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Y'a un haricot virtuel qui dépasse ChatGPT sur l'App Store

Alors moi ça m’a surpris, mais en ce moment, en première position des apps gratuites sur mobile (aux US), bien devant ChatGPT et Gmail, trône une petite app baptisée Focus Friend.

Il s’agit de l’œuvre de Hank Green, un YouTubeur connu pour ses vidéos éducatives et ses analyses pointues. Sauf que là, ce n’est pas de la science mais plutôt une app pour aider les gens comme moi à rester concentrés plus de 5 min.

Tout a commencé lors d’un dîner en janvier 2024 entre Hank Green et Bria Sullivan, développeuse derrière Honey B Games. Tous les deux cherchaient une alternative pour soutenir les créateurs sans passer par le merchandising classique et Sullivan a proposé une app type Pomodoro, et Green a alors imaginé le haricot tricoteur. Et un an et demi de développement plus tard, leur side project explose les compteurs de partout !

Alors comment un simple haricot qui fait du tricot peut-il battre l’IA la plus hypée de la planète ? La réponse se cache dans une approche psychologique qui exploite notre empathie naturelle.

Car dans Focus Friend, quand vous lancez un timer, votre petit haricot commence à tricoter tranquillou, et si vous touchez votre téléphone, il arrête son ouvrage et devient tout triste. C’est ma belle-sœur mais en haricot, quoi… Pas d’IA générative, pas de machine learning, juste un haricot animé qui veut finir ses chaussettes.

Ce qui rend Focus Friend efficace, c’est surtout son approche du “body doubling virtuel”. Pour ceux qui ne connaissent pas, le body doubling c’est une technique où la simple présence de quelqu’un qui travaille à côté de vous augmente votre productivité. Sauf qu’ici, votre collègue c’est un haricot virtuel. Et bizarrement, ça marche. Cette app est notamment bien adaptée pour les personnes avec un TDAH qui ont besoin de cette présence externe pour maintenir leur concentration.

Pour l’avoir essayé depuis peu, je trouve que la gamification qu’il ont mis en place est pensée différemment des apps de productivité classiques que j’ai pu tester auparavant. Car au lieu de vous bombarder de stats et de graphiques, Focus Friend mise sur l’accumulation simple. Plus vous restez concentré, plus votre haricot tricote de chaussettes. Et ensuite ces chaussettes virtuelles s’échangent contre du mobilier pour décorer la chambre de votre ami le péteux. Par exemple, un tapis basique demande environ trois sessions de 30 minutes. C’est lent, c’est progressif, et c’est exactement ce dont on a besoin. Y’a pas de gratification instantanée, mais plutôt une construction patiente qui reflète nos vrais progrès IRL et ça c’est cool.

Techniquement, c’est donc un Pomodoro classique (25 minutes de travail, 5 de pause), un peu de musique funky en arrière-plan, et une intégration avec Screen Time sur iOS pour bloquer les apps distrayantes. La version payante à 1,99$/mois débloques les écharpes (qui rapportent trois fois plus), des skins personnalisés incluant Hank et John Green eux-mêmes, et la possibilité de choisir quelles apps bloquer spécifiquement.

Pas de pubs, pas de tracking invasif, juste vous et votre haricot magique. Ça fonctionne carrément mieux que les méthodes punitives classiques. Par contre, si vous avez l’empathie d’une chaise ou d’un parpaing, ça ne fonctionnera pas sur vous.

Alors est ce que cette buzz app du moment va réussir à garder sa première place face aux mastodontes de l’IA ? Je ne pense as mais son succès montre qu’il y a un vrai besoin… On galère tous à maintenir une attention continue et ça fait chier. Alors si ce genre d’app peut nous aider, pourquoi pas essayer ?

Puis vous aurez une belle collection de chaussettes à force…

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Firefox 142 - Les dev Mozilla ont encore bien bossé

Ça a échappé à pas mal de monde, mais en sortant Firefox 142, Mozilla vient de réussir un coup de maître en matière d’architecture logicielle. Car pendant que tous les autres navigateurs se ruent sur l’IA dans le cloud, l’équipe Mozilla a pris le pari inverse. Ils ont développé un système qui fait tourner des modèles de langage directement sur votre machine via l’API wllama et transformer.js.

Concrètement, cela veut dire que vos extensions Firefox peuvent maintenant utiliser des LLM locaux sans jamais envoyer vos données sur des serveurs externes.

Et cette approche sans concession de Mozilla a l’avantage de résoudre un problème que personne n’avait anticipé : la latence des aperçus de liens. Vous faites un clic long sur un lien (ou vous maintenez la touche MAJ enfoncée en passant votre souris), et bam !

Firefox vous montre non seulement un aperçu visuel de la page, mais peut aussi générer des points clés grâce à l’IA… Et tout ça sans jamais quitter votre navigateur et à la vitesse de l’éclair. Cette fonctionnalité nécessite plus de 3 Go de RAM libre, mais quand je vois le résultat, je pense que ça les vaut.

Pour les groupes d’onglets, Mozilla a également introduit une fonction géniale qui permet de garder un onglet actif visible même quand le groupe est réduit. Ça paraît anecdotique, mais techniquement, c’est un casse-tête d’interface utilisateur qu’ils ont résolu avec élégance. L’onglet que vous consultez au moment de réduire le groupe reste affiché.

