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Hier — 24 juin 2024Tech Généraliste

Monolith – L’outil parfait pour sauvegarder le web

Par : Korben
22 juin 2024 à 09:00

Je vais vous parler aujourd’hui d’un outil vraiment cool pour faire de l’archivage de pages web. Alors oui, je sais, on peut déjà enregistrer une page web avec le navigateur, mais cet outil baptisé Monolith permet de faire 1000 fois mieux que ça. Il va non seulement sauvegarder la page cible, mais aussi embarquer d’un coup tous les éléments CSS, images et JavaScript dans un seul et unique fichier HTML5.

Et contrairement à une sauvegarde classique ou même avec wget, Monolith intègre tous les assets en URLs de données. Ça veut dire que votre navigateur va pouvoir afficher la page exactement comme elle était sur le web, même sans connexion Internet !

Pour l’installer, c’est ultra simple. Que vous soyez sur Windows, macOS, GNU/Linux ou même sur des devices exotiques avec des processeurs ARM, ça marchera forcement :

  • Avec Cargo (cross-platform) : cargo install monolith
  • Via Homebrew (macOS et GNU/Linux) : brew install monolith
  • Avec Snapcraft (GNU/Linux) : snap install monolith
  • Et plein d’autres options encore…

Ensuite, pour sauvegarder par exemple cet article de mon site, il vous suffit d’entrer la commande suivante :

monolith https://korben.info/monolith-archivage-web-html-autonome.html -o monolith.html

Et paf, ça vous génère direct un fichier monolith.html avec tout ce qu’il faut dedans. Vous pouvez l’ouvrir tranquillou dans votre navigateur même sans accès internet, c’est magique.

Mais Monolith a encore plein d’autres tours dans son sac. Vous pouvez par exemple l’utiliser directement avec une entrée STDIN :

cat index.html | monolith -aMcIiFfv -b https://site.com/ - > result.html

Ici, on lui passe le contenu HTML via l’entrée standard, avec quelques options en plus :

  • -a pour virer les audios
  • -M pour ne pas ajouter les infos de date et d’URL
  • -c pour exclure les CSS
  • -I pour isoler le document
  • -i pour retirer les images
  • -F pour exclure les web fonts
  • -f pour zapper les frames
  • -v pour virer les vidéos

Bref, vous avez un contrôle total sur ce que vous voulez garder ou non.

Vous pouvez aussi spécifier les domaines autorisés ou interdits pour récupérer les assets, genre :

monolith -I -d example.com -d www.example.com https://example.com -o example-only.html

Là on autorise uniquement les domaines example.com et www.example.com. Tout ce qui vient d’ailleurs sera zappé. Ou à l’inverse, on peut dégager des domaines, typiquement ceux qui servent de la pub :

monolith -I -B -d .googleusercontent.com -d googleanalytics.com -d .google.com https://example.com -o example-no-ads.html

Après, faut savoir que Monolith n’embarque pas de moteur JavaScript. Donc pour les pages web un peu complexes qui vont chercher des données après le chargement initial, ça peut être limité. Mais pas de panique ! On peut utiliser un navigateur headless comme Chromium en amont, pour pré-processer la page avant de la passer à Monolith :

chromium --headless --incognito --dump-dom https://github.com | monolith - -I -b https://github.com -o github.html

Et hop, problème réglé !

Parfait donc pour les archivistes du web ou les data hoarders qui veulent garder une trace de tout, voire automatiser tout ça dans leurs scripts.

À partir d’avant-hierTech Généraliste

Slidev – Vous ne ferez jamais aussi bien avec Powerpoint

Par : Korben
8 juin 2024 à 09:00

Hier, je vous parlais de mdBook, avec un petit reminder de Deckset et aujourd’hui, je suis tombé sur Slidev, un outil très sympa pour vous aider à concevoir vos présentations style Powerpoint.

Sauf qu’avec cet outil, fini les heures perdues à galérer sur la mise en forme et la disposition de vos slides. Grâce à sa syntaxe intuitive basée sur Markdown, vous pourrez vous concentrer vraiment sur le contenu et laisser Slidev s’occuper du reste. En plus de son éditeur intégré, Slidev propose même une extension pour VS Code qui vous permettra de profiter d’une expérience de développement optimale, avec tous les avantages de votre IDE préféré.

Mais attention, Slidev ne se contente pas d’être un simple convertisseur Markdown vers des slides. Il propose des tas de fonctionnalités super cools comme une coloration syntaxique impeccable, et même la possibilité d’exécuter du code, peu importe le langage, en direct pendant votre présentation. Je vous invite à regarder cet exemple pour vous rendre compte du délire. Il y en a plein des comme ça.

Slidev vous offre également un choix de thèmes varié et professionnels, que vous pourrez personnaliser à votre guise ou même créer de toutes pièces. Votre présentation aura alors un look unique qui reflètera votre style personnel. ! Il offre également des fonctionnalités avancées comme le mode présentateur, l’enregistrement vidéo, l’exportation vers différents formats (PDF, PNG, SPA), et bien plus encore

Et grâce à son intégration parfaite avec Vue.js, vous pourrez même créer des composants interactifs directement dans vos slides pour afficher par exemple des graphiques dynamiques, des quiz, des sondages en temps réel, et bien plus encore. Bref, vous l’aurez compris, c’est un super projet open source, totalement hackable qui vous fera gagner bien du temps.

