Pendant que Samsung vous vendait ses Galaxy S22, S23 et S24 en vantant Knox, leur forteresse de sécurité niveau Pentagone, quelqu’un au Moyen-Orient transformait ces téléphones en micros espions à partir d’une simple photo de vacances envoyée à ses victimes sur WhatsApp.
Et ce petit manège a duré 9 putain de mois. Hé oui, toute cette histoire vient d’être révélée par l’
Unité 42 de Palo Alto Networks
. Ce spyware s’appelle LANDFALL, et c’est un produit commercial vendu par Stealth Falcon (aussi connu sous le nom de FruityArmor), une boîte du Moyen Orient, spécialisée dans la surveillance, avec probablement un support client et tout le bazar qui va avec.
Et ce malware utilise une technique d’une simplicité terrifiante. Un fichier DNG (Digital Negative, le format RAW d’Adobe) forgé spécialement pour l’occasion est envoyé via WhatsApp à la victime (genre, au hasard, VOUS ! ^^). Vous recevez la photo, WhatsApp tente de l’afficher, et boum badaboum, la faille
CVE-2025-21042
s’active joyeusement dans la lib libimagecodec.quram.so de Samsung. C’est un joli dépassement de mémoire tampon qui permet d’exécuter du code arbitraire… donc autant dire qu’à ce stade, c’est fini pour vous.
Car une fois LANDFALL installé, votre Galaxy devient une station d’écoute complète. Micro activé à distance, tracking GPS en temps réel, copie de vos photos, contacts, SMS, logs d’appels. La totale et ce spyware est modulaire, avec un loader (b.so) qui sert de backdoor principale, et un gestionnaire de politiques de sécurité SELinux (l.so) qui élève les permissions.
Techniquement, c’est solide car même si Whatsapp nous vante son chiffrement de bout en bout “inviolable”, ils oublient que le E2E (end to end) protège le transport mais pas le traitement.
Selon SecurityAffairs
, la campagne était active depuis juillet 2024 et Samsung n’a patché la faille qu’en avril 2025. Donc faites le calcul les amis… Les acheteurs du Galaxy S24, sorti en février 2024, qui pensaient avoir le top du top de la sécurité mobile ont bien été pigeonnés sur ce coup…
Mais alors qui s’est fait cibler ? Hé bien
The Record
précise que les cibles sont en Irak, Iran, Turquie et au Maroc. Comme d’hab, ce sont des dissidents politiques, des journalistes, des activistes…etc… C’est à dire des gens qui ont vraiment besoin de sécurité pour littéralement rester en vie.
Bref, si vous êtes un acteur à risque dans une région sensible, gardez en tête que les mises à jour de sécurité ne sont pas optionnelles et que même à jour, vous n’êtes jamais totalement safe malheureusement, car des société privées ayant pignon sur rue, s’amusent à mettre votre vie en jeu.
QNAP vient de publier des correctifs de sécurité pour QTS, QuTS Hero et des applications, afin de patcher 7 failles zero-day découvertes lors du Pwn2Own 2025.
Quitter Internet en 2025 ne relève plus du fantasme de parano. Entre la collection frénétique des courtiers en données, les réseaux sociaux qui engrangent jusqu’à la dernière virgule de votre vie, et les catalogues d’offres commerciales connectées, rester visible, c’est laisser sa vie privée en pâture. Si l’idée de disparaître vous titille (genre vraiment disparaître, votre mère demandera des preuves) alors Incogni offre une rampe de sortie rare : l’automatisation de la purge numérique.
Pourquoi vouloir disparaître du web maintenant ?
Le web d’aujourd’hui magnifie l’exposition. Les moteurs de recherche, extensions de navigateurs, réseaux sociaux, forums, outils IA variés et surtout les courtiers en données (
data brokers
) travaillent main dans la main pour compiler, vendre, recouper et réinjecter chaque bribe de votre identité. Résultat : votre numéro de portable se balade de fichiers marketing en algorithmes d’arnaque, votre adresse personnelle circule entre opérateurs et plateformes, et votre historique constitue la matière première des prochaines attaques ciblées. Et je ne vous parle même pas des fuites/hacks de base de données comme celles de votre FAI, des mutuelles, sites gouvernementaux & co
Remettre en ordre sa vie numérique impose donc de revendiquer le “droit à l’oubli” partout : chez Google, sur les plateformes, et dans ces fameuses bases obscures alimentées par les programmes de fidélité, réseaux, applis mobiles, extensions et comparateurs de prix.
