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Google lance une application de recherche expérimentale pour Windows avec IA et Google Lens

Google lance une application expérimentale pour Windows, combinant recherche unifiée (fichiers locaux, web, Google Drive), Google Lens et un mode IA, accessible via un raccourci clavier et actuellement limitée aux États-Unis.

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ChatGPT peut faire fuiter vos emails avec une simple invitation Google Calendar

Vous attaquez votre lundi matin, tranquillement avec votre petit café… vous ouvrez ChatGPT pour lui demander votre planning de la semaine et là, PAF (façon De Funès ^^), toute votre correspondance Gmail part directement chez un cybercriminel.

Ce serait fou non ? Et bien c’est exactement ce qu’un chercheur vient de démontrer et tout ça à cause d’une simple invitation Google Calendar.

Eito Miyamura, co-fondateur d’EdisonWatch , a lâché une bombe sur X le 12 septembre et sa démo est terrifiante. En gros, il simule un attaquant qui envoie une invitation Google Calendar vérolée, ensuite vous demandez innocemment à ChatGPT “Qu’est-ce que j’ai de prévu aujourd’hui ?”, et l’IA se transforme en espion qui fouille vos emails et les envoie au pirate. Vous n’avez même pas besoin de voir ou d’accepter l’invitation. Elle est là, dans votre calendrier, comme une bombe à retardement.

Et ça tombe mal niveau comm, car OpenAI vient tout juste d’intégrer le support complet du MCP (Model Context Protocol) dans ChatGPT. Cette technologie permet en effet à l’assistant de se connecter directement à Gmail, Google Calendar, SharePoint, Notion… Pratique pour la productivité, mais catastrophique pour la sécurité.

Cette attaque exploite ce qu’on appelle l’injection de prompt indirecte. Au lieu d’essayer de tromper ChatGPT directement, l’attaquant cache ses instructions malveillantes dans des données que l’IA est autorisée à lire. Dans ce cas précis, le texte d’un événement calendrier… Ensuite ChatGPT lit l’invitation, voit les instructions cachées, et les exécute docilement.

Selon les experts en sécurité qui se sont penchés sur le problème, le MCP n’a pas été conçu avec la sécurité en priorité. Les risques incluent donc les injections de prompt, les permissions d’outils vulnérables et les outils sosies qui peuvent remplacer silencieusement les outils de confiance.

Sympa, hein ?

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’on voit ce genre d’attaque puisqu’en août, des chercheurs avaient déjà démontré comment une invitation compromise pouvait manipuler Google Gemini pour contrôler des appareils domotiques et voler des informations. Le papier s’appelait joliment “Invitation Is All You Need”. Prophétique.

Vitalik Buterin lui-même a réagi à cette vulnérabilité. Il explique que compter aveuglément sur un seul système IA est trop fragile et facilement manipulable et je trouve que cette nouvelle exploitation de ChatGPT lui donne raison !

D’ailleurs, même avec les navigateurs IA, vous n’êtes pas tranquille. D’après cette autre découverte, vous pouvez littéralement vous faire vider votre compte bancaire en scrollant sur Reddit. En effet, des instructions malveillantes peuvent être cachées dans des commentaires sur des sites que l’attaquant ne contrôle même pas, ce qui peut entrainer votre navigateur IA à faire des choses que vous n’avez pas autorisé.

Bref, cette nouvelle vulnérabilité met en lumière un problème fondamental des LLM : ils ne savent pas faire la différence entre des instructions légitimes et des commandes malveillantes cachées dans du contenu. Car contrairement aux applications traditionnelles qui peuvent séparer les instructions développeur des inputs utilisateur, les LLM acceptent tout en langage naturel. Pour rester flexibles, ils doivent pouvoir répondre à des configurations infinies d’instructions et c’est cette flexibilité qui fait leur force… mais qui est également leur talon d’Achille.

