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Guide : J’ai installé des panneaux photovoltaïque

pv 42 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque

Avant de commencer, cet article a pour but de vous informer sur une installation photovoltaïque. En aucun cas, je ne suis un professionnel. Je souhaite simplement vous partager mon retour d’expérience. Il est essentiel que vous effectuiez également vos propres recherches pour votre installation. Chaque projet est unique en fonction des besoins énergétiques de votre maison. Je vous donnerai ici les bases pour une installation photovoltaïque.

Vous travaillerez avec un courant de 230 V, soyez prudent. Assurez-vous de couper toute votre installation avant toute intervention dans le tableau électrique de votre maison.

Cela fait plusieurs années que je réfléchis à une installation photovoltaïque. Ma maison est entièrement électrique, que ce soit pour le chauffage, la table de cuisson ou l’eau chaude, ce qui entraîne une consommation électrique importante tout au long de l’année. L’augmentation des prix de l’électricité ces dernières années m’a poussé à relancer mon projet d’installation de panneaux photovoltaïques.

Après environ cinq mois de recherche pour identifier la meilleure installation adaptée à ma maison, que ce soit en termes de matériel, de calcul de puissance nécessaire ou de démarches administratives, j’ai finalement pu installer les panneaux photovoltaïques sur ma toiture.

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Les préjugés sur le solaire

« Ça fonctionne que quand il y a du soleil ! »
C’est vrai, mais pas seulement. Même avec un ciel couvert, la lumière diffuse permet une certaine production d’électricité. Cette production peut facilement couvrir le talon de consommation de votre maison, voire bien plus. (Actuellement, lors de la rédaction de cet article, le ciel est couvert et je produis 1 200 W tout en faisant fonctionner mon lave-linge.)

« L’hiver, ça ne va rien produire ! »
Moins que pendant le printemps ou l’été, c’est certain. Mais même en hiver, un ciel clair permet une production significative. Lorsque vous vous lancez dans un projet solaire, il est important de penser que de mars à octobre, vous réduirez considérablement votre consommation sur le réseau électrique. L’hiver sera moins productif, mais cela ne signifie pas une absence totale de production.

« L’été, ça va beaucoup produire. »
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’été n’est pas la meilleure saison pour la production solaire. En effet, les panneaux chauffent davantage, ce qui réduit leur efficacité, et le soleil est plus haut dans le ciel, donc moins perpendiculaire aux panneaux. Les meilleures périodes pour la production sont généralement avril et mai. Cela ne signifie pas que la production chute en été, mais simplement que ce n’est pas la période où vous atteindrez vos records de puissance.

« Il y a beaucoup d’arnaques parmi les revendeurs. Comment savoir si le devis que je vais recevoir est correct ? »
Il est vrai que le secteur du solaire est une cible privilégiée pour les arnaques, qu’elles soient téléphoniques ou par démarchage à domicile. Après plusieurs mois passés sur un groupe Facebook animé par des professionnels, j’ai pu observer les différentes astuces utilisées par ces entreprises peu scrupuleuses suite au message de personnes ce trouvant dans ce cas. Vous trouverez plus bas un paragraphe vous expliquant comment éviter ces pièges.

Je terminerai ce paragraphe par une citation de UFC-Que Choisir : « Chaque kWh produit, c’est un kWh en moins sur la facture. »

Les termes et abréviations à connaître

Il y a plusieurs termes et abréviations à connaître avant de vous lancer dans vos recherches.

Watt Crête : Quand on parle de la puissance qu’un panneau peut produire, cela sera exprimé en watt-crête avec l’unité Wc. Par exemple, un panneau de 500 Wc pourra produire au maximum 500 W à son plus haut niveau de puissance. On ne peut pas dire qu’un panneau produit 500 W, car son courant va varier de 0 à 500 W. Il ne va pas faire du 0 puis 500 W, d’où le mot « crête » qui indique ici sa puissance maximale.

MO / OC : Pour la partie onduleur, il en existe deux types. Nous avons les onduleurs centraux, souvent écrits OC, et les micro-onduleurs, indiqués MO. Nous reviendrons sur les explications plus bas.

Pour la partie câble électrique, vous verrez souvent parler de 3G2,5 mm², 3G6 mm² ou tout simplement 6 mm². Cela correspond au nombre de fils dans un câble et à leur diamètre. Par exemple, pour un câble 3G2,5 mm², cela signifie que nous avons un câble avec 3 fils (le plus souvent phase, neutre, terre) d’un diamètre de 2,5 mm² chacun.

