Mais bordel, on attend quoi pour se réveiller en France ?
Microsoft vient littéralement d’avouer devant le Sénat français qu’ils ne pouvaient PAS garantir que nos données restent bien chez nous. Et cela sous serment devant nos sénateurs probablement en pleine digestion.
Et on fait quoi ? Et bah RIEN.
C’était le 18 juin dernier, qu’Anton Carniaux, directeur des affaires publiques et juridiques de Microsoft France, a été auditionné par la commission d’enquête sénatoriale sur la commande publique. La question était simple : “Pouvez-vous nous garantir, sous serment, que les données des citoyens français ne peuvent pas être transmises au gouvernement américain sans l’accord explicite du gouvernement français ?”
Sa réponse ?
“Non, je ne peux pas le garantir.” BOUM. Voilà. C’est dit. Mais bon, apparemment à par moi, ça ne dérange personne.
Le Cloud Act, cette loi américaine de 2018, donne en effet le pouvoir au gouvernement US de récupérer TOUTES les données stockées par des entreprises américaines. Peu importe où elles sont physiquement.
Vos données médicales chez Microsoft Azure en France ? Les Américains peuvent les demander. Vos documents administratifs sensibles ? C’est pareil. Vos secrets industriels ? Allez, cadeau ! Et le pire dans tout ça c’est qu’on le sait depuis des années. Le Cloud Act est incompatible avec le RGPD européen puisque l’article 48 du RGPD dit clairement qu’aucune décision d’une juridiction étrangère ne peut forcer le transfert de données sans accord international. Mais le Cloud Act s’en tape royalement.
Et pendant ce temps, qu’est-ce qu’on fait en France ? Et bien on signe des contrats à 74 millions d’euros avec Microsoft pour l’Éducation nationale. On leur confie les données de santé des Français via le Health Data Hub. On migre nos administrations sur Microsoft 365. C’est du suicide de nos données personnelles, purement et simplement.
Et les excuses de Microsoft sont pathétiques : “On résiste aux demandes infondées”, “On demande à rediriger vers le client”…etc. Mais à la fin, s’ils reçoivent une injonction légale américaine, ils DOIVENT obéir. Point final.
Et ne me sortez pas l’argument du “ça n’est jamais arrivé” car c’est exactement ce qu’on disait avant Snowden, avant PRISM, bref, avant qu’on découvre l’ampleur de la surveillance américaine ou encore de l’existence des tribunaux secrets. Donc le fait que ça ne soit pas encore arrivé ne veut pas dire que ça n’arrivera pas. Surtout avec Trump au pouvoir.
La solution existe pourtant… Des hébergeurs français, des clouds européens : OVH, Scaleway, et des dizaines d’alternatives qui ne sont PAS soumises au Cloud Act. Mais non, on préfère donner nos millions à Microsoft parce que c’est “plus pratique” ou que parce que “tout le monde fait ça”.
Alors c’est quoi la prochaine étape du coup ? On va attendre qu’un scandale éclate ? Que les données médicales de millions de Français se retrouvent entre les mains de la NSA ? Que des secrets industriels français soient “mystérieusement” récupérés par des concurrents américains ? AWS et Google font exactement la même chose d’ailleurs. Ils tentent de nous rassurer avec leurs “clouds souverains” mais c’est du pipeau car tant qu’ils sont américains, ils sont soumis au Cloud Act, c’est aussi simple que ça.
Ce qui me rend dingue, c’est qu’on a TOUTES les cartes en main. L’Europe est un marché énorme et on pourrait imposer nos conditions, exiger de vraies garanties, développer nos propres solutions…etc… Mais non, on préfère se coucher devant les GAFAM et devant les Etats-Unis.
Il est temps je pense de dire STOP et d’arrêter ces contrats débiles avec des entreprises qui ne peuvent même pas garantir la protection de nos données. Ce serait bien de soutenir les acteurs européens du cloud, de respecter l’article 48 du RGPD et de commencer à construire notre souveraineté numérique au lieu de la brader. Parce que là, on est en train de donner les clés de la maison à des gens qui nous disent en face qu’ils pourront les filer à leur gouvernement quand il le demandera.
Hier, j’ai reçu un petit mail d’un lecteur qui m’a fait ma journée ! Johan, un dev français vient de sortir un truc de malade pour remplacer Nextcloud. C’est pareil mais codé en TypeScript au lieu du PHP vieillissant, et surtout c’est pensé dès le départ pour la souveraineté des données.
