secteur d’activité grâce à sa base de données de plus de 49 familles de ransomwares. Comme ça, il vous concocte le DLL parfait pour mettre hors d’état de nuire ces logiciels du démon.

Cette dernière version 3 de RansomLord intègre également une fonction de journalisation qui enregistre le hash SHA256 et le chemin d’accès complet du malware intercepté. Comme ça, vous pouvez garder une trace de l’attaque et communiquer ces détails à des experts cyber qui viendraient mener l’enquête ensuite.

Respect à hyp3rlinx pour cette trouvaille ingénieuse ! Et pour télécharger RansomLord v3 c’est par ici.

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Ils exploitent une faille dans Roboform et récupèrent 3 millions en Bitcoin

Par : Korben
28 mai 2024 à 15:20

2 bidouilleurs viennent de prouver qu’avec un peu d’astuce et beaucoup de persévérance, on pouvait cracker les coffres-forts numériques les mieux gardés.

Leur cible ? Un wallet Bitcoin contenant la bagatelle de 3 millions de dollars, verrouillé par un mot de passe de 20 caractères généré par le gestionnaire de mots de passe Roboform en 2013. Le propriétaire, un certain Michael, avait perdu ce sésame et pensait son magot à jamais inaccessible. Mais c’était sans compter sur la détermination de Joe Grand et de son pote Bruno, bien décidés à relever le défi.

Michael, propriétaire de la cryptomonnaie depuis 2013, avait stocké ses 43,6 BTC (valant environ 5 300 dollars à l’époque et environ 3 millions aujourd’hui) dans un fichier chiffré par TrueCrypt contenant le mot de passe généré par Roboform, qu’il n’avait pas entré dans le gestionnaire de mots de passe par peur d’un hack. Malheureusement, le fichier chiffré s’est retrouvé corrompu, et Michael perdit l’accès à son portefeuille.

Joe Grand, ingénieur électrique et hacker de renom, avait refusé la première demande d’aide de Michael en 2021, jugeant la tâche irréalisable sans une faille dans Roboform. Cependant, en 2022, Michael a retenté sa chance. Après des mois à décortiquer le code de Roboform, Joe Grand et Bruno découvrirent que les anciennes versions d’avant 2015, utilisaient une méthode de génération de mots de passe basée sur l’horloge du système. En connaissant la date et l’heure exacte de création, ainsi que les paramètres du mot de passe, ils ont alors pu reconstituer le mot de passe d’origine.

Initialement, Michael ne se souvenait pas de la date précise de génération de son mot de passe. Selon les journaux de son portefeuille, il avait commencé à y transférer des Bitcoins le 14 avril 2013. En analysant la chronologie et les paramètres habituels, Joe et Bruno cherchèrent d’abord dans la plage du 1er mars au 20 avril 2013, puis jusqu’au 1er juin 2013, sans succès. Ce n’est qu’après de multiples ajustements, et en excluant les caractères spéciaux, qu’ils parvinrent à générer le mot de passe correct créé le 15 mai 2013 à 16:10:40 GMT.

La faille se trouvait dans l’algorithme de génération des mots de passe des anciennes versions de Roboform, qui n’était pas aussi aléatoire que prétendu. Elle permettait de reconstituer un mot de passe en manipulant l’horloge de l’ordinateur pour remonter dans le temps. Tout est expliqué dans la vidéo ci-dessous :

Il est à noter que depuis la version 7.9.14 de juin 2015, Roboform affirme avoir corrigé cette faille et avoir amélioré la génération aléatoire des mots de passe. Cepandand, Joe Grand reste sceptique face à cette déclaration de Roboform car ces derniers n’ont pas recommandé explicitement aux utilisateurs de générer de nouveaux mots de passe pour leurs comptes après cette mise à jour, ce qui laisse potentiellement des mots de passe vulnérables en circulation.

Bref, un mot de passe n’est pas infaillible même s’il est généré par un outil réputé et il vaut mieux utiliser des phrases de passe longues et complexes, les changer régulièrement et activer la double authentification partout où c’est possible. N’ayez pas non plus une confiance aveugle dans les générateurs de mots de passe, surtout s’ils ont quelques années au compteur.

Bref, soyez prudent et bien joué Michael, pour qui la vie va sûrement changer à partir de maintenant.

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Votre routeur Wi-Fi vous espionne – La géolocalisation en mode stalker !

Par : Korben
28 mai 2024 à 09:15

Vous pensiez être tranquille chez vous, à l’abri des regards indiscrets et bien désolé de casser l’ambiance, mais j’ai une mauvaise nouvelle pour vous : votre box Wi-Fi vous espionne ! Enfin, pas directement, hein, mais figurez-vous que des chercheurs en sécurité ont trouvé le moyen de vous géolocaliser en douce, simplement en capturant l’identifiant unique de votre routeur appelé également BSSID (Basic Service Set Identifier).

En effet, il existe des systèmes de géolocalisation par Wi-Fi (WPS – Wi-Fi Positioning System), comme celui d’Apple, qui utilisent les BSSID comme balises pour vous localiser. En gros, dès qu’un iPhone ou un Mac capte votre réseau WiFi, le BSSID de celui-ci et votre position sont envoyés directement dans la base de données d’Apple. Et après, n’importe qui peut interroger ce WPS pour savoir où vous êtes sans avoir besoin d’être un hacker professionnel… il suffit juste de connaître l’astuce.

Cette équipe de chercheur a donc démontré la vulnérabilité principale de ce système en développant une attaque permettant de collecter des millions de BSSID géolocalisés sans avoir besoin d’autorisation. Leur méthode est simple : ils bombardent le WPS d’Apple avec des BSSID générés au hasard, en se basant sur des plages d’adresses MAC officielles et le système répond en donnant la localisation du BSSID et, très souvent, les coordonnées d’environ 400 autres BSSID à proximité.

En un an, ils ont ainsi réussi à constituer une base de données impressionnante : plus de 2 milliards de BSSID, répartis partout dans le monde ! Même en Antarctique ou sur l’île isolée de Tristan da Cunha, il n’y a pas moyen d’y échapper. Le seul endroit qui résiste encore est la Chine continentale. On suppose que le gouvernement là bas a mis en place des restrictions légales pour éviter cela.

