En 2025, YouTube déploie des outils d’IA pour faciliter la création (génération de vidéos, montage automatisé, musique), optimiser la monétisation (partenariats flexibles, shopping intégré) et améliorer les lives (diffusion multi-format, jeux interactifs), tout en renforçant la transparence (watermarks) et la protection des créateurs (détection des deepfakes).
Hier, lors du dernier
Rendez Vous Tech
, mon copain Patrick s’est plaint du nouveau système de traduction par IA de Youtube. Et il a raison, parce que même si ça peut dépanner, c’est plutôt horrible comme système. Puis pour lui qui a un Youtube en anglais (même s’il parle français), voir des vidéos FR également traduites en anglais c’est pénible et je le comprends.
Hé oui car Google, dans toute sa splendeur, n’offre aucune option native pour désactiver ce “bonus”. On peut bien sûr modifier la langue de son compte, mais en retour, faut dire adieu aux recommandations et aux tendances localisées. Bref, en gros, c’est un choix bien merdique…
Heureusement, des développeurs ont pris le taureau par les cornes. L’extension Chrome
YouTube Anti-Translate
(ou
Firefox, chacun ses principes
) fait ainsi exactement ce qu’on attend d’elle puisqu’elle remet les titres originaux, désactive le doublage IA automatique et même les descriptions traduites. Et ce qui est vraiment cool avec cette extension, c’est qu’elle fonctionne partout sur YouTube : page d’accueil, tendances, abonnements, et même sur les Shorts. Elle rectifie aussi les traductions dans les notifications et cerise sur le gâteau, elle fonctionne aussi sur la version mobile (m.youtube.com) si vous utilisez Chrome sur Android.
Il existe aussi une alternative intéressante qui s’appelle
YouTube No Translation
, qui fait grosso modo la même chose mais avec quelques options supplémentaires, comme la possibilité de choisir une piste audio spécifique par défaut. Par contre, elle ne fonctionne pas sur Firefox Android, contrairement à YouTube Anti-Translate.
Y’a pas de configuration compliquée, pas de clé API à récupérer, ça marche direct et ces extensions ne collectent aucune donnée.
Mais attention tout de même, plusieurs utilisateurs rapportent que YouTube semble activement combattre ces extensions.
Certains ont noté des problèmes récents
avec la gestion des pistes audio qui disparaissent ou se remettent en doublage automatiquement. C’est un peu le jeu du chat et de la souris en ce moment, entre Google et les développeurs indépendants.
Et pour ceux qui veulent pousser le bouchon un peu plus loin, d’autres extensions complémentaires existent comme
SponsorBlock
(ici pour
Firefox
) pour zapper les pubs intégrées,
DeArrow
pour remplacer les titres putaclic par des vrais titres descriptifs, ou encore
No YouTube Shorts
(ici pour
Firefox
) pour ceux qui en ont ras le bol du format vertical.
Comme tous les jours, vous êtes sur YouTube, très concentré en plein marathon de vidéos sur les élections ou les conflits géopolitiques, et SOUDAIN, l’algorithme décide de vous offrir une pause. Mais pas une simple pause publicitaire, non. Une pause thérapeutique ! Vous vous retrouvez alors devant une compilation de chiens qui sautent et se gamellent ou un best-of de foirages en skateboard.
C’est une étude menée par l’Université de l’Arkansas qui a analysé pas moins de 685 842 vidéos courtes. Les chercheurs se sont ainsi concentrés sur trois thèmes politiques : les élections de 2024 à Taiwan, le conflit en mer de Chine méridionale et une catégorie générale de contenus politiques. Et vous savez quoi ? Il semblerait que YouTube Shorts guide activement les utilisateurs du contenu politique vers des vidéos de divertissement.
En gros, l’algorithme joue le rôle de baby-sitter numérique et décide que vous avez eu votre dose de sérieux pour la journée.
Pour réalisé cette étude, les chercheurs ont collecté 2 800 vidéos et testé trois scénarios de visionnage : 3 secondes (le scroll rapide), 15 secondes (l’intérêt modéré), et le visionnage complet (vous êtes vraiment accro). Ensuite, ils ont utilisé GPT-4o d’OpenAI pour classer les titres et les transcriptions par sujet, pertinence et ton émotionnel. L’IA qui analyse l’IA qui nous manipule… On vit vraiment dans le futur, les amis.
Mais pourquoi YouTube fait ça ? Les chercheurs pensent que ce n’est pas de la censure intentionnelle. Non, c’est plus basique que ça… En fait, ça augmente l’engagement et ça rapporte plus d’argent car une personne qui regarde des vidéos de chatons reste plus longtemps sur la plateforme qu’une personne déprimée par les actualités politiques. Et donc plus vous restez, plus YouTube gagne de pognon.
