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Multitasking MS-DOS 4 – L’OS oublié de Microsoft

Par : Korben
27 avril 2024 à 23:40

Multitasking MS-DOS 4. Rien que le nom ça fait rêver. Un nom qui respire le futur, qui transpire l’innovation. Mais c’est quoi en fait ?

Et bien au début des années 80, alors qu’on se battait encore en duel avec des disquettes 5″1/4, Microsoft avait dans ses cartons un projet d’OS révolutionnaire baptisé Multitasking MS-DOS 4. Bon, ce n’est pas le nom le plus sexy de l’histoire de l’informatique mais derrière cette appellation austère se cachait un système d’exploitation qui promettait déjà le multitâche et tout un tas de fonctionnalités incroyables pour l’époque !

L’histoire commence en 1983 lorsque Microsoft rassemble une équipe de développeurs talentueux pour plancher sur la nouvelle version de MS-DOS, qui doit apporter un max de nouveautés pour l’époque : multitâche, multi-threading, pipes, sémaphores… Tout ça sur les modestes processeurs 8086/8088 qui avaient une mémoire limitée.

Le projet s’appelle d’abord MS-DOS 3.0 avant d’être renommé MS-DOS 4.0 en avril 1984. En parallèle, Microsoft travaille sur le « vrai » DOS 3.0 qui sortira en août 1984. Vous suivez ? C’est un peu le bazar mais c’est ça qui est bon !

Puis en juin 1984, une première beta de Multitasking DOS 4 est envoyée à quelques privilégiés. Et autant vous dire que ça décoiffe ! Le multitâche fonctionne déjà, géré par un composant baptisé « Session Manager ». On peut lancer jusqu’à 6 applications en même temps en leur attribuant des raccourcis clavier. Le Session Manager gère aussi les fameuses « erreurs fatales » qui pouvaient faire planter tout le système. Avec lui, si un programme plante, il n’embarque pas tout le système avec lui. C’est un concept révolutionnaire pour l’époque !

MS-DOS 4.0 apportait également son lot d’améliorations comme une meilleure gestion de la mémoire, le support des disques durs de plus de 10 Mo (si si, à l’époque c’était énorme !), une API étendue, et même un système de fichiers réseau (Microsoft Networks).

Le développement de ce MS-DOS 4.0 s’est fait en étroite collaboration avec IBM car le géant informatique planchait à l’époque sur son propre OS avec une architecture similaire à MS-DOS 4.0. Mais plutôt que de se faire concurrence, Microsoft et IBM ont décidé de joindre leurs forces. MS-DOS 4.0 a ainsi servi de base au développement d’IBM PC-DOS 4.0. Les deux OS partageaient une grande partie de leur code source et étaient compatibles entre eux. Une belle démonstration du partenariat entre Microsoft et IBM !

Malheureusement, malgré toutes ses qualités, MS-DOS 4.0 n’a jamais été commercialisé. Son développement a été stoppé au profit d’OS/2, le nouveau projet de Microsoft et IBM et la plupart de ses fonctionnalités ont été recyclées dans ce nouvel OS. MS-DOS 4 n’était pas très apprécié à l’époque à cause de son utilisation gourmande de 92 Ko de RAM. Cela a même poussé le concurrent DR-DOS à sauter directement de la version 3.41 à la version 5.0 pour ne pas être associé à MS-DOS 4 !

Multitasking MS-DOS 4 est ainsi resté à l’état de projet, même si certaines de ses innovations ont survécu dans d’autres OS. Son code source est longtemps resté dans les cartons de Microsoft, jusqu’à ce que la société décide de le libérer en open source, sous licence MIT le 4 avril dernier. Un joli cadeau pour les passionnés d’histoire de l’informatique !

Malheureusement, la libération du code source ne s’est pas faite sans accrocs. Comme l’a souligné le développeur Michal Necasek du blog OS/2 Museum, la publication sur GitHub a introduit des bugs dans certains fichiers critiques. La conversion en UTF-8 casse notamment la compatibilité avec les anciens outils et dépasse la limite de 512 bytes par ligne de l’assembleur MASM de l’époque.

Microsoft a reconnu le problème par la voix de Connor Hyde, co-développeur de la libération de MS-DOS 4, qui a invoqué des raisons légales pour expliquer l’absence des timestamps d’origine. Un échange constructif s’en est suivi avec Michal Necasek pour essayer de résoudre ces problèmes.

En attendant un fix, si vous êtes curieux d’essayer MS-DOS 4.0 par vous-même, sachez que c’est possible ! Grâce à la libération du code source, des passionnés ont pu recompiler l’OS et le faire tourner sur des machines modernes via des émulateurs comme DOSBox.

