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Reprendre le contrôle de ses données avant 2026 : Incogni, le bouton "reset" de votre vie numérique

Par : Korben
18 décembre 2025 à 06:24
-- Article en partenariat avec Incogni --

Si vous êtes comme moi, chaque fin d’année, vous faites peut-être le ménage dans vos mails, vos dossiers, parfois dans la vie pro. Mais le vrai bazar ne se trouve plus dans nos tiroirs : il est éparpillé dans des centaines de bases de données commerciales, de sites de recherche de personnes et de courtiers en données qui vendent notre profil en kit. Ces entreprises savent où vous habitez, ce que vous achetez, avec qui vous vivez, vos revenus probables, vos centres d’intérêt, parfois même votre état de santé supposé. Incogni s’attaque précisément à ce chantier invisible : faire supprimer, légalement et en continu, ces informations là où elles valent le plus pour les autres… et le moins pour vous.

Vos données se baladent partout (et vous ne les suivez plus)

Les « data brokers » vivent d’un modèle simple : collecter le maximum d’informations sur vous, les recouper puis les revendre à des publicitaires, assureurs, chasseurs de têtes, agrégateurs de profils, voire des acteurs beaucoup moins recommandables. Ils se nourrissent de formulaires, programmes de fidélité, applis, jeux « gratuits », cookies, traqueurs, fuites de sites, réseaux sociaux, etc. Une fois votre profil créé, il se duplique et se revend en boucle. Le résultat, ce sont des pubs ultra ciblées, des spams de plus en plus crédibles, une augmentation des risques d’usurpation d’identité, et la sensation désagréable d’être constamment suivi, même hors ligne. Bref c'est bien relou.

Le passage à 2026 est un moment idéal pour reprendre la main, parce que la tendance ne va pas s’inverser spontanément. Encore moins à l'époque de l'IA omniprésente. Plus on attend, plus votre « clone » numérique prend de la valeur (à chaque nouvelle information ajoutée) et plus il se multiplie. L’enjeu n’est pas de disparaître à 100% (ça c'est probablement mission impossible), mais de réduire la surface d’attaque : moins de données en circulation, moins de points d’entrée pour les arnaques, les hausses de tarifs ciblées, les fuites massives. Incogni propose d’industrialiser ce ménage, là où le faire à la main demanderait des centaines d’heures et une patience hors-norme.

Incogni : le service qui passe sa journée à dire « supprimez-moi »

L’idée d’Incogni est brutale dans le bon sens du terme : plutôt que de vous fournir des conseils abstraits, le service va directement chercher vos données chez plus de 420 courtiers et sites spécialisés, puis leur envoie des demandes de suppression en s’appuyant sur les lois en vigueur (RGPD en Europe, CCPA en Californie, PIPEDA si vous êtes au Canada, etc.). Dès l’inscription, le robot lance une première vague de requêtes, puis relance automatiquement tous les acteurs qui prennent trop leur temps. Des rapports réguliers indiquent qui a répondu, ce qui a été supprimé, ce qui est en cours, et ce qui résiste encore.

Pour l’utilisateur, tout se concentre dans un tableau de bord : on y voit les brokers contactés, le type de données qu’ils exploitent, et le statut de chaque requête (suppression confirmée, en attente, refus, relance planifiée). Les plans les plus complets ajoutent la possibilité de soumettre des demandes personnalisées sur des sites précis exposant vos infos : un vieux forum, un annuaire obscur, une base d’anciens clients, etc. Dans ces cas-là, l’équipe d’Incogni prend le relais et gère la procédure à votre place. C’est cette automatisation et ce suivi sur la durée qui font la différence avec un « grand ménage » ponctuel.