Trail of Bits a même démontré une variante encore plus sournoise où des images spécialement forgées contiennent des prompts cachés. Invisibles en haute résolution, les instructions malveillantes apparaissent quand l’image est réduite par les algorithmes de prétraitement. L’IA lit alors le message et l’interprète comme une instruction légitime.

Ainsi, quand une IA suit des instructions malveillantes depuis du contenu web, les protections traditionnelles comme la same-origin policy ou CORS deviennent inutiles. L’IA opère avec tous vos privilèges sur toutes vos sessions authentifiées. Accès potentiel à vos comptes bancaires, systèmes d’entreprise, emails privés, stockage cloud… C’est vite le jackpot pour un attaquant.

Alors, comment se protéger ?

Hé bien Google recommande de changer les paramètres de Calendar pour que seules les invitations de contacts connus ou acceptées apparaissent. Cachez aussi les événements refusés et surtout, restez extrêmement prudent avec les intégrations tierces et les autorisations accordées…

Voilà, donc la prochaine fois que ChatGPT vous demandera l’autorisation d’accéder à votre Gmail, réfléchissez-y à deux fois car ça pourrait vous coûter bien plus cher qu’un peu de temps gagné.

Source

Comment l'IA est en train de tuer le web sous nos yeux

Imaginez demain matin, vous vous réveillez et 90% des sites web ont disparu. Plus de blogs, plus de sites de presse, plus de forums. Juste des pages blanches et des erreurs 404. De la science-fiction ? Et bien pas selon Matthew Prince, le CEO de Cloudflare, qui gère 20% du trafic web mondial.

Dans plusieurs interviews récentes, il explique qu’on est en train d’assister en direct à l’effondrement du modèle économique qui a fait vivre Internet pendant 25 ans. En effet, le deal était simple : Google crawle votre contenu, vous envoie du trafic, vous monétisez avec de la pub.

Sauf que ce pacte avec le diable vient de voler en éclats.

Il y a dix ans, pour 2 pages que Google scannait sur votre site, il vous envoyait 1 visiteur. Un échange équitable, presque symbiotique. Mais aujourd’hui, Il faut 6 pages crawlées pour obtenir 1 seul clic.

Mais attendez, là c’est Google, le gentil de l’histoire parce qu’avec les nouveaux venus de l’IA, c’est l’apocalypse qui s’annonce. En effet, d’après les données de Cloudflare , le ratio d’OpenAI est passé de 250 pour 1 à 1500 pour 1 en quelques mois. Autrement dit, ChatGPT aspire 1500 pages de votre contenu pour vous renvoyer généreusement… 1 seul visiteur. Anthropic avec Claude, on est à 60 000 pages pour un visiteur. Bref, c’est pas du crawling, c’est du pillage en règle.

Et Prince ne mâche pas ses mots : “Si les créateurs de contenu ne peuvent plus tirer de valeur de leur travail, ils vont arrêter de créer du contenu original.” Et devinez quoi ? C’est déjà en train de se produire car les données montrent que le trafic des moteurs de recherche vers les sites web a chuté de 55% entre 2022 et 2025. Par exemple, le Washington Post et le HuffPost ont vu leur trafic organique divisé par deux en trois ans.

Le plus ironique dans tout ça c’est que Google lui-même creuse sa propre tombe. Prince révèle qu’il y a six mois, 75% des recherches Google se terminaient sans aucun clic vers un site externe. Mais alors pourquoi ce changement soudain ? Hé bien la réponse tient en deux mots : Answer Engines. C’est le cas par exemple avec le déploiement d’ AI Overview , leur nouvelle fonctionnalité qui donne directement les réponses, ce chiffre pourrait atteindre 90%. Google est ainsi devenu un genre de cul-de-sac d’Internet…

Il est fini donc le temps où Google vous donnait une carte au trésor avec des liens à explorer. Maintenant, l’IA vous donne directement le trésor et comme ça plus besoin de visiter les sites, plus de trafic, plus de revenus publicitaires. La boucle vertueuse s’est transformée en spirale mortelle…

Les prédictions de Gartner sont glaçantes car le volume des recherches traditionnelles va chuter de 25% d’ici 2026. Par exemple, chez les 18-24 ans, 66% utilisent déjà ChatGPT pour chercher de l’information, contre 69% pour Google. L’écart se resserre dangereusement.