Voici les étapes pour lancer MS-DOS 4.0 sur votre PC :

1. Téléchargez l’émulateur DOSBox sur le site officiel
2. Installez DOSBox sur votre machine
3. Récupérez une image disque de MS-DOS 4.0. Vous pouvez en trouver sur des sites d’archives comme WinWorldPC
4. Ouvrez DOSBox et montez l’image disque de MS-DOS 4.0 avec la commande :
mount c /chemin/vers/image_dos4.img -t iso
5. Démarrez MS-DOS 4.0 en tapant : c:

Sinon, vous pouvez le tester directement en ligne ici.

Et voilà, vous pouvez maintenant explorer ce morceau d’histoire de l’informatique et découvrir par vous-même les prémices du multitâche sous DOS, malgré les quelques bugs introduits lors de la libération du code source !

Amusez-vous bien !

Source initiale
Infos complémentaires

Mateusz Jurczyk – L’expert en sécurité qui a exploré la base de registre Windows pour y trouver des failles

Par : Korben
19 avril 2024 à 18:08

Mateusz Jurczyk, un nom qui ne vous dit peut-être rien, mais retenez-le bien, car le bonhomme est fort. Ce chercheur en sécurité bien intentionné bosse pour Google Project Zero, une équipe de choc qui traque les failles dans tous les recoins depuis des années déjà. Et pendant quasi 2 ans, de mai 2022 à décembre 2023, il s’est lancé le défi d’ausculter un des organes les plus vitaux de Windows : sa base de registre.

Pour ceux qui débarquent, le registre, c’est un peu le cerveau de Windows. Une méga base de données qui stocke tous les réglages, options et préférences du système et des applis, organisés de manière hiérarchique avec des clés, des sous-clés et des valeurs. Bref, un truc super sensible et stratégique. Si un pirate arrive à mettre ses mains là dedans, bonjour les dégâts !

Mais notre Mateusz, c’est pas le genre à se dégonfler. Armé de ses outils et de ses connaissances en reverse engineering, il a plongé dans les millions de lignes de code de ce monolithe vieux de 30 ans et croyez-moi, il a frappé fort : pas moins de 50 failles critiques déterrées, dont 39 qui permettent une élévation de privilèges ! En gros, la totale pour passer de simple clampin à admin suprême sur une machine.

La force de son taf, c’est d’avoir exploré des endroits de la base de registres que personne n’avait vu avant. Des trucs bien planqués comme la récupération des transactions avortées, le chargement de ruches extraites ou les bails de virtualisation du registre (une fonctionnalité qui permet aux vieilles applis de tourner sans broncher sur les Windows récents). Bref, un vrai boulot de fourmi avec une grosse dose de persévérance.

Et le plus flippant, c’est que la moitié de ces failles seraient plutôt faciles à exploiter notamment via des techniques de corruption de mémoire ou de cassage des garanties de sécurité comme les ACL (les listes qui contrôlent qui a le droit de faire quoi dans le registre). Pour vous donner une idée, Mateusz a même créé des exploits de démo pour deux vulnérabilités, montrant comment détourner le registre à son avantage.

Heureusement, c’est un White Hat avec un grand cœur et toutes ses trouvailles ont été balancées en temps et en heure à Microsoft via le programme de divulgation responsable de Project Zero. Les ingés de Redmond ont évidemment remédié au boxon en patchant, avec des délais moyens de correction de 80 jours. Vous pouvez donc souffler !

Mais l’histoire est loin d’être finie. Il a tellement kiffé son voyage dans les méandres du registre, qu’il prévoit d’en faire une série de posts de blog pour partager son savoir. Au menu, des analyses bien poussées des bugs, des techniques d’exploit et plein de tips pour mieux protéger nos bécanes, comme :

  • Toujours avoir une sauvegarde du registre avant d’installer un nouveau soft : regedit.exe /e sauvegarde.reg
  • Scanner régulièrement le registre avec des outils comme CCleaner Registry Cleaner, Wise Registry Cleaner ou Glarysoft Registry Repair.
  • Se méfier des applis louches qui veulent mettre leur nez dans le registre et les virer en cas de doute.
  • Garder son Windows et ses drivers à jour pour bénéficier des derniers patchs de sécurité.
  • Utiliser les outils de monitoring comme l’Observateur d’événements ou les Performances Windows pour garder un œil sur l’activité du registre.

J’ai hâte de dévorer tout ça !