Le talon ou bruit de fond de votre maison, c’est quoi ? C’est tout simplement l’énergie que votre maison consomme au repos, quand vous n’êtes pas présent, par exemple. Entre tous les appareils en veille, votre box internet, votre réfrigérateur, tout cela consomme en permanence. Par exemple, dans mon cas, ma maison consomme entre 200 et 300 W.

Auto-consommation : Cela signifie que nous allons consommer directement ce que nos panneaux vont produire.

Le surplus : Le surplus, c’est ce que nous allons produire mais ne pas consommer directement. Par exemple, si vous produisez 2000 W et que votre maison en consomme seulement 500 W, les 1500 W restants vont être envoyés sur le réseau.

DC / AC : DC signifie courant continu, comme le 12 V de votre voiture, identifiable par des fils rouges pour le pôle positif et noirs pour le négatif. Pour AC, c’est pour le courant alternatif de votre maison, identifiable par une phase avec fil bleu et un neutre avec un fil rouge ou marron.

Kit Plug and Play : Ce sont des kits à monter facilement qui sont simplement à brancher sur une prise de votre maison. Mais ce type de kit risque de disparaître en septembre 2025, la norme va changer, interdisant à un générateur d’électricité d’être branché au moyen d’une prise.

Le calepinage : C’est un schéma d’implantation pour le montage des rails sur votre toit.

Les principaux équipements d’une installation.

Une installation comprendra plusieurs éléments indispensables, voici la liste:

  • Un système de fixation pour les panneaux (en toiture ou au sol voir traqueur solaire) ;
  • Des panneaux solaire ;
  • Un coffret électrique de type DC et AC. Selon le type d’installation, seul un coffret AC peut être nécessaire ;
  • Un onduleur centrale ou des micros onduleur.

Les panneaux photovoltaïques

Les panneaux, c’est comme les cartes graphiques ou les CPU de nos ordinateurs, cela évolue chaque année. Actuellement, les panneaux sont de 450 à 500 Wc, et on parle déjà de 600 Wc pour la fin 2025. Il faut aussi prendre en compte la taille des panneaux. Pour les modèles en dessous de 450 Wc, leurs dimensions sont de 1 134 mm x 1 762 mm. Au-delà, pour les modèles de 500 Wc par exemple, la largeur reste à 1 134 mm, mais la hauteur passe à 1 994 mm.

Il existe également plusieurs types de cellules, dont les N-Type, qui sont les plus courantes en ce moment. Vous entendrez aussi parler de panneaux bi-verre ou bi-faciaux. Un panneau classique est composé d’une vitre de 2 mm d’épaisseur, de cellules photovoltaïques et d’un fond opaque. Les panneaux bi-verre, eux, sont composés d’une vitre de verre de 2 mm, de cellules photovoltaïques sur les deux faces (avant et arrière), et d’une seconde vitre de verre de 2 mm. Ainsi, ces panneaux peuvent produire de l’électricité des deux côtés.

Cependant, la production de la face arrière n’est pas comptée dans la puissance maximale en Wc indiquée pour le panneau. Vous vous demandez peut-être pourquoi produire à l’arrière, alors que le soleil est devant ? Les panneaux bi-faciaux ont un espace entre les cellules qui laisse passer la lumière. Ce type de panneau est particulièrement efficace pour une installation au sol, par exemple avec des graviers blancs qui reflètent la lumière sur la face arrière. Aujourd’hui, la plupart des grands panneaux sont bi-faciaux et sont également installés en surimposition sur les toitures, ce qui leur donne un avantage. Grâce à leurs deux couches de verre, soit une épaisseur totale de 4 mm, ils sont aussi plus résistants à la grêle. Un panneau produit un courant de type DC (courant continu), et au bout de ses câbles, vous trouverez des connecteurs MC4. Les panneaux sont garantis 25 ans.

Le kit de fixation

Il y a principalement 3 façons de monter ses panneaux. La première et la plus facile, au sol, sur une toiture en sur imposition (Cela veux dire légèrement au dessus de votre toiture) ou sur un traqueur solaire.