Pour démarrer un nouveau projet Slidev, utilisez la commande :

npm init slidev@latest

Et si vous préférez utiliser l’interface en ligne, rendez-vous sur sli.dev.

Je suis sûr que ça vous plaira !

A vous de jouer maintenant et n’oubliez pas, la seule limite est votre créativité !

Rmlint – Pour optimiser votre espace disque sous Linux

Par : Korben
6 juin 2024 à 09:00

Si votre disque dur se rempli à vue d’œil et que vous ne savez pas comment faire le ménage, rmlint peut vous aider. Cet outil open source, disponible sur la plupart des distributions Linux, va vous permettre d’optimiser votre espace disque en un rien de temps.

Contrairement à d’autres outils du même genre, il se distingue par sa rapidité d’exécution en scannant vos disques en un clin d’œil pour dénicher tous les fichiers qui encombrent inutilement votre précieux espace de stockage. Au menu des fonctionnalités, rmlint est capable de détecter :

  • Les fichiers dupliqués et les répertoires en double
  • Les binaires non strippés (c’est-à-dire avec des symboles de débogage)
  • Les liens symboliques brisés
  • Les fichiers et répertoires vides
  • Les fichiers avec des ID utilisateur ou groupe invalides

Mais ce n’est pas tout puisqu’il propose également un mode paranoïa pour ceux qui veulent être sûrs à 100% de ne pas supprimer de fichiers importants par erreur. Il offre également de multiples options pour s’adapter à vos besoins et peut même se limiter aux fichiers plus récents qu’une certaine date.

Pour les fans de systèmes de fichiers modernes comme btrfs, sachez que rmlint les gère comme un chef et peut tirer parti des fonctionnalités avancées de ce dernier pour vous faire gagner encore plus d’espace disque.

Pour l’installer sous Debian / Ubuntu, un petit

sudo apt install rmlint

fera l’affaire. Ensuite pour le lancer, tapez simplement la commande rmlint suivie du répertoire que vous voulez analyser. Par exemple :

rmlint /home/utilisateur/dossier-bordel

Vous pouvez ajouter des options pour affiner l’analyse, comme -o pour spécifier un format de sortie ou

--paranoid

pour activer le mode paranoïa si vous ne faites pas confiance aux hashs retournés par l’outil et que vous craignez que des fichiers non-duplicate soient supprimés.

Et voilà, en quelques secondes (ou minutes selon la taille du répertoire), rmlint vous pondra un joli rapport listant tous les fichiers qui méritent de passer à la trappe. Il ne vous restera plus qu’à les supprimer d’un coup de rm bien placé et à profiter de vos gigaoctets fraîchement libérés !

Foncez sur https://rmlint.readthedocs.io/en/latest/ pour télécharger rmlint et découvrir toutes ses options. Votre disque dur vous dira merci !

Terminalizer – Enregistrez et partagez vos sessions de terminal en GIF animé

Par : Korben
2 juin 2024 à 09:00

Si vous avez envie de partager une session de votre terminal avec des collègues ou votre communauté ou tout simplement enregistrer vos lignes de commandes pour pouvoir les rejouer plus tard, j’ai ce qu’il vous faut. Cela s’appelle Terminalizer, et c’est un outil en ligne de commande qui va changer votre façon de collaborer et d’apprendre.

Avec Terminalizer, vous pouvez facilement capturer tout ce qui se passe dans votre terminal et générer un GIF animé ou un lien web pour le partager en un clic. Super pratique pour montrer en temps réel à un collègue comment résoudre un problème, archiver vos sessions pour documenter votre travail ou tout simplement faire de la doc. Les possibilités sont infinies !

L’un des gros points forts de Terminalizer, c’est qu’il est cross-platform. Que vous soyez sur Linux, Windows ou MacOS, vous pouvez l’installer et l’utiliser en toute simplicité. D’ailleurs, pour l’installer, rien de plus simple. Il vous suffit d’avoir Node.js sur votre machine, puis de lancer

npm install -g terminalizer

et le tour est joué !

Une fois installé, lancez une nouvelle session avec

terminalizer record mavideo

et tout ce que vous ferez dans votre terminal sera alors enregistré. Une fois que vous avez terminé, vous pourrez alors rejouer la session avec

terminalizer play mavideo

l’éditer si besoin, puis générée un rendu avec

terminalizer render mavideo

pour avoir le fameux GIF qui va bien.

C’est également un outil hautement configurable qui vous permet de personnaliser chaque aspect de vos enregistrements. Vous pouvez ainsi choisir la police, la taille du texte, les couleurs, ajouter une image de fond, un titre… Bref, donner vie à vos sessions de terminal comme jamais. Vous pouvez même choisir d’ajuster la vitesse, de couper certaines parties, d’ajouter des délaies entre les commandes, etc.

Terminalizer propose aussi des templates pour rendre vos GIF encore plus attractifs. Vous pourrez choisir entre différents styles de fenêtres, de la classique fenêtre de terminal à des frames plus originales. Bref, de quoi donner un style vraiment pro à vos enregistrements sans aucune compétence en graphisme.

Côté partage, c’est également un jeu d’enfant. En plus de pouvoir générer un GIF animé, Terminalizer vous permet de générer un lien pour partager votre session avec qui vous voulez. Pour cela, utilisez la commande

terminalizer share mavideo

Et hop, votre session sera uploadée sur leurs serveurs, et vous obtiendrez un lien que vous pourrez partager. Les personnes qui l’ouvriront verront alors votre session se jouer dans leur navigateur. Génial pour montrer votre travail au plus grand nombre !