Mais le pire, c’est que lorsqu’ils ont suivi les routeurs Wi-Fi nomades, ils ont découvert que 76% de ces appareils pouvaient être traqués sur des distances considérables, soit en moyenne 100 kilomètres ! Ça permet comme ça de suivre les déplacement des utilisateurs qui se promènent avec leur routeur portable.

Alors pourquoi quelqu’un s’intéresserait à votre position ? Hé bien cette technique pourrait être utilisé par un harceleur pour vous suivre à distance ou par les gouvernements pour connaitre vos aller-retours. Mais ça permet aussi de suivre les mouvements dans des zones de conflit.

Alors que faire pour empêcher ça ?? Premièrement, il faudrait qu’Apple et les autres entreprises cessent de distribuer nos BSSID si librement. Une limitation du nombre de requêtes et un meilleur filtrage seraient un bon point de départ. Le top serait que les fabricants de routeurs implémentent une randomisation des BSSID, comme c’est déjà le cas sur les appareils Apple quand ils sont en mode hotspot. SpaceX a d’ailleurs déjà montré l’exemple avec ses derniers modèles Starlink. Ce serait bien que les autres suivent le mouvement maintenant.

En attendant, si vous tenez à votre vie privée, le seul truc à faire est de changer régulièrement de matériel, surtout quand vous vous déplacez et d’éviter de transporter le même routeur du travail à la maison ou de l’appartement au camping-car. Et si vous êtes un peu bricoleur et que vous avez un accès root à votre routeur, sachez qu’il est possible de forcer le changement de BSSID à chaque redémarrage en modifiant la configuration de hostapd.

Mais bon, il est clair qu’il y a un sacré risque et des questions éthiques qui se posent sur ces divulguation de nos localisations sans notre consentement.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’étude complète sur arXiv.

La Tesla Model 3 à nouveau hackée – L’Ultra-Wideband est visiblement inutile…

Par : Korben
23 mai 2024 à 18:50

Mauvaise nouvelle, les derniers modèles de Tesla ne sont pas épargnés par les voleurs.

Comment ça ? Et bien ces derniers utilisent une technique d’attaque relais pour duper votre voiture en captant le signal de votre clé ou de votre smartphone (si vous utilisez l’app Tesla) et cela même si vous êtes à des dizaines de mètres. Ensuite, ils relaient ce signal jusqu’à votre caisse garée gentiment devant chez vous et là, surprise, la voiture croit que vous êtes à côté avec la clé et hop, elle se déverrouille en moins de deux.

Alors ce genre d’attaques, c’est pas nouveau et la techno Ultra-Wideband, ça devait justement empêcher ça… Mais c’était sans compter sur les chercheurs chinois de GoGoByte ont réussi à pirater une Tesla Model 3 flambant neuve avec du matos radio à moins de 100 balles. Ils ont ainsi pu déverrouiller la voiture et même la démarrer en quelques secondes, et ce jusqu’à une distance de 5 mètres. Une démo de l’attaque est visible en vidéo dans l’article de Wired.

Pourtant, Tesla avait vanté les mérites de l’Ultra-Wideband, censée empêcher ces attaques relais grâce à une mesure ultra-précise de la distance entre la clé et la voiture, mais visiblement, c’est pas encore au point… Et quand les chercheurs ont signalé la faille, Tesla leur a répondu un truc du genre « Ouais, on bosse encore dessus pour améliorer la fiabilité. Pour l’instant c’est normal que ça marche pas« . C’est pas sérieux.

La seule parade pour vous protéger de ça, c’est soit d’avoir une caisse pourrie que personne ne veut voler, soit c’est d’activer le code PIN (désactivé par défaut) pour autoriser le démarrage. Pour l’activer, appuyez sur « Contrôles » > « Sécurité » > « Code PIN pour la conduite ». Vous serez alors invité à créer votre code de vérification à 4 chiffres. Validez, et ne l’oubliez pas !

Bien sûr, Tesla n’est pas le seul constructeur à s’être planté car d’autres marques ont également adopté l’Ultra-Wideband et sont donc tout aussi vulnérables aux attaques relais. Après faut pas oublier que grâce GPS intégré, les Tesla sont statistiquement moins volées que les autres bagnoles même si certains réseaux mafieux les ciblent quand même pour les pièces détachées.

En attendant, soyez vigilants, et le soir, emmenez votre clé le plus loin possible de votre véhicule au lieu de les laisser trainer dans l’entrée de la maison. Vous pouvez même opter pour une petite boite qui fera office de cage de faraday (lien affilié), histoire de bloquer les ondes de la clé.

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Votre lecteur PDF.js préféré peut exécuter du code malveillant !

Par : Korben
20 mai 2024 à 16:57

La bibliothèque JavaScript de visualisation de PDF développée par Mozilla, connue sous le nom de PDF.js, est au centre d’une nouvelle découverte de sécurité assez préoccupante ! Une faille dans le code de rendu des polices permet à un attaquant d’exécuter du JavaScript arbitraire simplement en ouvrant un PDF malveillant. Et attention, cela affecte toutes les applications utilisant PDF.js, y compris Firefox, certains éditeurs de code et navigateurs de fichiers. Aïe aïe aïe !

En gros, lorsque PDF.js affiche une police spéciale, il convertit la description des glyphes en instructions pour dessiner ces glyphes. Cependant, un hacker mal intentionné peut injecter son propre code dans la description de la police, résultant en l’exécution de ce code par le navigateur.

La vulnérabilité, estampillée CVE-2024-4367, repose donc sur une manipulation des commandes de rendu de polices. La commande transform utilisant fontMatrix est exploitée pour insérer du code JavaScript puis PDF.js compile dynamiquement les descriptions de polices pour optimiser les performances. Normalement, ce tableau contient uniquement des nombres, toutefois, cette faille permet d’y injecter des chaînes de caractères. Et en insérant du code JavaScript dans ce tableau, il est possible de déclencher du code lors du rendu d’une police.

Un exploit bien forgé permettrait diverses attaques telles que l’exécution de code arbitraire, le vol de données, ou même la prise de contrôle complète du système via des attaques XSS ou l’exécution de code natif. La vulnérabilité touche actuellement les versions de PDF.js inférieures à 4.2.67.