  • pv 44 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïqueAu sol : Si vous souhaitez faire votre installation seul avec facilité et que vous possédez un bout de terrain dégagé de toute ombre, le montage au sol sera la meilleure solution. Attention tout de même, les kits vendus où il faut ajouter du poids dans un bac peuvent être un peu légers. Les panneaux ont une grande prise au vent, et il n’est pas rare de voir ce genre de support se renverser sous l’effet du vent. Je vous recommanderais de réaliser une petite fondation. Autre avantage : ici, pas de démarche administrative. Nous y reviendrons plus bas.
  • pv 43 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïqueSur toiture : Installer des panneaux sur un pan de toit présente l’avantage de ne pas occuper d’espace au sol. L’installation sera plus complexe, mais cela ne posera pas de problème pour un professionnel. Étant donné que cela modifie l’apparence physique de votre maison, une démarche administrative est nécessaire. Cette démarche peut être réalisée par l’entreprise qui effectue les travaux, vous évitant ainsi toute complication, ou par vous-même si vous effectuez l’installation seul. Ce type de montage inclut également les toits plats, qui disposent de systèmes spécifiques, ainsi que les carports. La marque de référence dans ce domaine est K2 Systems.
  • Un traqueur solaire : Un traqueur solaire est un mât installé au sol qui suit le soleil tout au long de la journée, permettant aux panneaux de toujours produire à leur maximum. L’inconvénient est la limite du nombre de panneaux pouvant y être montés. Il existe très peu de modèles adaptés aux particuliers, ils peuvent être très coûteux et sont généralement limités à un maximum de quatre panneaux.

Le coffret DC / AC

C’est un nouveau tableau électrique à monter qui sera dédié à votre système solaire. Il possédera des disjoncteurs, la passerelles de connexion… Il sera relié au tableau électrique de votre maison pour y injecter l’électricité que vous allez produire.

Les onduleurs

Comme indiqué précédemment, il y a deux types d’onduleurs : les onduleurs centraux et les micro-onduleurs, chacun ayant ses avantages et inconvénients.

L’onduleur central, aussi appelé onduleur à chaîne, sera installé près de votre installation électrique. Au niveau des panneaux, ceux-ci seront branchés en série et un courant DC arrivera sur celui-ci. Il y a quelques années, ces onduleurs avaient un inconvénient majeur : ils géraient mal les zones d’ombre sur votre champ de panneaux. Aujourd’hui, c’est moins le cas. Les panneaux ont évolué, ils sont divisés en plusieurs zones de production et les onduleurs sont plus « intelligents ». Vous ne pourrez pas superviser individuellement vos panneaux ; si l’un d’eux a un défaut, il faudra tous les tester pour trouver le coupable. L’avantage est le coût d’achat, qui sera moins élevé que celui des micro-onduleurs. Ils sont généralement garantis 10 ans. Les marques les plus connues et de bonne qualité sont Fronius, SMA et Huawei.

Pour les micro-onduleurs, eux seront placés sous les panneaux. Selon la marque, il peut y avoir un micro-onduleur par panneau, voire un micro-onduleur pour deux ou plus. Il sera possible d’avoir le détail de la production de chacun. Leur grand avantage est de très bien gérer les zones d’ombre. Si vous avez, par exemple, un panneau à l’ombre et trois au soleil, ces trois derniers pourront produire au maximum. Les micro-onduleurs ont des garanties de 25 ans. Les marques les plus connues seront Enphase, APSystem voire Hoymiles. Contrairement aux onduleurs centraux, sur les micro-onduleurs, c’est du 230 V qui descend du toit.

Par ou commencer ?

pv 4 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïqueBien évidemment, la première chose à contrôler, c’est l’exposition de l’endroit où vous souhaitez faire votre installation. La meilleure exposition sera le sud, mais vous pouvez très bien produire si vous êtes sud-est ou sud-ouest et la meilleur inclinaison est de 30° environ.
Il existe une très bonne application pour cela, il s’agit de « La trajectoire du soleil« , disponible sur Android et iPhone. Elle vous donnera les heures d’exposition au soleil par heure de la journée, avec la position actuelle du soleil, mais aussi les plages horaires en été et hiver.
Vérifiez si votre toiture a la place pour une installation solaire.
Grâce à ce site, vous pouvez déjà avoir une estimation de production.

Installation par une entreprise ou soi-même ?

