Le groupe PCDIY! sur Facebook a mis en effet le doigt sur ce qui semble être le vrai coupable, et ce n’est ni Windows ni les contrôleurs Phison en eux-mêmes. C’est bien plus vicieux que ça puisque des firmwares de développement pré-release se sont retrouvés sur des SSD vendus dans le commerce. En gros, ce sont des versions beta de firmware qu’on utilise normalement uniquement en labo pour les tests.
Rose Lee, l’admin du
groupe PCDIY!
, explique que ces firmwares de dev n’ont jamais été prévus pour la production. Normalement, tous les fabricants de SSD qui utilisent des contrôleurs Phison reçoivent leurs produits avec le firmware officiel, testé et validé mais visiblement, quelques unités avec du firmware de pré-production se sont glissées dans la nature.
Les ingénieurs de Phison ont donc réussi à reproduire le problème dans leurs labos une fois qu’ils ont su quoi chercher. Ça explique pourquoi leurs 4500 heures de tests initiaux n’avaient rien donné… ils testaient avec des produits retail normaux, pas avec ces firmwares de développement qui n’auraient jamais dû sortir des usines.
Ce qui se passe concrètement, c’est que la mise à jour Windows 11 KB5063878 déclenche quelque chose dans ces firmwares beta qui fait planter le SSD. Et comme les firmwares officiels n’ont pas ce problème, c’était impossible de reproduire le bug avec des disques achetés normalement en magasin.
Donc si vous avez acheté votre SSD dans un circuit de distribution classique, vous n’êtes normalement pas concerné puisque les firmwares officiels ont été “thoroughly tested and verified” comme dit l’article, et ne présentent pas ces anomalies qu’on trouve dans ces versions de test réservées aux ingénieurs.
Par contre, si vous faites partie des malchanceux qui ont eu des problèmes, la solution est simple : mettez à jour le firmware de votre SSD. Mais attention, faites une sauvegarde complète avant, car on ne sait jamais
Phison en a profité pour clarifier un autre point concernant le ralentissement des disques que certains ont observé. D’après eux, ça n’a rien à voir avec ce bug, mais c’est juste le cache SLC qui sature quand on fait de gros transferts de données. Dans ce cas, un Secure Erase résout normalement le problème (un simple formatage Windows ne suffit pas).
Des firmwares de test qui se retrouvent dans la nature, une mise à jour Windows qui les fait bugger, des semaines d’enquête pour rien parce qu’on cherchait au mauvais endroit… Cette histoire est complètement dingue quand on y pense.
Bref, je pense qu’on peut dire merci au groupe PCDIY! pour avoir résolu ce mystère qui rendait tout le monde fou !
Vous venez de lancer un bon gros rsync en prod pour migrer 3 téraoctets de données et votre boss vous sur-saoule toutes les 10 minutes avec des : “Alors, ça en est où ?” en boucle et vous, en bonne victime, vous répondez “Ça avance chef, ça avance…”.
On peut faire mieux non ? Et oui, avec
rsyncy
qui vous permet au lieu d’avoir un rsync muet qui vous laisse dans le noir, de profiter d’une vraie barre de progression visuelle. Comme ça, vous voyez le pourcentage d’avancement, la vitesse de transfert, le volume copié, le temps écoulé, l’ETA, le nombre de fichiers traités… Bref, toutes les infos pour répondre factuellement à votre hiérarchie et prendre des décisions éclairées de grand professionnel qui aura bientôt une augmentation de salaire ^^.
L’installation est super simple. Vous avez plusieurs options selon votre setup :
# One-liner universel
curl https://laktak.github.io/rsyncy.sh|bash
# Sur macOS avec Homebrew
brew install rsyncy
# Avec Go
go install github.com/laktak/rsyncy/v2@latest
# Avec pipx (version Python)
pipx install rsyncy
Et une fois installé, vous pouvez soit lancer rsyncy directement avec les mêmes arguments que rsync :
rsyncy -a /source/ /destination/
Soit piper la sortie de votre rsync habituel vers rsyncy :
rsync -a --info=progress2 -hv /source/ /destination/ | rsyncy
Ce qui est top, c’est qu’avec ce paramètre, rsyncy ajoute automatiquement les arguments nécessaires pour avoir le maximum d’informations comme ça y’a plus besoin de vous rappeler des bonnes options.
La barre de progression affichera quelque chose comme ça :
Et là, vous avez tout… la barre visuelle, le pourcentage, les données transférées, la vitesse actuelle, le temps écoulé et le nombre de fichiers traités. C’est clair, net et précis.