Bref, c’est un incontournable pour tous ceux qui passent leurs journées sur un terminal.

A découvrir ici !

Happy recording !

Elia – Un assistant IA pour votre terminal sous Linux

Par : Korben
28 mai 2024 à 08:20

Vous cherchez une manière simple et efficace de discuter avec des assistants IA directement depuis votre terminal Linux alors Elia est fait pour vous ! Cette application vous permet d’interagir avec une variété de modèles de langage comme Claude, ChatGPT, GPT-4, ou même des modèles locaux tels que Llama, Phi, Mistral ou Gemma, tout cela sans quitter votre terminal préféré.

Elia dispose donc d’une interface utilisateur minimaliste mais diablement efficace, entièrement pilotable au clavier et vos conversations sont stockées dans une base de données SQLite locale, ce qui vous permettra de reprendre vos discussions là où vous les avez laissées.

L’installation d’Elia est plutôt simple grâce à pipx et il vous faudra quelques clés d’API pour les modèles propriétaires dans vos variables d’environnement (OPENAI_API_KEY, ANTHROPIC_API_KEY, GEMINI_API_KEY).

pipx install elia-chat

Une fois installé, tapez elia dans votre terminal et vous voilà propulsé dans l’interface. Vous pouvez même lancer une discussion express en mode « inline » directement sous votre prompt avec l’option -i :

elia -i "Raconte-moi une blague sur Linux !"

Pour spécifier un modèle LLM particulier, c’est avec l’option -m :

elia -m gpt-4o

Comme je le disais au début, l’outil est aussi compatible avec les modèles open source comme Llama. Il vous suffit d’installer ollama, de télécharger le modèle voulu, de lancer le serveur ollama en local et d’ajouter le modèle au fichier de configuration d’Elia. Et voilà, vous pouvez discuter avec une IA 100% libre.

La config se fait via un fichier texte tout ce qu’il y a de plus basique. C’est là que vous pourrez ajouter vos différents modèles, spécifier celui à utiliser par défaut, personnaliser le prompt système ou encore choisir le thème de coloration syntaxique pour vos bouts de code.

Un exemple de fichier de config :

default_model = "gpt-4"
system_prompt = "Tu es un assistant serviable qui parle comme un pirate." message_code_theme = "dracula"

[[models]]

name = "ollama/llama3"

[[models]] 
name = "openai/mon-modele" 
api_base = "http://localhost:8080/v1" 
api_key = "ma-cle-api-si-besoin"

Évidemment, ce n’est pas aussi complet qu’une interface web de ChatGPT et on ne peut pas changer les raccourcis clavier, mais l’essentiel est là.

D’ailleurs, sachez qu’Elia vous permet d’importer facilement vos conversations depuis l’interface web de ChatGPT. Pratique pour retrouver tous vos échanges au même endroit. Il suffit d’exporter l’historique au format JSON depuis ChatGPT, puis de taper :

elia import 'chemin/vers/conversations.json'

Et hop, toutes vos conversations sont là, prêtes à être poursuivies depuis votre terminal.

Un dernier petit conseil avant de vous laisser jouer avec votre nouveau copain : si à un moment donné les choses dérapent et que le LLM commence à délirer (ça arrive même aux meilleurs), n’hésitez pas à lui remettre les idées en place avec un bon gros reset :

elia reset

Voilà, vous savez tout (ou presque) sur ce logiciel… Vous allez pouvoir refaire le monde, le tout sans quitter votre shell adoré. Que demande le peuple ?

Source

CoreCtrl – Libérez le potentiel de votre GPU sous Linux

Par : Korben
26 mai 2024 à 09:00

Vous en avez marre que votre carte graphique soit bridée sous Linux ? Vous rêvez de pouvoir overclocker votre GPU comme un pro pour booster les perfs dans vos jeux préférés ? Alors laissez-moi vous présenter votre nouveau meilleur pote : CoreCtrl !

Ce logiciel open source va vous permettre d’exploiter enfin tout le potentiel de votre GPU AMD sans vous prendre la tête. Plus besoin d’être un champion de la ligne de commande pour régler les fréquences, les voltages et autres joyeusetés. Avec CoreCtrl, tout se fait en quelques clics depuis une interface super facile à prendre en main.

L’outil embarque une tripotée de fonctionnalités pour les power users. Vous pourrez par exemple créer des profils d’overclocking personnalisés, monitorer en temps réel les températures et les performances, gérer finement la vitesse des ventilateurs, et même undervolt votre GPU pour réduire sa consommation.

Et le top du top, c’est que CoreCtrl est compatible avec un tas de cartes graphiques AMD, des anciennes générations aux derniers modèles. Bref, que vous ayez une vieille Radeon HD qui traîne ou une RX 6900 XT flambant neuve, vous pourrez en tirer le meilleur.

Certains relous me diront : « Oui, euuuh, mais overclocker son GPU, euuuuh, ça fait fondre la carte et ça annule la garantieuuuu« .

Alors oui, forcément si vous poussez les curseurs dans le rouge en permanence, votre GPU risque de partir en fumée. Mais utilisé avec sagesse, l’overclocking peut vraiment donner un boost appréciable notamment pour tout ce qui est traitement GPU et gaming (sous linux, lol), sans forcement réduire la durée de vie de votre matos.