Il faut savoir si vous allez faire votre installation vous-même ou passer par un professionnel, car cela a une importance pour chiffrer votre puissance. Si vous faites votre installation par un professionnel, il y a deux avantages. Le premier sera une prime de l’État (ne vous attendez pas à grand-chose), le second sera la revente totale ou le surplus de votre production à EDF OA. EDF va racheter votre électricité à un tarif fixe pendant 20 ans. Cela dit, depuis février, ce n’est plus très rentable. En effet, pour bien vous expliquer ce qu’il s’est passé, il y a eu une forte hausse pour atteindre 60 cts par kWh en 2009. Depuis, cela a bien chuté, quand on sait que l’on paie entre 15 et 22 cts du kWh, la rentabilité était très bonne. Avant février 2025, nous étions à 10 cts du kWh, et maintenant nous sommes à 4 cts du kWh. Pour bénéficier de tout cela, l’entreprise devra être RGE.
L’avantage de passer par une entreprise, c’est la tranquillité d’avoir un système clé en main à la fin et d’avoir la puissance nécessaire suivant votre besoin. Vous n’aurez aucune démarche administrative à faire, tout sera fait par l’entreprise (demande en mairie, Consuel, déclaration de production auprès de Enedis, on en reparle plus bas).

Comment éviter les arnaques ?

Comme beaucoup d’entre vous, vous avez sûrement déjà reçu des appels pour du démarchage en photovoltaïque. Première chose à savoir : une bonne entreprise ne fait pas de démarchage. Oubliez tout de suite celles qui pratiquent le porte-à-porte. Ce genre de pratique vous promet souvent monts et merveilles, avec des exemples comme :

  • Vous ne payerez plus d’électricité, seulement le crédit (Souvent, ils vous font un crédit sans que vous en soyez pleinement conscients).

  • Vous allez récupérer la TVA (C’est faux, un particulier ne peut pas récupérer la TVA. Il faut avoir une entreprise pour cela. Certaines entreprises créent une micro-entreprise à votre nom).

  • Ils vous font une remise exceptionnelle, genre -3000 €, c’est maintenant ou jamais.

Une fois le contrat signé, ce genre d’entreprise n’attend même pas l’autorisation de la mairie pour commencer l’installation. Il arrive qu’en seulement une semaine, tout soit installé.

La meilleure solution est de chercher une entreprise locale par vous-même, de consulter les avis et de demander plusieurs devis. Pour vous aider, le site « Vite un devis » vous permet de recevoir facilement plusieurs devis d’entreprises de votre secteur. Vous pouvez ensuite les partager sur ce groupe Facebook pour avoir des avis de personnes expérimentées, voire des professionnels du secteur.

Faire sois même.

Si vous êtes prêt à le faire vous-même, il faut prendre en compte la complexité d’une installation. Pour le montage des supports, il faudra monter sur votre toiture, donc vous aurez besoin d’une échelle et d’une échelle de toit, ainsi que d’un système de sécurité (anti-chute, harnais, amortisseur de chute, etc.). Pour la fixation des crochets et le montage des rails, ils devront être vissés dans les chevrons de votre toiture. Cela implique des découpes de vos ardoises, avec l’ajout de plaques de zinc ou de légères modifications pour les toits en tuiles, etc. Tout cela devra être bien réalisé pour éviter toute infiltration d’eau.

Il faut également prendre en compte que les panneaux sont encombrants (pour rappel, leurs dimensions sont de 1134 mm x 1994 mm) et que le poids des panneaux de 500 Wc atteint 27 kg. Il vous faudra aussi des connaissances en électricité.

Côté administratif, il sera nécessaire de faire une demande en mairie, d’obtenir un Consuel (ce qui peut s’avérer complexe), et de déclarer votre installation à Enedis.

Les démarches administrative

pv 5 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïqueDepuis le début, je vous parle des démarches administratives. Il y a plusieurs choses à faire avant et après l’installation.

Déclaration préalable de constructions et travaux non soumis à permis de construire (CERFA 16702*01) :
C’est une déclaration à déposer en mairie. Elle n’est pas toujours obligatoire, comme pour un kit au sol, mais pour une installation à plus de 1,8 m, elle l’est. Donc, pour une installation sur toiture, il faudra la remplir. Pour cela, vous devrez fournir diverses photos et des plans avant / après. Pour m’aider, j’ai utilisé cette vidéo. La mairie a un mois pour vous répondre. Passé ce délai, vous pouvez considérer que la demande n’a pas été refusée.

Une fois l’installation terminée, il faudra retourner un document de déclaration de fin de travaux, qui vous sera remis lors de la validation.