Selon les chercheurs de Codean Labs, cette vulnérabilité affecte non seulement les utilisateurs de Firefox (<126), mais également de nombreuses applications web et basées sur Electron utilisant indirectement PDF.js pour la fonctionnalité d’aperçu. Ils soulignent également que cette faille exploite une partie spécifique du code de rendu de la police, un segment que les développeurs devraient vérifier attentivement.

Bref, pensez à mettre à jour PDF.js vers une version supérieure à la 4.2.67 et à mettre à jour vos outils vers des version égales ou supérieures à Firefox 126, Firefox ESR 115.11 et Thunderbird 115.11.

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Faille RCE critique dans llama-cpp-python – Plus de 6000 modèles d’IA affectés

Par : Korben
20 mai 2024 à 16:45

Imaginez télécharger un modèle d’IA apparemment inoffensif sur une plateforme de confiance comme Hugging Face et découvrir qu’il ouvre en fait une porte dérobée permettant à des attaquants de prendre le contrôle de votre système ! C’est le risque que pose la faille critique CVE-2024-34359, découverte récemment dans le célèbre package Python llama-cpp-python.

Ce package très utilisé permet d’intégrer facilement des modèles d’IA écrits en C++ dans des projets Python. Pour cela, il utilise la bibliothèque de templates Jinja2 qui est capable de faire un rendu dynamique du HTML à partir des données. Une lib surpuissante mais potentiellement risquée si c’est mal configuré !

Et c’est justement là que le bât blesse. Le package llama-cpp-python utilise Jinja2 pour traiter les métadonnées des modèles au format .gguf, mais sans activer les protections nécessaires comme le bac à sable. Du coup, en injectant un template malicieux dans les métadonnées d’un modèle, un pirate peut exécuter du code arbitraire sur le système hôte !

Les dégâts potentiels sont énormes : vol de données, prise de contrôle totale, interruption de services… Surtout que les systèmes IA manipulent souvent des données ultra sensibles. Et vu la popularité de llama-cpp-python, l’impact est massif : plus de 6000 modèles vulnérables rien que sur Hugging Face ! Selon un article détaillé de Checkmarx, cette faille permet des attaques de la chaîne d’approvisionnement, où un acteur malveillant peut injecter du code dans un modèle téléchargé et redistribuer ce modèle compromis pour attaquer les développeurs d’IA.

Découverte par Patrick Peng (alias retro0reg), cette vulnérabilité repose comme je vous l’expliquait sur une mauvaise implémentation du moteur de templates. Cette faille de score CVSS critique de 9.7, permet l’injection de template côté serveur, conduisant à une exécution de code à distance (RCE). Un proof-of-concept a même été publié sur Hugging Face, démontrant comment un modèle compromis peut exécuter du code arbitraire lorsqu’il est chargé ou lors d’une session de chat.

Cela met en lumière un problème plus large : la sécurité des systèmes d’IA est intimement liée à celle de leur chaîne logicielle. Une vulnérabilité dans une dépendance tierce peut compromettre tout un système. Il faut donc redoubler de vigilance à tous les niveaux. Les modèles d’IA étant souvent utilisés au sein de projets critiques et manipulant des volumes importants de données sensibles, la moindre faille peut avoir des conséquences catastrophiques.

Mais rassurez-vous, une solution existe ! La version 0.2.72 de llama-cpp-python corrige le tir en ajoutant une validation des entrées et un bac à sable robuste autour de Jinja2. Si vous utilisez une version antérieure, la mise à jour est plus que recommandée.

Comment savoir si vos modèles sont touchés ? Regardez s’ils utilisent :

  • Le package llama-cpp-python en version < 0.2.72
  • Le format de fichier .gguf
  • Des templates Jinja2 dans les métadonnées

Si c’est le cas, passez immédiatement à la 0.2.72 ! Vous pouvez aussi auditer le code de vos modèles et regarder les permissions avec vos yeux de lynx.

Bref, comme d’hab, une petite faille peut vite tourner au désastre

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GPS – Les risques de brouillage et de leurrage expliqués

Par : Korben
20 mai 2024 à 10:08

Vous utilisez probablement le GPS tous les jours sans y penser, que ce soit sur votre smartphone, dans votre voiture ou même dans un avion. Cette technologie de positionnement par satellites, et ses cousines comme GLONASS, Galileo et Beidou, sont devenues tellement courantes qu’on en oublierait presque qu’elles sont vulnérables. Et quand je dis vulnérables, je ne parle pas d’un bug ou d’un plantage logiciel, non. Je parle de menaces bien réelles qui peuvent rendre votre GPS complètement dingue !

Vous voyez, le GPS repose sur des signaux radio ultra faibles émis par des satellites à des milliers de kilomètres. Pour vous donner une idée, c’est un peu comme si vous essayiez d’entendre quelqu’un vous chuchoter quelque chose depuis l’autre bout d’un stade pendant un concert de rock ! Autant dire que c’est le bordel pour entendre quoi que ce soit.

Du coup, pas besoin d’être un génie pour comprendre qu’il est facile de noyer le signal GPS dans un gros brouhaha radio. C’est ce qu’on appelle le brouillage. Avec quelques watts seulement, on peut rendre le GPS inutilisable dans un rayon de plusieurs kilomètres ! Pas besoin d’un doctorat en électronique, un petit bricolage fait maison peut suffire. Évidemment, c’est complètement illégal, mais ça n’empêche pas certains de s’amuser à le faire.

Mais pourquoi brouiller le GPS ? Eh bien, en cas de conflit par exemple, c’est bien pratique pour empêcher l’ennemi de savoir où il est et où tirer ses missiles et ses drones. C’est d’ailleurs ce qui se passe en ce moment autour de l’Ukraine. Des zones de brouillage apparaissent régulièrement, rendant la navigation aérienne hasardeuse.

Mais le brouillage peut aussi servir à des fins moins guerrières. Tenez, en Chine, il paraît que des boîtes de pub brouillent le GPS des drones de leurs concurrents pendant des shows aériens pour leur faire perdre le contrôle et ruiner le spectacle ! De la concurrence de haut vol, sans mauvais jeu de mots.

Et les dégâts collatéraux dans tout ça ?

Parce que mine de rien, on ne dépend pas du GPS uniquement pour savoir si on doit tourner à gauche ou à droite au prochain croisement. Les réseaux de téléphonie mobile s’en servent également pour synchroniser leurs antennes relais. Ainsi, quand le GPS déconne, c’est toute la 4G/5G qui peut partir en vrille !