Côté sécurité, ils ont aussi implémenté CRLite, un système qui stocke localement toutes les révocations de certificats comme ça, au lieu de vérifier en ligne si un certificat est valide (ce qui prend du temps et expose vos habitudes de navigation), Firefox maintient une base locale de 300 Ko qui se met à jour quotidiennement. Du coup, plus de délais, plus de fuites de données vers des tiers, et une sécurité renforcée.

Les États-Unis bénéficient également d’une nouveauté sympathique. Il s’agit des recommandations d’articles sur la page Nouvel onglet qui sont maintenant organisées par thèmes (Sport, Cuisine, Divertissement). Vous pouvez donc suivre les sujets qui vous intéressent et bannir ceux qui vous agacent. Simple, pratique mais ça ne vaut pas cette extension !

Mozilla a également renforcé la protection contre le pistage avec un système d’exceptions plus flexible. Le mode ETP-Strict peut maintenant faire des exceptions granulaires, c’est à dire les fonctionnalités de base d’un côté, et les fonctions de confort de l’autre. Vous gardez ainsi la protection essentielle tout en déboquant les fonctionnalités qui vous importent.

Petit détail qui révèle l’attention aux détails… vous pouvez enfin retirer une extension de la barre latérale d’un simple clic droit > “Retirer de la barre latérale”. Ça semble évident, mais il aura fallu attendre Firefox 142.

Au final, cette version révèle une stratégie Mozilla particulièrement cohérente… De l’IA locale pour préserver la vie privée, des fonctionnalités de productivité pensées pour un usage réel, et une sécurité renforcée sans compromis sur les performances. Et bien sûr, tout ceci reste activable / désactivable selon vos besoins. En tout cas, ces choix techniques nous donnent un aperçu fascinant de ce que Mozilla prépare pour l’avenir du web.

Pour télécharger Firefox 142 c’est par ici !

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SlideSaver - Libérez enfin les présentations SlideShare

Allez on va faire un jeu ! Combien de fois avez-vous déjà pesté devant le fucking bouton de téléchargement de SlideShare ? Mais si celui où faut s’inscrire, voire payer… Vous la ressentez cette frustration universelle des chercheurs, des étudiants et des pro qui tombent sur LA présentation parfaite mais qu’il est impossible à sauvegarder pour la consulter hors ligne ?

Heureusement, SlideSaver et ses cousins arrivent à la rescousse pour vous aider à contourner élégamment ces restrictions et vous redonner le contrôle sur le contenu que vous voulez conserver.

Je trouve que le paradoxe de SlideShare, c’est quand même d’être devenu l’une des plus grandes bibliothèques de présentations professionnelles au monde tout en réussissant à frustrer ses milliers de visiteurs avec des restrictions à la con. Surtout que depuis son rachat par Scribd, la plateforme applique une politique DMCA stricte qui permet aux créateurs de contenu de désactiver complètement le téléchargement de leurs présentations, et du coup, on a des millions de documents éducatifs et professionnels qui restent prisonniers du navigateur. Ça ne plairait pas à Aaron Swartz tout ça !

Bref, c’est dans ce contexte que des outils comme SlideSaver.app ont émergé. Une fois sur le site, vous collez l’URL de la présentation SlideShare de vos rêves, et l’outil fait sa magie en coulisses… Ensuite, vous récupérez votre fichier en PDF, PPT ou même en images individuelles. Pas d’inscription, pas de limites de téléchargement, pas de publicités intrusives.

D’ailleurs, l’écosystème des “SlideShare downloaders” est devenu étonnamment riche. SlideGrabber se présente comme le meilleur outil de 2025, tandis que SlidesDownloader, SlidesSaver et une dizaine d’autres services similaires se disputent les faveurs des utilisateurs. Chacun avec ses petites spécificités puisque certains excellent dans la conversion PDF, d’autres préservent mieux les animations PowerPoint originales, et quelques-uns proposent même de télécharger les présentations sous forme d’archives ZIP contenant toutes les diapositives en images haute résolution.

La technique utilisée par ces services reste relativement opaque, mais elle exploite probablement les flux de données publics que SlideShare doit nécessairement exposer pour afficher les présentations dans le navigateur. Une fois ces données interceptées et recomposées, il est alors possible de reconstruire le document original dans différents formats. Et si vous jetez un œil en haut à droite du site, vous verrez qu’ils font la même pour Scribd.

L’aspect légal reste évidemment la zone grise de toute cette histoire. SlideShare et Scribd maintiennent que les utilisateurs doivent respecter les restrictions définies par les créateurs de contenu, et techniquement, contourner ces protections pourrait violer les conditions d’utilisation de la plateforme, mais dans la pratique, l’usage de ces outils pour des besoins personnels, éducatifs ou de recherche reste largement toléré. C’est un peu comme enregistrer une vidéo YouTube pour la regarder dans l’avion… c’est juridiquement discutable, mais éthiquement et moralement indispensable ^^.

S’ils étaient moins naze chez Slideshare, ils mettraient un bouton de téléchargement avec un watermark ou une attribution obligatoire et ça ne changerait rien à leur biz.

Bref, en attendant que SlideShare et compagnie repensent leur approche, y’a SlideSaver ! Et tant que le besoin de télécharger existera, ces services trouveront toujours un moyen de contourner les restrictions. C’est ça la beauté d’Internet : l’information veut toujours être libre, alors comme la vie, elle trouve toujours un chemin…

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