Le Consuel :
Cette démarche n’est pas gratuite, il faudra compter environ 180 €. Pour les kits plug-and-play, le Consuel n’est pas nécessaire, mais il sera obligatoire pour une installation supérieure à 3 kWc en sortie de vos onduleurs. La demande ne sera pas facile à remplir et vous demandera des informations très détaillées sur votre installation. Il vous faudra aussi fournir un schéma électrique de votre modification, dont nous reparlerons plus bas. Pour vous aider, voici un lien.

Déclaration Enedis :
Vous devez informer Enedis que vous êtes producteur d’électricité. Pour cela, il faut vous rendre sur le site d’Enedis, aller dans la section « Ma production » et « Déclarer vos panneaux photovoltaïques« . Cette vidéo pourra vous être utile.

Mon installation

Après environ cinq mois de collecte d’informations, je me lance enfin dans mon projet. J’ai profité de cette période hivernale pour étudier l’exposition de ma toiture. En hiver, le soleil étant plus bas, et avec des arbres présents sur la propriété voisine, une partie de mon toit est ombragée le matin, mais devient entièrement ensoleillée en fin de matinée. En avril, cette ombre matinale disparaît presque totalement.

Initialement, j’avais prévu d’opter pour un onduleur central. Cependant, après cette période d’observation, j’ai finalement décidé de me tourner vers des micro-onduleurs.

J’ai pris les mesures de mon toit, ce qui me permet d’installer jusqu’à sept panneaux de 500 Wc. Mon idée de départ était d’installer des panneaux à la fois sur la maison et sur le garage, pour un total de 11 panneaux. Mais j’ai choisi de commencer plus modestement afin de maximiser l’autoconsommation.

J’ai donc réalisé un plan (le tableau comporte des espaces vides car il a été conçu pour l’installation complète). Le câblage diffère légèrement au niveau du TGBT, car celui-ci étant situé juste à côté de mon nouveau tableau, je n’ai pas installé de disjoncteur. Je me suis directement connecté au bornier du tableau. Un disjoncteur est obligatoire si le tableau se trouve à une plus grande distance. Il aurait été préférable d’en installer un, mais mon tableau principal est déjà complet.

Enfin, il est important d’ajouter la mise à la terre. Les deux rails devront être reliés par un fil de 6 mm² jusqu’au tableau. Lors du montage des panneaux pour une bonne mise à la terre avec votre kit de montage et les panneaux, vous aurez des « Terra grif« .

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Je réalise ensuite mon calepinage pour estimer le coût des supports. Pour cela, je me rends sur le site de K2 Base. Après avoir créé un compte et renseigné toutes les informations nécessaires, j’obtiens un schéma d’implantation.

Il est toutefois important de vérifier ce schéma attentivement, car l’une des brides de raccordement se trouvait initialement sur un crochet. Disposant de cinq barres de 3,65 m, nous avons raccourci celle du milieu de 30 cm. Ainsi, au lieu de couper la dernière à 80 cm, nous l’avons ajustée à 110 cm. Cette modification à permis de décaler la position de la bride.

pv 10 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque pv 11 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque

Pour en revenir aux micro-onduleurs (MO), j’ai le choix entre deux marques mentionnées plus haut : APSystems et Enphase. J’ai eu la chance de trouver une entreprise de vente de matériel, AvelHeol, située à seulement 45 minutes de chez moi, qui propose les produits APSystems. Au début, ils n’avaient pas les panneaux que je souhaitais, les DMECG de 500 Wc. Mais en continuant à mûrir mon projet, AvelHeol a finalement eu en stock tout le matériel nécessaire.

En ce qui concerne l’achat de votre matériel, je vous conseille de privilégier un revendeur proche de chez vous, idéalement avec plusieurs années d’existence.

Un critère important pour moi est l’intégration à ma domotique. L’objectif était de pouvoir connecter mon système solaire à Home Assistant. Pour APSystems, un plugin existe pour la version Plug and Play, et un autre est disponible sur HACS. Toutefois, ce plugin est fait pour la passerelle ECU-B. Or, pour une solution complète, l’ECU-C est préférable. Le problème, c’est que le plugin HACS peut rendre l’ECU-C complètement inaccessible après un certain temps.

Autre point concernant les APSystems : le micro-onduleur DS3 est conçu pour raccorder deux panneaux. Étant donné que je souhaite installer sept panneaux, cela signifie que l’un des micro-onduleurs serait sous-utilisé avec un seul panneau.

Il me reste donc Enphase. Ici, aucun souci pour l’intégration avec Home Assistant : une intégration officielle existe, ainsi que deux autres proposées par la communauté. L’inconvénient principal reste le prix des micro-onduleurs.

