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Hier — 22 août 2025Flux principal

Copier la nature pour révolutionner le monde : c’est quoi le biomimétisme ?

22 août 2025 à 17:37

Et, si la nature avait un coup d'avance sur nous, les êtres humains ? Certains vous diront que c'est impossible, d'autres penseront que c'est évident. Pourtant, notre espèce, aussi puissante qu'elle pense être, s'inspire bel et bien de notre Terre pour résoudre certains de ses problèmes. Ce concept s'appelle le biomimétisme et depuis plusieurs années, les scientifiques et ingénieurs de nombreux secteurs le mettent en application pour solutionner des difficultés en tous genres de notre quotidien.

À partir d’avant-hierFlux principal

À 4 000 mètres sous l’eau, ces photos spectaculaires dévoilent un monde inconnu

21 août 2025 à 18:24

C'est la fin de l'expédition sous-marine qui a exploré les profondeurs de l'océan Pacifique en Argentine. Qu'ont découvert les scientifiques ? Près de 40 nouvelles espèces et une biodiversité extrêmement riche. Les 200 heures d'images d'une qualité exceptionnelle occuperont les scientifiques pendant longtemps.

À la Nasa, adieu les sciences environnementales, et cap sur la Lune et sur Mars

Par : Hugo Ruher
21 août 2025 à 11:36

Trump Nasa

Donald Trump n'a jamais caché son mépris pour les sciences environnementales. Désormais, l'administrateur de la Nasa annonce que l'agence spatiale américaine va laisser ces disciplines de côté, pour se concentrer sur l'exploration humaine de la Lune et de Mars.

Les révélations fascinantes d’une exploration à 10 000 mètres sous la mer (vidéos)

20 août 2025 à 10:40

Pour la première fois, en juillet 2025, des scientifiques chinois sont descendus via un submersible à près de 10 000 mètres sous l'océan. Ces zones ont révélé des microorganismes survivants grâce à des réactions chimiques et non grâce à du carbone. Ces découvertes ont remis en cause toutes les croyances établies jusqu'à présent sur le cycle du carbone en haute mer.

Que se passe-t-il avec ces « lapins zombies » affublés de cornes étranges ?

18 août 2025 à 18:47

De mystérieux lapins avec des cornes ont été aperçus aux États-Unis, dans le Colorado, suscitant de nombreuses interrogations et plusieurs surnoms (comme « lapins zombies »). Mais les autorités se veulent rassurantes : il s'agit simplement de lapins infectés par un virus communs se transmettant par les tiques.

Datacenters et consommation d'eau - Faut-il supprimer vos emails ?

Par : Korben
13 août 2025 à 18:15

J’sais pas si vous avez vu ça, mais le gouvernement britannique conseille à ses citoyens de supprimer leurs emails et leurs photos pour économiser l’eau. Oui, oui vous avez bien lu… Faut vider sa boîte mail pour éviter la sécheresse !

Cette recommandation révèle surtout une incompréhension totale de ce qui se passe réellement dans les datacenters. Parce que derrière ces conseils se cache une confusion énorme sur ce qu’on appelle la “consommation” d’eau des centres de données. Allez, je vous spoile tout de suite : Vos emails et vos photos ne consomment pratiquement rien une fois stockés.

Le vrai problème, c’est qu’on mélange tout. Car quand on parle de consommation d’eau des datacenters, on fait l’amalgame entre l’eau qui disparaît réellement et celle qui est simplement réchauffée puis rejetée (+5° à +10°). Selon les discussions techniques que j’ai pu lire sur LaFibre.info, la nuance est pourtant capitale !

Prenons Microsoft aux Pays-Bas. Ils ont consommé 84 millions de litres d’eau en 2021, soit 4 à 7 fois plus que prévu. C’est un chiffre impressionnant, mais qu’est-ce qui se passe concrètement avec cette eau ?

Et bien, Jamy, dans un système de refroidissement classique par évaporation, l’eau est littéralement “perdue”. C’est à dire qu’elle s’évapore dans l’atmosphère comme les jours fériés en France. Mais avec le refroidissement adiabatique, utilisé par Microsoft pour ses data centers, seule une petite partie s’évapore. L’essentiel de l’eau traverse le système, se réchauffe de quelques degrés, puis est rejetée. Elle n’est donc pas “consommée” au sens strict, mais juste réchauffée.

Le problème devient plus complexe avec le traitement de l’eau car pour éviter le calcaire et les bactéries, les datacenters utilisent des systèmes d’osmose inverse. Et là, aïe aïe aïe, c’est du gaspillage pur car pour 1 litre d’eau purifiée, il y aurait 2 ou 3 litres qui partent dans les égouts avec des tas d’impuretés concentrées. Sans oublier les produits chimiques pour la désinfection.