Pour les environnements où les couleurs posent problème (certains logs, scripts automatisés), vous pouvez les désactiver avec :
NO_COLOR=1 rsyncy /source/ /destination/
Pour les devs qui veulent debugger ou enregistrer leurs transferts rsync, l’auteur recommande d’utiliser “
pipevcr
”, un autre de ses outils qui permet d’enregistrer et rejouer des flux de données. Pratique pour tester rsyncy sans lancer de vrais transferts.
Voilà, comme ça avec rsyncy, vous savez exactement où vous en êtes et vous pouvez estimer si vous allez respecter votre fenêtre de maintenance, prévenir si ça va déborder, ou rassurer tout le monde que tout se passe bien.
Vous avez un PC qui tourne encore parfaitement sous Windows 10 mais Microsoft vous dit qu’il est comme vous, c’est à dire “trop vieux” pour Windows 11 ?
Et bien, bienvenue dans le club des 240 millions de machines destinées à la casse. Woohoo !
D’ailleurs selon cette étude
, si on empilait tous ces PC les uns sur les autres, la pile ferait 600 kilomètres de plus que le diamètre de la Lune. Sympa pour la planète.
Bref, face à ce gâchis monumental programmé pour le
14 octobre de cette année, date de fin du support de Windows 10
, un développeur connu sous le pseudo Belim (builtbybel sur GitHub) a créé FlyOOBE. C’est un outil qui fait exactement ce que Microsoft ne veut pas à savoir installer Windows 11 sur n’importe quel PC, même sans TPM 2.0, sans Secure Boot, et avec un processeur de 2010. Et en bonus, il vire tous les bloatwares au passage.
FlyOOBE, c’est l’évolution de Bloatynosy devenu Flyby11, dont je vous ai déjà parlé en long, en large et en travers. C’était un simple patcher qui avait déjà permis à des milliers d’utilisateurs de contourner les restrictions matérielles de Windows 11. Mais cette nouvelle version va beaucoup plus loin car au lieu de simplement bypasser les vérifications de compatibilité, FlyOOBE vous permet de personnaliser complètement l’expérience d’install et de post-install de Windows 11.
Comme ça, fini les écrans de configuration à rallonge, les applications préinstallées dont tout le monde se fout, et les paramètres de confidentialité douteux activés par défaut.
Mais avant de rentrer dans le détail, pour comprendre pourquoi FlyOOBE existe, il faut revenir sur les exigences matérielles de Windows 11. Microsoft demande actuellement pour Windows 11, un processeur de 8e génération Intel ou 2e génération AMD Ryzen minimum, 4 Go de RAM (8 Go pour une expérience correcte), le TPM 2.0, l’UEFI avec Secure Boot activé, et j’en passe.
Vous l’avez déjà compris, ce sont des exigences qui excluent automatiquement des millions de PC parfaitement fonctionnels.
Bien sûr, tout comme Retailleau ou Darmanin, Microsoft n’a qu’un seul mot à la bouche pour justifier ce massacre informatique : La sécurité. Hé oui car le TPM 2.0 est censé protéger vos données sensibles, et le Secure Boot quant à lui empêche le démarrage de malwares au niveau du bootloader.
Alors oui, Microsoft propose bien des
Extended Security Updates (ESU) pour 30 dollars par an
après octobre 2025, mais c’est juste repousser le problème. Et pour les entreprises, ces tarifs grimpent à 61 $ la première année, 122 $ la deuxième, et 244 $ la troisième. Ils abusent pas un peu là quand même ? Donc autant dire que pour beaucoup de boites, ces vieux PC ce sera direction la déchetterie.
Du coup, le principe de FlyOOBE est très malin, je trouve car au lieu de modifier Windows 11 directement,
il utilise une astuce découverte par la communauté
il y a quelques temps. Il lance en fait l’installation en mode “Windows Server”, qui n’a pas les mêmes restrictions que la version client. Une fois l’installation terminée, vous vous retrouvez alors avec un Windows 11 parfaitement fonctionnel, mais rassurez vous, pas une version serveur.
Selon le développeur de FlyOOBE, la méthode utilise exactement le même contournement que celui documenté par Microsoft pour les environnements virtuels sauf qu’au lieu de l’appliquer à une VM, FlyOOBE l’applique à votre vraie machine. Et il a fait un boulot de dingue car tout le processus est automatisé… L’outil télécharge l’ISO de Windows 11 via le script Fido (développé par
Pete Batard de Rufus
), applique les patchs nécessaires, et lance l’installation.
