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Aujourd’hui — 22 septembre 2025Flux principal

Le Multikernel - La prochaine révolution Linux

Par : Korben
22 septembre 2025 à 12:43

Et si votre serveur Linux était comme un appart en coloc où tout le monde partage la même cuisine, le même salon, les mêmes chiottes ?? Forcément, ça finit toujours mal avec quelqu’un qui monopolise les toilettes pendant que vous avez une urgence en spray, un autre fait crasher la machine à laver avec ses expérimentations douteuses de voyage dans le temps, et au final personne n’est content.

Hé bien figurez-vous qu’un développeur nommé Cong Wang de Multikernel Technologies vient de proposer une solution radicale qui consiste à donner à chaque processus son propre kernel Linux, avec ses propres core CPU, comme des colocataires qui auraient enfin chacun leur studio…

Selon le patch soumis sur la Linux Kernel Mailing List (LKML), cette architecture “multikernel” permettrait de faire tourner plusieurs noyaux Linux indépendants sur la même machine physique. C’est pas vraiment de la virtualisation classique façon VMware ou KVM, mais c’est plutôt comme si vous découpiez votre ordinateur en tranches et que chaque tranche vivait sa vie. Le truc marrant, c’est que Cong Wang n’est pas un petit nouveau qui débarque avec ses idées folles. Le bonhomme a déjà contribué à plus de 1000 patches au noyau Linux et il maintient le sous-système de traffic control . Autant dire qu’il sait de quoi il parle quand il touche au code du noyau.

D’ailleurs cette idée de séparer les kernels rappelle furieusement le projet Barrelfish que Microsoft Research et l’ETH Zurich avaient lancé il y a quinze ans. À l’époque, ils voulaient traiter l’OS comme un système distribué où chaque core CPU aurait son propre kernel qui communique avec les autres par messages. Sauf que voilà, c’était trop tôt. Les processeurs n’avaient pas assez de cores pour qu’on puisse se permettre ce genre de luxe, et puis franchement, qui avait besoin de ça en 2009 ?

Aujourd’hui avec nos CPU à 128 cores et nos problèmes de sécurité qui explosent, l’idée prend soudainement tout son sens.

Selon Phoronix et les patches sur la LKML, l’implémentation de Wang utilise kexec, ce mécanisme qui permet normalement de redémarrer directement dans un nouveau noyau sans repasser par un reboot. Sauf qu’ici, au lieu de remplacer le noyau existant, on en charge plusieurs qui vont cohabiter. Chaque kernel se voit attribuer ses propres cores CPU et ils communiquent entre eux via un système d’interruptions inter-processeurs (IPI) spécialement conçu pour l’occasion. Et dans les 7 patches proposés en RFC, Wang prévoit des mécanismes de surveillance pour gérer tous ces petits mondes parallèles.

Et pendant que Cong Wang bricolait son multikernel dans son coin, les géants du cloud comme Amazon, Microsoft et Google ont développé en parallèle une technologie appelée KHO ( Kexec HandOver ) qui permet de préserver l’état système lors du changement de kernel. En gros, ils veulent pouvoir mettre à jour le noyau Linux de leurs serveurs sans perdre les VMs qui tournent dessus. Sauf que si le multikernel de Wang fonctionne vraiment, ça pourrait rendre leur stack de virtualisation complètement obsolète.

Car pourquoi s’embêter avec des hyperviseurs complexes quand on peut juste donner à chaque workload son propre kernel ?

Le plus drôle dans tout ça, c’est que Wang admet candidement dans son RFC que pour l’instant, ça marche “que sur sa machine de dev avec des paramètres hardcodés”.

Maintenant si cette techno décolle, on pourrait voir des trucs assez dingues. Genre un kernel temps réel qui gère les processus critiques pendant qu’un kernel classique s’occupe du reste. Ou alors des kernels spécialisés pour différents types de workloads : un pour le machine learning, un pour les bases de données, un pour le réseau. Vous pourriez même imaginer des kernels avec différents niveaux de sécurité du genre un kernel ultra-paranoia pour vos données sensibles et un kernel plus relax pour Netflix. Et le plus beau c’est que si un kernel plante, les autres continuent de tourner tranquillement.

C’est comme avoir plusieurs systèmes de secours intégrés directement dans la machine.

Mais attention, on parle quand même d’une RFC, et pas encore d’un truc prêt pour la prod. La communauté des barbus du noyau va probablement passer des mois à débattre de chaque ligne de code, et c’est tant mieux parce que toucher à l’architecture fondamentale de Linux, c’est pas comme patcher un bug dans Firefox. Si ça merde, c’est potentiellement des millions de serveurs qui partent en vrille.

Au final, que ce patch soit accepté ou pas, ça montre surtout que Linux continue d’évoluer de manière radicale pour toujours aller plus loin ! Et si vous l’évolution de ce projet, tout se passe sur la LKML .

