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Ce mec a entraîné une IA avec 4000 rapports de bug bounty pour chasser les failles automatiquement

Par : Korben
19 décembre 2025 à 08:00

Voilà un outil qui va plaire à ceux qui chassent les failles de sécurité... Ce projet s'appelle Security Skills et c'est un système de compétences pour agents IA (genre Claude Code ou Gemini CLI) qui transforme votre proxy mitmproxy en chasseur de failles automatisé. Vous lui dites "trouve-moi des problèmes de sécurité sur example.com" et l'IA se met à analyser le trafic HTTP intercepté en appliquant des patterns qu'elle a appris de vrais bugs rémunérés.

Le mec derrière cet outil a commencé par récupérer 10 000 rapports de bugs sur HackerOne via un dataset Hugging Face, qu'ensuite, il a filtré pour ne garder que les 4000 qui ont reçu un paiement, partant du principe que si une boîte a sorti le portefeuille, c'est que la faille était sérieuse. Et avec ces 4000 exemples concrets, il a créé 17 Skills différents qui savent détecter des trucs comme les IDOR (quand vous pouvez accéder aux données d'un autre utilisateur juste en changeant un ID dans l'URL), les SSRF, les injections SQL, les fuites de secrets et j'en passe.

Ce qui est malin avec cette approche, c'est qu'il n'a pas essayé de tout coller dans le prompt système du LLM. Comme sa première version avec 150 descriptions de bugs collées directement dans les instructions faisait exploser les coûts et le contexte, il a décidé de découper ça en modules réutilisables. Chaque Skill étant un fichier markdown avec ses propres patterns de détection, quand vous demandez à l'IA de chercher des failles d'authentification, elle va chercher le bon Skill et l'appliquer intelligemment.

Le système tourne avec CodeRunner, un serveur MCP open source qui exécute du code IA dans une sandbox isolée sur Mac donc c'est plutôt moderne, et ça utilise aussi les conteneurs natifs d'Apple pour l'isolation et ça supporte pas mal de LLM différents comme Claude, ChatGPT, Gemini ou même des modèles locaux.

Et le succès est au rendez-vous car l'auteur raconte avoir testé son système sur Vercel et trouvé une faille sur leur endpoint /avatar?u=USERNAME qui permettait d'énumérer les noms d'utilisateurs. Le genre de bug classique IDOR que l'IA a repéré automatiquement en analysant le trafic capturé. Bon, c'est pas le hack du siècle, mais ça prouve que le système arrive à appliquer ce qu'il a appris des vrais rapports de bug bounty.

Pour l'installer, faut cloner le repo CodeRunner, puis lancer l'installeur et le serveur MCP deviendra accessible localement. Ensuite vous pouvez l'utiliser avec n'importe quel client compatible MCP, que ce soit Claude Desktop, Gemini CLI ou même votre propre interface. Les Security Skills sont dans un repo séparé et contiennent toute la logique de détection dérivée des 4000 rapports en question.

Voilà encore un bel exemple de comment on peut vraiment utiliser les LLM pour des tâches de sécurité concrètes, et pas juste pour générer du code. Et j'ai trouvé l'idée d'apprendre à partir de vrais bugs payés plutôt que de documentation théorique, plutôt pas con.

Voilà, si vous faites du bug bounty ou que vous voulez automatiser vos tests de sécu, ça vaut le coup d'y jeter un œil .

LibrePods - Le hack qui libère vos AirPods de la prison Apple

Par : Korben
18 décembre 2025 à 06:23

Vous avez des AirPods Pro que vous avez payés 300 balles et quand vous les branchez sur votre téléphone Android ou votre PC Linux, la moitié des fonctionnalités disparaissent. C'est pas parce que le matériel ne peut pas les faire mais juste parce qu'Apple a décidé que vous n'aviez pas le droit de les utiliser si vous n'êtes pas dans leur écosystème. Snif !

Et là, LibrePods débarque et règle ce problème. Ils s'agit d'un projet open source qui déverrouille toutes les fonctionnalités exclusives des AirPods sur les appareils non-Apple, et c'est compatible avec les AirPods Pro 2, AirPods Pro 3 (sauf le monitoring cardiaque), les AirPods 4, et même les AirPods Max en mode complet. Les autres modèles AirPods ont également un support basique (batterie et détection d'oreilles).