Et bien sûr, maintenant, l’IA complique tout car comme vous le savez, chaque session de discussion avec ChatGPT (5 à 50 messages) consomme l’équivalent dans un data center d’une bouteille de 500ml. Et une image générée par IA ? Jusqu’à 5 litres d’eau, ce qui reste est moins que votre chasse d’eau mais quand même c’est énorme. Et ces chiffres explosent avec l’usage massif de ces outils.

Cocorico, Mistral AI s’en sort mieux que ses concurrents niveau efficacité environnementale, mais même optimisée, l’IA reste gourmande.

Mais contrairement aux chasseurs 🍷, il y a des bons et des mauvais datacenters. Les bons datacenters sont à 1.1L/kWh, les mauvais à 1.8L/kWh ou plus… Cela dépend simplement des technologies de refroidissement qu’ils utilisent. Un datacenter moyen, pour vous situer, c’est quasiment la même consommation d’eau qu’un terrain de golf.

Il y a par exemple, le refroidissement par immersion qui consiste à plonger les serveurs dans un bain d’huile diélectrique, comme ça pas d’évaporation, mais juste de la circulation d’huile. Peu de datacenters utilisent cette technologie car c’est assez coûteux et complexe à mettre en place. Et il existe aussi le refroidissement liquide direct qui amène l’eau au plus près des processeurs via des plaques froides. C’est plus efficace, et y’a moins de gaspillage.

Certains datacenters utilisent même l’eau de mer ou des eaux usées recyclées. D’autres récupèrent la chaleur pour chauffer des bâtiments. Bref, l’eau n’est alors plus “perdue” mais valorisée.

Et puis, il y a le free cooling utilisé quand l’air extérieur est assez froid, ce qui permet d’éviter complètement l’utilisation d’eau. Intel annonce même que ses processeurs post-2025 ne seront plus compatibles avec le refroidissement à air classique (les clims), donc ça va dans le bon sens.

Google pour ses datacenters utilise de l’eau de mer en Finlande, du free cooling, du recyclage d’eaux usées et valorise la chaleur.

OVH quant à eux sont en refroidissement liquide direct avec un système en boucle fermée et ils récupèrent aussi la chaleur. Chez O2Switch, c’est free cooling, c’est à dire l’utilisation du froid extérieur pour refroidir leurs infrastructures (L’Auvergne baby !) et ils ventilent et régulent au plus juste la température de leurs salles. Chez Infomaniak, pas de clim mais du free cooling, donc très peu d’eau consommée également.

Chez Microsoft, c’est du refroidissement adiabatique mais depuis 2024, ils sont dans certains datacenters en boucle fermée avec zéro évaporation. Quant à AWS, ce sont les vilains petits canards puisqu’en gros, quand il fait froid, ils ouvrent les fenêtres et quand il fait chaud, ils font tourner des clims à évaporation… Mais visiblement, ils recyclent l’eau et se sont donnés jusqu’à 2030 pour être “water positive”, c’est à dire rendre plus d’eau qu’il n’en consomme. C’est pas magique, c’est de la compensation financière dans des projets de rechargement de nappes phréatiques ou de purification d’eau polluée.

Au global, même si tous ces acteurs mettent le paquet sur la préservation de l’eau, Google, notamment sur ses sites en Iowa et Oregon est le plus gourmand et sa consommation d’eau pèse lourd sur les ressources locales. ET ensuite, c’est Amazon et Microsoft surtout dans les zones arides des États-Unis où ils sont implantés (Virginie, Arizona…etc)

Alors, faut-il supprimer ses emails ? Franchement, sur cet usage précis, l’impact est microscopique, surtout qu’en allant supprimer ces données inertes qui ne consomme rien en énergie, vous allez re-consommer de l’eau… C’est couillon. Je ne serai pas surpris si supprimer 20 000 emails consomme plus d’eau qu’une seule requête ChatGPT ?

Le vrai défi, c’est surtout l’explosion de l’IA car d’ici 2027, l’IA consommera autant d’eau que la moitié du Royaume-Uni. C’est un changement d’échelle majeur.

La solution n’est donc pas dans la suppression de vos emails, mais dans le choix des technologies. Immersion cooling, récupération de chaleur, utilisation d’eaux non potables, free cooling… Les alternatives existent. Il faut juste arrêter de faire de la com’ facile sur le dos des utilisateurs.

Source

Mais pourquoi la climatisation fait-elle autant de bruit ?

11 août 2025 à 19:06

La climatisation est bruyante. Certains trouvent ce bruit gênant. Pour d'autres, ce n'est rien comparé au confort du rafraichissement de l'air ambiant que prodigue la clim'. Mais qu'est-ce qui provoque ce bruit de la climatisation, exactement ?