Mais surtout, avec la surveillance de masse boostée à l’intelligence artificielle et nos gouvernements qui tournent de plus en plus souvent en mode 1984, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Autant retirer un maximum de choses avant que certaines choses se mettent concrètement en place. Nous avons évité
Chat Control
le mois dernier, mais ce ne sera pas la dernière tentative pour venir reluquer nos conversations privées.
Le plan “disparition” en 7 étapes : la méthode
Cartographier ce qui traineAvant d’éliminer quoi que ce soit, fouillez votre identité numérique : nom, email, téléphone… Cherchez-vous sur Google, Bing, DuckDuckGo, et compilez les liens et profils qui s’affichent.Ouvrez aussi vos paramètres dans les réseaux sociaux (“résultats sur vous” sur Google, privacy check-up sur Facebook, etc.).
Supprimer la racine : réseaux sociaux & historiquesPassez vos comptes en privé, purgez régulièrement les anciennes publications, effacez les profils secondaires inactifs. Sur Instagram, Facebook, Twitter, Tik Tok, YouTube, LinkedIn & Co : supprimez photos identifiables, tags, posts publics, géolocalisations, metadatas et tous les liens vers votre vie professionnelle ou familiale.
Gérer les données chez Google et les moteursUtilisez les outils “Résultats sur vous” ou les formulaires de demande de suppression chez Google pour déréférencer vos coordonnées, photos, et contenus sensibles. Attention, cela n’efface pas le contenu d’origine : contactez aussi éventuellement le webmaster du site ou du forum pour la suppression réelle. Déplacez vos contenus cloud (Dropbox, Google Drive …) vers des solutions open source et/ou autohebergées.
Éradiquer les traces chez les courtiers en donnéesC’est ici qu’Incogni entre en scène
. Au lieu de fouiller et contacter à la main chaque broker dans une liste aussi longue qu’opaque, Incogni centralise et automatise toute la procédure : l’algorithme repère les courtiers détenant vos infos en fonction des lois du pays (RGPD, CCPA, PIPEDA…).Le service envoie directement les demandes d’effacement légales à plus de 420 brokers connus, suit les réponses et relance tous les deux/trois mois si besoin. Pour l’utilisateur, un tableau de bord permet de suivre en temps réel les suppressions, refus et statuts.
Annuler les programmes de fidélité, apps et extensions de dealsNe pas oublier : les programmes de fidélité, les livraisons à domicile ou apps de bons plans capturent et redistribuent allégrement vos données à des tiers. Résiliez les comptes, demandez expressément la suppression de vos données collectées (grâce à Incogni ou manuellement).
**Désinscrivez-vous des newsletters, forums, groupes, jeux en ligne…**Purgez ou anonymisez chaque canal logique – mail, pseudo, alias. Certains sites proposent la suppression automatisée, d’autres exigeront des demandes expresses via formulaire RGPD.
Créer plusieurs identitésJe vous ai dit plus haut de supprimer vos profils secondaires inactifs. Par contre vous pouvez en garder plusieurs s’ils sont actifs, mais les utiliser spécifiquement. Un pour tout ce qui touche à l’IA, un autre pour les réseaux, un autre pour le perso, ou une identité par projet, etc. Même si ce n’est pas parfait, cela vous permettra au moins d’éviter le recoupement de données.
Incogni : automatiser l’enfer administratif
Si entreprendre ce nettoyage à la main prend plusieurs centaines d’heures pour une personne lambda (rien qu’au premier passage ! Sans même compter les relances), Incogni se charge d’automatiser la chasse aux données, dans le cadre légal du pays (RGPD, CCPA, etc.).
Chaque demande est envoyée avec un degré de “persuasion réglementaire” élevé, et si le broker rechigne ou ne répond pas, Incogni relance jusqu’à obtenir un vrai effacement. Et le “poids” d’Incogni sera toujours supérieur au vôtre pour les brokers. C’est beaucoup plus facile de zapper la demande d’un utilisateur X en se disant qu’il ne va pas revenir à la charge. Alors que lorsque le service de Surfshark les contacte, ils savent qu’il ne va rien lâcher et qu’ils auront bien plus difficile de dire à un organisme officiel “c’est pas que j’ai pas voulu suivre la loi, j’ai pas vu la demande chef” s’ils sont contactés.
Les abonnés à l’offre illimitée peuvent même demander des suppressions personnalisées sur des sites spécifiques (plus de 2000), pour traquer la moindre trace visible.