Source + Source

Microsoft va inciter les utilisateurs de Windows 10 à passer sur un compte Microsoft

Par : Korben
18 avril 2024 à 12:32

Bad news, la firme de Redmond vient tout juste de lancer une nouvelle mise à jour pour les Insiders sous Windows 10, la build 19045.4353 qui à première vue n’a rien de bien folichon… Mais si on y regarde de plus près, y’a quand même un truc qui risque de vous faire tiquer : Une bannière dans les Paramètres pour vous pousser à abandonner votre bon vieux compte local et passer à un compte Microsoft.

On se demande bien pourquoi Microsoft tient tant à ce qu’on ait tous un compte chez eux sur nos machines. Bon ok, je suppose que c’est lié à toutes leurs fonctionnalités en ligne, genre la synchro des paramètres, les sauvegardes dans le cloud, la gestion simplifiée des abonnements, tout ça mais bon, ça devient un peu pushy je trouve. On dirait presque une incitation à passer sous Linux ^^.

Cette guéguerre de Microsoft contre les comptes locaux sous Windows, ça gave tout le monde, même Elon Musk qui a pété un câble en découvrant qu’il pouvait pas installer Windows 11 sans compte Microsoft. La chance qu’on a sous Windows 10, c’est qu’on peut encore contourner ce forcing sans trop se prendre la tête lors de l’installation initiale mais sous Windows 11 par contre, c’est une autre paire de manches… Impossible d’utiliser un profil local, sauf si vous connaissez l’astuce à base de oobe\bypassnro.

Pour l’instant, ce changement se déploie progressivement, donc vous n’aurez peut-être pas tous droit à ce joli cadeau. Mais si vous voulez voir cette bannière par vous-même, pas de souci… il vous suffit de télécharger l’outil ViVeTool, ouvrez une invite de commande en mode administrateur, et hop, un petit

vivetool /enable /id:42563876

et le tour est joué. (et c’est /disable pour le désactiver)

Par contre, une fois que ce sera en place, pour mettre hors de vue ces satanées bannières, faudra aller dans Paramètres > Confidentialité > Général et décocher l’option « Afficher le contenu suggéré dans l’application Paramètres« . Ou alors, un bon vieux clic sur la croix à côté du bouton « Se connecter maintenant« , et basta.

Alors on migre ou pas ?

D’un côté, ça facilite pas mal de trucs d’avoir un compte Microsoft, surtout avec tous leurs machins à base d’IA qui vont arriver, mais de l’autre, j’aime bien garder un minimum de contrôle sur mes données et ma vie privée. Certains d’entre vous préfèrent d’ailleurs surement garder leurs infos perso pour eux, et ne pas se créer de compte Microsoft ce qui est bien légitime comme préoccupation.

J’ai juste peur qu’à un moment, cette incitation risque à un moment de se transformer en obligation… On verra bien.

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Windows 11 enfin accessible aux PC Rocket Lake après deux ans d’attente

Par : Korben
15 avril 2024 à 11:38

Oyez, oyez, amis Windowsiens ! Réjouissez-vous, car Microsoft, dans son immense mansuétude, a enfin daigné lever le blocage qui empêchait certains d’entre vous de goûter aux joies de Windows 11. Eh oui, après deux longues années d’attente, les possesseurs de processeurs Intel Rocket Lake peuvent désormais franchir le Rubicon et passer du côté obscur de la Force.

Enfin, seulement s’ils mettent à jour leurs pilotes Intel Smart Sound Technology !

Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire de pilotes ? Eh bien figurez-vous que certaines versions des pilotes audio Intel SST provoquaient des écrans bleus de la mort sur Windows 11, rien que ça. Les pilotes fautifs, en version 10.29.0.5152 et 10.30.0.5152, étaient plus vicieux qu’un Gremlins mouillé après minuit.

Mais tel un chevalier blanc sur son fier destrier, Intel est venu à la rescousse en sortant des versions corrigées des pilotes, estampillées 10.30.00.5714 et 10.29.00.5714 (et au-delà). Microsoft a évidemment mis un certain temps à lever son blocus, mais mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ?

Car oui, Microsoft est en pleine phase « open bar » en ce moment : tout le monde est invité à rejoindre la grande famille Windows 11. Même si parfois, ça implique de bloquer certaines apps tierces un peu trop curieuses ou de laisser tomber le support de fonctionnalités exotiques comme Windows Mixed Reality. Mais c’est le prix à payer pour profiter d’un OS moderne et innovant (ou pas) comme Windows 11 ^^.