Pour ceux qui dormait depuis 25 ans, OOBE signifie “Out-Of-Box Experience”. C’est cette série d’écrans à la con que vous voyez quand vous démarrez Windows pour la première fois : Création du compte, paramètres de confidentialité, connexion au Wi-Fi, tout ça. Microsoft en profite pour vous faire créer un compte Microsoft (obligatoire sur Windows 11 Home), activer la télémétrie, installer Office 365 en trial, et autres joyeusetés.
FlyOOBE vous permet donc de court-circuiter tout ça. Plus besoin de compte Microsoft, vous pouvez créer un compte local directement. Les paramètres de confidentialité sont configurés pour protéger vos données par défaut. Et surtout, l’outil peut automatiquement désinstaller toute une liste de bloatwares (traduction : logiciels à la con) comme Candy Crush, TikTok, les jeux Xbox que vous n’avez jamais demandés, Cortana, et même Teams si vous voulez.
L’App Installer intégré propose aussi d’installer automatiquement des logiciels vraiment utiles tels que Firefox, VLC, 7-Zip, Notepad++, et autres essentiels. Pratique donc pour avoir une machine propre et fonctionnelle dès le départ, sans passer des heures à tout configurer manuellement.
Maintenant faut que je sois clair avec vous, utiliser FlyOOBE, c’est contourner les mesures de sécurité mises en place par Microsoft. Le développeur lui-même précise que les mises à jour futures ne sont pas garanties sur les machines “non supportées”. Donc si Microsoft décide de bloquer complètement les PC sans TPM 2.0 dans une future mise à jour, vous pourriez vous retrouver coincé.
Il y a aussi le cas du POPCNT, une instruction CPU que FlyOOBE ne peut pas contourner donc si votre processeur ne la supporte pas (généralement les CPU d’avant 2010), Windows 11 ne fonctionnera tout simplement pas, même avec FlyOOBE. L’outil intègre d’ailleurs un “compatibility checker” pour vérifier ce point avant l’installation.
Maintenant pour utiliser FlyOOBE, pas besoin d’un tuto à rallonge car c’est ultra simple. Vous téléchargez l’exécutable depuis
les releases GitHub
, vous le lancez, et vous avez quatre options :
Upgrade : Pour passer de Windows 10 à 11 sur une machine incompatible
Install Only : Pour une installation propre avec personnalisation OOBE
Experience : Pour configurer Windows après installation
Apps : Pour gérer les bloatwares et installer des apps utiles
Si vous choisissez l’upgrade, FlyOOBE téléchargera automatiquement l’ISO de Windows 11, appliquera les patchs, et lancera le processus. Comptez alors environ 30 minutes à 1 heure selon votre machine et votre connexion internet. Rassurez-vous, l’outil gardera vos fichiers et tous vos programmes car c’est une vraie mise à niveau, et pas une réinstallation.
Maintenant, pour ceux qui veulent aller plus loin, il y a même des builds “Nightly” mis à jour régulièrement avec les dernières fonctionnalités. Notez aussi que FlyOOBE n’est pas le seul outil pour contourner les restrictions de Windows 11.
Rufus permet aussi de créer une clé USB d’installation sans les checks TPM/Secure Boot
. Il y a aussi
les méthodes manuelles avec des modifications du registre
pendant l’installation. Ou carrément passer à Linux, comme le suggèrent certains barbus qui veulent entrainer encore plus de monde dans leur galère… Roooh, ça va, je rigole !
Mais FlyOOBE c’est mon préféré parce qu’il a plusieurs avantages. D’abord, c’est tout-en-un : bypass les restrictions, personnalisation OOBE, et debloating. Ensuite, c’est portable, donc pas besoin d’installation et surtout, c’est maintenu activement avec des mises à jour régulières pour s’adapter aux changements de Microsoft.
Alors Microsoft va-t-il bloquer définitivement FlyOOBE et les outils similaires ? C’est possible car ils ont déjà resserré la vis plusieurs fois, mais les devs trouvent toujours de nouvelles méthodes de contournement.
Et c’est encore pire pour activer Windows…
Bref, si vous avez un PC sous Windows 10 qui ne passe pas les vérifications de compatibilité Windows 11, donnez une chance à FlyOOBE. Au pire, vous perdez une heure et au mieux, vous donnez une seconde vie à votre machine et vous évitez de participer à la montagne de déchets électroniques que ça va provoquer.
329 menaces détectées, c’est le score qu’affiche Windows Defender quand vous téléchargez Kali Linux. C’est pas mal pour un simple fichier ISO, non ?