Récemment, YouTube a assoupli ses politiques de modération, doublant carrément le seuil de contenu problématique autorisé avant suppression. Auparavant, un quart de contenu douteux suffisait pour dégager une vidéo mais maintenant, il en faut la moitié. YouTube cherche donc un équilibre où il y aurait plus de tolérance pour le contenu politique controversé, mais avec un système de “décompression” par le divertissement.
D’un autre côté, les recherches de UC Davis montrent un aspect plus sombre de la plateforme. Leurs “sock puppets” (100 000 comptes automatisés créés pour l’étude) ont regardé près de 10 millions de vidéos. Et ce qu’il en ressort c’est que l’algorithme peut créer un “effet de boucle” où les utilisateurs se retrouvent piégés dans du contenu de plus en plus extrême. Mais du coup, il semblerait que YouTube ait trouvé la solution en cassant la boucle avec des vidéos de pandas qui éternuent.
Voilà, alors pendant que certains s’inquiètent de la radicalisation politique sur les réseaux sociaux, YouTube a apparemment décidé de jouer les psychologues amateurs, proposant automatiquement du contenu humoristique aux utilisateurs qui consomment beaucoup de vidéos politiques. C’est mignon, non ?
Alors est-ce que YouTube a vraiment le droit de décider de quand nous avons eu assez de politique ? Est-ce que c’est de la manipulation bienveillante, du bon vieux paternalisme algorithmique ? Et surtout, est-ce que ça marche vraiment ?
Je passe très peu de temps à regarder des vidéos sur Youtube, donc je peux pas trop vous dire… Surtout que les news déprimantes ET les best-of de chutes spectaculaires ou de chaton mignon, c’est pas des trucs que je regarde…
Maintenant, peut-être que YouTube a raison… Peut-être qu’on a tous besoin qu’un algo nous rappelle de faire une pause dans tout ce contenu stressant de merde et de regarder quelque chose de plus léger… un peu d’humour forcé, ça ne peut pas faire de mal. Faudrait que Twitter et BlueSky fasse la même, parce que quand je vois la quantité de grincheux là bas, je me dis qu’ils ont aussi besoin de se marrer un peu de temps en temps, les pauvres… ^^
Bref, la prochaine fois que YouTube vous propose une vidéo compilation de conneries après votre marathon d’analyses politiques, vous saurez que ce n’est pas un hasard. C’est l’algorithme qui prend soin de votre santé mentale pour que vous restiez encore plus longtemps pour voir encore plus de pubs !!
Ça y est, c’est la rentrée et votre YouTubeur préféré a sorti 15 vidéos pendant vos vacances… Ouin !!! va tout falloir rattraper ! Ou pire, le gars a supprimé ses anciennes vidéos sans prévenir ! Heureusement, c’est le genre de problème que
Subarr
vient résoudre, et de manière plutôt chouette, vous allez voir.
L’idée derrière Subarr, c’est en fait de transposer la philosophie de Sonarr (qui automatise le téléchargement de séries TV) au monde chaotique de YouTube. Le développeur Derek Antrican a d’ailleurs tellement poussé le concept qu’il a même repris l’interface utilisateur de Sonarr pour que les habitués s’y retrouvent immédiatement. Et après avoir hésité avec le nom “YouTubarr”, il a même opté pour “Subarr”, un clin d’œil aux flux RSS sur lesquels repose tout le système.
Le principe est donc très simple puisqu’au lieu de scraper YouTube comme un bourrin (ce qui vous vaudrait un ban rapide), Subarr utilise les flux RSS officiels que YouTube met à disposition pour chaque playlist et chaîne. Ces flux sont limités aux 15 derniers items, mais Subarr construit sa propre base de données au fil du temps, en gardant une trace de tout ce qui passe. Une fois qu’une nouvelle vidéo est détectée, vous pouvez alors déclencher n’importe quelle action comme envoyer une notification Discord, lancer yt-dlp pour télécharger la vidéo, ou même exécuter un script custom de votre création.
Contrairement à des solutions comme
TubeArchivist
qui nécessite 4GB de RAM minimum, Subarr est très léger et peut tourner tranquillement sur un Raspberry Pi avec quelques centaines de MB. Le développeur insiste d’ailleurs sur ce point : Il l’a voulu volontairement minimaliste ! Pas de gestion de métadonnées complexes, pas d’interface de lecture intégrée, juste de la surveillance et du déclenchement d’actions.
