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Hier — 26 novembre 2025Flux principal

Ce mec héberge son site web sur un vieux smartphone

Par : Korben
26 novembre 2025 à 06:40

Vous avez surement un vieux smartphone qui traîne au fond d’un tiroir, non ? Bah au lieu de le laisser pourrir ou de le balancer à la déchetterie, pourquoi ne pas en faire un vrai serveur web ?

Je sais ce que vous pensez… Ce mec est fou. Et pourtant, c’est exactement ce qu’a fait Louis Merlin avec son projet Far Computer . Son site tourne littéralement sur un Fairphone 2 posé dans un tiroir, avec PostmarketOS comme système d’exploitation. Le site affiche en temps réel les stats de la machine donc au moment où j’écris ces lignes, 5% de CPU, 280 Mo de RAM utilisés sur 1.8 Go disponibles… C’est presque de la puissance gâchée pour servir quelques pages statiques, mdr.

Ce projet s’inscrit dans cette mouvance du “sustainable computing” où l’idée c’est de donner une seconde vie aux appareils qu’on jette après 2-3 ans alors qu’ils ont encore plein de ressources à offrir. D’ailleurs, PostmarketOS est parfait pour ça puisque c’est une vraie distrib Linux basée sur Alpine, ultra légère, et qui supporte plus de 200 appareils différents, des vos vieux Nokia N900 aux tablettes en passant par les liseuses…

D’ailleurs le guide d’installation dispo sur far.computer/how-to est hyper bien fait si vous voulez vous lancer. En gros vous avez besoin d’un PC Linux (ou une VM), vous installez pmbootstrap, vous flashez le téléphone en mode bootloader, et hop, une fois PostmarketOS installé, vous vous connectez en SSH, vous configurez le WiFi avec nmcli, vous créez votre dossier /var/www/html/, vous lancez httpd et voilà. Votre vieux téléphone est devenu un serveur web.

Alors bien sûr, pour mon site avec son million de visiteurs uniques par mois, ça le ferait moyen et faudrait quand même coller un CDN devant pour encaisser la charge, mais pour un projet perso, un blog à faible trafic, une API interne ou juste pour le plaisir de dire aux inconnus dans la rue, “Hey bonjour, on ne se connait pas mais mon site tourne sur un téléphone”, c’est vraiment cool (et un peu creepy).

Certains vont même plus loin en montant des clusters Kubernetes avec plusieurs vieux smartphones . Quand on sait que ces machins ont souvent des specs supérieures à un Raspberry Pi et qu’ils consomment que dalle en électricité, je me dis qu’il y a vraiment un truc à explorer.

Point important à garder en tête quand même, évitez de laisser le téléphone branché en permanence sur le chargeur car les batteries n’aiment pas trop ça, et ça peut finir en feu de joie improvisé. Idéalement faut virer la batterie si c’est possible ou mettre en place une gestion de charge intelligente.

Le code source du projet Far Computer est dispo sous licence CC BY-NC-SA 4.0 donc vous pouvez vous en inspirer, le modifier, le partager… tant que c’est pas pour du commercial bien sûr et que vous gardez la même licence.

Voilà, vous savez ce qu’il vous reste à faire si vous avez des vieux smartphones qui prennent la poussière.

À partir d’avant-hierFlux principal

Caesium - Un outil multi-facettes pour compresser vos images

Par : Korben
29 septembre 2025 à 12:23

Entre screenshots de bugs, memes de geeks et photos de vacances, on échange des tonnes d’images chaque jour, et à cause de nous, les data centers chauffent comme des radiateurs. Alors à chaque fois que vous compressez une image avant de l’envoyer, on peut se dire qu’on participe “un petit peu” à sauver la planète, non ?

C’est pour ça qu’aujourd’hui, je vous présente Caesium, un petit logiciel open source développé par @Lymphatus qui transforme vos images obèses en versions ultra légères, sans que personne ne remarque la différence. L’outil nous promet dans certains cas, des compressions allant jusqu’à 90% avec une qualité visuelle quasiment identique. Et le plus beau dans tout ça, c’est qu’on n’a même pas besoin d’envoyer nos photos à un GAFAM qui fera le boulot.