D’ailleurs, CoreCtrl intègre des garde-fous bien pensés pour éviter ce genre de déconvenues. Vous pourrez donc définir des seuils de sécurité pour les températures et les voltages, histoire de ne pas tout cramer. Et si jamais vous sentez que vous êtes allé trop loin dans l’optimisation, pas de panique : il suffit de recharger le profil par défaut et hop, votre carte retrouve son état d’origine.

Si ça vous branche de tester, c’est sur le dépôt GitLab du projet ou installable avec cette commande :

sudo apt install corectrl

Par contre, je ne serais pas responsable si vous faites de la merde, hein.

Happy overclocking les amis ! 😄

Redstone OS, le système d’exploitation nord-coréen au look très macOS

Par : Korben
24 mai 2024 à 07:53

Voilà un truc qui va vous intéresser si vous aimez les systèmes d’exploitation étranges…. Le youtubeur Eric Parker a mis la main sur un Redstone OS, le fameux système d’exploitation nord-coréen. Les dev’ de Kim Jong-un ont pris KDE, l’ont customisé façon macOS et hop, voilà le résultat. Et rassurez-vous, pas besoin de passer par la case goulag pour le tester.

Alors, première surprise au moment du boot : un écran aux couleurs de la Corée du Nord. Ça change des logos constructeurs habituels. Une fois sur le bureau, c’est marrant puisqu’il ont calqué le look de Mac OS à la perfection, aussi bien l’agencement des icônes que la barre des menus, en passant même par l’ancien thème Graphite de Mac OS.

Niveau applis, on est servi également puisqu’il y a un éditeur de texte, un lecteur multimédia, un client mails et même une suite bureautique qui ressemble comme deux gouttes d’eau à LibreOffice. En fouillant un peu, Eric découvre également qu’ils ont développé l’interface de leur éditeur de texte en Python + GTK.

Maintenant, le plus intéressant pour le youtubeur c’est de savoir si on peut-on aller sur Internet avec ce fameux Redstone OS… Déjà, le système est configuré pour utiliser uniquement des adresses IP en 10.0.0.0, celles qui sont réservées aux intranets. Malin les Nord-Coréens, ils ont pensé à tout pour garder leurs sujets dans le web merveilleux de Kim Jong Un. Mais bon, suffit de bidouiller un peu les paramètres réseau et ça passe. Mais c’était sans compter sur le firewall qui a des paramètres plus strictes qu’un videur de boîte de nuit. Genre blocage DNS, d’IPs et compagnie via un paquet de règles iptables dédié.

Eric fait sauter tout ça, et là, magie, Google s’affiche ! Mais ne vous attendez pas à aller bien loin… La plupart des sites modernes réclament du HTTPS et des certificats valide, ce qui est un cauchemar sur un OS exotique comme Redstone. Mais Eric peut quand même consulter quelques pages web à l’ancienne en HTTP, lire des articles sur Wikipédia ou regarder quelques vidéos YouTube. C’est toujours ça de pris !

Sous le capot, ce bon vieux Redstone OS a quand même quelques aspects sympas. Le noyau a l’air d’être un Linux, probablement une vieille Red Hat vu la présence de SELinux et d’autres outils typiques à cette distrib, mais pas de dépôt pour installer de nouveaux outils ou mettre à jour les anciens. Il y a même un Wine intégré pour exécuter des programmes Windows. Pratique pour ceux qui voudraient jouer au démineur entre deux réunions du Parti. Et si vous êtes adepte de la ligne de commande, y’a même un terminal fourni avec les outils habituels.

Bref, un OS qui vaut le coup d’œil surtout ce look à la Mac OS ! Parait que Kim Jong-un lui-même se serait acheté un Mac en 2011 et aurait demandé à ses devs de s’en inspirer pour Redstone OS ^^… Force aux geeks nords coréens qui se tapent ces technos d’un autre age.

Source

Des distrib Linux commencent à interdire le code généré par l’IA

Par : Korben
18 mai 2024 à 20:50

Ça chauffe du côté des distributions UNIX open source, mes amis. Gentoo et NetBSD viennent de dégainer leur arme anti-IA en bannissant purement et simplement le code généré par de l’intelligence artificielle. Bye bye Copilot, au revoir ChatGPT, votre code IA devient persona non grata chez les irréductibles du libre !

Mais pourquoi tant de haine ? Eh bien nos amis de Gentoo et NetBSD ont plus d’un arguments dans leur sac banane. Premier grief : le copyright. Avec ces IA qui pompent allègrement du code à droite à gauche, on ne sait plus trop à qui appartient quoi. Pas question donc de se retrouver avec du code « contaminé » qui violerait les sacrosaintes licences open source.

Deuxième point noir : la qualité. Vous avez déjà essayé de faire générer du code par ChatGPT ? C’est joli, ça a l’air de marcher… mais y’a quand même souvent des bugs ! Hors de question donc pour Gentoo et NetBSD de laisser entrer du code foireux dans leur précieux dépôts. Ils tiennent à leur réputation de stabilité et de fiabilité, nom d’un kernel en mousse !

Ah et puis il y a aussi la question de l’éthique. Leur point de vue, c’est qu’entre la consommation gargantuesque d’énergie, les violations de copyright pour les entraîner et leur utilisation pour spammer et arnaquer à tout-va, y a de quoi refuser tout ça en bloc. Ils ne veulent pas tremper là-dedans. Et d’un côté, je peux les comprendre.