Le MIT transforme l'air du désert en eau potable

Par : Korben
3 août 2025 à 12:35

Bon, on dirait que le MIT vient de transformer une scène de science-fiction en réalité. En effet, ces derniers ont créé un panneau de la taille d’une fenêtre qui transforme l’air du désert en eau potable. Pas besoin d’électricité, pas de filtres, juste de l’air et un peu de soleil, et ça marche même dans la Vallée de la Mort, l’endroit le plus sec d’Amérique du Nord.

Le dispositif ressemble à un panneau noir vertical encadré de verre, un peu comme une fenêtre high-tech. Mais derrière cette apparence simple se cache une technologie fascinante, un hydrogel qui imite l’art de l’origami. Ce matériau forme de petites structures en dôme qui ressemblent à du papier bulle noir. Quand l’hydrogel absorbe la vapeur d’eau de l’air, ces dômes gonflent. Quand l’eau s’évapore pour être collectée, ils se rétractent dans un mouvement gracieux digne d’un pliage japonais.

L’équipe du professeur Xuanhe Zhao a publié ses résultats dans Nature Water le 11 juin dernier. Ils ont testé leur invention pendant une semaine complète en novembre 2023 dans la Vallée de la Mort, en Californie. Même avec une humidité relative de seulement 21%, le dispositif a réussi à produire entre 57 et 161,5 millilitres d’eau potable par jour. Pour vous donner une idée, c’est environ deux tiers d’un verre d’eau extrait de l’air le plus sec d’Amérique du Nord.

La nuit, quand l’humidité est au maximum dans le désert (ce qui reste très faible), l’hydrogel absorbe la vapeur d’eau grâce aux sels de lithium qu’il contient. Le jour, le soleil chauffe le panneau et fait évaporer l’eau capturée. Cette vapeur se condense ensuite sur les parois en verre refroidies et s’écoule dans un tube de collecte. De l’eau pure, prête à boire.

Ce qui rend cette invention particulièrement astucieuse, c’est la résolution d’un problème majeur de technologies similaires : la contamination par le sel. Normalement, les sels de lithium utilisés pour absorber l’humidité se retrouvent dans l’eau collectée, la rendant impropre à la consommation. L’équipe du MIT a ajouté du glycérol dans leur hydrogel, un composé qui stabilise le sel et l’empêche de s’échapper. Résultat, leur eau contient moins de 0,06 ppm de lithium, bien en dessous du seuil de sécurité établi par l’US Geological Survey.

La structure en dômes n’est pas qu’esthétique car elle augmente considérablement la surface d’absorption par rapport à une feuille plate. Plus de surface = plus de vapeur capturée = plus d’eau produite. Et contrairement aux matériaux MOF (Metal-Organic Frameworks) qui dominent actuellement ce secteur, l’hydrogel du MIT n’a pas de pores à l’échelle nanométrique qui pourraient laisser passer les contaminants.

L’avantage énorme de ce système, c’est qu’il fonctionne de manière complètement passive. Pas de panneaux solaires, pas de batteries, pas de raccordement électrique. Juste le cycle naturel jour/nuit et la chaleur du soleil. Dans un monde où 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et où 46 millions d’Américains vivent dans l’insécurité hydrique, cette approche pourrait être déterminante.

L’équipe imagine déjà des déploiements à plus grande échelle. Plusieurs panneaux disposés en parallèle pourraient alimenter un foyer entier en eau potable, même dans les environnements les plus arides. Et contrairement aux systèmes de désalinisation ou aux puits, cette technologie peut fonctionner n’importe où, du moment qu’il y a de l’air.

Evidemment, 160 millilitres par jour, c’est encore loin des besoins d’une famille. Mais c’est un prototype d’un demi-mètre carré testé dans des conditions extrêmes. Les chercheurs travaillent déjà sur une deuxième génération de matériau avec des propriétés améliorées et un design multi-panneaux. Ils estiment qu’un petit réseau de ces dispositifs pourrait subvenir aux besoins en eau potable d’un ménage.

Avec le changement climatique qui aggrave les sécheresses et la désertification, des technologies comme celle-ci pourraient littéralement sauver des vies. Et le fait qu’elle ne nécessite aucune infrastructure électrique la rend accessible aux régions les plus reculées de la planète.

Chang Liu, l’auteur principal de l’étude et aujourd’hui professeur assistant à l’Université nationale de Singapour, voit déjà plus loin : “C’est juste une preuve de concept, et il y a beaucoup de choses qu’on peut optimiser. Par exemple, on pourrait avoir un design multi-panneaux. Et on travaille sur une nouvelle génération du matériau pour améliorer encore ses propriétés intrinsèques.

Bref, cette innovation du MIT pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère dans l’accès à l’eau potable. Transformer l’air en eau, c’était de la science-fiction il y a encore quelques années et aujourd’hui, c’est une réalité testée et validée dans le désert le plus hostile d’Amérique.