Ce que disent les chiffres (et pourquoi 2026 est le bon moment)

Incogni publie régulièrement des études sur la façon dont les gens laissent filer leurs données, notamment autour de périodes comme le Black Friday qui vient de se terminer. Une enquête récente menée aux États-Unis montre, par exemple, que les consommateurs sont nombreux à multiplier les comptes, newsletters et inscriptions « juste pour une promo », sans réfléchir à ce que deviennent leurs informations après coup. Beaucoup sous-estiment totalement le nombre de bases dans lesquelles leurs données terminent, et la durée pendant laquelle elles y restent. Certes, c’est basé sur des comportements américains, mais il n’y a aucune raison de penser que les Français, qui raffolent tout autant des bons plans et des achats en ligne, soient fondamentalement différents dans ce domaine.

Cette étude met surtout en lumière un paradoxe : les gens disent être inquiets pour leur vie privée… mais acceptent sans sourciller des conditions d’utilisation qui autorisent les marchands à revendre leurs infos. Fin 2025 / début 2026, c’est donc une fenêtre parfaite pour briser ce cercle. Après une année de formulaires, de comptes créés « juste pour voir », d’abonnements, d’inscriptions à des loteries en ligne, commencer 2026 en nettoyant tout ce qui peut l’être est un geste à la fois symbolique et très concret. Incogni se positionne précisément comme ce bouton « reset » annuel, voire permanent.

Pour les particuliers, les pros, et tous ceux qui ont mieux à faire

Une des forces d’Incogni , c’est d’être pensé aussi bien pour le particulier qui en a assez de voir son nom sur des sites de recherche de personnes, que pour la petite boîte qui doit prouver qu’elle prend la protection des données au sérieux. En entreprise, le service peut contribuer à limiter les risques de fuite de fichiers clients ou d’employés utilisés en dehors du cadre initial, tout en fournissant des rapports utiles pour les audits internes ou les échanges avec la CNIL & Co. Dans l’e‑commerce, la santé ou les services financiers, réduire ce qui traîne chez les courtiers, c’est aussi limiter l’ampleur possible d’un futur incident.

Du côté des particuliers, l’intérêt est plus instinctif : moins de spam personnalisé, moins de démarchage ciblé, moins d'appels non sollicités, moins de chances que des informations sensibles (adresse, date de naissance, numéros de téléphone, données de localisation, historique d’achat) servent à monter un dossier d’usurpation d’identité ou de scam bien ficelé. L’inscription est rapide, la prise en main se fait en quelques minutes, et les premiers résultats se voient souvent sous quelques semaines (baisse de certains spams, disparition progressive de fiches sur des sites de recherche de personnes). Certaines évaluations indépendantes mentionnent même des vérifications externes (type audit Deloitte) des cycles de relance et des promesses de suppression.

Une démarche à inscrire dans la durée… mais à commencer maintenant

Le piège, ce serait de penser qu’un gros nettoyage une fois suffit. Les data brokers continuent d’aspirer en permanence des flux venant de nouvelles sources, de nouveaux partenaires, de nouveaux formulaires. C’est pour cela qu’Incogni fonctionne plutôt comme un abonnement qu’un simple « passage unique » : le service renvoie régulièrement des demandes, vérifie que les suppressions tiennent dans le temps, et ajoute à sa liste de nouveaux courtiers au fil des mois (des dizaines supplémentaires par an, selon les retours récents). L’objectif est de maintenir votre exposition à un niveau minimum, malgré la tendance inverse du marché.

Le début 2026 est un excellent prétexte pour enclencher cette logique. Faire son bilan de l’année, nettoyer ses comptes, resserrer ses mots de passe, activer un gestionnaire , et, en parallèle, lâcher Incogni sur les courtiers en données pour qu’il fasse le travail ingrat. Le combo est simple : vous limitez ce que vous donnez à l’avenir, et un service automatisé retire ce qui traîne déjà dans la nature. Ce n’est pas de la parano, c’est de l’hygiène numérique, au même titre qu’un antivirus ou un VPN. Surfshark propose d'ailleurs le triple combo dans son offre Surfshark One .