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À partir d’avant-hierFlux principal

Linux : comment installer VMware Workstation Pro sur Ubuntu ?

7 septembre 2025 à 09:45

Avec ce tutoriel, apprenez à installer VMware Workstation Pro (gratuit) sur une machine Linux sous Ubuntu, afin de créer des machines virtuelles.

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WinApps - Faites tourner Office sur Linux comme si c'était du natif

Par : Korben
24 août 2025 à 11:47

Vous avez déjà rêvé de faire tourner Word ou Photoshop sur Linux sans avoir l’impression d’utiliser une VM des années 90 ?? Moi oui et c’est pourquoi je suis heureux de vous annoncer qu’un développeur a transformé ce fantasme en réalité. Cela s’appelle WinApps et ça fait tourner Windows dans une machine virtuelle cachée et projette les applications directement sur votre bureau Linux. Comme ça votre Excel s’ouvre à côté de Firefox comme si de rien n’était…

Le principe est malin puisqu’au lieu de vous montrer tout le bureau Windows dans une fenêtre VirtualBox, WinApps utilise FreeRDP pour extraire uniquement l’application dont vous avez besoin. La VM tourne en arrière-plan avec Docker, Podman ou libvirt, et vous ne voyez que ce qui vous intéresse. Vous pouvez même faire un clic droit sur un fichier .docx dans Nautilus et l’ouvrir directement avec Word.

L’intégration est tellement poussée que vos collègues sous Windows vont se demander comment vous faites cette magie noire !!??

Car Wine, c’est bien pour les applications simples, mais dès qu’on parle de la suite Office complète ou d’Adobe Creative Cloud, ça devient vite la galère. WinApps contourne donc le problème en utilisant les vraies applications Windows, et pas du portage approximatif.

L’installation demande un peu de préparation. Il vous faut d’abord une ISO de Windows 10 ou 11 et une licence valide (oui, Microsoft veut quand même toucher ses royalties 😉). Ensuite, vous choisissez votre backend. Vous pouvez utiliser Docker et Podman qui automatisent l’installation de Windows, ou libvirt qui vous donnera plus de contrôle mais demandera aussi plus de configuration manuelle. Après je vous connais, vous êtes des Warriors 😙.

Dans tous les cas, c’est KVM qui fait le gros du travail côté performances, et croyez-moi, ça envoie du lourd.

Ce projet est né d’une frustration simple. Celle du créateur original, Fmstrat, qui en avait marre de jongler entre deux OS pour bosser. Mais depuis, la communauté a pris le relais avec ce fork actif sur winapps-org. Cette version communautaire ajoute régulièrement de nouvelles fonctionnalités, comme le widget de barre des tâches qui permet de gérer la VM Windows sans ouvrir un terminal.

Le niveau d’intégration est plutôt élevé vous verrez. Par exemple, votre dossier home Linux est accessible depuis Windows via \tsclient\home. Les liens Microsoft Office (genre ms-word://) s’ouvrent automatiquement dans la bonne application. Le système détecte même les applications installées dans Windows et crée les raccourcis correspondants sur votre bureau Linux. C’est transparent au point qu’on oublie qu’il y a une VM qui tourne.

Avec WinApps en mode “manuel”, on pourrait même avec un peu de bidouille, faire pointer l’outil vers un vrai PC Windows (en serveur RDP) sur votre réseau plutôt qu’une VM. Comme ça votre vieille tour Windows planquée dans un placard peut servir uniquement à faire tourner les apps Windows dont vous avez besoin, accessibles depuis votre laptop Linux. Les performances d’affichage seront alors limitées uniquement par votre réseau local. A tester quoi…

Le projet supporte une liste impressionnante d’applications : toute la suite Microsoft Office, Adobe Creative Cloud, les outils de développement Windows, et même l’explorateur de fichiers ou l’invite de commande. Certains ont réussi à faire tourner des jeux Steam, même si ce n’est clairement pas l’usage principal visé.

Pour les performances, comptez environ 4 Go de RAM dédiés à la VM Windows, plus ce dont vos applications ont besoin. Sur une machine moderne avec 16 Go de RAM, c’est largement gérable. Le CPU n’est sollicité que quand les applications Windows sont actives, et KVM fait un excellent travail de gestion des ressources.

L’aspect sécurité mérite également réflexion car vous faites tourner un Windows complet sur votre machine, avec tous les risques que ça implique. La VM est isolée certes, mais elle a accès à votre dossier home via RDP. Donc conseil d’ami si vous êtes parano (et vous devriez l’être), créez un utilisateur Linux dédié avec des permissions limitées pour WinApps, ce sera mieux.

Bref WinApps est un compromis, mais un compromis intelligent je trouve, surtout si vous en avez marre de redémarrer sous Windows juste pour modifier un PowerPoint vite fait.

Un iPhone qui fait tourner macOS nativement ? C'est possible !