Un APSystems DS3, capable de connecter deux panneaux, coûte environ 200 €. Pour Enphase, chaque panneau nécessite un micro-onduleur, et il faut compter environ 230 € par unité. Pour faire une analogie : Enphase, c’est comme Synology, une solution premium et verrouillée, tandis que APSystems serait plutôt l’équivalent de Qnap, plus flexible. D’ailleurs, Enphase commence à restreindre les auto-installations : un message sur leurs applications indique qu’il sera bientôt impossible d’activer des micro-onduleurs achetés chez des vendeurs non agréés. Et là se pose un problème : leur liste de revendeurs agréés en France est très restreinte, et aucun site de vente en ligne n’y figure.

En résumé, j’ai décidé de partir sur sept panneaux DMECG de 500 Wc avec sept micro-onduleurs Enphase IQ8P, ainsi qu’un kit de fixation K2 System. Une fois le dossier déposé en mairie, j’ai obtenu le feu vert en seulement deux semaines.

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Pour les panneaux et les rails, j’ai passé commande chez AvelHeol, puis je me suis rendu à leur entrepôt pour récupérer le matériel. Pour les équipements Enphase, j’ai également choisi une entreprise locale : Yesss Électrique. Bien que cette enseigne soit principalement destinée aux professionnels, elle vend également aux particuliers.

Yesss Électrique possède des agences partout en France. C’est une entreprise de longue date, et ayant l’habitude de travailler avec eux dans mon domaine professionnel, je connais leur sérieux et leur professionnalisme.

Pour constituer un kit Enphase, vous aurez besoin de :

  • Le nombre de MO nécessaire pour votre installation (Il faudra voir quel modéle IQ8 il conviendra à votre panneau) ;
  • Un Q-relai (Son rôle sera de couper la production en cas de coupure électrique du réseau) ;
  • Un Q-Cable (Il va servir à relier tous les MO entre eux. Quand vous commander, la quantité à indiquer et le nombre de MO à relier) ;
  • Une passerelle Q-Gateway. Il existe 2 versions, la Envoy-S standard qui possède qu’un seule prince tore pour le suivi de production plus destiné à la revente total. La Envoy-S metered qui possède 2 pinces. Nous avons ainsi un suivi de production et de consommation de la maison elle est aussi prévu pour la gestion des batteries. Je suis parti sur cette dernière.

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Le montage peux commencer.

Pour la partie des crochets, j’ai fait appel à un couvreur professionnel. Comme nous allons intervenir directement sur l’étanchéité de la toiture, je préfère que ce soit réalisé correctement. Si vous êtes à l’aise avec cette tâche, voici une vidéo qui montre la procédure sur une toiture en ardoise.

En attendant la date de pose des crochets, je me suis occupé de la partie tableau dédiée au photovoltaïque. Une extension a été nécessaire pour intégrer ce nouveau tableau. On y trouve la passerelle et le Q-relai.

pv 16 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque pv 15 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque pv 14 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque pv 17 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque

Le jour J de la pose des crochets est enfin arrivé. Il a fallu environ quatre heures au couvreur pour installer les 15 crochets. De plus, la sortie de la VMC se trouvant sous les panneaux, nous avons dû la déplacer.

Nous avons également ajouté une chatière pour permettre le passage du câble jusqu’au grenier (non encore installée sur la photo).pv 12 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque

Pour la partie montage des rails, j’ai réalisé cela avec mon père. En soi, le montage est assez simple, mais les choses se compliquent lorsqu’on travaille sur un toit avec une pente de 45° et qu’on n’est pas habitué à adopter certaines positions sur de petites échelles.

À la fin de la journée, tous les rails étaient installés.pv 18 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque

À l’issue de cette journée, il restait à installer les micro-onduleurs, à connecter les câbles entre eux, et à poser les panneaux. Cependant, une grande fatigue musculaire s’est installée, et travailler en hauteur devenait compliqué.
Nous avions prévu de poser les panneaux le dimanche, mais cela n’a pas été possible. J’ai donc décidé de suspendre le chantier et d’attendre le lundi. J’avais initialement contacté une entreprise de ma ville pour réaliser l’installation, mais elle ne travaillait pas avec Enphase toute fois il pouvait tout de même me faire la pause. Après un appel et une visite, le rendez-vous est pris pour finir l’installation.