Mais si vous trouvez que le brouillage c’est déjà costaud, attendez de découvrir le leurrage ! Là, on passe au niveau supérieur. Le leurrage, c’est carrément une technique qui permet d’envoyer de faux signaux GPS pour faire croire à votre récepteur qu’il est ailleurs. Un peu comme si un petit rigolo changeait les panneaux sur la route pour vous faire croire que vous allez vers le sud de la France, alors que vous roulez vers le Nord.

Alors bien sûr, générer un faux signal GPS crédible, c’est autrement plus coton que simplement brouiller la fréquence. Il faut recréer toute une constellation de satellites virtuels avec les bons timings, les bonnes orbites, cohérents entre eux. Un vrai boulot d’orfèvre ! Mais une fois que c’est au point, imaginez le potentiel de nuisance ! Vous pourriez faire atterrir un avion de ligne à côté de la piste. Téléguidez un drone militaire en territoire ennemi ou envoyer un navire s’échouer sur des récifs. Ça fait froid dans le dos…

Heureusement, il existe des parades pour durcir les récepteurs GPS contre ces attaques : Utiliser des antennes directionnelles qui filtrent les signaux ne venant pas du ciel. Analyser en détail les signaux pour repérer les incohérences et les satellites suspects. Recouper avec d’autres capteurs comme les centrales inertielles. La version militaire du GPS dispose déjà de pas mal de protections dont du chiffrement.

Mais pour le GPS grand public dans nos smartphones et nos bagnoles, on est encore loin du compte. À part quelques modèles haut de gamme, la plupart gobent à peu près tout et n’importe quoi tant que ça ressemble à un signal GPS et il va falloir que ça change, et vite !

Scott Manley, un expert en la matière que vous connaissez peut-être pour ses vidéos sur les fusées, aborde en profondeur ces questions dans une vidéo bien documentée sur le sujet. Non seulement il analyse les risques de brouillage et de leurrage, mais il examine aussi les contre-mesures possibles, comme l’utilisation d’antennes directionnelles et l’analyse détaillée des signaux pour repérer d’éventuelles incohérences. Je vous mets la vidéo ici, ça vaut le coup d’œil :

On a beau être fan des nouvelles technos qui nous rendent la vie plus facile, faut quand même garder à l’esprit qu’elles ont leurs failles et leurs limites. Ça ne veut pas dire qu’il faut revenir à la bonne vieille carte Michelin et à la boussole, mais un petit cours de rattrapage en navigation à l’ancienne, ça ne ferait pas de mal !

Perso, la prochaine fois que mon appli Waze me dira de tourner à gauche direct un lac, je me méfierai…

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WebCopilot : L’ultime outil d’automatisation pour les chasseurs de bugs 🚀

Par : Korben
19 mai 2024 à 09:00

Les chasseurs de bugs et les experts en sécurité web sont toujours à la recherche d’outils pour optimiser leur boulot et dénicher des vulnérabilités et justement, il y a un nouveau venu qui risque bien de faire parler de lui : WebCopilot !

Open source, cet outil d’automatisation combine les fonctionnalités de dizaines d’autres outils réputés comme Subfinder, Nuclei, Amass ou encore SQLMap histoire de vous faire gagner un temps précieux en prenant en charge de A à Z les tâches répétitives et chronophages de l’énumération des sous-domaines, du filtrage des paramètres à risque et du scan des vulnérabilités les plus critiques.

Pour cela, il suffit de lancer WebCopilot sur un domaine cible et il s’occupe de tout :

  • Énumération des sous-domaines via une batterie d’outils (Assetfinder, Sublist3r, Amass, Findomain…)
  • Crawl de tous les endpoints des sous-domaines identifiés
  • Filtrage des paramètres potentiellement vulnérables aux failles XSS, SQLi, LFI, SSRF, Open Redirect… grâce aux patterns de l’outil gf
  • Et enfin, scan des vulnérabilités via des outils comme Nuclei, Dalfox, kxss, SQLMap ou crlfuzz

Vous obtiendrez ensuite un rapport complet qui répertoriera tous les points d’entrée intéressants.

             
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                                                      [●] @h4r5h1t.hrs | G!2m0

Usage:
webcopilot -d <target>
webcopilot -d <target> -s
webcopilot [-d target] [-o output destination] [-t threads] [-b blind server URL] [-x exclude domains]

Flags:  
  -d        Add your target [Requried]
  -o        To save outputs in folder [Default: domain.com]
  -t        Number of threads [Default: 100]
  -b        Add your server for BXSS [Default: False]
  -x        Exclude out of scope domains [Default: False]
  -s        Run only Subdomain Enumeration [Default: False]
  -h        Show this help message

Example: webcopilot  -d domain.com -o domain -t 333 -x exclude.txt -b testServer.xss
Use https://xsshunter.com/ or https://interact.projectdiscovery.io/ to get your server

Fini les heures passées à lancer des dizaines de commandes et à corréler les résultats comme ça, vous pourrez vous concentrer sur l’analyse des vulnérabilités.

Côté utilisation, c’est ultra simple. Il suffit de cloner le repo Github, d’installer les dépendances…

git clone https://github.com/h4r5h1t/webcopilot && cd webcopilot/ && chmod +x webcopilot install.sh && mv webcopilot /usr/bin/ && ./install.sh

…et vous pouvez lancer des scans en une seule commande :

webcopilot -d domain.com -o rapport

Et si vous voulez pousser la configuration plus loin, pas de problème ! WebCopilot propose tout un tas d’options bien pratiques comme :

  • -s pour ne faire que de l’énumération de sous-domaines
  • -x pour exclure certains domaines du scan
  • -b pour spécifier un serveur « blind XSS » externe
  • -t pour régler le nombre de threads et accélérer les scans

Bref, c’est l’outil pratique pour industrialiser encore un peu plus votre processus de bug bounty.

A découvrir ici !

Brancher un vieux Windows sur le Net ? La roulette russe numérique !

Par : Korben
18 mai 2024 à 21:34

Vous pensiez que les vieux Windows étaient devenus inoffensifs avec le temps ? Détrompez-vous ! Le bidouilleur Eric Parker s’est récemment amusé à exposer directement sur Internet des machines tournant sous Windows XP, 2000 et 98, sans aucune protection… et le résultat est franchement flippant.