Par : Korben
19 août 2025 à 21:45

Xcode 15 sur un iPhone XS Max, ça vous dirait ? Non, je ne vous parle pas d’une app Remote Desktop ou d’un streaming depuis votre Mac. Je parle bien de macOS 13.4 qui tourne nativement sur un iPhone, avec le Dock, le Control Center et même le Finder. Le tout grâce à une bidouille absolument folle qu’un développeur a réussi à mettre au point.

Le responsable de cette prouesse technique, c’est Duy Tran (khanhduytran0), un dev qui a réussi l’impossible à savoir faire tourner le WindowServer de macOS (le processus qui gère toute l’interface graphique) sur un iPhone XS Max jailbreaké sous iOS 16.5. Bon, avant que vous sortiez votre iPhone pour tenter le coup, sachez que c’est extrêmement technique et que ça nécessite un jailbreak… ce qui n’est pas disponible sur les derniers modèles et versions d’iOS.

Ce qui est marrant dans toute cette histoire, c’est la méthode employée. Au départ, Tran a voulu utiliser les drivers GPU M1 d’Apple pour avoir l’accélération matérielle, mais son iPhone plantait en boucle. Pas découragé pour autant, il a trouvé une approche beaucoup plus maline qui est d’utiliser le système de streaming Metal du simulateur iOS via XPC. En gros, au lieu de faire tourner le GPU en natif, il a fait transiter les commandes graphiques par un protocole de communication inter-processus. C’est astucieux !

D’ailleurs, cette approche n’est pas sans rappeler ce que fait UTM SE pour iOS, une version spéciale de l’émulateur UTM qui utilise un interpréteur au lieu de la compilation JIT pour contourner les restrictions d’iOS. Sauf qu’ici, on ne parle pas d’émulation mais bien d’exécution native du code macOS. La différence ce sont bien sûr les performances et le fait que le système tourne directement sur le kernel Darwin partagé entre iOS et macOS.

Pour comprendre pourquoi c’est possible, il faut savoir que macOS et iOS partagent le même kernel XNU, un noyau hybride qui combine des éléments de Mach et de FreeBSD. C’est ce qui permet théoriquement de faire tourner du code macOS sur iOS, même si Apple a évidemment mis des barrières pour empêcher ça. Mais avec un jailbreak et beaucoup de patches manuels, ces barrières peuvent être contournées.

Le projet montre d’ailleurs que le jailbreak permet bien plus que de simples customisations visuelles. Ici, on parle de transformer complètement l’usage d’un appareil iOS. Par exemple, avoir un iPad Pro M4 qui ferait tourner macOS de manière native avec tous les drivers GPU optimisés… Ce serait le rêve pour beaucoup d’utilisateurs qui attendent depuis des années qu’Apple fasse converger ses systèmes.

Actuellement, le système a ses limites car le contrôle se fait via VNC (donc clavier et souris à distance), il y a des bugs graphiques à cause des limitations du simulateur Metal, et surtout, ça nécessite, comme je vous le disais, un appareil jailbreaké. Mais selon Tran, la solution fonctionnerait particulièrement bien sur les iPad avec puce M, qui ont les mêmes drivers GPU natifs que les Mac.

Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’Apple travaille justement sur le durcissement de son kernel XNU avec un système appelé “exclaves” qui isole des ressources critiques du kernel principal. C’est une nouvelle version de l’architecture de sécurité qui rendrait ce genre de bidouille encore plus difficile à l’avenir puisque les exclaves créent des domaines isolés qui protègent des fonctions clés même si le kernel est compromis.

Pour les curieux, Tran a publié son repository GitHub avec tous les patches nécessaires, mais attention, c’est vraiment pour les experts. Il faut patcher manuellement de nombreux composants système, gérer les problèmes de mémoire partagée entre processus, et contourner les restrictions de chargement des bundles XPC. Donc pas vraiment le genre de truc qu’on fait en suivant un tuto YouTube de 5 minutes. Et ne comptez pas sur moi pour vous faire ça en vidéo… lol.

Cela prouve qu’Apple pourrait techniquement faire tourner macOS sur iPad sans trop d’efforts. Les bases techniques sont là, le hardware en est capable, et visiblement même un iPhone peut gérer l’interface de macOS. Mais alors pourquoi Apple ne le fait pas ? Probablement pour des raisons de positionnement produit et de revenus car un iPad qui ferait tourner macOS cannibaliserait les ventes de MacBook.

En attendant qu’Apple se décide (ou pas), des projets comme celui-ci montrent que la communauté du jailbreak continue d’explorer les limites de ce qui est techniquement possible avec le matériel Apple. Et voir Xcode tourner sur un iPhone, même si c’est juste pour la beauté du geste, c’est quand même assez impressionnant.

Voilà, donc si vous avez un vieil iPhone jailbreaké qui traîne et que vous aimez les défis techniques, pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Au pire, vous aurez une bonne histoire à raconter. Au mieux, vous pourrez dire que vous faites du développement iOS… sur iOS.

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