Prince voit donc trois scénarios possibles pour l’avenir, et aucun n’est réjouissant.

Premier scénario, le plus nihiliste : Tous les journalistes, chercheurs et créateurs de contenu “meurent de faim” faute de modèle économique viable. Ce sont littéralement ses mots.

Deuxième scénario : On revient à un système de mécénat médiéval où cinq grandes entreprises IA emploient directement tous les créateurs. Adieu l’indépendance éditoriale.

Troisième scénario : On invente un nouveau modèle économique, mais personne ne sait encore lequel…

Voilà en gros les choix qui se présentent à nous.

Cloudflare, de son côté, ne reste bien sûr pas les bras croisés. Prince a lancé AI Audit , un système qui bloque par défaut tous les bots IA. Comme il l’a dit : “Je fais la guerre tous les jours aux gouvernements chinois, russe, iranien et nord-coréen qui tentent de hacker nos clients, et vous me dites que je ne peux pas arrêter un nerd avec une société dans la Silicon Valley ?

La solution qu’il propose c’est donc un système de “pay-per-crawl” utilisant le protocole HTTP 402 (celui qui était prévu pour les micropaiements et que personne n’a jamais utilisé). Les IA devront donc payer pour crawler le contenu… On verra si ça marche…

L’économie des créateurs , évaluée à 203 milliards de dollars en 2024, est donc directement menacée par les IA. Paradoxalement, 84% des créateurs utilisent maintenant l’IA pour produire du contenu, accélérant leur propre obsolescence. C’est le serpent qui se mord la queue où l’IA se nourrit de contenu humain pour créer du contenu synthétique qui remplace le contenu humain qui nourrit l’IA qui… vous voyez le problème ?

Le plus dingue, c’est la vitesse à laquelle tout s’effondre. En mai 2024, Google lançait AI Overview et en juin 2025, le pourcentage de recherches d’actualités sans clic est passé de 56% à 69%. En seulement un an. À ce rythme, d’ici 2027, plus personne ne cliquera sur rien.

Et tout cela se passe maintenant, sous nos yeux, et personne ne semble capable de l’arrêter. Les éditeurs subissent donc une “menace existentielle” selon les propres mots de Prince. Le New York Times a décidé de se battre en justice. Les petits blogs et petits médias disparaissent en silence et Reddit et les forums deviennent des jardins clos pour protéger leur contenu.

La question n’est donc plus de savoir si le modèle économique du web va s’effondrer, mais quand et comment on va reconstruire sur les ruines. Prince compare la situation aux débuts d’Internet : “Nous sommes dans une période de destruction créatrice schumpétérienne .” Sauf que cette fois, ce qui est détruit, c’est le tissu même du web ouvert.

Meta de son côté a lancé son Creator Monetization Suite cette année, promettant de nouveaux moyens de monétisation… mais quand on y regarde de près, c’est juste une façon de garder les créateurs sous leur emprise, produisant du contenu que l’IA de Meta pourra ensuite digérer sans jamais les laisser partir ailleurs.

Bref, ces mêmes entreprises qui ont construit leur empire sur le contenu gratuit du web sont en train de le tuer et Google, qui a encouragé la création de contenu pendant 25 ans pour alimenter son moteur de recherche, est maintenant celui qui coupe le robinet du trafic.

Prince termine son interview sur une note sombre mais réaliste : “L’internet tel que nous le connaissons ne survivra pas sous sa forme actuelle.

Le choix qui nous reste est donc très simple : Soit on accepte un web contrôlé par cinq méga-corporations qui emploient directement tous les créateurs, soit on invente quelque chose de radicalement nouveau. Mais une chose est sûre, le web libre et ouvert qu’on a connu est en train de mourir, et il ne reviendra pas.

Vous entendez ce silence ?