Alors bien sûr, cette décision va à contre-courant de la hype actuelle mais Gentoo et NetBSD ne sont pas du genre à suivre la mode aveuglément et croient dur comme fer à l’importance du travail humain. Cela ne veut pas dire qu’ils rejettent complètement l’IA évidemment… Ils restent ouverts mais pour l’instant, c’est trop hasardeux. D’autres distrib comme Debian hésitent encore à rejoindre ce mouvement…

Perso, je pense que la question éthique et celle du copyright sont des vraies problématiques pour tous les projets libres car cela pourrait ruiner leurs efforts quand à la licence qu’ils s’attribuent ou leurs objectifs écolo… exactement comme Microsoft qui, en ce moment, est en train de ruiner tous ses efforts de développement durable de ces dernières années en poussant l’IA à fond…

Par contre, je ne suis pas vraiment d’accord avec eux sur la qualité du code produit. Certes, il y a des bugs mais exactement comme avec un humain. Donc, à mon sens, c’est pas pire ou pas mieux, surtout que le dev qui utilise l’IA est quand même censé repasser dessus et corriger les bugs éventuels.

On verra bien quelles distributions suivront ce mouvement éthique. Perso, je suis plutôt très chaud sur l’IA, comme vous le savez, mais en ce qui concerne ce cas spécifique du logiciel libre, je pense que Gentoo et NetBSD prennent la bonne décision en jouant la prudence. Pour le moment, ce n’est pas encore pour eux et ce serait prendre trop de risques.

Mais un jour, ça changera peut-être… On verra bien.

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YouTube censure injustement une vidéo d’Adrien de Linuxtricks

Par : Korben
18 mai 2024 à 12:07

Salut les rebelles, aujourd’hui je voudrais vous parler d’Adrien de Linuxtricks qui vient de faire les frais d’une censure injuste de la part de YouTube.

Le pauvre a vu sa dernière vidéo au sujet de VMware Workstation qui passe en gratuit (j’en ai parlé ici), supprimée et sa chaîne sanctionnée. Cette vidéo, mise en ligne ce vendredi 17 mai, avait pourtant été analysée et jugée conforme par les algo de YouTube…

La raison invoquée par Youtube, c’est comme d’habitude. Soi-disant qu’il enfreindrait les règles de la communauté. En réalité, Adrien n’a fait que relayer une bonne nouvelle pour tous les Linuxiens qui voudraient tester la virtualisation tranquillou. Il a même cité les sources officielles comme le blog de VMware. Sauf que YouTube n’a pas aimé… Leurs robots ont bégayé et vu ça comme du piratage. Bref, une fois encore, ces boîtes de conserve américaines ne comprennent rien à rien.

Pour Adrien, c’est vraiment injuste car même si YouTube a des règlements assez stricts, le gros problème, c’est que tout est automatisé. Il a dont tenté de faire appel, mais sans succès et sa demande a été rejetée ce samedi. Sa chaîne écope maintenant d’un avertissement impactant sûrement son référencement, d’une suspension des publications et d’une interdiction de diffuser en direct. Imaginez l’impact sur une chaîne comme la sienne qui compte plus de 54 760 abonnés et sur son moral ! Surtout que les revenus générés par sa chaîne lui permettent de payer l’hébergement de son site, de soutenir des associations comme la Ligue contre le Cancer et de faire des dons à des projets libres. Bref, c’est moche.

Perso, je ne peux pas faire grand chose car je ne connais personne chez Youtube mais je fais tourner. On sait jamais, peut-être qu’en en parlant, ça arrivera aux oreilles d’un humain de chez Google (s’il en reste…) qui prendra enfin le temps d’évaluer la situation de manière juste pour Adrien. L’équipe YouTube France peut d’ailleurs le contacter via l’adresse mail associée à son compte YouTube ou sous son tweet relayant sa lettre ouverte.

Bon courage Adrien, on est avec toi !

Merci à Christophe d’avoir attiré mon attention là dessus.

Ebury – Un cheval de Troie furtif qui court depuis 15 ans

Par : Korben
16 mai 2024 à 09:36

C’est vraiment une histoire incroyable que je découvre là… Un groupe de cyber criminels a réussi l’exploit de pirater plus de 400 000 serveurs Linux / FreeBSD / OpenBSD / SunOS / OSX depuis 15 ans, et tout le monde est passé à côté. Et tout cela grâce à un cheval de Troie appelé Ebury qui se planque discrètement dans le système.

Techniquement, Ebury s’infiltre via OpenSSH, le protocole qui permet de se connecter à distance à un serveur et une fois installé, ce parasite ouvre une porte dérobée pour que les pirates puissent entrer et sortir comme dans un moulin. Et le pire, c’est qu’il est super discret : il efface ses traces et se fait passer pour un processus légitime. Un vrai caméléon !

Très contents de mettre la main sur tous ces serveurs, les hackers ont aussi réussi à récupérer les mots de passe chiffrés de plus de 500 utilisateurs. Un trésor de guerre qui leur a permis de craquer la moitié des comptes et de se balader tranquille sur les machines infectées. D’après les experts en sécurité d’Eset, Ebury aurait commencé à sévir dès 2009, en s’attaquant aux serveurs de kernel.org, le sanctuaire du noyau Linux. Puis au fil des années, il s’est propagé un peu partout, en passant par des fournisseurs d’accès, des hébergeurs web, jusqu’à créer un méga botnet de plus de 400 000 zombies. Un peu flippant quand même…

Mais alors pourquoi personne n’a rien vu pendant tout ce temps ?