Pour mettre à jour vos pilotes et enfin accéder au Saint Graal qu’est Windows 11, rien de plus simple : passez par Windows Update ou allez directement sur le site d’Intel. Une fois vos pilotes à jour, attendez 48h (le temps que Microsoft réalise que vous existez) et voilà, vous pourrez enfin voir à quoi ressemble le menu Démarrer de Windows 11. Spoiler : c’est pareil que Windows 10.

Mais attention, cette mise à jour ne concerne que les versions Desktop de Windows, à savoir :

  • Windows 11, version 23H2
  • Windows 11, version 22H2
  • Windows 11, version 21H2
  • Windows 10, version 22H2
  • Windows 10, version 21H2
  • Windows 10 Enterprise LTSC 2019

Les versions Serveur ne sont pas impactées par ce problème. Pour les administrateurs IT qui gèrent des parcs informatiques, vous pouvez déployer les pilotes mis à jour en utilisant des outils tels que Windows Update for Business, Intune ou Autopatch.

Et si jamais après deux jours, Windows refuse toujours obstinément de vous laisser passer à la caisse pour acheter votre billet pour Windows 11, contactez le support ! A l’ancienne 🙂

Sur ce, je vous laisse, j’ai un pilote à mettre à jour.

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Raspberry Robin – Le malware furtif qui esquive les antivirus

Par : Korben
12 avril 2024 à 23:26

Voici une histoire qui va vous donner des sueurs froides dans le dos juste avant d’aller faire dodo ! Figurez-vous que Raspberry Robin, ce satané malware plus fourbe qu’un présentateur de C8, est de retour pour une nouvelle tournée de piratage en 2024 façon Taylor Swift. Les chercheurs en cybersécurité de chez HP Wolf Security ont repéré ses traces et croyez-moi, il a plus d’un tour dans son sac pour passer entre les mailles du filet !

Ce petit malin utilise des fichiers WSF (Windows Script Files) bien planqués sur différents domaines et sous-domaines pour se faufiler incognito. Et le pire, c’est qu’il arrive à berner ses victimes pour qu’elles aillent d’elles-mêmes sur ces pages web piégées. Une fois que le fichier WSF est exécuté, bim ! Il télécharge son payload principal, un DLL bien vicieux qui peut être n’importe quoi : du SocGholish, du Cobalt Strike, de l’IcedID, du BumbleBee, du TrueBot ou même du ransomware.

Mais avant de télécharger son précieux DLL, il va mener une série de reconnaissances pour vérifier s’il n’est pas en train de se faire piéger dans un environnement d’analyse ou une machine virtuelle. Et si jamais il détecte la présence d’un antivirus comme Avast, Avira, Bitdefender, Check Point, ESET ou Kaspersky, il se met direct en mode furtif et reste planqué.

Et comme si ça suffisait pas, il est même capable de bidouiller les règles d’exclusion de Microsoft Defender pour être sûr de passer entre les gouttes. C’est vraiment le Solid Snake des malwares ! Les scripts qu’il utilise ne sont même pas reconnus comme malveillants par les scanneurs sur VirusTotal, c’est dire à quel point il est balèze en infiltration.

Alors c’est sûr, avec Raspberry Robin dans la nature, faut être sur ses gardes. Ce malware est une vraie plaie depuis qu’il a été découvert en 2021. Au début, il se planquait sur des clés USB avec un fichier LNK qui pointait vers son payload hébergée sur un appareil QNAP compromis. Mais maintenant, il a évolué et il est devenu encore plus sournois.

Bref, gaffe à vous… Assurez-vous d’avoir un bon antivirus à jour, ne cliquez pas n’importe où et méfiez-vous comme de la peste des clés USB inconnues qui traînent.

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Porter .NET sur Windows 95 ? Défi technique relevé !

Par : Korben
12 avril 2024 à 10:45

Aujourd’hui, j’aimerai vous parler d’un truc qui va en faire rêver plus d’un parmi vous : Faire tourner des applis .NET modernes sur ce bon vieux Windows 95 ! Impossible vous dites ? Et bah non, figurez-vous qu’un développeur un peu barré a réussi cet exploit !

Ce génie du code s’appelle Matt et il a même partagé son projet dingue sur GitHub. Son objectif était simple : Backporter .NET 2.0 à 3.5 sur Windows 95. À la base, même le support de Windows XP n’était pas prévu pour ces versions de .NET, alors Windows 95, n’en parlons pas !

Mais ça n’a pas découragé notre bidouilleur qui s’est retroussé les manches. Déjà, il a fallu installer Internet Explorer 5.01 et le Microsoft USB Supplement sur une version de Windows 95 OSR 2. Pas le choix, c’est nécessaire pour que .NET puisse fonctionner.