Parce que oui, même en 2024, quand on branche en direct un vieux Windows sur le net, sans pare-feu matériel pour filtrer les connexions non désirées, c’est le scénario catastrophe assuré. Votre antiquité numérique se retrouve à poil sur les réseaux, à la merci du premier script kiddie venu. Et ça ne fera pas long feu avant que votre bécane ne soit infestée de malwares !

Commençons par Windows 98. Lors de son test, Eric a eu beau patienter, rien ne s’est passé. Pas l’ombre d’un ver, backdoor ou cheval de Troie à l’horizon. Il semblerait que la vieille bécane bénéficie d’une forme de « sécurité par l’obscurité ». Avec si peu de Windows 98 encore connectés, les hackers ne prennent plus la peine d’écrire des exploits dédiés. Ouf !

Passons à Windows 2000. Là, c’est une tout autre histoire ! À peine connecté, les scans de ports ont révélé la présence de SMB, le protocole d’échange de fichiers, réputé pour ses failles béantes. Et quelques minutes plus tard, patatra ! Un bel écran bleu, suivi d’un redémarrage en boucle. En inspectant le système, Eric a découvert une backdoor signée « Shang Xen Smartphone Technology », des modifications de fichiers systèmes et même un mystérieux exécutable caché dans un dossier Temp. De quoi transformer la machine en parfait zombie à la solde des pirates !

Et Windows XP dans tout ça ? Pareil, 10 minutes chrono pour chopper un premier trojan « conhost.exe ». S’en sont suivis la création d’un compte administrateur, l’apparition d’un serveur FTP ouvert aux quatre vents, et tout un tas de saletés en provenance de Russie, le tout bien planqué dans le système. En bonus, un malware s’est même amusé à éjecter Malwarebytes, l’anti-virus qu’Eric avait installé. Bref, un joyeux bazar et une prise de contrôle totale de la machine, malgré un semblant de résistance du pare-feu intégré de XP.

Alors oui, ces expériences peuvent paraître un peu artificielles. Après tout, qui serait assez fou pour connecter directement un Windows préhistorique sur le net aujourd’hui ? Mais elles illustrent bien les progrès en matière de sécurité, et l’importance cruciale des protections réseau modernes (merci le NAT et les pare-feu !).

Et la morale de l’histoire ?

Primo, ne jamais sous-estimer les vieux Windows, ils sont toujours aussi vulnérables qu’à l’époque. Deuxio, faites tourner vos antiquités dans une VM ou un réseau isolé si vous y tenez. Tertio, soyez vigilants même sur les OS récents, les hackers affinent toujours leurs techniques pour exploiter la moindre faille.

Prenez soin de vos ordi, et à demain 🙂

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Des étudiants piratent 1 million de machines à laver

Par : Korben
17 mai 2024 à 23:34

Vous débarquez dans votre laverie automatique préférée, les bras chargés de linge sale, et là, magie magie, grâce à une petite bidouille bien sentie, vous pouvez lancer une lessive gratuite, sans débourser un centime. C’est le rêve, non ? Eh bien, figurez-vous que c’est exactement ce qu’ont réussi à faire des étudiants un peu hackers sur les bords.

Alexander Sherbrooke et Iakov Taranenko, 2 petits génies de l’université de Santa Cruz, ont découvert une faille de sécurité dans le système des laveries connectées de CSC ServiceWorks. Je vous parle quand même d’un réseau de plus d’un million de machines à laver installées un peu partout dans le monde, des campus universitaires aux hôtels en passant par les résidences. Bref, un sacré parc de machines qui tournent à plein régime.

Pour y arriver, ils ont bidouillél’API utilisée par l’appli mobile CSC Go. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le jargon technique, une API c’est un truc qui permet à des applis et des appareils de communiquer entre eux au travers du réseau. Dans le cas présent, l’appli CSC Go permet aux utilisateurs de recharger leur compte, de payer et de lancer un cycle de lavage sur une machine proche. Cependant, les serveurs de CSC ne vérifiaient pas correctement qui avait le droit de faire quoi. N’importe qui peut entrer et faire ce qu’il veut. Et c’est exactement ce qu’ont fait nos deux compères.

En analysant le trafic réseau pendant qu’ils utilisaient l’appli CSC Go, Alexander et Iakov ont réussi à court-circuiter les contrôles de sécurité pour envoyer des commandes directement aux serveurs de CSC. Résultat des courses : ils ont pu modifier leur solde, ajouter des millions de dollars virtuels pour le budget lessive, et même localiser et interagir avec toutes les machines du réseau CSC ServiceWorks.

Bien sûr, avoir la lessive gratuite, c’est cool. Mais Alexander et Iakov ont surtout voulu montrer les dangers d’avoir des appareils connectés à Internet sans une sécurité au top. Le pire dans l’histoire, c’est qu’ils ont prévenu CSC ServiceWorks de la faille à plusieurs reprises depuis janvier, mais la société n’a jamais répondu. Pourtant, un simple petit formulaire de contact pour signaler les problèmes de sécurité, ça ne coûte pas bien cher et ça peut éviter de gros dégâts… J’espère juste que ces derniers ne préparent pas une action en justice…

Évidemment, bidouiller des machines à laver pour avoir des lessives gratuites, ce n’est pas l’attaque du siècle mais cela montre qu’il y a encore du boulot côté sécurité pour tous ces objets connectés. Alors pour se protéger de telles vulnérabilités, il est crucial de sécuriser les API en effectuant la vérification des commandes côté serveur plutôt que côté client et en utilisant des tokens d’authentification sécurisés.

En attendant, si vous croisez Alexander et Iakov sur leur campus, vous pouvez leur donner vos slips sales, ils savent y faire pour vous les rendre plus blanc que blanc. ^^

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Alerte CISA – Plusieurs routeurs D-Link vulnérables, ça craint un max !

Par : Korben
17 mai 2024 à 11:34

Vous l’avez peut-être remarqué, mais ces derniers temps, les vulnérabilités dans les routeurs et autres équipements réseau se multiplient comme des petits pains. Et quand je dis petits pains, je parle plutôt du genre rassis et moisi qui traîne depuis des années dans un placard. C’est le cas de deux failles qui touchent les routeurs D-Link DIR-600 et DIR-605, qui viennent d’être ajoutées par la CISA à son catalogue des vulnérabilités activement exploitées par les pirates malveillants.