Après, pour utiliser moi-même le service depuis un moment, il faut dire que le désenregistrement n’est pas toujours instantané : il faut patienter quelques semaines/mois pour voir les vrais résultats. Moins de spams, disparition des infos de contact dans les bases publiques, profil effacé sur les sites d’agrégation … c’est l’accumulation des retraits au fil du temps qui rend les choses concrètes. Certains observent une forte baisse du spam ou des résultats Google liés à leur nom, d’autres signalent un effet plus lent ou partiel, surtout sur des boîtes mail déjà surexposées.
Il existe aussi des cas où la suppression ne fonctionne pas chez certains brokers ou plateformes particulièrement réticentes (heureusement elles sont rares).
Conseils de “retrait numérique” pour ne pas y revenir
Avant de vous laisser, je vous rappelle quelques points essentiels :
Ne jamais s’inscrire avec sa vraie adresse ou identité là où ce n’est pas nécessaire … utilisez des alias ou l’
Alternative ID
dans Surfshark.
Éviter les programmes de fidélité trop intrusifs et refuser systématiquement l’option “partage avec partenaires”.
Nettoyer régulièrement les anciennes publications, photos taguées et groupes publics.
Garder ses mails et comptes secondaires distincts de l’usage pro ou familial.
Toujours utiliser l’option “effacer mon compte et mes données” lors de la fermeture d’un service.
Disparaître du Net, fin 2025, ce n’est pas juste effacer son compte Facebook : c’est retrouver la maîtrise sur tous les morceaux de soi éparpillés. Incogni apporte l’automatisation et la rendre accessible à ceux qui veulent s’en aller proprement - avant que le web ne vous rattrape là où vous ne l’attendiez pas.
D’autant plus que vous pouvez en ce moment profiter de l’offre spéciale Black Friday sur tous les abonnements annuels (standard, illimité, familial et familial illimité). L’abonnement de base, avec le code KORBEN55, vous reviendra à 78,27€ TTC l’année au lieu de 87€. Le familial (jusqu’à 5 personnes protégées) passe de 188,6€/an à 169,7€. ça fait toujours quelques dizaines d’euros de plus pour les cadeaux de fin d’année ;)
Vous naviguez sur le web en mode pépouze comme tous les jours… Et comme tous les jours, votre navigateur charge des scripts, des CSS, des cookies, des images, parfois des iframes. Et malheureusement, certains de ces trucs viennent de domaines qui n’existent plus. Vous ne vous en rendez pas compte et votre navigateur non plus. Mais Dead Domain Discovery DNS le sait, lui. Et il va vous le dire.
Dead Domain Discovery DNS
, c’est un outil créé par
Lauritz Holtmann
, un chercheur en sécurité allemand et c’est un DNS forwarder UDP super léger codé en Python qui écoute sur le port 53 de votre ordinateur et note tous les domaines qui ne répondent plus. Ce n’est donc pas un scanner actif mais plutôt un observateur passif qui regarde passer les requêtes DNS et repère les morts.
Vous configurez Dead Domain Discovery comme votre serveur DNS primaire comme ça, toutes vos requêtes DNS passent par lui. Il forward ensuite ça vers un resolver upstream, genre Google DNS ou Cloudflare. Si un domaine ne résout pas, il réessaye sur un resolver secondaire mais si le secondaire échoue aussi, il marque alors le domaine comme “potentiellement mort” puis toutes les 15 secondes, il vous envoie un message contenant les nouveaux domaines HS découverts.
Les notifications partent sur Telegram, par email, ou via un webhook selon ce que vous voulez. Rassurez-vous, y’aura pas de fausse alerte à répétition puisqu’un domaine notifié une fois ne l’est plus pendant un certain temps.
L’intérêt pour les chercheurs en sécurité, c’est que les domaines morts sont une surface d’attaque intéressante. Un domaine expire, quelqu’un d’autre le réenregistre mais comme les enregistrements DNS qui pointaient vers l’ancien propriétaire existent toujours, ça ouvre des portes pour mettre en place des sous-domaines, des CNAME, charger des scripts externes autorisés…etc car tout continue de pointer vers le domaine mort. Ça permet de contrôler une partie du trafic autorisé.
Dead Domain Discovery vous aide donc à trouver ces domaines avant qu’un attaquant ne le fasse. Ensuite, si le domaine est réenregistrable, vous avez 2 options. Soit vous le réenregistrez vous-même pour sécuriser votre infrastructure, soit vous signalez le problème au propriétaire du site qui référence ce domaine HS.
