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Les physiciens du CERN créent le premier qubit d'antimatière et ça change tout

Par : Korben
26 juillet 2025 à 17:28

Les scientifiques du CERN ont encore frappé fort car après nous avoir fait flipper les complotistes avec leur collisionneur de particules qui devait créer des trous noirs miniatures qui nous avaleraient tout rond, ils viennent de fabriquer un truc encore plus chelou : un qubit d’antimatière.

Pour ceux qui ont séché les cours de physique, l’antimatière c’est comme la matière normale, mais en version “miroir maléfique”. Quand une particule de matière rencontre son équivalent en antimatière, pouf, elles s’annihilent mutuellement en libérant une quantité d’énergie monstrueuse. C’est pour ça que dans Star Trek, ils utilisent ça pour faire avancer l’Enterprise.

Cette bonne nouvelle nous vient de l’équipe de Barbara Latacz qui a réussi à maintenir un antiproton (l’équivalent antimatiériel du proton) dans un état quantique stable pendant 50 secondes. 50 secondes, ça peut paraître court, mais dans le monde de l’antimatière, c’est comme si vous aviez réussi à garder une bulle de savon intacte pendant une semaine.

Pour y arriver, ils ont utilisé une technique appelée “spectroscopie de transition quantique cohérente” (ouais, je sais, ça fait nom de sortilège dans Harry Potter). En gros, ils ont piégé l’antiproton dans un champ électromagnétique super sophistiqué appelé piège de Penning, et ils ont réussi à le faire osciller entre deux états quantiques, comme un pendule qui balance entre “haut” et “bas”.

La physicienne Barbara Latacz raconte d’ailleurs qu’elle a immédiatement ouvert une bouteille de champagne quand ils ont réussi, et après 5 ans de boulot acharné sur ce projet, elle l’avait bien mérité.

Mais alors pourquoi c’est si important ??? Eh bien figurez-vous que l’un des plus grands mystères de la physique, c’est de comprendre pourquoi notre univers est fait principalement de matière alors que théoriquement, il devrait y avoir autant de matière que d’antimatière. C’est comme si vous lanciez un million de pièces de 1 euros en l’air et qu’elles tombaient toutes sur face… statistiquement, c’est louche.

Cette expérience nommée BASE (Baryon Antibaryon Symmetry Experiment, pour ceux qui aiment les acronymes) permet justement d’étudier les propriétés de l’antimatière avec une précision jamais atteinte. En comparant le comportement des antiprotons avec celui des protons normaux, les scientifiques espèrent trouver une petite différence, un truc qui cloche, et qui expliquerait pourquoi on est là au lieu d’avoir été annihilés il y a 13,8 milliards d’années.

Stefan Ulmer, le porte-parole du projet BASE, explique que cette première mondiale ouvre la voie à l’application de toute une panoplie de méthodes de spectroscopie cohérente sur des systèmes de matière et d’antimatière. En gros, ils viennent de débloquer un nouveau niveau dans le jeu de la physique des particules.

Toutefois, avant que vous ne commenciez à fantasmer sur des ordinateurs quantiques à base d’antimatière (avouez, vous y avez pensé bande de coquins !), sachez que pour l’instant, c’est complètement irréaliste car produire et stocker de l’antimatière, c’est tellement compliqué et coûteux que ça n’a aucun sens pour faire de l’informatique quantique. Les qubits normaux font très bien le job, merci.

Par contre, ce qui est vraiment excitant, c’est le futur upgrade prévu : BASE-STEP. Cette nouvelle version permettra de transporter les antiprotons par camion (oui oui !) vers des environnements magnétiques plus calmes que l’usine à antimatière du CERN. L’équipe espère ainsi pouvoir maintenir la cohérence quantique pendant 10 fois plus longtemps, ce qui pourrait révolutionner notre compréhension de l’antimatière.

Bref, pendant que certains s’écharpent sur X pour savoir si les pâtes se cuisent avec ou sans couvercle, d’autres créent des qubits d’antimatière et percent les mystères de l’univers. Et ça, ça me redonne (un peu) foi en l’humanité.

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Cette technologie quantique va remplacer le GPS dans les avions

Par : Korben
22 juillet 2025 à 15:28

J’ai testé plein de gadgets dans ma vie, mais le jour où cette technologie sera disponible pour le grand public, je vais me jeter dessus parce que je trouve ça vraiment cool. En effet, Airbus et SandboxAQ viennent de prouver qu’on peut naviguer sans GPS grâce aux champs magnétiques terrestres et c’est normalement impossible à pirater parce que c’est basé sur la physique quantique.

Je vous explique tout tout tout comment ça marche, mais avant, pourquoi est ce qu’on veut se débarrasser du GPS ?

Et bien figurez-vous qu’en ce moment, c’est la cata. Il y a jusqu’à 1500 cas de brouillage GPS par jour rien que pour les avions de ligne. C’est passé de 200 incidents quotidiens début 2024 à 900 en moyenne au second trimestre. Et certains jours, on tape dans les 1350 vols affectés. Bref, c’est complètement dingue.