La première, CVE-2014-100005, permet à un attaquant de changer la configuration du routeur DIR-600 à distance, sans avoir besoin de se connecter. Comment ? Et bien grâce à une bonne vieille faille CSRF (Cross-Site Request Forgery), cette faille bien connue des années 2000 qui fait toujours des ravages en 2024. Il suffit que l’admin du routeur visite une page web piégée, et hop, l’attaquant peut faire ce qu’il veut de la config !

La deuxième, CVE-2021-40655, est une fuite d’informations dans l’interface web du DIR-605. En forgeant une requête HTTP POST vers la page « /getcfg.php », un petit malin peut récupérer en clair le nom d’utilisateur et le mot de passe de l’administrateur. Ça fait rêver, n’est-ce pas ?

La CISA précise que ces failles sont activement exploitées, mais ne donne pas plus de détails.

Le plus rigolo, c’est que la première faille date de 2014 et concerne un modèle qui n’est plus supporté depuis belle lurette. Donc si vous avez encore un DIR-600 qui traîne, il est plus que temps de le mettre à la retraite et de passer à un modèle plus récent. Pour la deuxième, pas de patch connu à ce jour, donc restez vigilants.

Mais ce n’est pas fini puisque d’autres chercheurs de SSD Secure Disclosure ont aussi trouvé des failles 0-day dans le routeur D-Link DIR-X4860. En combinant un contournement d’authentification et une injection de commande, un attaquant pourrait prendre le contrôle total de l’appareil, avec les privilèges root s’il vous plaît. Bref, le routeur est complètement compromis.

D-Link a été prévenu il y a un mois, mais n’a toujours pas réagi. Les détails techniques sont disponibles sur le blog de SSD, avec même un PoC prêt à l’emploi. La faille touche la version de firmware 1.04b03. Donc, si vous avez ce modèle, vérifiez votre version et espérez que D-Link réagisse rapidement et publie un correctif.

En attendant, la meilleure chose à faire est de garder son routeur à jour, de changer les mots de passe par défaut et de désactiver les fonctions dont on n’a pas besoin, comme l’accès à distance. Et pourquoi pas flasher son vieux routeur avec un firmware alternatif comme OpenWrt ou DD-WRT, qui sont généralement plus sûrs et plus à jour que les firmwares constructeurs ?

Allez, au boulot !

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Surfshark One, votre chien de garde numérique

Par : Korben
17 mai 2024 à 10:00

Surfshark One 2023

— Article en partenariat avec Surfshark —

Comme vous le savez déjà, la sécurité en ligne est un océan qui subit assez souvent tempêtes et raz-de-marée. Il est donc essentiel de se munir d’outils efficaces pour naviguer en toute tranquillité. C’est là que Surfshark One se distingue, offrant une solution tout-en-un pour protéger votre présence numérique.

À la base reconnu comme l’un des meilleurs VPN sur le marché, Surfshark a élargi son horizon pour inclure une suite complète de sécurité depuis maintenant quelques années. Avec One, vous ne disposez pas seulement de l’option Surfshark VPN, mais d’un éventail complet d’outils pour garder votre vie en ligne le plus safe possible.

Au cœur de Surfshark One se trouve son antivirus, alimenté par le moteur reconnu d’Avira. Cette protection en temps réel garde un œil vigilant sur votre activité en ligne, détectant les virus, les logiciels malveillants et les menaces zero-day. Avec des mises à jour toutes les trois heures, ses définitions restent constamment au taquet pour faire face aux dernières menaces du cyberespace.

Et ça, c’est plutôt appréciable parce qu’en ce moment ça fuse de tous les côtés. Si vous me lisez régulièrement vous avez dû voir passer mes articles sur diverses failles ces dernières semaines. C’était encore le cas il y a quelques jours avec une campagne de malware et de phishing assez énorme qui a touché les utilisateurs de Docker Hub. Sur les 15 millions de dépôts existants, pas moins de 20% étaient contaminés par des logiciels foireux, allant du simple spam au malware (source). Et c’est d’autant plus flippant que cette faille existe depuis …. 2021, je vous laisse imaginer les dégâts au fil des années.

C’est là que Surfshark One va s’avérer assez utile puisqu’il vous empêchera de télécharger « par distraction » (je ménage les égos ^^) un fichier foireux sur votre machine. Il va pour cela utiliser une sorte de zone tampon entre le serveur d’origine et votre ordinateur. Si l’analyse ne lui convient pas, il bloquera simplement le fichier qui n’aura pas eu le temps de vous atteindre. Impossible de télécharger une bouse par inadvertance ou parce que vous faites confiance à un site qui ne le mérite pas.

Mais l’outil ne s’arrête pas là. La suite comprend également un moteur de recherche privé, qui fournit des résultats non biaisés et sans publicités. Contrairement aux grands moteurs de recherche qui pistent vos activités, Surfshark Search respecte votre vie privée en ne collectant pas vos données de recherche. Je ne vous détaille pas la fonction de création d’identité alternative, j’en ai déjà fait un article.

Un autre atout majeur de Surfshark One est son système d’alerte intégré. Ce système surveille en permanence les fuites de données sur Internet et vous avertit dès que vos informations personnelles sont compromises. Que ce soit votre adresse e-mail, vos identifiants de connexion ou vos informations de carte de crédit, il vous informe immédiatement pour que vous puissiez prendre les mesures nécessaires pour protéger vos comptes. Et pour vous empêcher de paniquer, l’outil vous guide sur les actions à entreprendre en priorité.

Ce côté monitoring est vraiment intéressant pour la plupart d’entre vous. Parce que la majorité n’a sans doute pas forcément le temps (ou l’envie) de surveiller l’actu cybersécurité au quotidien. De mon côté ça fait un peu partie de ma veille (et quand je rate un truc important on me le remonte sur Twitch lors de mes émissions), mais si ce n’est pas votre cas vous avez au moins une équipe qui bosse pour vous.

Autre bon point de cette suite c’est sa flexibilité. Disponible sur plusieurs OS et plateformes (Windows, Mac, ordinateur ou smartphone …), elle couvrira toutes vos machines (nombre illimité) et dispose d’une interface ultra simple à maitriser.