On ne récupérera sans doute jamais un contrôle absolu sur toutes les miettes laissées au fil des années. Mais réduire le volume de données exploitables, c’est déjà reprendre l’avantage. Et si un outil peut passer ses journées à harceler les courtiers en votre nom, autant le laisser faire pendant que vous vous occupez de choses plus intéressantes que de lire des politiques de confidentialité en petits caractères (vous pouvez me préparer du pain d'épice et me l'envoyer pour mes fêtes par exemple, au hasard).

Vous avez encore quelques jours pour profiter de l'offre de fin d'année à -55%, donc ne tardez pas trop. L'abonnement standard annuel revient à 86,26€ TTC, mais en appliquant le code KORBEN55 vous économisez encore un peu plus, puisque vous ne payerez que 77,63€ TTC.

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Ces extensions VPN gratuites aspirent toutes vos conversations avec ChatGPT

Par : Korben
17 décembre 2025 à 10:27

Vous utilisez une extension VPN gratuite sous Chrome ou Edge pour "protéger votre vie privée" ? Cool story les bro, mais si je vous disais que cette même extension enregistre peut-être toutes vos conversations avec ChatGPT, Claude, Gemini et compagnie pour les revendre à des courtiers en données (les fameux data brokers) ?

Hé bien c'est exactement ce que viennent de découvrir les chercheurs en sécurité de Koi qui ont mis le doigt sur 4 extensions très populaires comptabilisant plus de 8 millions d'utilisateurs au total : Urban VPN Proxy (6 millions à elle seule), 1ClickVPN Proxy, Urban Browser Guard et Urban Ad Blocker qui aspirent silencieusement tout ce que vous tapez dans vos chat IA préférées.

Le truc vicieux, c'est que ces extensions ne se contentent pas de regarder votre historique de navigation comme les trackers classiques. Non non non, elles injectent du code JavaScript directement dans les pages des chatbots IA quand vous les visitez et ça modifie les fonctions de base du navigateur (fetch() et XMLHttpRequest pour les techos) pour intercepter absolument tout ce qui passe entre vous et l'IA.

Vos prompts, les réponses du chatbot, les métadonnées de conversation, tout est aspiré et envoyé vers les serveurs analytics.urban-vpn.com et stats.urban-vpn.com. Et le pire c'est que cette collecte continue en arrière plan même quand le VPN est désactivé. Bye bye tous vos secrets.

Derrière ces extensions se cache Urban Cyber Security Inc., une boîte affiliée à BiScience, un courtier en données bien connu des chercheurs en sécurité. Ces gens-là sont passés de la collecte d'historique de navigation à la collecte de conversations IA complètes, soit un niveau de sensibilité bien supérieur vu ce qu'on peut raconter à une IA (questions médicales, code propriétaire, problèmes personnels, données financières...).

Et devinez quoi ? Ces extensions arboraient fièrement le badge "Featured" sur le Chrome Web Store et le Microsoft Edge Add-ons, censé garantir que Google et Microsoft ont vérifié leur sécurité. Nos deux géants américains ont donc validé des extensions qui violent directement leur propre politique d'utilisation limitée des données utilisateurs.

Bref, si vous avez installé une de ces extensions et utilisé ChatGPT, Claude, Gemini, Copilot, Perplexity, DeepSeek, Grok ou Meta AI depuis juillet de cette année, partez du principe que toutes ces conversations sont maintenant sur les serveurs d'un data broker et potentiellement revendues à des annonceurs.

La morale de l'histoire, c'est que dans le cas des VPN gratuits, le produit c'est littéralement tout ce que vous faites en ligne. Donc si vous voulez vraiment protéger votre vie privée avec un VPN, mieux vaut payer quelques euros par mois pour un service sérieux comme NordVPN ou Surfshark qui n'a pas besoin de revendre vos données pour survivre.

🔒 VPN sérieux vs extensions gratuites douteuses

Pour protéger réellement vos conversations IA et votre vie privée sans finir dans une base de données de data broker, NordVPN fait le job :

  • ✓ Politique stricte de non-conservation des logs (auditée par des tiers indépendants)
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Et désinstallez moi ces merdes immédiatement si vous les avez.