L’infra recommandée par Lauritz pour faire tourner Dead Domain Discovery est un Raspberry Pi configuré comme DNS primaire de votre réseau. Faible conso, c’est toujours allumé, et ça permet de tout surveiller en continu. Mais vous pouvez aussi le déployer sur un VPS si vous voulez monitorer un réseau distant.
Notez que les notifications Telegram nécessitent un bot API token et un chat ID. L’email passe par du SMTP classique et les webhooks acceptent des headers personnalisés, ce qui est pratique si vous voulez intégrer ça dans votre système de monitoring existant.
L’outil dispose aussi d’une
extension Chrome
qui fais la même chose et scanne les pages web pour iframes, scripts et autres styles externes, puis vérifie si leurs domaines résolvent. Même auteur, même principe, mais côté navigateur. L’extension utilise l’API Google DNS pour vérifier les domaines et ne communique aucune donnée à son auteur. Vous scannez, vous voyez les morts au combat, et ensuite, vous pouvez agir.
Bref, vous l’aurez compris, Dead Domain Discovery ne vous protègera pas directement mais vous dira juste quels cadavres traînent dans votre réseau.
Des centaines d’applications Android malveillantes ont été téléchargées plus de 40 millions de fois sur Google Play entre juin 2024 et mai 2025, alerte ZScaler.
Des chercheurs en cybersécurité ont découvert neuf paquets malveillants disséminés dans la bibliothèque de codes NuGet. Certains de ces pièges, destinés à compromettre les projets des développeurs qui les téléchargent, ont été programmés pour délivrer la charge offensive parfois plusieurs années après leur création. Explications.
Des chercheurs en cybersécurité ont découvert neuf paquets malveillants disséminés dans la bibliothèque de codes NuGet. Certains de ces pièges, destinés à compromettre les projets des développeurs qui les téléchargent, ont été programmés pour délivrer la charge offensive parfois plusieurs années après leur création. Explications.
Bon vous savez tous comment marche votre antivirus. Il détecte un malware, il le bloque, et tout revient à la normale.
Mais si je vous disais que maintenant, c’est parfaitement possible qu’une heure plus tard le même malware se repointe, sauf que c’est plus le même, parce que son code a changé. Car entre temps, il a demandé à Google Gemini de le réécrire…
Bien c’est pas de la science-fiction, hein, c’est ce que décrit un rapport du
Google Threat Intelligence Group (GTIG)
qui nous présente une nouvelle génération de malwares qui intègrent des LLM directement dans leur exécution.
Plus de génération statique du code, c’est le malware lui-même qui appelle une API LLM pendant qu’il tourne, demande des modifications, se réécrit, et repart faire sa besogne.
PROMPTFLUX, c’est un dropper en VBScript qui appelle l’API Gemini pour obfusquer son propre code. Il se réécrit dans la base de registre Windows pour persister au reboot, puis demande à Gemini de générer de nouvelles variantes d’obfuscation. Son module interne s’appelle “Thinking Robot” et il interroge Gemini régulièrement du genre “Comment contourner l’antivirus X ? Propose des variantes de mon code pour éviter la signature Y.”
Gemini lui répond, le malware applique le conseil, se modifie, et se relance.
Comme les antivirus détectent les malwares par signatures ou comportements connus, si le malware change toutes les heures, les signatures deviennent immédiatement obsolètes. L’antivirus a alors toujours un coup de retard. Et PROMPTFLUX n’a même pas besoin d’un serveur C2 pour télécharger de nouvelles variantes puisqu’il génère ses propres variantes localement en demandant à Gemini.
GTIG estime que PROMPTFLUX est encore en développement et les échantillons analysés ne montrent pas de capacité réelle à compromettre un réseau. Mais ça reste une preuve de concept active… En gros, quelqu’un, quelque part teste cette approche.
PROMPTSTEAL, lui par contre, est déjà opérationnel. GTIG l’attribue à
APT28
(FROZENLAKE), un groupe lié au renseignement militaire russe (GRU). Le
CERT-UA l’a documenté sous le nom LAMEHUG
en juillet dernier et c’est la première observation d’un malware qui interroge un LLM en opération réelle.
PROMPTSTEAL de son côté est écrit en Python. Il utilise l’API Hugging Face pour accéder au modèle
Qwen2.5-Coder-32B-Instruct
. Le malware envoie des prompts encodés en Base64, genre “récupère les infos système” ou “trouve les documents sensibles” et le LLM génère des commandes Windows d’une ligne qui sont ensuite exécutées localement par le malware. Ensuite ce dernier collecte les données et les exfiltre tranquillement.