Le truc, c’est que le bon vieux GPS, c’est devenu super vulnérable car entre le jamming (qui noie le signal) et le spoofing (qui envoie de fausses positions), les pilotes galèrent, on ne sait plus où donner de la tête. Y’a même eu des cas où des avions ont failli entrer dans l’espace aérien iranien par erreur et le EGPWS (le système qui évite de se crasher dans une montagne) devient carrément peu fiable avec tous ces brouillages, au point que certains pilotes le désactivent.

Bref, c’est chaud patate.

Airbus a don collaboré avec SandboxAQ, une boîte de la Silicon Valley spécialisée dans l’IA et les capteurs quantiques et ensemble, ils ont développé le MagNav (ou AQNav pour les intimes) et le principe est génial

Si vous ne vous appelez pas Donald Trump, vous savez surement que la Terre a un champ magnétique ? En fait, chaque mètre carré de notre planète a sa propre signature magnétique unique. C’est comme une empreinte digitale, mais magnétique et le MagNav utilise des magnétomètres quantiques ultra-sensibles pour lire ces signatures et déterminer la position de l’avion.

Pour cela, un laser tire un photon sur un électron, l’électron absorbe le photon, puis le réémet en se relaxant. L’énergie de ce processus reflète alors l’intensité du champ magnétique local. Une IA embarquée compare ensuite cette signature avec des cartes magnétiques de référence, et boom, elle sait exactement où vous êtes.

Et comme je vous le disais en intro, c’est totalement impossible à brouiller ou à falsifier parce que contrairement au GPS qui reçoit des signaux numériques de l’extérieur (donc piratables), le MagNav mesure un phénomène naturel et analogique directement depuis l’intérieur de l’avion.

Acubed, la filiale d’innovation d’Airbus basée dans la Silicon Valley, a testé le système pendant plus de 150 heures de vol à travers les États-Unis et les résultats sont très positifs car le MagNav maintient une précision de position dans un rayon de 2 miles nautiques 100% du temps (ce qui satisfait les exigences de la FAA), et dans 64% des cas, il fait même mieux avec une précision de 550 mètres.

Jack Hidary, le CEO de SandboxAQ, a même déclaré que “C’est le premier système de navigation absolue vraiment nouveau depuis 50 ans.” Et je pense qu’il a raison car depuis l’invention du GPS dans les années 70, on n’avait pas vu une innovation aussi radicale dans la navigation.

Et surtout cette technologie quantique ne va pas servir qu’aux avions puisque les militaires sont déjà sur le coup pour détecter des sous-marins ou des tunnels souterrains (parce que les anomalies magnétiques, ça marche aussi sous l’eau et sous terre) et en médecine, on pourrait également l’utiliser pour détecter des signaux magnétiques faibles du cœur ou du cerveau.

Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas de la science-fiction pour dans 20 ans, non, ça arrive bientôt… D’ailleurs, l’AQNav a déjà été sélectionné parmi 120 candidats pour le prix ACT-IAC 2025 Innovations Champion Award et TIME l’a classé dans ses meilleures inventions de 2024. Les analystes du marché prévoient aussi que le marché des capteurs quantiques pourrait atteindre entre 1 et 6 milliards de dollars d’ici 2040. C’est énorme, mais vu l’ampleur du problème GPS actuel, c’est pas surprenant car entre les zones de conflit où le brouillage est systématique (Israël, Liban, Russie, Ukraine) et l’expansion du phénomène vers l’Asie (Séoul, Pékin, Myanmar), il y a urgence.

SandboxAQ bosse sur ce projet avec Acubed et l’US Air Force depuis 2022, et le système vient d’être accepté dans la cohorte 2025 de l’OTAN DIANA (leur programme d’innovation défense), ce qui montre bien que c’est du sérieux.

Voilà… alors quand on connait tous les systèmes critiques qui dépendent du GPS dans un avion moderne (l’horloge GPS, le radar météo, l’ADS-B, les systèmes d’alerte terrain…), je me dit qu’il était temps de trouver enfin une alternative sérieuse.

Il reste encore des certifications à obtenir et des tests supplémentaires à faire avant de voir le MagNav dans tous les avions commerciaux mais avec la situation actuelle du GPS, je pense qu’on va voir cette technologie se déployer plus vite qu’on ne le croit.

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L'algorithme de Shor vient de casser sa première clé cryptographique sur un ordinateur quantique

Par : Korben
21 juillet 2025 à 11:30

J’sais pas si vous avez eu le temps de voir ça (après tout, c’est encore les vacances) mais des chercheurs de l’Arizona State University viennent de réussir un truc de malade avec l’algorithme de Shor sur un ordinateur quantique IBM. Ils ont pété une clé cryptographique elliptique en exploitant les interférences quantiques, et il va y avoir des implications pour notre futur.

Bon, avant que vous partiez en mode panique totale, laissez-moi vous expliquer tout ça. L’équipe de Tippeconnic a réussi à casser une clé de 5 bits. Oui, 5 bits. C’est l’équivalent du niveau de sécurité d’un cadenas de vélo rouillé comparé aux 256 bits qui protègent vos transactions Bitcoin habituelles. Mais le truc vraiment cool, c’est que c’est la première fois qu’on prouve concrètement que l’algorithme de Shor fonctionne réellement sur du matos quantique pour attaquer de la cryptographie elliptique.

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