Tout d’abord, le développeur Caesium est en train de réécrire toute la partie compression (libcaesium) en Rust au lieu du C++ traditionnel et c’est intéressant, parce que Rust fait partie du trio de tête avec C et C++ en termes de performance énergétique, tout en apportant une sécurité mémoire supérieure. Et quand on sait que Caesium traite potentiellement des millions d’images par jour, l’amélioration de la sécurité et de la maintenance est cruciale.

De plus, une image compressée à 90% ne réduit pas seulement sa taille de stockage. D’après les analyses de compression WebP , elle peut diviser jusqu’à 6 fois la consommation énergétique nécessaire à son transfert sur le réseau, avec une réduction moyenne par 2 ou 3 pour les compressions qui conservent le même niveau de qualité. Multipliez ça par les milliards d’images échangées chaque jour, et vous comprenez pourquoi chaque compression compte.

Le truc génial avec Caesium, c’est qu’il existe sous trois formes. La version desktop classique pour Windows/Mac/Linux qui vous permet de traiter vos images en masse, prévisualisation en temps réel comprise.

La version ligne de commande CaesiumCLT pour les barbus qui veulent automatiser leurs compressions dans leurs scripts.

Et la petite dernière, la version web caesium.app qui tourne directement dans votre navigateur. Attention quand même, cette dernière limite à 10 images avec une taille maximale par fichier de 20 MB, mais pour un usage ponctuel, c’est parfait.

En plus, comme je vous le disais, Caesium fait tout en local. Vos photos restent chez vous, y’a pas de compte à créer, pas de limite mensuelle, pas de tracking. C’est efficace et moins cher que gratuit ^^.

Pour l’installer, c’est simple comme bonjour. Sur Mac ou Linux, un petit brew install caesiumclt pour la version ligne de commande, ou téléchargez directement l’installeur sur le site officiel pour la version graphique toute moche. Windows a droit à une version portable, pratique pour l’avoir sur une clé USB. Et si vous voulez juste tester, direction caesium.app dans votre navigateur.

L’utilisation reste ultra intuitive. Vous glissez vos images, vous réglez la qualité (80% par défaut, largement suffisant pour 99% des cas), et hop, Caesium optimise !

Et pour l’outil en ligne de commande, vous pouvez faire de la compression sans perte comme ceci :

# Compresser avec préservation des métadonnées
caesiumclt --lossless -e --keep-dates -o output/ image.jpg

Avec perte comme ceci :

# Compresser plusieurs images avec une qualité spécifique
caesiumclt -q 75 -o output/ image1.jpg image2.png image3.webp

# Compresser avec un suffixe pour éviter d'écraser les originaux
caesiumclt -q 85 --suffix _compressed --same-folder-as-input image.jpg

# Compresser avec un réglage de qualité
caesiumclt -q 80 -o output/ image.jpg

En convertissant les formats comme ceci :

# Convertir les images au format WebP avec réglage de qualité
caesiumclt -q 85 --format webp -o output/ Pictures/*.jpg

Ou en redimensionnant les images :

# Redimensionner à une largeur spécifique (en conservant le ratio d'aspect)
caesiumclt --lossless --width 1920 -o output/ image.jpg

# Redimensionner à une hauteur spécifique (en conservant le ratio d'aspect)
caesiumclt -q 90 --height 1080 -o output/ image.jpg

Le logiciel supporte les formats JPG, PNG et WebP et d’ailleurs en passant, petit conseil… convertissez systématiquement vos PNG en WebP car le WebP offre 30 à 50% de compression supplémentaire par rapport au PNG tout en gardant la transparence. Et comme 95% des navigateurs le supportent maintenant, vous n’avez plus d’excuse !

Bref, Caesium c’est un super outil que vous devez absolument tester. Comme ça, la prochaine fois que vous voudrez envoyer une capture d’écran de 5 MB par mail, pensez à Caesium et votre connexion Internet vous remerciera, ainsi que la planète un petit peu.

Et merci à Ghost5477 qui m’a fait découvrir cette pépite !

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