D’après les discussions sur SuperUser
, c’est parfaitement normal et ça arrive surtout avec les payloads Metasploit inclus dans la distribution. Mais le plus drôle dans cette histoire, c’est que ce “problème” existe depuis plus de 25 ans et touche toutes les distribs.
Jesse Smith de
DistroWatch
reçoit en effet régulièrement des messages paniqués de nouveaux utilisateurs Linux. Leur crime ? Avoir osé télécharger une distribution Linux pendant que Windows montait la garde. Et boom, l’antivirus s’affole comme si vous veniez de DL la peste bubonique. Le gars explique que sur 1000 alertes de ce genre, 999 sont des faux positifs donc autant dire que votre antivirus a plus de chances de se tromper que vous de gagner au loto.
Mais pourquoi cette paranoïa des antivirus Windows face aux ISOs Linux ?
La réponse est presque trop logique et simple pour être vraie. Un fichier ISO, c’est une archive qui contient du code exécutable. Du code qui peut modifier les partitions, installer un bootloader, toucher au kernel… Bref, exactement le genre de trucs qu’un malware adorerait faire sur Windows… sauf que dans le cas de Linux, c’est précisément ce qu’on veut qu’il fasse !
Et quand on réalise que les développeurs Linux bossent quasi exclusivement sur… Linux, les chances qu’un malware Windows se glisse accidentellement dans une ISO Linux sont à peu près aussi élevées que de voir Microsoft open-sourcer Windows demain matin. C’est techniquement possible, mais hautement improbable.
Le problème est particulièrement visible avec les distributions orientées sécurité, ce qui est normal, car elles embarquent des outils de pentest qui ressemblent furieusement à des malwares du point de vue d’un antivirus. Password crackers, frameworks d’exploitation, outils d’accès distant… Pour Windows Defender, c’est Noël tous les jours.
Ce qui devient vraiment problématique, c’est l’impact sur les nouveaux utilisateurs qui prennent peur. Il y a eu des cas où même des fichiers boot innocents comme memtest64.efi, bootia32.efi ou grubx64.efi sont flaggés comme suspects, alors je vous laisse imaginer la tête du débutant qui veut juste essayer Linux et qui se retrouve face à une avalanche d’alertes rouges.
La situation a même empiré récemment puisque
selon les rapports de septembre 2025 sur Windows Forum
, il y a eu une augmentation notable des signalements ces dernières semaines. Différentes distributions, différents antivirus, mais toujours le même refrain : “Attention, virus détecté !”
Donc pour vérifier que votre ISO n’est pas réellement infectée (spoiler : elle ne l’est pas), la procédure est simple. Téléchargez la depuis les sources officielles, vérifiez le hash SHA256 fourni sur le site, et si vous êtes vraiment parano, scannez la avec un autre antivirus. Si deux antivirus différents détectent exactement le même malware spécifique, là vous pouvez commencer à vous inquiéter. Sinon, c’est juste Windows qui fait sa drama queen.
Le côté pervers de ces fausses alertes répétées, c’est qu’elles poussent également les utilisateurs à désactiver leur protection ou à ignorer systématiquement les avertissements. Et ça c’est un vrai problème de sécurité car à force de crier au loup pour rien, les antivirus finissent par perdre un peu crédibilité.
Alors bien sûr, Microsoft pourrait facilement créer une liste blanche pour les ISOs des distributions Linux majeures, mais après 25 ans d’inaction, on peut raisonnablement penser que ce n’est pas leur priorité. Puis j’sais pas, peut-être qu’ils trouvent ça amusant de voir les nouveaux utilisateurs Linux flipper avant même d’avoir booté sur leur clé USB.
Voilà, donc attendant, si votre antivirus vous dit que votre ISO Ubuntu contient 42 virus, respirez un grand coup. C’est juste Windows qui ne comprend pas qu’on puisse vouloir utiliser autre chose que lui…
Hé oui car Microsoft vient de sortir un démenti officiel dans lequel ils déclarent qu’après investigation, ils n’ont trouvé “aucune connexion entre la mise à jour de sécurité Windows d’août 2025 et les types de pannes de disques durs rapportés sur les réseaux sociaux.”
Oups.
Donc voilà ce qui s’est passé… des utilisateurs, principalement japonais, avaient signalé que leurs SSD disparaissaient mystérieusement après avoir installé la mise à jour KB5063878. Sur le papier, ça semblait crédible puisqu’il y avait des témoignages précis, des modèles de SSD identifiés (Western Digital SA510, Corsair Force MP600), des contrôleurs spécifiques mentionnés (Phison, Maxio). Même Phison avait réagi en reconnaissant des “effets à l’échelle industrielle”.