L’installation se fait en trois commandes :
git clone https://github.com/derekantrican/subarr.git
cd subarr
npm install && npm run start-server
Boom, vous avez votre instance qui tourne sur le port 3000. Par contre, attention, il n’y a aucune authentification intégrée, donc si vous l’exposez sur internet, pensez à mettre un reverse proxy avec auth devant, ou utilisez quelque chose comme Cloudflare Tunnel.
Certains l’utilisent pour archiver automatiquement les chaînes de vulgarisation scientifique avant qu’elles ne disparaissent. D’autres s’en servent pour créer leur propre bibliothèque de tutoriels techniques hors ligne. Et puis il y a ceux qui veulent juste être sûrs de ne jamais rater un épisode de leur podcast vidéo favori, même quand ils partent en vadrouille sans connexion.
Le projet a quand même ses limites, qu’il faut garder en tête. D’abord, si Subarr est down pendant que 20 vidéos sont publiées sur une chaîne, vous allez en louper 5 (rappelez-vous, les flux RSS sont limités à 15 items). Ensuite, c’est vraiment conçu pour du monitoring de nouveautés, pas pour aspirer l’intégralité d’une chaîne existante. Pour ça,
yt-dlp en ligne de commande
reste plus adapté.
Voilà, entre
ArchiveBox
qui archive tout le web, les diverses interfaces web pour yt-dlp, et maintenant Subarr qui fait le pont avec l’univers *arr, on a vraiment l’embarras du choix maintenant pour construire son propre “Netflix personnel” alimenté par YouTube.
Et pour ceux qui veulent aller plus loin, il est possible de synchroniser Subarr avec ytsubs.app pour importer automatiquement toutes vos souscriptions YouTube. Vous pouvez aussi utiliser des regex pour filtrer le contenu (pratique pour exclure les Shorts ou les vidéos sponsorisées), et même chaîner plusieurs post-processeurs pour créer des workflows complexes.
Au final, Subarr c’est top pour les accros au self-hosting qui souhaitent reprendre le contrôle sur leur consommation de contenu sans dépendre du bon vouloir de l’algorithme YouTube ou de la stabilité des serveurs de Google. Avec cet outil, vos vidéos préférées seront toujours chez vous, sur votre NAS, accessibles même quand internet flanche.
J’ai une excellente nouvelle pour tous ceux qui veulent se libérer de l’emprise toxique de Google ! AbhishekY495, le développeur de LocalTube Manager vient d’annoncer sur
Reddit
que son extension est désormais totalement gratuite et open source. Avant, il fallait acheter une licence, mais face aux complications de gestion des différents moyens de paiement, il a décidé lâcher l’affaire et de simplifier les choses en offrant l’outil à tout le monde.
Alors pour ceux qui ne connaissent pas encore,
LocalTube Manager
c’est l’extension ultime pour profiter de YouTube sans jamais vous connecter à un compte Google. Cela vous permet de faire tout ce que vous feriez normalement sur YouTube, mais sans que Google ne puisse tracker vos moindres faits et gestes.
Vous pouvez liker des vidéos, vous abonner à des chaînes, sauvegarder des playlists YouTube pour les regarder plus tard, et même créer vos propres playlists locales pour organiser vos vidéos préférées. Et le plus génial c’est que tout ça reste stocké localement dans votre navigateur via
IndexedDB
. Y’a aucune donnée qui est envoyée vers un serveur externe.
Il y a aussi une fonction d’import/export comme ça vous pouvez exporter toutes vos données et les réimporter sur un autre navigateur ou un ordinateur pour reprendre exactement là où vous vous étiez arrêté. C’est top si vous changez de machine ou si vous voulez faire une sauvegarde de vos abonnements et autres playlists.
L’extension est dispo sur
Chrome, Edge, Firefox et Brave
et s’intègre parfaitement à l’interface YouTube. Vous ne verrez même pas la différence dans l’utilisation quotidienne car les boutons like et subscribe fonctionnent exactement comme d’habitude, sauf que vos données restent chez vous.
Et contrairement à
FreeTube
qui est une application desktop séparée, ou
Invidious
qui nécessite de passer par un site alternatif, LocalTube Manager fonctionne directement sur youtube.com. Vous gardez l’interface que vous connaissez, avec tous les avantages de la confidentialité en plus.
En tout cas, ça fait avancer le mouvement degoogle !
Voilà, si vous privilégiez la protection de vos données, je vous conseille d’utiliser LocalTube Manager. Vous pouvez même coupler ça avec un VPN pour une protection maximale car même si vos données de navigation ne sont pas trackées par Google, votre IP leur reste visible quand vous streamez les vidéos depuis leurs serveurs.
YouTube va déployer un système d'intelligence artificielle aux États-Unis pour estimer l'âge des utilisateurs en se basant sur leurs habitudes de visionnage.