Eh bien, en 2011 déjà, des petits malins avaient repéré un truc louche et donné l’alerte. Les boss de kernel.org avaient alors promis de mener l’enquête… mais sans jamais donner de nouvelles. Un silence radio qui en dit long sur l’ampleur de la catastrophe !

Le pire dans tout ça, c’est qu’Ebury est toujours actif et continue de contaminer de nouvelles victimes grâce notamment à des failles 0-day dans des outils d’administration, du phishing, des attaques par dictionnaire sur SSH… Bref, l’attirail classique du parfait petit pirate. Sans oublier une méthode bien vicieuse : le gang vole carrément les identifiants d’autres cybercriminels et les utilise pour louer des serveurs et brouiller les pistes.

Ainsi, une fois qu’ils ont mis la main sur un maximum de machines, ils minent de la cryptomonnaie, volent des données bancaires, envoient du spam et redirigent du trafic web pour se faire du blé. La routine du cybercriminel, quoi… Mais rassurez-vous, il y a quand même des trucs à faire pour éviter de se faire piéger comme un bleu.

Déjà, oubliez le mot de passe unique et passez à l’authentification multi-facteurs sur SSH. Ensuite, surveillez vos logs et les connexions douteuses. Et si vous êtes sysadmin, appliquez direct les patchs de sécurité et surveillez régulièrement vos serveurs. Pour vous dire à quel point ces mecs sont doués, réussir à passer inaperçu pendant 15 piges et pirater autant de serveurs, c’est quand même pas rien ! Alors c’est pas une raison pour baisser la garde en touillant votre petit café !

Pour en savoir plus sur Ebury et ses impacts, n’hésitez pas à consulter ce rapport détaillé disponibles en ligne.

Bon courage 🙂

Source

Waydroid – Pour exécuter des applications Android sous Linux comme un pro !

Par : Korben
15 mai 2024 à 09:00

Si vous avez très très envie de faire tourner des applications Android sur votre Linux, ne cherchez plus, Waydroid est là pour réaliser votre rêve !

Waydroid peut fonctionner en multi-tâche et grâce à son mode multi-fenêtres, vous pourrez utiliser vos applications Android et Linux en même temps, côte à côte. Et si vous êtes plutôt du genre « une app à la fois », pas de problème, Waydroid propose aussi un mode plein écran pour une expérience 100% Android.

En utilisant Wayland et la version AOSP de Mesa, il tire également le meilleur parti de votre matériel pour une expérience fluide et réactive. Donc, fini les lags et les ralentissements que vous avez d’habitude avec vos émulateurs Android, même avec les jeux les plus gourmands. C’est comme si vous aviez un vrai appareil Android entre les mains.

Avant de vous lancer, assurez-vous d’avoir une distribution basée sur Ubuntu ou Debian. Ça tombe bien, c’est ce qu’on utilise tous, non ?

Ensuite, ouvrez un terminal et tapez ces petites commandes magiques :

sudo apt update

sudo apt upgrade

sudo apt install waydroid

Et voilà, Waydroid est prêt à l’emploi ! Maintenant, passons aux choses sérieuses : installer une application Android.

Première étape, récupérez le fichier APK de l’application que vous voulez installer. Vous pouvez le télécharger depuis le Play Store ou depuis des sites spécialisés comme APKMirror.

Une fois votre précieux APK en poche, retournez dans le terminal et entrez la commande suivante :

waydroid app install chemin/vers/votre/fichier.apk

Et boom ! L’application est installée et prête à être utilisée. Vous la retrouverez dans votre menu d’applications habituel.

Maintenant si vous voulez épater vos amis en lançant l’application depuis le terminal comme un vrai pro, c’est possible aussi ! Il vous suffit de connaître le nom du paquet de l’application (com.exemple.app) et de taper :

waydroid app launch com.exemple.app

Un petit conseil quand même avant de vous lancer : les fichiers APK qu’on trouve sur le web sont souvent uniquement compatibles avec les processeurs ARM. Donc si vous avez un processeur x86_64, ça risque de coincer. Mais sinon, vous êtes parés pour profiter d’Android sur votre Linux adoré !

Bref, avec Waydroid, vous avez le meilleur des deux mondes : la flexibilité de Linux et la richesse de l’écosystème Android. Pour plus d’infos, je vous conseille de jeter un œil au site officiel de Waydroid

Allez, amusez-vous bien et n’oubliez pas : dans le doute, sudo !

Un GPU Intel Arc A750 sur un processeur ARM 64 cœurs ? C’était impossible, mais il l’a fait quand même !

Par : Korben
14 mai 2024 à 15:27

Vous pensiez que les cartes graphiques Intel Arc étaient réservées aux processeurs x86 ? Et bien détrompez-vous car un ingénieur de génie nommé Vladimir Smirnov, a réussi un exploit tout à fait inattendu. Il est parvenu à faire fonctionner un GPU Arc A750 sur un processeur ARM 64 cœurs Ampere Altra, et tout ça sous Linux !

Vladimir était en train de monter un serveur ARM avec une carte mère ASRock Rack et un processeur Ampere Altra et en attendant de recevoir toutes les pièces, il s’est dit qu’il allait tester différentes cartes graphiques qu’il avait sous la main : une vieille Radeon RX 550, une RX 5700 de minage et un Intel Arc A750 flambant neuf.