Mais Microsoft, de son côté, a fait ses propres tests avec ses partenaires fabricants de stockage et résultat, leur télémétrie interne n’a montré aucune augmentation des pannes de disque. Et leurs tests en labo n’ont rien révélé non plus de probant.
L’histoire avait commencé avec un utilisateur Twitter @Necoru_cat qui avait signalé le problème, repris ensuite par les médias japonais puis internationaux. Toutefois, malgré le communiqué de Microsoft, Phison continue de dire qu’ils “travaillent avec Microsoft pour résoudre le problème”. Donc soit ils sont très diplomatiques, soit il y a encore des zones grises… mais bon, face au démenti catégorique de Microsoft avec tests à l’appui, je dois reconnaître que mon article bien trolling était basé sur des informations incomplètes au moment où je l’ai rédigé.
Bref, tout ça pour vous dire que je fais mon mea culpa. J’ai relayé pour l’amour du lol, une info qui semblait solide mais qui finalement s’est révélée inexacte. Ça arrive, même aux meilleurs (dont je fais sans aucun doute partie ^^). Notez que
Microsoft a demandé aux utilisateurs
qui pensent avoir été affectés de leur faire des retours pour creuser davantage, mais leur position officielle reste claire : Il n’y a pas de lien établi entre KB5063878 et les pannes SSD.
Il paraitrait que Microsoft utilise 86Box pour tester son code source vintage… Réalité ou rumeur, on n’en sait rien mais si c’est vrai, ils vont être content car l’émulateur vient de franchir un cap avec
sa version 5.0 sortie y’a quelques jours
.
La grosse nouveauté qui fait zizir, c’est l’arrivée d’un gestionnaire de machines, réclamé depuis des lustres par la communauté.
Car jusqu’à présent, si vous lanciez
86Box
directement, ça créait ou démarrait une machine virtuelle dans le dossier courant. Et ça devient un peu le bordel quand on commence à accumuler les configs. Mais maintenant, l’émulateur s’ouvre avec une interface qui liste toutes vos machines virtuelles, leurs specs, et vous pouvez les organiser proprement. C’est encore en preview, mais ça vient remplacer ce bon vieux 86Box Manager. Après si vous préférez des trucs plus sophistiqués comme Avalonia 86, vous pouvez toujours l’utiliser, mais franchement, pour la plupart des usages, le nouveau manager fait le job.
Les machines sont stockées par défaut dans C:\Users\[username]\86Box VMs sur Windows (comme l’ancien manager), ~/Library/Application Support/86Box/Virtual Machines sur macOS et ~/.local/share/86Box/Virtual Machines sur Linux. Comme ça, vous pouvez déplacer vos anciennes configs là-dedans ou changer le dossier dans les préférences. Un petit détail qui a son importance, pour lancer une machine directement sans passer par le manager, il faut maintenant utiliser l’option -P ou --vmpath avec le chemin de la machine.
Au-delà du manager, cette v5.0 corrige également un souci qui agaçait pas mal de monde, à savoir la fluidité de l’affichage et de la souris sur les écrans qui ont une haute fréquence de rafraîchissement.
Les développeurs ont aussi retravaillé tout le système de timing des frames, le polling des entrées et le rendu vidéo pour que ce soit plus sympa. Et si vous avez une machine un peu faiblarde, vous pourrez aussi ajuster l’option “CPU frame size” sur “Larger frames” pour retrouver le comportement de la v4.2 si besoin.
Côté shaders, le renderer OpenGL 3.0 Core a été complètement refait. Vous pouvez maintenant charger plusieurs shaders, utiliser le format .glslp (celui des émulateurs RetroArch), et configurer les paramètres directement dans l’interface. Parfait pour ceux qui veulent retrouver l’effet scanlines de leur vieux moniteur CRT ou ajouter d’autres filtres nostalgiques.
L’équipe a aussi ajouté le support du dark mode sur Windows (enfin !), des indicateurs d’écriture sur les icônes de la barre de statut, et les raccourcis clavier sont maintenant configurables. D’ailleurs, autre petit changement très important, la combinaison pour libérer la souris est passée de F8+F12 à Ctrl+End sur toutes les plateformes, parce que l’ancienne combo posait des problèmes de compatibilité avec certaines applis.
Pour les amateurs de machines exotiques, cette version ajoute l’OKI if386AX30L qui suit la spécification AX et l’IBM PS/55 Model 5550, deux tentatives d’apporter l’architecture PC compatible sur le marché japonais dominé alors par les NEC PC-98.