Car Johan en avait marre de dépendre de clouds propriétaires où on est le produit, alors il a créé sa propre solution.
Sync-in, c’est donc une plateforme complète pour stocker, partager et synchroniser vos fichiers, mais avec une approche moderne. Exit le PHP qui rame et les failles de sécurité à répétition de Nextcloud et OwnCloud. Ici, tout est développé en TypeScript avec Node.js, ce qui donne une application beaucoup plus rapide et stable.
Les fonctionnalités sont vraiment bien pensées car vous avez des espaces collaboratifs où chaque équipe peut bosser de manière autonome avec des permissions ultra-fines. Vous pouvez ainsi définir qui a accès à quoi, jusqu’au niveau du fichier individuel ce qui parfait pour les boîtes qui veulent compartimenter leurs données.
La synchronisation desktop est disponible pour Windows, macOS et Linux et vous pouvez vous connecter à plusieurs serveurs Sync-in en même temps. C’est donc super pratique si vous avez un serveur perso et un pro. Les options de sync sont aussi faites aux petits oignons avec la possibilité de choisir la direction, la fréquence, et même un mode simulation pour tester avant de tout synchroniser.
Pour le partage, c’est aussi du grand art puisque vous pouvez créer des liens sécurisés avec mot de passe, date d’expiration, limite d’accès… Tout ce qu’il faut pour garder le contrôle sur vos documents. Et pour les invités externes, pas besoin qu’ils créent un compte complet, vous pouvez juste leur donner un accès temporaire uniquement pour un projet spécifique.
Sync-in intègre aussi une recherche full-text qui indexe le contenu de tous vos documents comme ça, c’est fini de chercher pendant des heures ce PDF où vous aviez noté une info importante. La recherche trouve même ce que vous voulez dans le contenu des fichiers Office, PDF, HTML… C’est complètement dingue !
L’intégration d’OnlyOffice permet également d’éditer des documents directement en ligne, en collaboration temps réel. Comme Google Docs, mais sur votre propre serveur. Et bien sûr, tout reste compatible avec les formats Microsoft Office.
Pour les geeks comme nous, il y a aussi le support WebDAV comme ça, vous pouvez monter vos espaces Sync-in comme des disques réseau, que ce soit depuis l’explorateur Windows, le Finder macOS, ou même votre smartphone. Pratique pour bosser avec vos outils habituels sans changer vos habitudes.
Niveau cas d’usage, c’est vraiment pensé pour tout le monde. Les collectivités peuvent l’utiliser pour stocker des documents sensibles avec une traçabilité complète. Les boîtes du BTP peuvent accéder aux plans directement sur les chantiers. Les avocats et notaires adorent pour la confidentialité. Et même les ONG qui bossent dans des zones avec peu de connexion peuvent synchroniser en différé.
Johan a même pensé aux admins sys avec une CLI pour automatiser les synchros dans des scripts. Et pour ceux qui veulent tester avant de se lancer, il y a une démo en ligne sur demo.sync-in.com avec les identifiants demo/demo.
Bien sûr, c’est encore un projet jeune et Johan est le seul développeur pour l’instant, mais il espère mobiliser une communauté qui l’aidera. Le code est sur GitHub et il accueille les contributions avec plaisir. Il traîne aussi sur le Discord du projet si vous voulez échanger avec lui.
En tout cas, ça fait plaisir de voir des projets français de cette qualité. On a tendance à toujours regarder ce qui se fait aux US, mais là, on a un outil souverain, moderne et bien fichu donc si vous cherchez une alternative à Nextcloud qui ne vous fera pas arracher les cheveux à chaque mise à jour, foncez tester Sync-in.
Vous savez ce qui manquait vraiment à Internet ? La possibilité de coller un Mac System 1.0 de 1984 dans n’importe quelle page web. Et bien c’est maintenant possible grâce à Mihai Parparita, le génie derrière Infinite Mac, qui vient de sortir une fonctionnalité qui va faire kiffer tous les nostalgiques et les passionnés d’histoire informatique.