L’astuce donc, c’est que le malware ne contient plus de commandes en dur. Il les génère à la volée selon le contexte comme ça, si l’environnement change, il demande de nouvelles commandes adaptées. Plus de pattern fixe à détecter et chaque exécution est différente.
GTIG mentionne aussi d’autres exemples tels que FRUITSHELL, un reverse shell PowerShell public qui contient des prompts pour contourner les protections LLM ou encore PROMPTLOCK, un concept de ransomware en Go qui utilise un LLM pour générer des scripts Lua de chiffrement.
Il y a aussi QUIETVAULT, un voleur de tokens JavaScript qui cible GitHub et NPM, puis exfiltre les résultats via des repos publics.
Tous ces malwares partagent la même idée : intégrer un LLM dans la chaîne d’exécution. Génération, obfuscation, commandes dynamiques, recherche de secrets… Le LLM devient un composant actif du malware !
Le rapport décrit aussi comment les attaquants contournent les protections des LLM à base d’ingénierie sociale dans les prompts. L’attaquant se fait passer le plus souvent pour un étudiant en sécurité, un participant à un CTF, ou encore un chercheur parfaitement légitime. Le LLM, configuré pour aider, répond alors à toutes les demandes.
Dans un cas documenté par GTIG, une tentative a mal tourné pour les attaquants. On le sait car dans les logs de leurs échanges avec le LLM, GTIG a trouvé des domaines C2 et des clés de chiffrement en clair. Les attaquants avaient oublié de nettoyer leurs tests et c’est grâce à ça que GTIG a récupéré l’accès à leur infrastructure puis l’a neutralisée.
Le rapport liste aussi les groupes étatiques actifs comme
UNC1069 (MASAN)
, lié à la Corée du Nord, qui utilise les LLM pour générer des deepfakes et voler des cryptoactifs. Ou encore
UNC4899 (PUKCHONG)
, aussi nord-coréen, qui emploie les modèles pour développer des exploits et planifier des attaques sur les supply chains.
De son côté,
APT41
, un groupe étatique chinois, s’en sert pour obfusquer du code. Et le groupe iranien
APT42
, a même tenté de construire un agent SQL qui traduirait des requêtes en langage naturel vers des commandes d’extraction de données sensibles. GTIG les a bloqué en coupant les comptes qu’ils utilisaient.
Et sur le marché noire, ce genre d’outils et de services multi-fonctions ont le vent en poupe. Génération de campagne de phishing, création de deepfakes, génération automatique de malwares, abonnements avec accès API…etc.
Leur modèle commercial copie celui des services légitimes avec une version gratuite basique pour gouter et un abonnement payant pour les fonctions avancées, avec des communautés Discord pour le support. Ça permet d’abaisser la barrière d’entrée pour les attaquants les moins expérimentés.
Côté défense maintenant, les recommandations sont assez classiques. Pensez à surveiller l’activité anormale des clés API qui pourraient être volées. Détectez les appels inhabituels à des services LLM externes depuis les processus. Contrôlez l’intégrité des exécutables et protégez tout ce qui est “secrets” sur les hôtes.
N’oubliez pas non plus de ne jamais, ô grand jamais, exécuter aveuglément des commandes générées par un modèle IA (je vous l’ai assez répété).
Voilà, tous ces exemples actuels sont expérimentaux mais le signal est donné et il est plutôt limpide : l’IA est en train de rendre les malwares plus virulents en leur permettant de s’adapter !
Si vous me lisez depuis longtemps, vous savez que
les hackers russes ne manquent jamais d’imagination
quand il s’agit de contourner les antivirus… Mais alors là, le groupe Curly COMrades vient de sortir un truc qui déboite du genou de gnome… Ces affreux planquent maintenant leurs malwares dans des machines virtuelles Linux cachées dans des Windows. Oui, des russes qui créent de véritables poupées russes numérique… qui aurait pu prévoir ^^ ?
Et c’est vicieux vous allez voir… les gars activent Hyper-V sur les machines Windows 10 compromises, puis ils y déploient une VM Alpine Linux ultra-minimaliste. 120 Mo d’espace disque et 256 Mo de RAM… C’est tellement léger que ça passe complètement sous les radars des
EDR
classiques.
Et la beauté du truc, c’est que tout le trafic malveillant qui sort de la VM passe par la pile réseau de Windows grâce au NAT d’Hyper-V. Du coup, pour l’antivirus, tout a l’air de venir de processus Windows parfaitement légitimes.