Avant le montage des micros-onduleurs, il faut récupérer tous les codes à barre et les placer sur une feuille dans l’ordre qu’ils seront monté. Cela sera utile lors de la configuration du système.
Voici les IQ8P de chez Enphase.

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Une semaine plus tard, en seulement 1h30, tout était installé.

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pv 21 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïqueLors de l’installation du tableau électrique, j’ai fait passer un câble 3G6 mm² jusqu’au grenier, qui ressort par une chatière ajoutée. Afin de limiter les entrées d’air frais, j’ai modélisé et imprimé en 3D un cache.
pv 22 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïquepv 23 - Guide : J'ai installé des panneaux photovoltaïque

Le système est maintenant prêt à démarrer, et tout se fait via l’application Enphase Toolkit. Plusieurs étapes sont nécessaires : la première consiste à scanner les codes-barres des micro-onduleurs (MO), puis ceux du Q-Relai et de la passerelle.

Le système procède ensuite à la mise à jour de tous les composants, vérifie si les pinces de mesure sont correctement installées, et effectue divers tests.

Après environ 45 minutes, tout est opérationnel, et vous pouvez enfin profiter de votre énergie solaire. Vous pourrez maintenant installater l’application Enlighten pour votre suivi.

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Et maintenant ?

Il faut faire votre demande de Consuel, voici un exemple de schéma unifilaire qu’il faudra fournir.
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Il est également nécessaire d’ajouter divers autocollants sur vos tableaux et disjoncteurs. Vous pouvez acheter une planche d’autocollants à ce lien, qui indique également où les placer.

Ensuite, vous devrez remplir votre déclaration de fin de travaux et déclarer votre installation auprès d’Enedis.

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Il va falloir changer nos habitudes de consommation pour maximiser l’utilisation de l’énergie solaire. Par exemple, nous avions l’habitude de lancer les machines à laver le linge tôt le matin. Désormais, nous les décalerons légèrement pour attendre que le soleil soit bien présent, surtout pendant le mois d’avril.

Prenons l’exemple du vendredi 9 mai : j’ai pu lancer une machine à laver dès 9 h, avec une consommation d’environ 1 000 W. Ensuite, j’ai fait tourner le sèche-linge, qui consomme 2 200 W, à partir de 10 h 15, alors que la production solaire atteignait 2 500 W.

Fini également les cycles de lave-vaisselle la nuit, en heures creuses. Désormais, nous le faisons plutôt sur l’heure du midi, en utilisant le programme « Quick and Clean », qui chauffe à 60°C. Ce programme consomme davantage, mais comme il utilise l’énergie solaire, ce n’est pas un problème. En plus, il est plus rapide, ce qui permet de libérer la puissance de production pour d’autres appareils plus rapidement.

Que faire quand on a plus besoin de ce que l’on produit ?

Il peut être difficile de tout consommer, surtout lorsque la production solaire varie rapidement. Par exemple, au moindre éclaircissement, je peux passer de 1 000 W à 3 000 W.

Sur une installation en autoconsommation sans revente, le surplus de production part sur le réseau gratuitement, avec une limite de 6 kVA. Bien sûr, ce n’est pas ce que l’on souhaite. Pour éviter cela, il existe le routeur solaire. Son rôle est de rediriger le surplus d’énergie vers un équipement résistif, et l’un des plus courants est le ballon d’eau chaude.

Mon cumulus est un modèle de 300 L avec une résistance de 3 000 W, qui chauffe en heures creuses. Il se déclenche à 22 h 30 pour chauffer, puis relance des cycles toutes les 30 minutes jusqu’à 6 h 30 pour maintenir la température.

Le routeur solaire va envoyer uniquement l’excédent d’énergie dans le cumulus. Par exemple, si je produis 2 500 W et que ma maison consomme en veille 200 W, sans routeur, en activant mon ballon en marche forcée, celui-ci va consommer 3 000 W. Nous utiliserons donc les 2 300 W de production solaire (2 500 W – 200 W) et les 700 W restants seront prélevés sur le réseau.

Mais avec le routeur solaire installé sur le cumulus et son relais SSR, l’énergie excédentaire est automatiquement envoyée dans la résistance. En reprenant l’exemple, le routeur détectera le surplus de 2 300 W et enverra cette puissance directement au ballon, sans puiser sur le réseau. Le ballon prendra plus de temps pour chauffer, mais il utilisera uniquement l’énergie solaire.

Voici un exemple concret :

  • En bleu, ma production solaire.

