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Ce bébé a passé 30 ans dans l'azote liquide avant de naître

Par : Korben
29 juillet 2025 à 23:21

Voici encore une histoire de dingue que je ne peux m’empêcher de vous partager ! En 1994, alors que le web balbutiait à peine et que Windows 95 n’existait pas encore, des médecins congelaient des embryons dans de l’azote liquide.

30 ans et demi plus tard, l’un d’eux vient de naître. C’est l’histoire complètement dingue de Thaddeus Daniel Pierce, le nouveau détenteur du record à la con du “plus vieux bébé” du monde.

Ce petit bonhomme né le 26 juillet 2025 dans l’Ohio a techniquement le même âge biologique que sa grande sœur de 30 ans. Vous me suivez toujours ? Non ? Je vous explique…

Thaddeus ça rime avec Hibernatus !

L’histoire commence avec Linda Archerd, aujourd’hui âgée de 62 ans. Après 6 ans d’essais infructueux pour tomber enceinte, elle se tourne vers la FIV en 1994 (une technologie encore nouvelle à l’époque). “Les gens ne connaissaient pas”, raconte-t-elle. “Beaucoup me demandaient ce que je faisais.” Elle persiste et obtient alors 4 embryons. Un seul est implanté et donne naissance à une petite fille en bonne santé. Et les trois autres ? Direction le congélo !

Pendant 30 ans, Linda les appelle ses “trois petits espoirs”. Elle continue de payer les frais de stockage qui grimpent jusqu’à 1000 dollars par an car elle rêve d’un autre enfant. Mais la vie en décide autrement : divorce, puis ménopause. Alors que faire de ces embryons congelés dans le temps ?

C’est là que l’histoire devient encore plus folle car Linda découvre l’existence de “l’adoption d’embryons”. C’est un concept porté par des agences chrétiennes qui considèrent qu’un embryon est moralement équivalent à un être humain né (ce qui scientifiquement n’est pas vrai, je le rappelle). Pas question donc pour elle de les détruire ou de les donner anonymement à la science. “C’est mon ADN, ça vient de moi… et c’est la sœur ou le frère de ma fille”, explique-t-elle.

Petite parenthèse, quand on parle d’embryon, je pense que vous imaginiez quelque chose comme le stade 23 ci dessous, mais là ce qui a été congelé, c’était plutôt une microscopique cellule du stade 1 ou 2 comme ce qu’il y a sur l’image ci-dessous. Donc oui le titre de cet article “Ce bébé a passé 30 ans dans l’azote liquide…”, et son image, c’était surtout pour vous faire cliquer ;-)))) Et apparemment, ça a fonctionné.

Le problème c’est que la plupart des cliniques refusent les embryons aussi vieux. Les techniques de congélation ont changé, et les chances de succès sont jugées trop faibles. Mais Linda trouve finalement le programme Snowflakes de l’agence Nightlight Christian Adoptions. Il lui faut alors retrouver ses dossiers médicaux de 1994 et par miracle, elle se souvient encore du numéro de téléphone de son médecin par cœur (!), et ce dernier, maintenant septuagénaire, déterre les documents de sa cave. Certains sont même écrits à la main à une époque où la vitrification moderne n’existait pas encore, et où on utilisait la congélation lente avec des risques de cristaux de glace.

De leur côté, Lindsey et Tim Pierce, un couple de l’Ohio, tentent d’avoir un enfant depuis 7 ans. Quand ils découvrent le programme d’adoption d’embryons, ils se jettent dessus. “On a coché tout et n’importe quoi”, raconte Tim. Et c’est comme ça qu’ils se retrouvent matchés avec les embryons de Linda. “On trouvait ça dingue. On ne savait même pas qu’on congelait des embryons il y a si longtemps”, avoue Lindsey.

La suite relève de la haute voltige scientifique car, comme je vous le disais, les embryons ont été congelés avec la technique “slow-freeze” des années 90, bien différente de la vitrification moderne. Pour les décongeler, il faut utiliser des outils spécialisés dans l’azote liquide : pinces, scalpels à lame de diamant… L’embryologiste Sarah Atkinson raconte même s’être coupé la joue avec un éclat de verre en ouvrant un flacon.

Et par miracle, les trois embryons survivent à la décongélation. Deux sont transférés dans l’utérus de Lindsey le 14 novembre. Un seul s’accroche et se développe. Thaddeus Daniel Pierce voit alors le jour 8 mois plus tard.

La première chose que j’ai remarquée sur les photos, c’est à quel point il ressemble à ma fille quand elle était bébé”, s’émerveille Linda. “J*‘ai ressorti mon album photo pour comparer, et il n’y a aucun doute, ils sont frère et sœur.*”

Cette histoire soulève pas mal de questions… Techniquement, on pourrait avoir des “jumeaux” nés à 50 ans d’intervalle, ou des enfants biologiquement plus vieux que leurs parents adoptifs. D’ailleurs, la clinique Rejoice Fertility qui a réalisé l’exploit détient déjà l’ancien record car en 2022, ils ont permis la naissance de jumeaux nés d’embryons congelés aussi pendant 30 ans.