Ensuite, le plus gros du boulot a consisté à implémenter toutes les APIs Windows manquantes que .NET utilise sur les versions plus récentes de l’OS. Un vrai travail de titan et Matt a dû recoder des trucs dans tous les sens, intercepter des appels système, bref, il a mis les mains dans le cambouis et vous savez quoi ?

Ça marche !

Bon, c’est sûr que tout n’est pas parfait, il y a encore quelques bugs et incompatibilités par ci par là, mais on peut déjà faire tourner pas mal d’applications .NET sur Windows 95 grâce à son projet. La classe non ?

Franchement, chapeau bas. C’est ce genre de projets fous qui font qu’on kiffe toujours autant l’informatique. Bon par contre, je ne suis pas sûr que ce soit très utile dans la vraie vie, mais qu’importe, l’idée c’est de repousser les limites !

Je vous laisse avec ses explications. C’est un vrai film, vous allez voir !

En tout cas, si vous voulez vous amuser à installer des applis .NET sur votre Windows 95 (ou dans une VM hein, on n’est pas des sauvages), n’hésitez pas à tester son projet. Vous pourrez ensuite mettre ça sur votre profil Tinder et frimer en montrant à votre futures conquêtes une capture écran de Paint.NET qui tourne comme par magie sur votre vieux coucou ! (Je plaisante, NE FAITES PAS ÇA !!)

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Windows 11 – Les perfs sont décevantes, même sur les PC haut de gamme

Par : Korben
11 avril 2024 à 16:17

On pensait tous que Windows 11 allait révolutionner notre expérience sur PC, et dommage car malgré les promesses de Microsoft, celui-ci semble trainer des pieds, même sur des machines survitaminées. C’est en tout cas le constat amer que dresse Andy Young, un ancien ingénieur de la firme de Redmond, dans une publication sur Twitter.

The Windows 11 Start Menu is comically bad.

This machine has a $1600 Core i9 CPU and 128 GB of RAM and this is the performance I often get.

What is going on in Redmond? pic.twitter.com/hDvALHRB5q

— Andy Young (@anerdguynow) April 9, 2024

Le mec a un PC doté d’un processeur Intel Core i9 à 1600 dollars et de pas moins de 128 Go de RAM. Une bête de course taillée pour avaler les tâches les plus gourmandes sans sourciller. Et pourtant, lorsqu’il lance le menu Démarrer de Windows 11, c’est la douche froide. Les icônes peinent à s’afficher, les clics se perdent dans les limbes, bref, c’est le grand n’importe quoi.

« Les performances sont comiquement mauvaises, mais que se passe-t-il à Redmond ?« 

Car oui, Andy Young n’est pas n’importe qui. Pendant 13 ans, il a travaillé chez Microsoft en tant qu’ingénieur logiciel senior. Il a participé au développement de Windows et connait les subtilités du système comme sa poche. Alors quand il voit son bébé patauger de la sorte, ça lui fait mal au cœur.

« J’aime Windows, mais là, si les données suggèrent que le logiciel que vous avez construit frustre un pourcentage significatif d’utilisateurs, c’est qu’il y a encore du pain sur la planche.« 

Les réactions à son tweet ne se sont pas fait attendre. De nombreux utilisateurs ont partagé leur déception et leur agacement face aux performances en demi-teinte de Windows 11, y compris sur des configurations musclées. Lenteurs au démarrage, latence dans l’affichage des fenêtres, bugs en tout genre… Les plaintes sont légion.

Alors, Windows 11 serait-il tout simplement un bide intersidéral ?

Peut-être pas, mais force est de constater que l’expérience utilisateur est loin d’être optimale, et ce malgré les mises à jour régulières déployées par Microsoft. La prochaine version du système, au nom de code Sun Valley 3, arrivera-t-elle à redresser la barre ?

On verra bien, mais en attendant, les utilisateurs les plus exigeants lorgnent de plus en plus du côté d’Apple et surtout de Linux et de ses distributions légères et rapide.

En tout cas, si Windows 11 semble un peu pataud, sachez qu’il existe de nombreuses astuces pour lui redonner du peps. Par exemple, désactivez les effets visuels inutiles, faire le ménage dans vos programmes lancés au démarrage, optimiser la base de registres… Bref, un peu de tuning bien senti peut faire des miracles. Et si vraiment rien n’y fait, vous pourrez toujours revenir à ce bon vieux Windows 10 en attendant des jours meilleurs.