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MAX - L'app russe obligatoire qui transforme votre smartphone en mouchard du FSB

Par : Korben
15 décembre 2025 à 11:59

Vous pensiez que les apps de messagerie alternatives à WhatsApp c'était pour échapper à la surveillance des États ? Hé bien en Russie et dans les territoires ukrainiens occupés, c'est exactement l'inverse ! En ce moment, y'a une app qui s'appelle MAX, qui est présentée comme le "WhatsApp russe", et qui depuis le 1er septembre de cette année, est préinstallée de force sur tous les téléphones vendus.

Cette app c'est le rêve de tout dictateur en culottes courtes et installer MAX sur son téléphone, c'est donner volontairement le contrôle total de son appareil au FSB (les services de sécurité russes). Et quand je dis total, c'est accès à toutes vos données personnelles, vos contacts, vos messages, votre localisation... Selon des experts IT, l'app activerait même la caméra automatiquement toutes les 10 à 15 minutes pour prendre des photos à l'insu de l'utilisateur. Un véritable "espion de poche". Le KGB soviétique aurait tellement kiffé avoir ce truc à leur grande époque.

Et c'est pas fini puisque dans les territoires ukrainiens occupés, notamment dans les oblasts de Zaporizhzhia et Kherson, MAX est devenu un véritable test de loyauté. Aux checkpoints, l'absence de l'app sur un smartphone éveille les soupçons et déclenche des fouilles approfondies. Les autorités d'occupation ont même obligé tous leurs employés à l'utiliser, et les écoles communiquent exclusivement via MAX avec les parents. Histoire de vous faire "rigoler" un bon coup, sachez que même certains fonctionnaires de l'occupation seraient réticents à l'installer, bien conscients des risques...

Et depuis le 1er décembre, ils ont poussé le bouchon encore plus loin en interdisant la vente de cartes SIM non-russes, du coup, pour utiliser MAX, faut un numéro de téléphone russe ou biélorusse. Et comme je vous l'ai dit , WhatsApp, Telegram et compagnie sont progressivement bloqués, donc les possibilités de communiquer librement commencent à fondre comme neige au soleil. L'objectif affiché pour Vladoche et ses copains, c'est de couper complètement les Ukrainiens des territoires occupés du reste du monde et des sources d'information fiables.

Reporters sans Frontières a d'ailleurs dénoncé MAX comme un "outil de contrôle numérique" qui érige un véritable "rideau de fer numérique", isolant les citoyens des territoires occupés de toute information fiable. Et la dictature prévoit d'aller encore plus loin car bientôt, l'app sera obligatoire pour accéder aux services bancaires en ligne et aux services publics. C'est un véritable rideau de fer numérique qui isole les populations.

L'app revendique 50 millions d'utilisateurs, mais bon, quand t'as pas le choix et que c'est préinstallé de force sur ton téléphone, est-ce que ça compte vraiment comme des "utilisateurs" ? Souvenez-vous de TousAntiCovid, loool.

Bref, si vous voulez voir à quoi ressemble la surveillance de masse version 2025, MAX c'est l'exemple parfait et c'est une bonne piqûre de rappel sur pourquoi il faut continuer à se battre pour garder des messageries chiffrées et indépendantes...

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Quand Pékin traque ses dissidents avec de la tech made in Silicon Valley

Par : Korben
13 décembre 2025 à 07:02

Vous pensiez que les technologies de surveillance chinoises étaient 100% chinoises ? Hé bien pas du tout. Une enquête passionnante d'AP vient de révéler que le gouvernement chinois utilise massivement des logiciels américains pour traquer ses propres citoyens, y compris ceux qui ont fui aux États-Unis.