C’est le bruit du web qui s’éteint, un site à la fois. Et pendant ce temps, les IA continuent de crawler, de digérer, de régurgiter. Et cela jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à manger… Bienvenue dans l’ère post-trafic.

Population : Vous et quatre chatbots 😭.

Google Stitch - L'IA qui transforme vos gribouillis en interfaces pro

J’sais pas si vous avez vu, mais Google a sorti en beta, encore un truc qui va mettre les experts UX/UI au chomdu ! Son petit nom c’est Stitch (rien à voir avec Lilo) et vous pouvez le découvrir sur stitch.withgoogle.com . En gros, Stitch c’est une boîte à outils expérimentale qui utilise de l’IA pour transformer vos idées de site ou d’appli mobiles en interfaces utilisateur fonctionnelles en un rien de temps.

Le principe c’est comme d’hab, vous entrez une description en langage naturel du style “Vazy crée-moi une app mobile dark theme avec une navbar, une carte de profil et un bouton d’action flottant, wesh”, et hop ! Stitch vous sort de son chapeau l’interface complète avec le code HTML/CSS qui va bien. C’est annoncé officiellement depuis mai sur le blog Google Developers depuis Google I/O 2025. Oui, je sais, j’suis pas pressé. J’ai un métier moi (non).

Et si vous n’êtes pas inspiré, mais que vous trouver l’app ou le site d’un concurrent sexy, vous pouvez également uploader une capture écran de son interface ou d’un gribouillis de votre cru, ou même un wireframe fait à l’arrache. Et Stitch analysera l’image et vous crachera une version propre et fonctionnelle.

Gemini 2.5 est bien sûr le maître d’œuvre et Stitch vous propose deux modes : Gemini 2.5 Flash pour la rapidité (350 générations par mois), ou Gemini 2.5 Pro pour des résultats plus sophistiqués (50 générations par mois). Notez que le mode Pro est particulièrement bon quand vous travaillez avec des inputs visuels complexes.

L’intégration avec Figma est aussi un vrai plus. Vous pouvez donc exporter directement votre design dans Figma tout en préservant les calques et les composants ce qui est pratique pour les designers qui veulent peaufiner le résultat ou pour les équipes qui bossent déjà avec cet outil. Par contre, moi j’y ai pas accès, donc je pense qu’il faut un abonnement pro pour profiter de cette option.

Pour les développeurs, le code généré est également plutôt propre et bien structuré. Moi j’ai testé en demandant une interface pour une potentielle application Korben sur iOS / Android (j’suis pas sûr qu’il y ait un vrai besoin cela dit) et il m’a pondu un truc assez classique mais très propre, basé sur Tailwind CSS.

Et évidemment, chez Google, ils vous diront que l’objectif n’est pas de remplacer Figma ou Adobe XD, mais plutôt de faciliter la phase initiale de prototypage qui peut être fastidieuse. Mais bon, à terme, je pense que ce sera la fin pour ce genre d’outils sauf s’ils embrassent eux aussi, l’IA générative.

L’outil propose évidemment un chat interactif pour affiner le design, des sélecteurs de thèmes, et la possibilité de modifier le résultat en temps réel. Vous pouvez aussi jongler entre les versions web et mobile de votre interface en un clic. Pour l’instant, c’est gratuit mais avec des limitations mensuelles. Il vous faut un compte Google et c’est disponible dans 212 pays, uniquement en anglais.

C’est donc parfait pour les débutants avec des idées d’apps, les développeurs qui veulent prototyper rapidement, et les designers qui cherchent à explorer des variantes rapidement avec une bonne UX/UI faite dans les règles de l’art.

Mais attention quand même… Pour ma part, j’ai testé le bouton de téléchargement pour récupérer un design et ça n’a pas fonctionné… preuve que c’est vraiment encore en beta !

Voilà, donc si vous voulez tester, rendez-vous sur stitch.withgoogle.com . Ça peut vous faire gagner du temps sur les phases de brainstorming et de prototypage rapide.

Merci à Rpc2dot0 pour la découverte !

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