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SharpCovertTube – Pour contrôler un PC à distance en passant par Youtube

Par : Korben
10 avril 2024 à 09:00

Vous n’allez pas en croire vos yeux ! Je viens de tomber sur un truc de malade qui s’appelle SharpCovertTube et qui permet de contrôler des systèmes Windows à distance en uploadant des vidéos sur Youtube. Si si, je vous jure, c’est pas une blague !

En gros, le programme surveille en permanence une chaîne Youtube jusqu’à ce qu’une nouvelle vidéo soit uploadée. Et là, attention les yeux, il décode un QR code planqué dans la miniature de la vidéo et exécute la commande cachée dedans. Franchement, les mecs qui ont pondu ça sont des génies du mal ! Ce projet c’est en fait un portage d’un autre projet vachement cool réalisé en Python en 2021 qui s’appelle covert-tube.

Le plus dingue, c’est que les QR codes dans les vidéos peuvent contenir du texte en clair ou même des valeurs chiffrées en AES. Autant vous dire que ça rigole pas niveau sécurité. Et en plus, y a même deux versions du programme : un binaire classique et un binaire qui s’installe comme un service. Ils ont vraiment pensé à tout ces petits malins.

Ah oui, j’oubliais de vous dire, y a même un script Python fourni avec pour générer les vidéos piégées. En gros, ce truc est une méthode de persistance qui utilise juste des requêtes web vers l’API Google. C’est quand même super vicieux comme technique !

Bon, je vous explique un peu comment ça marche. Déjà, faut lancer le listener sur votre système Windows. Ensuite, il va checker la chaîne Youtube toutes les 10 minutes par défaut, jusqu’à ce qu’une nouvelle vidéo soit uploadée.

Et devinez quoi ? Dès qu’il a détecté la nouvelle vidéo sur la chaîne, il décode directement le QR code planqué dans la miniature, exécute la commande et tadaaaa : la réponse a été encodée en base64 puis exfiltrée par une requête DNS. Sérieux, c’est super smart comme méthode d’exfiltration !

Ça fonctionne aussi avec des QR codes qui contiennent des payloads.

Bon après, c’est sûr, y a quelques petits trucs à configurer pour que ça marche nickel. Déjà faut renseigner son ID de chaîne Youtube et sa clé API dans un fichier de configuration. Là c’est obligatoire sinon vous pouvez aller vous brosser. Après si vous voulez utiliser le chiffrement AES pour vos QR codes, faudra aussi mettre une clé et un IV (Initialization Vector), mais c’est optionnel, on n’est pas non plus obligés d’être parano.

Autre détail qui peut être pratique : on peut choisir le délai en secondes entre chaque check de nouvelle vidéo sur la chaîne. Par défaut c’est 10 minutes, mais faut pas trop abuser non plus, sinon on va vite se prendre un gros râteau par l’API à cause du nombre de requêtes.

Plein d’autres petits paramètres sont configurable comme la journalisation dans un fichier, l’exfiltration par DNS, le nom d’hôte pour l’exfiltration, etc. Bref, c’est du solide, bien pensé. Et même si on a les droits admin, on peut installer une version « service » pour plus de discrétion. Bien vu les artistes !

Le seul petit hic, c’est qu’il faut que le binaire soit en 64 bits à cause du code utilisé pour décoder les QR codes. Mais bon, on va pas chipoter, ça reste quand même mega impressionnant comme outil.

Bref, j’espère que cet article vous aura donné envie de tester ! Perso je trouve ça fascinant ce genre de projets un peu border-line. Évidemment, n’allez pas utiliser ce genre de trucs à des fins malveillantes hein ? Mais bon, avouez que d’un point de vue techno et créativité, c’est quand même hyper cool !

Allez, la bonne journée, et la prochaine fois, essayez de mater d’un peu plus près les miniatures des vidéos Youtube, on sait jamais sur quoi vous allez tomber !

Lancez Windows de XP à la version 11 dans un conteneur Docker

Par : Korben
3 avril 2024 à 09:00

Vous en avez marre de devoir garder une vieille bécane sous Windows juste pour faire tourner ce vieux logiciel qui ne marche que sous XP ? Ou alors vous aimeriez bien tester la dernière version de Windows 11 mais vous n’avez pas envie de vous embêter à l’installer sur une vraie machine ? Dans les deux cas, j’ai la solution qu’il vous faut !

Grâce au projet open-source Windows dans un conteneur Docker, vous allez pouvoir faire tourner n’importe quelle version de Windows directement dans Docker, le tout avec une accélération KVM et même un affichage dans votre navigateur web si besoin.