Le if386AX51L, un modèle très similaire au if386AX30L
Il y a aussi les premiers lecteurs CD-ROM Panasonic/Matsushita avec leurs interfaces propriétaires d’avant l’ATAPI, et le support du format d’image disque MDS/MDF utilisé par Alcohol 120% et Daemon Tools.
Pour rappel, 86Box n’est pas comme DOSBox qui émule DOS en high-level avec une gestion approximative de la vitesse CPU. Non, 86Box utilise de vrais BIOS et systèmes d’exploitation pour reproduire fidèlement le matériel d’origine avec ses performances et ses limitations réelles. C’est à l’origine un fork de PCem qui continue d’être activement développé, contrairement à son parent qui stagne depuis 2021.
L’émulateur peut faire tourner des systèmes IBM PC de 1981 à 1999, du premier IBM PC 5150 jusqu’aux machines Pentium II. Ça supporte MS-DOS, Windows jusqu’à la version 7 SP1, OS/2, BeOS, NEXTSTEP et même diverses distributions Linux d’époque. Les cartes 3dfx Voodoo sont émulées pour les jeux qui en ont besoin, et vous avez toute la panoplie des cartes son d’époque, de l’AdLib à la Sound Blaster AWE32 en passant par la Gravis UltraSound.
La v5.0 est également la dernière à supporter macOS High Sierra 10.13 et Mojave 10.14 donc la prochaine version nécessitera Catalina 10.15 minimum. Mais pas d’inquiétude pour les Mac Intel, ils restent supportés. Les builds 32 bits ont aussi été abandonnées, mais vous pouvez toujours compiler depuis les sources si vraiment vous en avez besoin.
Pour télécharger cette nouvelle version, direction la
page des releases sur GitHub
. Vous y trouverez les archives ZIP pour Linux, macOS et Windows. Et si vous voulez soutenir le développement, il y a une
page Patreon
pour les développeurs.
Vous avez déjà rêvé de faire tourner Word ou Photoshop sur Linux sans avoir l’impression d’utiliser une VM des années 90 ?? Moi oui et c’est pourquoi je suis heureux de vous annoncer qu’un développeur a transformé ce fantasme en réalité. Cela s’appelle WinApps et ça fait tourner Windows dans une machine virtuelle cachée et projette les applications directement sur votre bureau Linux. Comme ça votre Excel s’ouvre à côté de Firefox comme si de rien n’était…
Le principe est malin puisqu’au lieu de vous montrer tout le bureau Windows dans une fenêtre VirtualBox, WinApps utilise FreeRDP pour extraire uniquement l’application dont vous avez besoin. La VM tourne en arrière-plan avec Docker, Podman ou libvirt, et vous ne voyez que ce qui vous intéresse. Vous pouvez même faire un clic droit sur un fichier .docx dans Nautilus et l’ouvrir directement avec Word.
L’intégration est tellement poussée que vos collègues sous Windows vont se demander comment vous faites cette magie noire !!??
Car Wine, c’est bien pour les applications simples, mais dès qu’on parle de la suite Office complète ou d’Adobe Creative Cloud, ça devient vite la galère. WinApps contourne donc le problème en utilisant les vraies applications Windows, et pas du portage approximatif.
L’installation demande un peu de préparation. Il vous faut d’abord une ISO de Windows 10 ou 11 et une licence valide (oui, Microsoft veut quand même toucher ses royalties 😉). Ensuite, vous choisissez votre backend. Vous pouvez utiliser Docker et Podman qui automatisent l’installation de Windows, ou libvirt qui vous donnera plus de contrôle mais demandera aussi plus de configuration manuelle. Après je vous connais, vous êtes des Warriors 😙.
Dans tous les cas, c’est KVM qui fait le gros du travail côté performances, et croyez-moi, ça envoie du lourd.
Ce projet est né d’une frustration simple. Celle du créateur original, Fmstrat, qui en avait marre de jongler entre deux OS pour bosser. Mais depuis, la communauté a pris le relais avec ce fork actif sur winapps-org. Cette version communautaire ajoute régulièrement de nouvelles fonctionnalités, comme le widget de barre des tâches qui permet de gérer la VM Windows sans ouvrir un terminal.
Le niveau d’intégration est plutôt élevé vous verrez. Par exemple, votre dossier home Linux est accessible depuis Windows via \tsclient\home. Les liens Microsoft Office (genre ms-word://) s’ouvrent automatiquement dans la bonne application. Le système détecte même les applications installées dans Windows et crée les raccourcis correspondants sur votre bureau Linux. C’est transparent au point qu’on oublie qu’il y a une VM qui tourne.
