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OpenIPC - Le firmware open source qui libère vos caméras IP de la surveillance chinoise

Par : Korben
4 août 2025 à 21:35

Le fait que la plupart des caméras IP qu’on achète sur Amazon ou AliExpress soient potentiellement truffées de backdoors, ça ne vous empêche pas de dormir ? Genre, vous installez une caméra pour surveiller votre maison et au final c’est vous qui êtes surveillé. Sympa, non ? Et bien sur Hackernews, j’ai découvert un projet qui va vous redonner le sourire : OpenIPC.

Il s’agit d’un firmware alternatif open source pour vos caméras IP. En gros, c’est un système d’exploitation créé par la communauté qui remplace le firmware pourri, opaque et souvent abandonné que les fabricants installent par défaut. Et le meilleur dans tout ça c’est que ça fonctionne sur une tonne de puces différentes : ARM, MIPS, et des processeurs de chez Hisilicon, Ingenic, Sigmastar, et j’en passe.

Ça permet de reprendre le contrôle total de vos streams comme ça plus de backdoors, plus de botnets, plus de malware de crypto-mining planqué dans votre caméra. C’est vous le seul maître à bord. Et vu le nombre de scandales qu’on a eus ces dernières années avec des caméras chinoises qui envoient des données on ne sait où, c’est plutôt rassurant.

Le projet utilise Buildroot pour construire sa distribution Linux et propose plusieurs streamers selon vos besoins : Majestic (le plus performant mais pas encore open source), Divinus (totalement open source), Mini ou Venc. Majestic, même s’il n’est pas encore ouvert, offre des performances de malade pour un large éventail de matériel. D’ailleurs, l’auteur cherche à l’open-sourcer dès qu’il aura sécurisé assez de fonds pour continuer le développement.

Ce qui est génial, c’est surtout que ce firmware supporte plein de fonctionnalités sympas comme le stockage cloud IPEYE externe, le streaming vers YouTube et Telegram, les proxys SOCKS5, la configuration de tunnels VPN… Bref, tout ce qu’il faut pour faire de votre caméra un vrai petit serveur multimédia sécurisé.

D’ailleurs, la communauté FPV est complètement fan du projet car des marques comme Runcam, Emax et Eachine ont déjà intégré le firmware dans leurs produits. Pour les pilotes de drones, c’est donc la révolution niveau transmission vidéo et les projets spécialisés fleurissent : caméras pour drones, casques de chantier, outils de surveillance, recherche médicale, pêche sous-marine… Les possibilités sont infinies.

Pour installer Openpic sur vos caméras, il y a deux méthodes principales. La première, c’est d’utiliser Coupler, un projet qui crée des images firmware installables via les mécanismes de mise à jour intégrés dans le firmware d’origine. Super pratique si vous ne voulez pas ouvrir votre caméra.

Et la deuxième méthode, c’est plus hardcore puisqu’il faut ouvrir la caméra, connecter un adaptateur UART sur le port série de debug, et flasher via TFTP. Ça demande de mettre les mains dans le cambouis, mais c’est pas si compliqué. Il faut juste identifier votre SoC (System on Chip), configurer un serveur TFTP, interrompre le bootloader au démarrage, et envoyer le nouveau firmware. Ahaha, je sais dit comme ça, ça fait peur, mais rassurez-vous, le projet fournit des guides détaillés pour chaque étape.

Un point important, avant de flasher, sauvegardez toujours votre firmware d’origine. On ne sait jamais, vous pourriez vouloir revenir en arrière (même si franchement, une fois qu’on a goûté à la liberté d’OpenIPC, difficile de faire marche arrière).

Le projet est distribué sous licence MIT, ce qui signifie que vous pouvez faire à peu près ce que vous voulez avec le code, même l’utiliser dans des projets commerciaux. La seule restriction, c’est l’usage militaire qui n’est pas autorisé.

Et niveau support matériel, c’est impressionnant puisque aujourd’hui, OpenIPC supporte des puces d’Ambarella, Anyka, Fullhan, Goke, GrainMedia, Ingenic, MStar, Novatek, SigmaStar, XiongMai… et la liste continue de s’allonger. Bref, si vous avez une vieille caméra qui traîne et qui n’est plus supportée par le fabricant, il y a de fortes chances qu’OpenIPC puisse lui donner une seconde vie.

Pour les développeurs, il y a même des outils sympas comme un Dashboard multi-plateforme (Linux/Mac/Windows) construit avec Avalonia UI qui permet de gérer et monitorer facilement vos caméras OpenIPC. C’est totalement pensé pour simplifier la vie des utilisateurs.

Voilà, donc au lieu de jeter votre vieille caméra chinoise, vous pouvez la revitaliser avec un firmware moderne et sécurisé. C’est bon pour votre portefeuille et pour la planète et qui sait, peut-être que ça poussera les fabricants traditionnels à être plus transparents sur leurs firmwares.

Le dépôt GitHub du projet est ici et si vous voulez approfondir, la documentation officielle est très complète et accessible même pour les débutants.

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