Pour faire simple, il vous suffit de récupérer l’image Docker dockurr/windows, de la démarrer avec quelques options bien choisies, puis de vous connecter sur le port 8006 avec votre navigateur. Et là, magie, l’installation de Windows va se lancer automatiquement ! Vous n’avez plus qu’à vous détendre le temps que ça se termine. Une fois sur le bureau, votre installation de Windows est prête à l’emploi. Vous pouvez commencer à bricoler dessus comme sur une vraie machine. Le pied !

Par défaut c’est Windows 11 qui sera installé, mais vous pouvez très facilement choisir une autre version en passant la variable d’environnement VERSION dans votre fichier docker-compose.yml. Vous avez l’embarras du choix :

  • win11 : Windows 11 Pro
  • win10 : Windows 10 Pro
  • ltsc10 : Windows 10 LTSC
  • win81 : Windows 8.1 Pro
  • win7 : Windows 7 SP1
  • vista : Windows Vista SP2 (pour les nostalgiques)
  • winxp : Windows XP SP3 (carrément old-school)
  • 2022 : Windows Server 2022
  • 2019 : Windows Server 2019
  • 2016 : Windows Server 2016
  • etc…

Et si vous voulez pousser encore plus loin, sachez qu’il est même possible d’installer une version allégée de Windows comme Tiny11 ! Pour ça, il vous suffit de passer la valeur tiny11 à la variable VERSION. Idéal pour avoir un Windows léger qui tourne comme une horloge dans un conteneur.

Ça se lance via Docker Compose :

version: "3"
services:
  windows:
    container_name: windows
    image: dockurr/windows-arm
    devices:
      - /dev/kvm
    cap_add:
      - NET_ADMIN
    ports:
      - 8006:8006
      - 3389:3389/tcp
      - 3389:3389/udp
    stop_grace_period: 2m
    restart: on-failure

Ou directement comme ceci :

docker run -it --rm --name windows -p 8006:8006 --device=/dev/kvm --cap-add NET_ADMIN --stop-timeout 120 dockurr/windows

Bon par contre, le viewer VNC accessible dans le navigateur c’est surtout pratique pendant l’installation. Pour une utilisation plus sérieuse, mieux vaut utiliser un vrai client RDP en se connectant sur l’IP du conteneur Docker avec l’utilisateur docker. Il y a de très bons clients RDP dispos, que ce soit pour Android, iOS, Linux (rdesktop) ou même Windows où c’est carrément intégré à l’OS.

Évidemment, ne vous attendez pas à des miracles niveau performances, on parle d’un Windows qui tourne dans un conteneur Docker quand même ^^. D’ailleurs par défaut le conteneur a le droit à seulement 2 cœurs de CPU et 4 Go de RAM, ce qui correspond à la config minimale requise par Windows 11. Mais ça reste largement suffisant pour faire des tests ou utiliser des vieux logiciels.

Si jamais vous avez besoin de plus de ressources, vous pouvez augmenter ça facilement en ajoutant les variables d’environnement RAM_SIZE et CPU_CORES dans votre docker-compose.yml. Pareil si vous voulez augmenter la taille du disque virtuel qui fait 64 Go par défaut, c’est possible en passant l’option DISK_SIZE. Par exemple pour avoir un disque de 256 Go :

environment:
DISK_SIZE: "256G"

Enfin, si vous voulez bidouiller plus en profondeur, sachez qu’on peut même passer des périphériques entiers (disques, clés USB…) au conteneur pour que Windows puisse y accéder directement. Je vais pas m’étendre plus, je vous laisse aller consulter la doc.

Bref, vous l’aurez compris, ce projet est une petite merveille pour tous ceux qui ont besoin de faire tourner Windows dans un environnement isolé et facile à mettre en place. Que ce soit pour tester une appli, monter un labo ou même utiliser un logiciel qui ne tourne que sous Windows, ça peut dépanner dans plein de situations.

Et le meilleur dans tout ça ?

C’est que le projet ne contient que du code open-source et n’embarque aucun élément propriétaire. Les clés de licence utilisées dans le projet sont celles fournies par Microsoft à des fins de test. Donc a priori, c’est totalement légal. Après c’est sûr, faudra pas venir se plaindre si Microsoft n’est pas content qu’on fasse tourner Windows dans un conteneur Docker… 😀

Merci à Lorenper

Microsoft prépare une interface graphique pour WSL avec Dev Home

Par : Korben
25 mars 2024 à 17:18

Bonne nouvelle si vous utilisez WSL (Windows Subsystem for Linux), vous devriez bientôt échapper au bon vieux terminal puisque Microsoft travaille actuellement sur une interface qui nous permettra de gérer nos distros Linux adorées directement depuis Windows 11.