Mais au-delà des records et des prouesses techniques, c’est une histoire profondément humaine. “On ne cherchait pas à battre des records”, insiste Lindsey. “On voulait juste avoir un bébé.” Un bébé qui dormait dans l’azote liquide depuis que Forrest Gump cartonnait au cinéma.

Perso, je trouve ça dingue que la conception de ce bébé ait été amorcée y’a 30 ans et qu’il puisse voir le jour aujourd’hui. C’est une capsule temporelle humaine avec un pied en 2025 et un pied dans les années 90… Bref, la prochaine fois que vous trouverez quelque chose au fond de votre congélateur et que vous vous demanderez si c’est encore bon… pensez à Thaddeus.

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Les physiciens du CERN créent le premier qubit d'antimatière et ça change tout

Par : Korben
26 juillet 2025 à 17:28

Les scientifiques du CERN ont encore frappé fort car après nous avoir fait flipper les complotistes avec leur collisionneur de particules qui devait créer des trous noirs miniatures qui nous avaleraient tout rond, ils viennent de fabriquer un truc encore plus chelou : un qubit d’antimatière.

Pour ceux qui ont séché les cours de physique, l’antimatière c’est comme la matière normale, mais en version “miroir maléfique”. Quand une particule de matière rencontre son équivalent en antimatière, pouf, elles s’annihilent mutuellement en libérant une quantité d’énergie monstrueuse. C’est pour ça que dans Star Trek, ils utilisent ça pour faire avancer l’Enterprise.

Cette bonne nouvelle nous vient de l’équipe de Barbara Latacz qui a réussi à maintenir un antiproton (l’équivalent antimatiériel du proton) dans un état quantique stable pendant 50 secondes. 50 secondes, ça peut paraître court, mais dans le monde de l’antimatière, c’est comme si vous aviez réussi à garder une bulle de savon intacte pendant une semaine.

Pour y arriver, ils ont utilisé une technique appelée “spectroscopie de transition quantique cohérente” (ouais, je sais, ça fait nom de sortilège dans Harry Potter). En gros, ils ont piégé l’antiproton dans un champ électromagnétique super sophistiqué appelé piège de Penning, et ils ont réussi à le faire osciller entre deux états quantiques, comme un pendule qui balance entre “haut” et “bas”.

La physicienne Barbara Latacz raconte d’ailleurs qu’elle a immédiatement ouvert une bouteille de champagne quand ils ont réussi, et après 5 ans de boulot acharné sur ce projet, elle l’avait bien mérité.

Mais alors pourquoi c’est si important ??? Eh bien figurez-vous que l’un des plus grands mystères de la physique, c’est de comprendre pourquoi notre univers est fait principalement de matière alors que théoriquement, il devrait y avoir autant de matière que d’antimatière. C’est comme si vous lanciez un million de pièces de 1 euros en l’air et qu’elles tombaient toutes sur face… statistiquement, c’est louche.

Cette expérience nommée BASE (Baryon Antibaryon Symmetry Experiment, pour ceux qui aiment les acronymes) permet justement d’étudier les propriétés de l’antimatière avec une précision jamais atteinte. En comparant le comportement des antiprotons avec celui des protons normaux, les scientifiques espèrent trouver une petite différence, un truc qui cloche, et qui expliquerait pourquoi on est là au lieu d’avoir été annihilés il y a 13,8 milliards d’années.

Stefan Ulmer, le porte-parole du projet BASE, explique que cette première mondiale ouvre la voie à l’application de toute une panoplie de méthodes de spectroscopie cohérente sur des systèmes de matière et d’antimatière. En gros, ils viennent de débloquer un nouveau niveau dans le jeu de la physique des particules.

Toutefois, avant que vous ne commenciez à fantasmer sur des ordinateurs quantiques à base d’antimatière (avouez, vous y avez pensé bande de coquins !), sachez que pour l’instant, c’est complètement irréaliste car produire et stocker de l’antimatière, c’est tellement compliqué et coûteux que ça n’a aucun sens pour faire de l’informatique quantique. Les qubits normaux font très bien le job, merci.

Par contre, ce qui est vraiment excitant, c’est le futur upgrade prévu : BASE-STEP. Cette nouvelle version permettra de transporter les antiprotons par camion (oui oui !) vers des environnements magnétiques plus calmes que l’usine à antimatière du CERN. L’équipe espère ainsi pouvoir maintenir la cohérence quantique pendant 10 fois plus longtemps, ce qui pourrait révolutionner notre compréhension de l’antimatière.

Bref, pendant que certains s’écharpent sur X pour savoir si les pâtes se cuisent avec ou sans couvercle, d’autres créent des qubits d’antimatière et percent les mystères de l’univers. Et ça, ça me redonne (un peu) foi en l’humanité.

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