En termes de tarification, Surfshark propose une gamme d’options flexibles pour répondre à vos besoins spécifiques. Des abonnements à partir de 3,19 € par mois (TTC) pour un engagement de 26 mois sont disponibles (abonnement 1 an + 3 mois offerts). Avec toujours la possibilité d’essayer la suite avec 30 jours de garantie satisfait ou remboursé.

En résumé, si vous recherchez une solution complète pour sécuriser votre présence en ligne, l’outil offre une réponse robuste et efficace. Avec son antivirus puissant, son moteur de recherche privé et son système d’alerte contre les violations de données, Surfshark One vous donne la tranquillité d’esprit nécessaire pour naviguer en toute sécurité dans le monde numérique d’aujourd’hui. Et si vous voulez encore plus, vous avez l’option One+ qui intègre le service Incogni (dont j’ai aussi parlé de multiples fois).

Testez Surfshark One !

Les secrets dans Docker – Le cauchemar des fuites de données dans vos images

Par : Korben
17 mai 2024 à 09:00

Vous pensiez que vos secrets étaient en sécurité dans vos images Docker ? Détrompez-vous ! Une étude de l’Université d’Aix-la-Chapelle a révélé que près de 10% des images publiques sur DockerHub contenait des secrets (donc des identifiants, des clés API, des mots de passe, des endpoints sensibles…Etc).

Ça fait froid dans le dos.

On parle de plus de 50 000 clés d’API et d’identifiants accessibles publiquement. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg puisque les chercheurs de Redhunt Labs ont aussi trouvé plus de 46 000 Dockerfiles exposant des infos sensibles. Bref, c’est la fête du slip côté sécurité !

Mais comment ces secrets se retrouvent-ils à fuiter comme une passoire ? Et bien c’est souvent, c’est à cause d’opérations de fichiers trop permissives, de secrets mis en dur dans les Dockerfiles…etc

Par exemple, beaucoup de tutos et même la doc officielle de Docker suggèrent d’utiliser COPY . . pour copier tout le répertoire courant dans l’image. Sauf que ça inclut aussi les fichiers sensibles comme .env ou l’historique Git. Pas top pour la confidentialité.

Et même si vous supprimez ces fichiers sensibles après le COPY, ils restent présents dans les couches précédentes de l’image. Un attaquant pourra donc toujours y accéder. Merci les layers 🙂

Autre coup classique : mettre directement les secrets dans le Dockerfile ou les passer en argument au build. Là encore, c’est cadeau pour les hackers. Un simple docker history --no-trunc et hop, vos secrets sont à nu.

Heureusement, il existe des solutions pour sécuriser tout ça. Par exemple, les builds multi-stages permettent d’isoler les secrets dans une étape intermédiaire qui ne sera pas conservée dans l’image finale. Et depuis peu, BuildKit propose une option --secret pour injecter les secrets sans les stocker dans l’image, mais attention aux pièges ! Si votre app log le secret qu’elle utilise, il finira quand même dans l’image. Les builds multi-stages restent donc plus safe de ce côté là.

Bref, vous l’aurez compris, la gestion des secrets dans Docker, c’est pas de la tarte mais en suivant les bonnes pratiques, vous pourrez limiter les risques.

Bref, pensez builds multi-stages, utilisez .dockerignore, oubliez les secrets en dur et n’abusez pas des arguments de build. Et surtout, ayez le réflexe d’auditer vos images avec des outils comme TruffleHog. Parce qu’un secret qui fuite, c’est votre réputation qui coule.

Ebury – Un cheval de Troie furtif qui court depuis 15 ans

Par : Korben
16 mai 2024 à 09:36

C’est vraiment une histoire incroyable que je découvre là… Un groupe de cyber criminels a réussi l’exploit de pirater plus de 400 000 serveurs Linux / FreeBSD / OpenBSD / SunOS / OSX depuis 15 ans, et tout le monde est passé à côté. Et tout cela grâce à un cheval de Troie appelé Ebury qui se planque discrètement dans le système.

Techniquement, Ebury s’infiltre via OpenSSH, le protocole qui permet de se connecter à distance à un serveur et une fois installé, ce parasite ouvre une porte dérobée pour que les pirates puissent entrer et sortir comme dans un moulin. Et le pire, c’est qu’il est super discret : il efface ses traces et se fait passer pour un processus légitime. Un vrai caméléon !

Très contents de mettre la main sur tous ces serveurs, les hackers ont aussi réussi à récupérer les mots de passe chiffrés de plus de 500 utilisateurs. Un trésor de guerre qui leur a permis de craquer la moitié des comptes et de se balader tranquille sur les machines infectées. D’après les experts en sécurité d’Eset, Ebury aurait commencé à sévir dès 2009, en s’attaquant aux serveurs de kernel.org, le sanctuaire du noyau Linux. Puis au fil des années, il s’est propagé un peu partout, en passant par des fournisseurs d’accès, des hébergeurs web, jusqu’à créer un méga botnet de plus de 400 000 zombies. Un peu flippant quand même…

Mais alors pourquoi personne n’a rien vu pendant tout ce temps ?

Eh bien, en 2011 déjà, des petits malins avaient repéré un truc louche et donné l’alerte. Les boss de kernel.org avaient alors promis de mener l’enquête… mais sans jamais donner de nouvelles. Un silence radio qui en dit long sur l’ampleur de la catastrophe !

Le pire dans tout ça, c’est qu’Ebury est toujours actif et continue de contaminer de nouvelles victimes grâce notamment à des failles 0-day dans des outils d’administration, du phishing, des attaques par dictionnaire sur SSH… Bref, l’attirail classique du parfait petit pirate. Sans oublier une méthode bien vicieuse : le gang vole carrément les identifiants d’autres cybercriminels et les utilise pour louer des serveurs et brouiller les pistes.

Ainsi, une fois qu’ils ont mis la main sur un maximum de machines, ils minent de la cryptomonnaie, volent des données bancaires, envoient du spam et redirigent du trafic web pour se faire du blé. La routine du cybercriminel, quoi… Mais rassurez-vous, il y a quand même des trucs à faire pour éviter de se faire piéger comme un bleu.

Déjà, oubliez le mot de passe unique et passez à l’authentification multi-facteurs sur SSH. Ensuite, surveillez vos logs et les connexions douteuses. Et si vous êtes sysadmin, appliquez direct les patchs de sécurité et surveillez régulièrement vos serveurs. Pour vous dire à quel point ces mecs sont doués, réussir à passer inaperçu pendant 15 piges et pirater autant de serveurs, c’est quand même pas rien ! Alors c’est pas une raison pour baisser la garde en touillant votre petit café !