Les petits gars de chez Microsoft ont tout prévu puisqu’il y aura un onglet dédié dans Dev Home qui va permettre de voir vos VM, d’afficher leur conso, de les supprimer, de les mettra par défaut…etc. Bref, de tout gérer en mode click-o-drome comme d’hab chez krosoft.

Ils ont également pensé à un système pour y monter des disques formatés sous Linux, gérer les mises à jour et nous tenir au jus des dernières nouveautés. C’est pas beau ça ?

Le but pour Microsoft, c’est surtout de démocratiser WSL et de le rendre accessible au plus grand nombre. Bon, bien sûr pour le moment, tout n’est pas encore parfait et il y a encore du taf pour rendre l’intégration vraiment fluide et trouver le bon équilibre entre simplicité et fonctionnalités. Mais je leur fais confiance ^^.

Bref, surveillez bien les mises à jour de Dev Home dans les prochains mois, parce que ça va bouger ! Et si vous voulez suivre l’avancée du projet, n’hésitez pas à checker régulièrement le repo GitHub.

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L’histoire méconnue de la boîte « Format » de Windows

Par : Korben
25 mars 2024 à 15:05

Vous connaissez sûrement la fameuse boîte de dialogue « Format » présente dans toutes les versions de Windows, des plus anciennes aux plus récentes. Mais si, cette grande fenêtre verticale pas sexy pour un clou avec toutes les options pour formater votre clé USB ou votre disque dur.

Je parle de ça :

Et bien, vous êtes-vous déjà demandé pourquoi son apparence semble un peu beaucoup vintage aujourd’hui ? Et bien bizarrement, il s’agissait en réalité d’une solution temporaire qui dure maintenant depuis près de 30 ans !

L’histoire nous est offerte par Dave Plummer, vétéran de Microsoft qui a œuvré sur des fonctionnalités légendaires comme le Gestionnaire des tâches, le célébrissime jeu Pinball ou encore le support natif des fichiers ZIP. En 1994, Dave et ses collègues s’attelaient au portage des pelletées de lignes de code de Windows 95 vers NT, dont une refonte de l’interface de la boîte de dialogue Format.

Ni une ni deux, notre cher Dave attrape une feuille, y gribouille la liste des fonctions indispensables, puis se rue sur le Resource Editor de Visual C++ 2.0 pour concevoir rapidement un prototype tout en hauteur. L’idée était de pouvoir cocher toutes les cases dans le bon ordre pour formater vite fait bien fait. Loin d’être un canon de beauté, cette maquette devait juste faire l’affaire en attendant l’arrivée de la vraie interface promise probablement par un designer qui une fois encore, n’a pas su se lever à temps.

Sauf que voilà, presque 30 ans plus tard, les utilisateurs de Windows attendent toujours ladite UI ! La solution temporaire s’est donc enracinée au fil des décennies. Même les builds preview de Windows 11 continuent de l’arborer fièrement, comme vous arborez fièrement à +50 balai votre t-shirt Metallica.

Comme le souligne Dave avec humour : « Faites gaffe quand vous committez des solutions ‘temporaires’ !« . De plus, son choix arbitraire de la taille maximale des clusters ce fameux jeudi matin a également figé pour l’éternité la taille limite d’un volume FAT à 32 Go. Un effet de bord tenace qui nous colle encore aujourd’hui aux basques.

Alors comment se fait-il que cette relique des années 90 ait pu traverser les âges au sein du système d’exploitation le plus utilisé au monde ? Après tout, Windows a connu des évolutions majeures de son interface comme Aero ou encore Fluent.

La réponse se cache peut-être dans l’adage « On ne change pas une équipe qui gagne« . Malgré son look suranné, la boîte de dialogue Format remplit son office à merveille. Son côté brut de décoffrage lui confère un certain charme utilitaire, que j’adore, qui en fait une icône indémodable de l’univers Windows, au même titre que le mythique écran BSOD (qu’on regrette… ou pas.) ou encore le fidèle Solitaire sur lequel peuvent compter tous les fonctionnaires de la planète.

Bref, ce truc est une vraie pièce de musée numérique et j’espère que la prochaine fois que vous formaterez quelque chose, vous la regarderez d’un autre œil, avec peut-être une petite larme d’émotion.

Allez, à plus les amis, et n’oubliez pas, comme avec votre partenaire, parfois, le provisoire… ça dure.

Source (merci à Bisti et Lorenper)

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