Avec WinApps en mode “manuel”, on pourrait même avec un peu de bidouille, faire pointer l’outil vers un vrai PC Windows (en serveur RDP) sur votre réseau plutôt qu’une VM. Comme ça votre vieille tour Windows planquée dans un placard peut servir uniquement à faire tourner les apps Windows dont vous avez besoin, accessibles depuis votre laptop Linux. Les performances d’affichage seront alors limitées uniquement par votre réseau local. A tester quoi…
Le projet supporte une liste impressionnante d’applications : toute la suite Microsoft Office, Adobe Creative Cloud, les outils de développement Windows, et même l’explorateur de fichiers ou l’invite de commande. Certains ont réussi à faire tourner des jeux Steam, même si ce n’est clairement pas l’usage principal visé.
Pour les performances, comptez environ 4 Go de RAM dédiés à la VM Windows, plus ce dont vos applications ont besoin. Sur une machine moderne avec 16 Go de RAM, c’est largement gérable. Le CPU n’est sollicité que quand les applications Windows sont actives, et KVM fait un excellent travail de gestion des ressources.
L’aspect sécurité mérite également réflexion car vous faites tourner un Windows complet sur votre machine, avec tous les risques que ça implique. La VM est isolée certes, mais elle a accès à votre dossier home via RDP. Donc conseil d’ami si vous êtes parano (et vous devriez l’être), créez un utilisateur Linux dédié avec des permissions limitées pour WinApps, ce sera mieux.
Bref WinApps est un compromis, mais un compromis intelligent je trouve, surtout si vous en avez marre de redémarrer sous Windows juste pour modifier un PowerPoint vite fait.
Vous vous souvenez de l’effet Aero de Windows Vista ? Cette transparence vitreuse qui donnait l’impression que votre bureau était fait de verre dépoli ? Et bien un designer vient de ressortir ce concept du placard, mais avec une approche qui pourrait vraiment être le Windows du futur.
Hé oui car pendant que Microsoft préparerait réellement Windows 12 pour fin 2025 ou début 2026, avec des rumeurs de taskbar flottante façon macOS et d’icônes système en haut à droite, un designer repense complètement l’interface. Le coupable s’appelle Addy Visuals, aussi connu sous le nom de AR 4789, et ce n’est pas son premier rodéo. En effet, le type s’amuse depuis des années à réimaginer les OS de Microsoft, passant de Windows XP modernisé à des concepts de Windows 12 Mobile.
Et cette fois, il frappe fort avec Windows 12.2, qui est sa vision de la prochaine évolution de Windows. Notez cette obsession pour les thèmes rétro Windows 7. Car les plus jeunes, là, je sais pas si vous saviez mais à cette époque on pouvait vraiment personnaliser son bureau. Son concept propose donc un menu Démarrer qui fusionne le meilleur de Windows 10 et 11, mais aussi le retour des groupes d’applications qu’on a perdus et des widgets intégrés directement dedans.
Car le mec a compris un truc que Microsoft semble avoir oublié avec Windows 11 : les utilisateurs veulent du choix. Son concept propose des groupes d’applications qui reviennent (vous savez, cette fonctionnalité super pratique de Windows 10 qu’on a perdue), des widgets intégrés directement dans le menu Démarrer, et surtout, la possibilité de choisir entre une taskbar séparée ou étendue sur tout l’écran.
L’Explorateur de fichiers aussi a eu droit à son relooking. Mais ce qui m’a vraiment fait tiquer, c’est l’approche de Copilot. Au lieu de nous balancer l’IA dans la figure comme Microsoft le fait actuellement, Addy propose une intégration plus subtile, moins intrusive. Un Copilot qui est là quand on en a besoin, pas un assistant qui s’impose à chaque clic.
Bien sûr, tout ceci reste de l’ordre du fantasme visuel. Créer un OS fonctionnel, c’est pas juste faire du drag and drop d’éléments jolis et Microsoft doit gérer la compatibilité avec des millions d’applications, l’accessibilité, la sécurité, et j’en passe. Mais ces concepts servent quand même à montrer ce que les utilisateurs attendent vraiment. D’ailleurs, les vraies rumeurs sur Windows 12 sont tout aussi intéressantes puisque ça discute d’une architecture modulaire qui permettrait des mises à jour plus rapides et une meilleure sécurité en isolant les composants. Niveau hardware, préparez-vous aussi puisqu’il faudra 8 Go de RAM minimum et TPM 2.0 obligatoire. Les vieux PC vont encore grincer des dents.