Et demain ? Peut-être dans votre jardin.

Source : MIT News

AlphaEarth de Google - L'IA qui cartographie la planète entière avec une précision de malade

Par : Korben
1 août 2025 à 07:35

Bon alors là, Google vient encore de sortir un truc complètement dingue qui va changer fortement la façon dont on observe notre planète. AlphaEarth Foundations, c’est le nom de leur IA qui joue les satellites virtuels et qui peut créer des cartes hyper détaillées de n’importe quel endroit sur Terre, à n’importe quelle date. Et quand je dis hyper détaillées, je parle d’une précision de 10 mètres sur 10 mètres. Vous pourriez voir votre jardin depuis l’espace !

Le principe est assez génial car au lieu d’avoir un satellite physique qui prend des photos, AlphaEarth mouline des milliards (!!) d’images déjà existantes provenant de Sentinel-2, Landsat, des données radar qui passent à travers les nuages, des modèles 3D du terrain, des infos climatiques… Bref, tout ce qui traîne comme données géospatiales depuis 2017. L’IA digère tout ça et vous sort une carte nickel chrome de l’endroit que vous voulez, quand vous voulez.

Christopher Brown de Google DeepMind l’a présenté en disant que ça peut mapper le monde “à n’importe quel endroit et n’importe quand”. Et c’est pas du flan car le système peut même créer des cartes pour des dates où il n’y a pas d’images satellites directes. Il interpole entre les observations ou extrapole quand il manque des données, un peu comme si vous aviez une machine à remonter le temps pour Google Earth.

Les chercheurs ont testé le système en Équateur, où les nuages persistants rendent habituellement l’observation agricole impossible et AlphaEarth a réussi à cartographier les terres agricoles à différents stades de développement sans attendre que le ciel se dégage.

Le plus impressionnant aussi, ce sont les performances de cette IA. Elle réduit les erreurs de 23,9% par rapport aux autres approches existantes, tout en utilisant 16 fois moins d’espace de stockage. Pour vous donner une idée, Nicholas Murray de l’Université James Cook en Australie explique que son équipe passe habituellement “des dizaines à des centaines de jours” à traiter les données satellites avant même de pouvoir commencer à créer des cartes. Avec AlphaEarth, c’est quasi instantané.

Google a balancé 1,4 milliards d’empreintes satellites par an dans Earth Engine, ce qui en fait l’un des plus gros datasets du genre jamais créé. Et le meilleur dans tout ça c’est que c’est gratuit pour la recherche académique et scientifique. Les chercheurs du monde entier peuvent donc s’en servir pour étudier la déforestation, planifier des projets d’énergie propre, surveiller l’expansion urbaine ou suivre les changements climatiques.

D’ailleurs, c’est déjà utilisé par plus de 50 organisations dans le monde. Par exemple, l’ONU s’en sert pour la sécurité alimentaire, MapBiomas au Brésil surveille la déforestation de l’Amazonie avec, et le Global Ecosystems Atlas cartographie des écosystèmes jamais répertoriés comme les déserts hyper-arides ou les zones côtières.

Si vous êtes développeurs ou chercheurs et que vous voulez jouer avec, Google a intégré ça dans Earth Engine avec des fonctionnalités de ouf. Vous pouvez faire de la recherche par similarité (genre “trouve-moi tous les endroits qui ressemblent à ce champ de maïs”), détecter automatiquement les changements entre deux dates, ou créer des cartes précises avec beaucoup moins de données d’entraînement qu’avant.

Le papier de recherche vient d’être publié sur arXiv (pas encore peer-reviewed, mais bon, c’est Google DeepMind quand même) et ils expliquent que c’est la première approche qui supporte le temps continu pour l’observation de la Terre. En gros, vous pouvez demander une carte pour n’importe quelle date, pas juste celles où un satellite est passé par là.

Quand je vois ça, je me dit que le futur est déjà là… Plus besoin d’attendre qu’un satellite passe au bon endroit au bon moment, plus de problème avec les nuages qui cachent tout. Y’a juste une IA qui mouline des datas et qui vous sort exactement ce dont vous avez besoin.

Ah et Google a annoncé que ce truc fait partie de leur nouvelle initiative “Google Earth AI” qui regroupe tous leurs modèles géospatiaux. Apparemment, ils veulent aussi combiner AlphaEarth avec Gemini (leur LLM) dans un futur proche. On pourrait comme ça discuter avec une IA qui connaitrait l’état de la planète entière à n’importe quel moment… C’est dingue !

Pour ceux qui veulent creuser le sujet, tout est dispo sur Google Earth Engine et le blog de Google DeepMind. Et si vous êtes chercheur, foncez, c’est gratuit et ça peut vraiment changer la donne pour vos projets !

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