Mais alors qu'est-ce que vous récupérez avec LibrePods ?

Hé bien tout ce qu'Apple vous a vendu mais que vous ne pouviez pas utiliser ailleurs que sous iOS. Par exemple, le contrôle du bruit actif et la transparence adaptative, la détection d'oreille qui met en pause quand vous retirez un écouteur, les gestes de la tête pour répondre aux appels, le statut de batterie précis, les paramètres d'aide auditive complets, la connexion à deux appareils simultanés, et la reconnaissance de conversation qui baisse automatiquement le volume.

La dernière version (v0.2.0-alpha) a ajouté pas mal de trucs sympas comme la possibilité de voir la batterie de vos AirPods même quand ils ne sont pas connectés à votre téléphone, la connexion automatique quand vous recevez un appel ou lancez de la musique, et la personnalisation complète du mode transparence (amplification, balance, tonalité, réduction du bruit ambiant).

Techniquement, LibrePods fonctionne en utilisant un hook sur le Bluetooth Device Identification. Ce DID Bluetooth, c'est ce qui permet aux appareils de s'identifier entre eux et Apple utilise ce système pour vérifier si l'appareil connecté est un produit Apple. Si oui, les fonctionnalités se débloquent, si non, elles restent cachées. LibrePods se fait donc passer pour un appareil Apple à ce niveau, du coup, les AirPods croient qu'ils sont connectés à un iPhone ou un Mac. Et là, hop, tout se débloque ! Chouette non ?

Et c'est pas un hack compliqué... Ça consiste juste à enlever un filtre logiciel qu'Apple a mis volontairement pour vous forcer à rester dans leur écosystème.

LibrePods fonctionne sur Android et Linux. Notez que pour Android, vous devez avoir un appareil rooté avec Xposed installé à cause d'un bug dans la stack Bluetooth d'Android. Par contre, bonne nouvelle si vous êtes sur un OnePlus ou un Oppo avec ColorOS ou OxygenOS 16, vous pouvez utiliser l'app sans root pour les fonctions de base comme l'ANC, la reconnaissance de conversation et la détection d'oreilles !

Sur Linux, une nouvelle version est en développement actif et promet d'apporter encore plus de fonctionnalités mais en attendant, l'ancienne version permet déjà de contrôler les modes de bruit, les paramètres d'aide auditive, et d'autres fonctions.

D'autres applis existent pour gérer les AirPods sur Android comme CAPod, AirPodsDesktop, MagicPods, EarX mais elles ne proposent pas grand chose par rapport à LibrePods.

C'est vrai que l'Union Européenne force les fabricants à déverrouiller le firmware de certains appareils pour permettre la réparation et l'interopérabilité sauf que les écouteurs Bluetooth ne sont pas couverts par ces lois, ce qui fait qu'Apple peut continuer à brider des fonctionnalités matérielles avec du logiciel sans aucun problème légal.

LibrePods prouve donc qu'on n'a pas besoin d'attendre des lois. Faut juste des hackers qui en ont marre de se faire entuber et un peu de code !

Voilà, si vous avez des AirPods et que vous utilisez Android ou Linux, franchement, allez voir. Y'a tout sur le repo GitHub : le code source, les instructions d'installation, la doc technique...etc

Merci à Kiyoshi pour l'info !

HTTP Breakout Proxy - Le reverse engineering sans prise de tête

Par : Korben
13 décembre 2025 à 05:21

Pendant que Burp Suite avale 500 Mo de RAM au démarrage, HTTP Breakout Proxy lui, tient dans un binaire de quelques Mo qui disparaît dès que vous fermez le terminal.

Alors HTTP Breakout Proxy c’est quoi ?

Hé bien les amis, c’est un proxy HTTP/HTTPS écrit en Go qui intercepte le trafic réseau en temps réel et vous propose une interface web pour analyser tout ce qui passe. Requêtes, réponses, headers, body, timing… Tout est capturé et affiché proprement dans votre navigateur.