Pour la Radeon RX 550, pas de souci, installation simple et sans galère. Pour la RX 5700, petite compatibilité problématique avec le noyau Linux 6.1 sur ARM, en raison de registres non sauvegardés et d’un bug PCIe spécifique aux puces Ampere Altra. Heureusement pour lui, des correctifs ont été intégrés dans plusieurs distributions Linux, donc c’est facilement contournable.

Mais mais mais… Pour l’Intel Arc A750 c’est un autre délire. En effet, les pilotes (le i915) pour ce GPU d’Intel sont principalement conçus pour une architecture x86, ce qui pose problème sur ARM et malheureusement, le nouveau pilote Xe dédié aux cartes Arc pose aussi problème sur ARM.

Alors que faire ? Se rouler en boule dans un coin et pleurer ? Non ! Vladimir ne s’est pas laissé décourager. En commentant des bouts de code liés à la compatibilité avec les vieilles consoles VGA, il a pu obtenir une image via HDMI. Mais pas de 3D… snif… Il a donc fallu recompiler Mesa3D avec la version compatible Xe et appliquer des correctifs pour résoudre ces bugs spécifiques aux puces Ampere Altra. Et finalement, petit miracle 2024, l’Intel Arc A750 a pu afficher de la 3D sur son processeur ARM 64 cœurs !

Bien que cette configuration ne permette pas de jouer à des jeux extrêmement gourmands tels que Crysis en 8K, pouvoir faire tourner Doom 3 représente déjà un exploit ! Bravo Vlad, tu es notre héros

Bref, la prochaine qu’on vous dira « c’est pas possible« , fait comme Vlad, persévérez !

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Linux 6.10 booste le chiffrement AES-XTS pour les CPU AMD et Intel

Par : Korben
14 mai 2024 à 08:06

Si vous avez un CPU AMD ou Intel de dernière génération et que vous êtes sous Linux, vous allez pouvoir profiter de sacrés gains de performances côté chiffrement AES-XTS. En effet, un certain Eric Biggers de chez Google a bossé dur pour implémenter de nouvelles versions optimisées de l’algorithme AES-XTS, spécialement conçues pour tirer parti des instructions AES-NI, AVX, VAES et AVX-512 des processeurs modernes.

Du coup, on obtient jusqu’à 155% de gains sur des CPU AMD Zen 4 !

Alors qu’est-ce que ça change pour vous ?

Eh bien si vous utilisez le chiffrement de disque complet (comme LUKS par exemple) ou que vous chiffrez vos fichiers sensibles avec des outils comme eCryptfs ou fscrypt, vous devriez voir une belle différence à l’usage. Fini les lenteurs et les ralentissements, place à la vitesse et à la réactivité ! Vos données seront protégées sans que vous ayez à sacrifier les performances. C’est plutôt une bonne nouvelle, avouez.

Pour en profiter, vous devrez donc avoir :

  • Un système avec un processeur Intel ou AMD compatible VAES et AVX-512.
  • Une installation de Linux à jour, avec la version 6.10 du noyau minimum.

Linux 6.10 apporte aussi d’autres améliorations côté sécurité et chiffrement. Je vous fais un petit résumé en chinois :

  • Interdiction d’utiliser des courbes elliptiques avec un ordre inférieur à 224 bits (FIPS 186-5)
  • Prise en charge de ECDSA avec la courbe NIST P521
  • Support de l’accélération matérielle pour Intel QuickAssist Technology (QAT) avec migration à chaud
  • Et un nouveau driver pour le moteur de sécurité des puces NVIDIA Tegra

Allez, bonne journée !

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Nano 8.0 – L’éditeur de texte dans le terminal évolue

Par : Korben
2 mai 2024 à 08:08

Aaah Nano, cet éditeur en ligne de commande si apprécié des geeks ! Simple, léger, accessible… Et il continu de s’améliorer puisque la version 8 vient de sortir et apporte son lot de nouveautés plutôt cool.

Déjà, les développeurs ont revu les raccourcis clavier par défaut pour coller aux standards. Fini le temps où on se mélangeait les pinceaux entre les éditeurs ! On retrouve maintenant les classiques Ctrl+F pour chercher, Ctrl+B pour chercher en arrière, Alt+F / Alt+B pour répéter la recherche et Alt+R pour remplacer. Les devs ont même pensé à ajouter l’option --modernbindings (ou -/ pour les flemmards) pour avoir des raccourcis façon Ctrl+X (quitter), Ctrl+C (copier), Ctrl+V (coller)… Un vrai bonheur !

Mais là où Nano pousse le bouchon encore plus loin (Maurice) c’est avec ses fonctionnalités bien geek. Saviez-vous par exemple qu’on peut désormais ouvrir un fichier directement à une ligne spécifique en rajoutant +numLigne après son nom ?

Les raccourcis Alt+Home et Alt+End permettent aussi de sauter en haut ou en bas du fichier en un clin d’œil, sans bouger le curseur. Idéal pour avoir une vue d’ensemble de son code. Et si vous souhaitez vous repérer dans vos sections avec des ancres et bien avec Alt+ » vous pouvez en placer à la volée et y revenir avec Alt+’. Super pratique pour naviguer dans vos documents !

Côté personnalisation, les amateurs de couleurs seront ravis puisque lorsque les trois chiffres d’un code #RGB sont identiques, Nano le mappe à l’échelle de gris xterm. Résultat, on passe de 4 à 14 nuances de gris pour styliser son terminal.