L'histoire de Li Chuanliang est assez flippante. Cet ancien fonctionnaire chinois était en convalescence d'un cancer sur une île coréenne quand il a reçu un appel urgent lui disant de ne surtout pas rentrer en Chine. Quelques jours plus tard, un inconnu le prend en photo dans un café. Terrorisé à l'idée que la Corée du Sud le renvoie chez lui, Li s'enfuit aux États-Unis avec un visa touristique et demande l'asile.

Mais même là-bas, à New York, en Californie, au fin fond du désert texan, le gouvernement chinois a continué à le traquer. Ses communications ont été surveillées, ses biens saisis, ses déplacements suivis dans des bases de données policières. Et le pire, c'est que plus de 40 de ses proches ont été identifiés et détenus, y compris sa fille enceinte. Comment est-ce qu'ils ont fait ? Hé bien via différente méthodes, donc une qui consiste à remonter toutes les interactions humaines jusqu'aux chauffeurs de taxi grâce à la reconnaissance faciale.

Et c'est là que ça devient vraiment dingue car la techno utilisée pour contrôler les fonctionnaires chinois à l'étranger depuis une décennie vient en grande partie de la Silicon Valley. Des boîtes comme IBM, Oracle et Microsoft ont vendu leurs logiciels au Bureau d'Investigation des Crimes Économiques chinois.

IBM a notamment vendu son logiciel de surveillance i2 à cette division et des emails qui ont fuité montrent que ce même logiciel a été copié par Landasoft, un ancien partenaire d'IBM, puis revendu aux commissions disciplinaires chinoises. Le truc incluait des fonctions comme la "gestion des personnes associées" et le tracking des réservations d'hôtel.

Et les chiffres donnent le vertige car rien que l'année dernière, cette techno a permis d'identifier et de "punir" près de 900 000 fonctionnaires en Chine, soit presque 5 fois plus qu'en 2012. Et à l'international, plus de 14 000 personnes, dont environ 3 000 fonctionnaires, ont été ramenées de force en Chine depuis plus de 120 pays via les opérations " Fox Hunt " et " Sky Net ".

IBM a bien précisé qu'ils ont revendu cette division en 2022 et qu'ils ont des "processus robustes" pour garantir une utilisation responsable mais bon, oausi c'est un peu tard les gars.

Maintenant, pour Li, l'avenir est incertain car l'administration Trump a gelé toutes les demandes d'asile. Du coup, s'il ne rentre pas en Chine, il risque un procès par contumace et s'il est condamné et expulsé, c'est la prison à vie qui l'attend.

Bref, la prochaine fois qu'on vous parle de surveillance chinoise, n'oubliez pas d'où viennent les outils.

Vous voulez aller aux USA ? Préparez-vous à leur donner 5 ans d'historique de vos réseaux sociaux

Par : Korben
11 décembre 2025 à 11:05

Ce matin, je vous parlais de ce mec qui s’est fait arrêter pour avoir effacé son téléphone devant les douaniers américains. Eh ben j’avais pas vu qu’il y avait encore mieux… L’administration Trump vient en effet de publier une proposition qui va vous faire halluciner… !!!!

Pour les ressortissants des 42 pays éligibles au programme ESTA (dont la FRANCE, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon…), il faudra bientôt fournir 5 ans d’historique de vos réseaux sociaux pour poser un pied sur le sol américain. Et c’est pas en option, non non non non… C’est une obligation. Le CBP (Customs and Border Protection) l’a annoncé dans le Federal Register hier (le 10 décembre).

Et attendez, c’est pas fini car en plus de vos posts Facebook, tweets et autres stories Instagram de ces 5 dernières années, ils veulent aussi récupérer toutes vos adresses email des 10 dernières années… vos numéros de téléphone (et ceux de votre famille)… les dates de naissance et lieux de résidence de vos proches… ainsi que vos données biométriques quand cela est faisable. Empreintes digitales, scan facial, scan de l’iris, et même votre ADN. On se croirait dans Bienvenue à Gattaca !