En 2005, quand j’ai mis en place Google Adsense, c’était magique. Sans rien faire, je gagnais quelques euros par mois avec mon site et pour la première fois, je me suis dit que je pourrais peut-être un jour en vivre. Ces bannières pub, ça a ouvert beaucoup de possibilités à pas mal de monde, car on pouvait enfin vivre (ou arrondir les fins de mois) grâce à son site web sans que ce soit compliqué.
Si vous ne le connaissez pas encore, MatterV est un hyperviseur open-source qui permet de faire tourner vos VMs VMware sans rien changer à votre vie, ce qui va vous éviter de vous faire saigner par Broadcom.
Car oui, les hausses tarifaires VMware atteignent des sommets de +800% à +1500% depuis le rachat par Broadcom, et MatterV débarque au bon moment avec une promesse technique qui va faire rêver tous les admins système : Être le premier hyperviseur au monde capable de faire tourner vos machines virtuelles VMware sans aucune modifications sur celles-ci.
Deux ans après la présentation du projet DNS0.EU, une nouvelle solution voit le jour : DNS4EU. Il s’agit d’un service DNS européen désormais opérationnel et soutenu par la Commission européenne.
DNS4EU : une initiative attendue
À l’époque, DNS0.EU marquait déjà une première avancée vers une souveraineté numérique européenne. DNS4EU reprend cette ambition avec une approche plus aboutie et institutionnellement soutenue.
Malheureusement, la France ne s’est pas pleinement investie dans ce projet, ce qui peut être regrettable. Néanmoins, l’initiative reste paneuropéenne et gagne en crédibilité grâce à l’appui de Bruxelles.
Quels services propose DNS4EU ?
DNS4EU ne se contente pas d’offrir un service DNS classique. Il propose plusieurs niveaux de filtrage, facilement activables via différentes adresses IP :
Résolution protectrice : 86.54.11.1
Protection + Contrôle parental : 86.54.11.12
Protection + Blocage des publicités : 86.54.11.13
Protection + Parental + Publicités : 86.54.11.11
Résolution non filtrée : 86.54.11.100
Liste complète et documentation sur joindns4.eu/for-public
Pourquoi l’adopter ?
En ces temps où les enjeux de souveraineté numérique, de cybersécurité et de protection de l’enfance sont cruciaux, DNS4EU représente une réponse concrète, fiable et simple à mettre en place chez soi.
Je vous encourage à tester le service. Pour ma part, je salue l’initiative, à la fois technique et politique, qui marque un pas de plus vers une Europe numérique plus autonome.
Vous pensiez être invisible en mode incognito avec votre VPN ?
Et bien Meta vient de nous prouver que vous étiez aussi discret qu’un rhinocéros dans un magasin de porcelaine. En effet, leur dernière trouvaille technique transforme votre smartphone en mouchard et cette fois, ça pourrait leur coûter la bagatelle de 32 milliards d’euros d’amende.
L’affaire a éclaté en juin 2025 quand une équipe de cinq chercheurs a révélé au grand jour le “localhost tracking” de Meta. Tim Vlummens, Narseo Vallina-Rodriguez, Nipuna Weerasekara, Gunes Acar et Aniketh Girish ont découvert que Facebook et Instagram avaient trouvé le moyen de contourner toutes les protections d’Android pour vous identifier, même quand vous faites tout pour rester anonyme. VPN activé, mode incognito, cookies supprimés à chaque session… Meta s’en fichait complètement.
Vous savez ce qui m’énerve plus que les développeurs qui utilisent “!important” sur chaque ligne de leur CSS ?
Ce sont les website builders qui vous arnaquent avec leurs “plans gratuits” bourrés de pubs. Mais heureusement, Mozilla a sorti en fin d’année dernière Solo, un créateur de sites IA qui vous offre VRAIMENT tout gratis, domaine personnalisé inclus. L’organisation derrière Firefox s’attaque donc frontalement au marché des “constructeurs de site web” dominé par Wix (1,76 milliard de dollars de revenus en 2024) et Squarespace (1,01 milliard en 2023).
Quand vous tapez korben.info dans votre navigateur, il se passe un petit truc aussi sympa qu’indispensable : votre DNS transforme ce nom en adresse IP. Le problème, c’est que c’est souvent Google (8.8.8.8) ou Cloudflare (1.1.1.1) qui s’en occupe… et donc qui sait tout de vos habitudes. Heureusement, l’Europe vient de dire stop à cette dépendance avec DNS4EU, son propre résolveur DNS qui promet de garder vos données chez nous.