Vous le lancez avec ./http-breakout-proxy, il écoute sur 127.0.0.1:8080, et vous ouvrez l’interface dans votre browser. Ensuite, si vous voulez débugger une API par exemple, vous lancez le proxy, vous configurez votre client HTTP pour passer par localhost:8080, et vous voyez tout passer en direct.

C’est vrai que Burp est devenu un monstre à tout faire avec scanner de vulnérabilités, fuzzer, crawler, extensions… Y’a aussi Charles Proxy que j’aime bien mais qui pèse dans les 100 Mo et nécessite une JVM complète. Et même mitmproxy , pourtant réputé léger, a accumulé tellement de fonctionnalités qu’il faut lire 50 pages de doc pour comprendre comment l’utiliser.

Avec HTTP Breakout Proxy, il y a moins de features c’est vrai mais ça va plus vite et c’est gratuit. Maintenant, au niveau technique, le projet utilise l’interception MITM classique. Vous installez le certificat racine fourni par le proxy, et il peut déchiffrer le trafic HTTPS qui passe par lui. Ensuite, l’interface web affiche tout en temps réel via Server-Sent Events. Vous avez du filtrage par regex, du color-coding configurable pour repérer visuellement les requêtes importantes, et même des charts Gantt pour visualiser le timing des connexions…etc.

Que demande le peuple ? Ah oui, y’a aussi l’export vers curl ou Python requests, ce qui est pratique quand vous voulez rejouer une requête dans un script. Et bien sûr la possibilité de mettre la capture en pause pour analyser tranquillement ce qui s’est passé.

Voilà, c’est minimaliste mais ça marche hyper bien et quand on est pas un pro de la sécurité, c’est bien d’avoir des outils de ce style pour explorer un truc vite fait. Et merci à Lorenper pour le partage !

A découvrir ici !

DeceptIQ Starter - Des pièges à hackers pour savoir si on vous a piraté

Par : Korben
11 décembre 2025 à 07:46

Si vous me lisez depuis longtemps, vous connaissez forcement le principe des honeypots. Si ce n’est pas le cas, je vous explique. Les honeypots, ce sont ces faux serveurs qu’on laisse traîner pour attirer les pirates afin de mieux étudier leurs techniques. Eh les honey tokens, c’est pareil mais en version credentials. En gros, ce sont des fausses clés AWS, des identifiants SSH bidons, des accès base de données qui n’existent pas… que vous planquez dans votre infra, et si quelqu’un les utilise, vous savez immédiatement que vous avez un problème.

DeceptIQ Starter vient donc de sortir une version gratuite de son service et c’est un outil qu’on devrait tous garder sous le coude. Ça permet de générer des tokens piégés que vous disséminez dans vos repos Git, vos fichiers de config, vos pipelines CI/CD… Et puis vous attendez. Et si un petit malin exfiltre ces credentials et essaie de les utiliser, vous recevez alors une alerte instantanée avec l’IP source, le timestamp, et tout le contexte qu’il faut.

L’astuce, c’est que ça exploite un truc fondamental dans le comportement des attaquants. Quand ils tombent sur une clé AWS dans un repo, leur réflexe c’est de la tester. Ils voient un pattern familier, genre AKIA-quelque-chose, et hop, validation automatique. Sauf que cette fois, c’est eux qui se font piéger…

La version gratuite propose 4 types de tokens : clés AWS IAM (jusqu’à 10), clés AWS Bedrock pour les services IA (2 max), accès S3 (2), et clés SSH (20). C’est pas mal pour commencer et couvrir les cas d’usage les plus courants. Et les tokens pro débloquent des trucs plus exotiques comme les credentials Azure, les API keys CrowdStrike, ou les users MySQL/PostgreSQL.

L’avantage par rapport à un honeypot classique, c’est qu’il n’y a aucun faux positif possible. Si quelqu’un utilise une de ces credentials, c’est forcément suspect puisque normalement, personne ne devrait les utiliser.

Après un attaquant peut très bien pénétrer votre système sans jamais toucher à vos tokens piégés mais ça reste un excellent filet de sécurité supplémentaire. Et combiné avec vos autres outils de détection, ça peut faire la différence entre découvrir une intrusion en quelques minutes ou plusieurs mois après les faits.

Pour ceux qui veulent tester, c’est sur starter.deceptiq.com

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