Officiellement, tout ça c’est pour “protéger les États-Unis des terroristes étrangers” suite à un décret de janvier 2025 sauf que le problème, comme l’explique un avocat spécialisé en immigration à The Register , c’est que les refus d’entrée ne seront plus basés sur des faits concrets… mais sur l’interprétation de vos opinions. Bref, si vous avez posté un truc qui plaît pas, c’est retour à la case départ. Donc autant vous dire que pour moi, c’est mort !

Et ce qui est marrant, c’est que ces politiques restrictives de connards ont coûté cette année aux États-Unis environ 30 milliards de dollars en perte économique pour le tourisme, et j’imagine que ça va augmenter… Les USA seraient l’un des seuls grand pays à voir ses revenus touristiques baisser. Des winners, j’vous dis !

La proposition est donc ouverte aux commentaires publics jusqu’au 9 février… On verra bien comment ça va se terminer et ce qui sera inscrit dans la loi.

De mon côté, ça fait 22 jours que j’ai décroché des réseaux sociaux et même si c’est dur, j’suis content. Déjà parce que ça fera moins de données à filer aux douaniers, y’aura moins de chiasse mentale qui ira se déverser dans mon cerveau et surtout moins de temps perdu à scroller… Bref, une meilleure santé mentale pour bibi.

Et un grand merci à l’administration américaine qui vient de me donner une raison supplémentaire de pas retourner aux États-Unis de sitôt. Dommage c’est un beau pays quand même.

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Effacer son téléphone devant les douaniers peut vous envoyer en prison (logique)

Par : Korben
11 décembre 2025 à 06:56

Vous pensiez que la fonctionnalité “Effacer toutes les données” de votre smartphone était là pour protéger votre vie privée ? Hé bien aux États-Unis, l’utiliser au mauvais moment peut désormais vous valoir des poursuites fédérales.

Bienvenue dans le pays de la liberté ! (lol)

Samuel Tunick, un activiste d’Atlanta, vient d’en faire les frais le 4 janvier dernier. Alors que les agents des douanes américaines (CBP) voulaient fouiller son Google Pixel, il a eu le réflexe de le wiper. Très mauvaise idée puisque le mec a été arrêté ce mois-ci par le FBI et le DHS, et fait maintenant face à des poursuites pour “destruction de preuves” et “obstruction à la saisie légale d’un bien par le gouvernement”.

Certes, il a fait preuve d’un gros manque de bon sens et l’acte d’accusation déclare que Tunick aurait “sciemment détruit le contenu numérique de son téléphone dans le but d’empêcher le gouvernement à prendre ledit bien sous sa garde”. Oui, effacer vos photos de vacances et vos conversations WhatsApp, c’est dorénavant privé l’Etat d’un bien potentiel.

D’ailleurs, on ne sait même pas pourquoi les douaniers voulaient fouiller son téléphone au départ mais la perquisition devait être effectuée par un officier du “Tactical Terrorism Response Team” (TTRT), une unité secrète du CBP que l’ACLU décrit comme des “équipes qui ciblent, détiennent, fouillent et interrogent des voyageurs innocents”.

Ces TTRT, c’est un truc de ouf ! Depuis leur création en 2015, ils opèrent dans des dizaines de points d’entrée américains et cette unité a détenu et interrogé plus de 600 000 voyageurs, dont un tiers de citoyens américains. Et ces agents peuvent cibler des gens sur la base de leurs “instincts”, sans qu’ils figurent sur une quelconque watchlist.

Car oui, le CBP considère que vos droits à la vie privée disparaissent à la frontière et leurs agents peuvent saisir et fouiller n’importe quel appareil électronique sans mandat ni motif raisonnable. Donc si vous refusez de donner votre mot de passe, ils peuvent confisquer votre téléphone pour analyse forensique. Et bien sûr, les citoyens américains ne peuvent pas être refoulés pour ça, mais les détenteurs de visa ou de green card et les touristes peuvent carrément se voir refuser l’entrée.