C’est bien joué non ?
À l’intérieur de cette VM Alpine, les hackers ont installé 2 malwares custom : CurlyShell et CurlCat. Le premier c’est un reverse shell qui communique en HTTPS pour exécuter des commandes à distance. Et le second, c’est un proxy SSH inversé qui encapsule le trafic SSH dans des requêtes HTTP et le fait transiter par un proxy SOCKS. Les deux partagent une grosse partie de leur code mais divergent sur le traitement des données reçues.
Les chercheurs de Bitdefender, en collaboration avec le CERT géorgien, ont documenté cette campagne qui cible principalement la Géorgie et la Moldavie depuis fin juillet 2025. Les attaquants visent surtout les secteurs gouvernementaux, judiciaires et énergétiques… Bref, les infrastructures critiques, comme d’habitude.
Une fois infiltrés, les hackers désactivent alors l’interface de gestion d’Hyper-V pour réduire le risque de se faire griller. Ensuite, ils configurent la VM pour utiliser le Default Switch d’Hyper-V et ajoutent même des mappages domaine-IP personnalisés. Et pour couronner le tout, ils déploient des scripts PowerShell pour l’injection de tickets Kerberos et la persistance via des comptes locaux.
Et les EDR traditionnels, qui se focalisent sur l’analyse des processus au niveau de l’hôte, ne peuvent pas détecter ce qui se passe à l’intérieur de la VM. En fait pour chopper ce genre de menace, il faut des capacités d’inspection réseau avancées… Autant vous dire que la plupart des boîtes n’en sont pas équipées…
Pour lutter contre ça, Bitdefender recommande de ne pas miser sur une seule solution de sécurité, mais d’en empiler plusieurs. D’abord mettre en place une protection du réseau pour bloquer les attaques avant qu’elles n’atteignent les ordinateurs. Y ajouter un système de détection avancé qui surveille en permanence ce qui se passe sur les machines. Et surtout une vraie politique de réduction des risques en fermant tous les services Windows dont on ne se sert pas.
Hé oui, si Hyper-V n’est pas activé d’origine sur les système, c’est bien parce que ça représente un risque supplémentaire, donc si vous ne vous en servez pas, désactivez le.
Les équipes de recherche de Bitdefender ont mis en lumière les nouveaux outils utilisés par le groupe cybercriminel Curly COMrades. Soupçonnés d’agir pour le compte des intérêts du Kremlin, ces hackers auraient infiltré de manière durable les réseaux de leurs victimes en semant des machines virtuelles sur des machines Windows.
Les équipes de recherche de Bitdefender ont mis en lumière les nouveaux outils utilisés par le groupe cybercriminel Curly COMrades. Soupçonnés d’agir pour le compte des intérêts du Kremlin, ces hackers auraient infiltré de manière durable les réseaux de leurs victimes en semant des machines virtuelles sur des machines Windows.
Plusieurs failles dans Teams, désormais corrigées par Microsoft, permettaient d’usurper l’identité d'utilisateurs et de modifier discrètement des messages.
Le cambriolage au musée du Louvre a révélé des failles importantes au niveau du système informatique, avec des mots de passe faibles et des systèmes obsolètes.
OpenAI a dévoilé Aardvark, un chercheur en sécurité agentique propulsé par le LLM GPT-5. Il est capable de détecter et de corriger les failles de sécurité.
Le 30 octobre 2025, OpenAI dévoilait Aarvark, un nouvel agent IA basé sur GPT-5. L'outil, destiné aux développeurs, doit permettre d'identifier les vulnérabilités présentes dans le code et proposer des solutions pour les corriger. L'outil est encore en version bêta privée.
Le 30 octobre 2025, OpenAI dévoilait Aarvark, un nouvel agent IA basé sur GPT-5. L'outil, destiné aux développeurs, doit permettre d'identifier les vulnérabilités présentes dans le code et proposer des solutions pour les corriger. L'outil est encore en version bêta privée.
La CISA confirme qu’une faille de sécurité (CVE-2024-1086) affectant le noyau Linux est désormais activement exploitée dans le cadre d’attaques par ransomware.
Un jeu, mis en ligne par la société de cybersécurité Lakera, propose de tester la capacité d’un grand modèle de langage (LLM) à protéger un mot de passe confidentiel qui lui a été confié. Une manière ludique d’explorer les limites de sécurité de l’outil.