Microsoft pourrait aussi intégrer un client de messagerie unifié, baptisé Windows Messenger, qui fusionnerait Teams et Skype. Et cerise sur le gâteau, la possibilité d’installer des APK Android directement, sans passer par l’Amazon Store. Si c’est vrai, ça changerait complètement la donne pour l’écosystème d’applications.
Bref, j’ai trouvé ce concept d’Addy Visuals plutôt magnifique avec ses effets de transparence et ses animations fluides et en attendant 2025 et les vraies annonces de Microsoft, ça nous permet de rêver un peu….
Félicitations ! Si vous avez installé la mise à jour KB5063878 de Windows 11, vous venez de débloquer la fonctionnalité cachée “Roulette Russe du stockage”. Et oui, Microsoft et Phison innovent ensemble en transformant votre précieux SSD en disque de Schrödinger, sur lequel vos données existent et n’existent pas en même temps… Enfin, jusqu’à ce que vous tentiez de les copier.
Allez, je vous spoile, en vrai, elles n’existent déjà plus.
En effet, la mise à jour d’août 2025 censée, je cite, “corriger les problèmes de performance des jeux” ET des failles de sécurité (oui, Microsoft essayait vraiment de bien faire pour une fois), a décidé que la meilleure façon d’améliorer les perfs était de supprimer complètement votre disque. C’est du génie car plus de SSD, ça veut dire plus de problèmes de performance ! Ni de sécurité d’ailleurs !
Le bug est magnifique puisque dès que vous copiez 50 GB de données, hop, votre SSD disparaît comme David Copperfield en aurait rêvé. Sur 21 disques testés, 12 sont devenus invisibles selon les tests réalisés par la communauté. Un Western Digital SA510 de 2TB, a carrément décidé de prendre sa retraite anticipée. Même après un redémarrage, il refuse de revenir. C’est beau ! Les Japonais sont particulièrement chanceux sur ce coup-là, ils remportent le jackpot avec le plus grand nombre de plaintes recensées.
Phison, le fabricant de contrôleurs touché, a publié un communiqué digne d’un sketch des Monty Python : “Nous sommes conscients des effets à l’échelle de l’industrie”. Traduction : “Oups, nos contrôleurs PS5012-E12 avaient déjà des problèmes de stabilité qu’on savait pas trop comment gérer, et Microsoft vient de révéler le pot aux roses”. Bref, ils “travaillent avec leurs partenaires” et mènent un “audit interne”, probablement en train de chercher qui va payer la facture entre eux et Microsoft. Bonus : ils ne prendront pas en charge directement les utilisateurs. Sympa !
Les SSD DRAM-less avec contrôleur Phison sont donc les plus vulnérables, mais surprise, les contrôleurs Maxio se joignent aussi à la fête ! On a le Corsair Force MP600, le SanDisk Extreme Pro et d’autres dans le club des disparus. WindowsForum confirme que le problème se déclenche quand l’utilisation du contrôleur dépasse 60%. Autrement dit, c’est un parfait combo Microsoft-Phison : Windows pousse le contrôleur dans ses retranchements pour la sécurité, et le contrôleur répond “404 SSD not found”.
Et la cerise sur le gâteau c’est quand Microsoft Support indique que l’update peut aussi se gaufrer avec une jolie erreur 0x80240069 sur WSUS. Bref, même quand elle n’arrive pas à s’installer, elle trouve un moyen de casser les pieds. Maintenant, pour les “chanceux” (non) qui ont déjà installé cette bombe à retardement co-développée, les recommandations officielles sont à se pisser dessus de rire puisqu’ils conseillent d’éviter les transferts de plus de 50 GB ou de faire des sauvegardes régulières sur un disque non affecté. Bon, déjà faire des sauvegardes, ça peut fonctionner uniquement si elles font moins de 50 GB… Et s’il y a toujours un SSD vivant pour faire le backup…
Le plus fun dans tout ça, c’est que cette mise à jour a été classée sécurité critique. “Critique”, tu m’étonnes… Entre Microsoft qui sécurise tellement bien qu’on ne peut plus accéder à nos fichiers, et Phison dont les contrôleurs avaient déjà des soucis de stabilité cachés sous le tapis, c’est le mariage parfait de l’incompétence. En attendant un correctif (prévu pour 2026 si Microsoft et Phison arrivent à se mettre d’accord sur qui est responsable ^^), votre meilleure option est de revenir à Windows 10. Ou mieux, Linux avec des SSD qui n’utilisent pas de contrôleurs Phison.
Au moins, quand quelque chose plante, vous saurez exactement qui blâmer : vous-même !