Comme d’hab, mes conseils pour voyager sont rasoirs mais faut partir avec un téléphone “propre” dédié aux voyages, stocker ses données sensibles dans le cloud (européen de préférence) plutôt que sur l’appareil, et surtout ne jamais, jamais effacer quoi que ce soit pendant une interaction avec les autorités. Ou alors faites comme moi et restez chez vous ^^. En tout cas, soyez pas con comme Tunick.

Ce dernier a d’ailleurs été libéré mais reste assigné à résidence dans le nord de la Géorgie en attendant son procès. Force à lui. M’enfin, sachez-le, le pays qui a inscrit le 4ème et le 5ème amendement dans sa Constitution considère que protéger sa vie privée équivaut à de l’obstruction.

Quelle belle évolution !

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Careless Whisper - La faille WhatsApp qui permet de vous traquer

Par : Korben
8 décembre 2025 à 11:50

Vous pensiez encore que WhatsApp était secure grâce au chiffrement de bout en bout ?

Pauvres fous ^^ !

En fait, des chercheurs de l’Université de Vienne viennent (!!) de démontrer qu’on peut vous espionner à distance via Whatsapp sans que vous receviez la moindre notif.

L’attaque s’appelle “Careless Whisper” (oui, comme la chanson de George Michael) et elle exploite un truc tout bête : les accusés de réception, ces petits checks bleus qui vous indiquent qu’un message a été délivré puis vu…

Ainsi, en envoyant des messages spécialement conçus pour l’occasion, notamment des réactions à des messages qui n’existent pas, un attaquant peut déclencher des accusés de réception 100% silencieux. Vous ne voyez rien, pas de notif, pas de message qui apparaît, mais de l’autre côté, votre stalker psychopathe mesure le temps que met votre téléphone à répondre.

Et en analysant ces temps de réponse, on peut savoir si votre écran est allumé ou éteint, si WhatsApp est ouvert au premier plan, quel système d’exploitation vous utilisez, combien d’appareils sont connectés à votre compte, et même déduire vos horaires de sommeil. Tout sans que vous ayez le moindre indice qu’on vous surveille, évidemment !

La recherche, disponible ici , a d’ailleurs reçu le Best Paper Award à la conférence RAID 2025. Les chercheurs ont testé sur WhatsApp et Signal, et les deux sont vulnérables. Mais sur WhatsApp, c’est le pire, car l’application autorise des payloads de réaction jusqu’à 1 Mo, ce qui permet de générer 13 Go de trafic par heure sur le téléphone de la victime, donc ça permet même de vider tranquillement sa batterie de 15 à 18% par heure sans qu’elle ne s’en rende compte.

Un développeur a même créé un outil open source pour tester la faille de manière responsable et en respectant la loi évidemment. Si vous voulez tester, faites-le uniquement sur votre matériel. L’interface de ce PoC permet de traquer en temps réel l’activité d’un numéro de téléphone. En dessous d’un certain seuil sur le délai de réponse, la personne est active, et au-dessus, elle dort ou son téléphone est en veille.

Les chercheurs ont bien sûr signalé la faille à Meta en septembre 2024, qui a “accusé réception” (lol), mais aucune correction n’a été apportée depuis. Et chez Signal ils n’ont pas répondu du tout.

Alors comment on fait pour se protéger de ça ? Et bien dans Whatsapp, il y’a une option qui se trouve dans Paramètres → Confidentialité et autoriser seulement “Mes Contacts” à voir ce qu’on partage, ce qui permet de limiter les accusés de réception à vos contacts uniquement. Ça ne règle pas tout, mais ça complique la tâche des inconnus qui voudraient vous traquer.

Voilà, une fois encore, même sur les apps avec du chiffrement de bout en bout qui protège le contenu des messages, ça ne fait pas tout, car il y a toujours des métadonnées qui peuvent être exploitées de manière frauduleuse, donc soyez vigilant :)

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