Et pour les irréductibles de la souris, sachez que la molette permet maintenant de scroller dans le fichier sans changer la position du curseur. C’est tout bête mais tellement pratique pour explorer rapidement un fichier.

Je vous laisse découvrir le reste par vous-même !

Nano 8.0 est disponible au téléchargement sur le site officiel. Vos distrib’ préférées ne devraient pas tarder à le proposer.

A vous de l’apprivoiser maintenant !

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SerenityOS – Le mariage bien vintage entre une interface des années 90 et la puissance actuelle d’Unix

Par : Korben
28 avril 2024 à 09:00

Ah les années 90… L’époque bénie des interfaces old school, des systèmes bien bruts de décoffrage et du code qui sent bon le bricolage ! C’était le bon vieux temps. Mais si je vous disais qu’on peut avoir le beurre et l’argent du beurre ? Profiter de la beauté vintage d’une interface bien rétro et des muscles d’un UNIX moderne ?

Eh oui, c’est le pari un peu fou de SerenityOS, un OS fait maison avec amour qui marie l’interface cosy des 90s et le power user d’aujourd’hui.

Le look d’un Windows 95 croisé avec un Mac OS 8, mais qui repose sur un kernel custom fait à la main, avec une architecture bien clean, des applis maison et des outils qui déchirent. C’est ça SerenityOS.

Alors oui, c’est sûr que ça va pas remplacer votre Ubuntu ou votre Debian pour bosser (quoique, bossez-vous vraiment ?). Mais franchement, pour le fun, ça vaut grave le détour.

Le truc de ouf, c’est que tout est fait from scratch par une équipe de devs passionnés : le browser, la GUI, les jeux, les démos… Même le kernel et la LibC sont faits maison, c’est dire ! Et pourtant, ça reste super cohérent et intégré, avec une vraie philosophie derrière. C’est pas juste de la nostalgie, c’est aussi des idées neuves et du code au top !

Sous le capot, SerenityOS carbure à un kernel préemptif qui gère le multi-threading, un système de fichiers compatible POSIX, une stack réseau IPv4 qui cause TCP et UDP, et même un serveur graphique maison. Tout ça tourne sur du x86 64 bits, et c’est cross-compilé avec les outils modernes comme GCC et Clang. Et si vous êtes du genre power user à la recherche de la moindre killer feature, vous allez être servis :

  • Un browser digne de ce nom, avec support de JavaScript, WebAssembly et des technos web modernes
  • Des applis pour gérer votre vie numérique : mail, chat, calendar
  • Des outils pour les devs : terminal, éditeur, débogueur, profiler
  • Des jeux old-school : démineur, solitaire, échecs
  • Et même un spreadsheet façon Excel, mais en mieux !

SerenityOS c’est un peu comme si vous vous étiez tous réunis dans un garage pour faire le système de vos rêves, avec les technos d’aujourd’hui mais l’état d’esprit et le goût du pixel d’hier. C’est frais, c’est fun, ça donne envie de bidouiller et de se replonger dans les joies du code et de l’OS DIY.

Alors si vous aussi vous avez gardé votre âme de geek des 90s, foncez sur SerenityOS pour tester tout ça !

LSD – Un ls sous stéroïdes écrit en Rust 🚀

Par : Korben
27 avril 2024 à 09:00

Aujourd’hui, on va parler d’un truc qui s’appelle LSD, mais attention hein, je parle pas de votre dernière soirée chemsex hein… C’est plutôt un clone open-source de la commande ls en mode survitaminé ! Développé par la communauté et écrit en Rust, il rajoute plein de fonctionnalités hyper stylées comme les couleurs, les icônes, la vue en arbre, des options de formatage en pagaille…

L’idée vient du projet colorls qui est vraiment super aussi. Mais LSD pousse le délire encore plus loin. Déjà il est compatible avec quasi tous les OS : Linux, macOS, Windows, BSD, Android…

Et hyper simple à installer en plus… un petit

apt install lsd ou brew install lsd

et c’est réglé.

Ensuite il est ultra personnalisable. Vous pouvez faire votre thème de couleurs et d’icônes sur mesure juste en bidouillant des fichiers de config en yaml. Et il supporte les polices Nerd Font avec des glyphes spéciaux trop classes ! Bon faut avoir la bonne police installée sur son système et le terminal configuré, mais c’est pas bien compliqué. Et si vous êtes sur Putty ou Kitty, y’a des tweaks spécifiques à faire, mais c’est expliqué dans la doc.

Mais attendez c’est pas fini ! LSD gère aussi les liens symboliques, la récursion dans les sous-répertoires (avec une profondeur max en option), des raccourcis pour les tailles de fichiers plus lisibles, des indicateurs pour les exécutables, les dossiers, etc. Il peut même vous sortir des infos de git sur les fichiers de ton repo si vous activez l’option ! Et pleins d’autres trucs que j’ai même pas encore testés…

Depuis que je l’ai installé et que j’ai changé mon alias ls, je me régale à chaque fois que je liste un dossier. J’ai l’impression d’être dans un vaisseau spatial avec des néons partout ! Bon j’exagère à peine, mais franchement ça envoie du lourd.

Allez je vais pas tout vous spoiler non plus, je vous laisse le plaisir de découvrir LSD par vous-même et customiser votre expérience du terminal. Moi en tout cas je suis fan, et je dis pas ça parce que je plane ! 😄

Thx Lorenper pour l’outil !

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