Pour en savoir plus sur Ebury et ses impacts, n’hésitez pas à consulter ce rapport détaillé disponibles en ligne.

Bon courage 🙂

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Viginum – La sentinelle cyber qui lutte contre les ingérences étrangères

Par : Korben
16 mai 2024 à 02:52

Vous avez déjà entendu parler de Viginum ?

Alors, non, ce n’est pas un nouveau personnage dans Fortnite, mais le service de vigilance de l’État contre les ingérences numériques étrangères. Et en ce moment, ils ont du pain sur la planche, notamment en Nouvelle-Calédonie !

D’un côté, y’a la Chine, la Russie et l’Azerbaïdjan qui s’amusent à mettre leur grain de sel dans le débat public calédonien, via des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux. De l’autre, une petite équipe de geeks qui chez Viginum essaie de démêler le vrai du faux dans ce joyeux bordel numérique. Pas facile en effet de faire le tri entre les fake news des trolls russes, les mèmes des fermes à clics azerbaïdjanaises et la propagande des membres du « 50 Cent Party » (ou 五毛党 en chinois).

Dans ce contexte tendu, l’actualité brûlante et le blocage unilatéral de TikTok soulèvent des questions plutôt complexes c’est vrai. D’un côté, le réseau social étant détenu par l’entreprise chinoise ByteDance, il existe un risque réel d’ingérence de la part du gouvernement chinois. Bloquer TikTok pourrait donc être vu comme une mesure de protection de la souveraineté numérique. Mais d’un autre côté, couper l’accès à une application aussi populaire, surtout auprès des jeunes, pourrait être perçu comme une atteinte à la liberté d’expression et renforcer la défiance envers l’État.

De plus, les utilisateurs (et les trolls) finiront simplement par se disperser vers d’autres réseaux sociaux, ce qui rendra la mesure inefficace. Plutôt qu’une censure brutale, je pense qu’une approche plus nuancée, axée sur l’éducation aux médias et la lutte contre la désinformation, aurait été préférable. Mais bon, vu la situation d’urgence, c’est surement trop tard… Il aurait fallu se réveiller avant.

Face à ces défis, Viginium dispose d’un arsenal technique impressionnant. Ils collectent des données sur les réseaux sociaux en analysant notamment les métadonnées afin d’identifier les flux massifs d’informations suspectes venant de l’étranger. Par exemple, si un flot soudain de tweets pro-indépendance en Nouvelle-Calédonie provient de comptes basés à l’étranger, c’est un signal d’alarme pour eux. Notez quand même qu’ils ne se posent pas en arbitre de la vérité : leur rôle est simplement de détecter ces anomalies. Leurs alertes permettent ensuite au gouvernement d’étayer ses décisions.

Mais à quoi bon se donner tant de mal ?

L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de la souveraineté nationale. En effet, des campagnes de désinformation bien orchestrées peuvent déstabiliser le débat public et influencer des résultats critiques, comme lors des référendums d’indépendance en Nouvelle-Calédonie. Le dernier, qui a eu lieu en décembre 2021, avait d’ailleurs fait l’objet d’une surveillance étroite de Viginum pour repérer les activités en ligne suspectes.

Bien qu’équipés de technologies avancées (algorithmes de détection de bots, OSINT…), les experts de Viginum opèrent dans un cadre légal bien défini, garantissant ainsi le respect des libertés individuelles. La législation actuelle encadre strictement leur actions : la collecte des données est soumise à décrets, leur conservation est limitée à six mois, et un comité éthique, présidé par un haut conseiller d’État, veille au respect des règles. Cet équilibre entre efficacité et protection des droits des citoyens est essentiel pour maintenir la confiance envers cette institution de notre cybersécurité nationale.

En fin de compte, Viginum joue un rôle plutôt méconnu mais crucial dans la défense de la souveraineté française face aux ingérences étrangères et je trouvais ça intéressant de vous en parler un peu. Vous trouverez plus d’infos ici.

Android renforce sa sécurité avec de nouvelles protections antivol

Par : Korben
15 mai 2024 à 23:00

Google vous connaît bien et il sait que vous adorez votre smartphone Android… Mais il sait aussi que vous êtes ce genre de boulet qui le laisse dans sa poche arrière ou trainer sur une table en terrasse… Heureusement, voici quelques nouvelles fonctionnalités impressionnantes conçues pour vous protéger des voleurs de smartphones.

Premièrement, Android renforce la dissuasion. La protection par réinitialisation d’usine est améliorée pour rendre un téléphone volé inutilisable et invendable sans vos identifiants. Comme chez Apple donc. De plus, il sera possible de vous créer un espace privé caché et verrouillé par un code pour y planquer vos applis sensibles. Et pour modifier les paramètres critiques comme le délai de mise en veille, il faudra s’authentifier. Comme ça, pas touche à vos réglages ! Bref, de quoi faire réfléchir à deux fois les pickpockets !

Ensuite, place à la protection automatique dès que votre téléphone vous fausse compagnie. La fonction Theft Detection Lock utilise l’IA de Google pour détecter si un voleur vous arrache votre précieux des mains et se fait la malle. Si c’est le cas, hop, écran verrouillé direct, même pas le temps de dire ouf ! Et si le voleur essaie de couper la connexion, le Offline Device Lock se déclenche pour protéger vos données.

Enfin, si malgré toutes ces précautions votre téléphone finit quand même par se faire la belle, pas de panique. Vous pourrez le verrouiller à distance en deux clics, juste avec votre numéro, ce qui vous laissera le temps de traquer le fuyard depuis l’outil de localisation de votre appareil et atomiser toutes vos données à distance. Et si le brigand essaie de deviner votre code une fois de trop, bim, écran verrouillé.

Vous l’aurez compris, toutes ces nouveautés de folie débarqueront sur les appareils Android à partir de la version 10 dans le courant de l’année, et certaines seront même exclusives à Android 15. Bref, quand vous vous ferez voler votre téléphone celui-ci sera surement recyclé par le voleur pour ses pièces détachées mais au moins, vos données seront en sécurité. Enfin, j’espère…

Source

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