  • En orange, ma consommation.

  • En gris, l’énergie prélevée sur le réseau.

Sur la première image (avant l’installation du routeur), on voit que le ballon se déclenche à 22 h 30. Sur la seconde image (après installation), on remarque que j’ai consommé toute la production en début de journée, mais que j’ai renvoyé du surplus sur le réseau l’après-midi.

Pour optimiser cela et garantir de l’eau chaude pour les douches du lendemain, j’ai configuré une différence de 5°C sur la température du cumulus. Ainsi, il se réchauffe en journée en utilisant l’excédent solaire, ce qui explique les pics de consommation orange dans l’après-midi.

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Un routeur solaire est le plus souvent une solution DIY , bien que quelques fabricants en proposent, mais à des tarifs très élevés. Parmi les solutions DIY, on trouve notamment : le MSunPV, le F1ATB, le Yasolr, et bien d’autres.

Après un long moment d’hésitation, j’ai finalement opté pour le MSunPV. J’ai été séduit par le fait qu’il soit vendu déjà monté (même si le DIY ne me dérange pas), mais surtout par sa finition compacte avec un boîtier conçu pour être monté sur rail DIN.

L’intégration à Home Assistant était également essentielle pour moi, tous ces modèles le permettent.

Voici mon installation terminée. Côté cumulus, on peut remarquer l’ajout du relais SSR avec son large dissipateur thermique.

Si vous souhaitez plus de détails sur mon installation, vous pouvez consulter ce lien vers le forum de MSunPV.

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Le routeur ne se limite pas uniquement au ballon d’eau chaude. En effet, j’ai opté pour un modèle à quatre sorties. Par exemple, si mon cumulus est déjà chaud en hiver, l’excédent d’énergie pourra être redirigé vers un radiateur dans la maison pour fournir un appoint de chauffage. Ce radiateur ne doit cependant pas être électronique.

Si vous avez une piscine, il est également possible de l’utiliser pour chauffer l’eau.

Voici mon schéma de câblage :
Pour les modes de marche forcée, j’ai conservé mon contacteur Jour/Nuit, qui est piloté par un relais Zigbee. En hiver, il sera également possible de programmer sur le routeur une plage horaire pour que le cumulus fonctionne en heures creuses si la production solaire est insuffisante.

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Ici nous avons l’interface web du routeur.
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Que faire une fois que toute l’énergie produite est consommée et que le cumulus est chaud ?

1. La batterie virtuelle

Une solution consiste à utiliser une batterie virtuelle. Votre surplus d’énergie est stocké de manière illimitée, et lorsque le soleil n’est plus au rendez-vous, vous utilisez ce que vous avez envoyé.

Cependant, les avantages de cette option sont mitigés. Par exemple, chez Urban Solar, il faut débourser 299 € pour s’inscrire, et ils deviennent alors votre fournisseur d’électricité. De mon côté, j’ai remarqué que leur tarif heures creuses / heures pleines est plus avantageux que celui de mon fournisseur actuel.
Toutefois, je n’ai pas encore trouvé de retours d’expérience convaincants. D’après ce que j’ai pu lire, cette solution semble plus rentable pour de grandes installations, comme 6 kWc ou plus.

2. L’autoconsommation collective

Il est également possible de vendre votre surplus d’énergie à vos voisins dans un rayon de 2 km. Cette solution est souvent gérée par des organismes.
En pratique, sans cette option, votre surplus part sur le réseau et peut être consommé par vos voisins, qui le paient au prix de leur contrat. Avec l’autoconsommation collective, vous pouvez leur revendre ce surplus à un tarif plus avantageux. Vous trouverez plus d’informations sur ce système chez SiSol.

Cependant, cette solution présente aussi des risques. En fonction de la demande, le tarif peut devenir négatif. Cela signifie que vous pourriez payer pour envoyer votre surplus sur le réseau. Dans ce cas, il est préférable de brider votre onduleur pour éviter ces frais.

3. Revente à EDF OA

Si vous êtes passé par une entreprise, il sera possible de faire la revente. Le règlement aura lieu une fois par an.

Changer de fournisseur

Le changement de fournisseur pourrait faire partie des ajustements à envisager après l’installation. En effet, de nombreuses personnes optent pour l’offre Tempo d’EDF. Cependant, il faut être vigilant aux 21 jours rouges, où les tarifs sont plus élevés.

Il est donc essentiel de bien calculer votre consommation et votre production d’électricité. Si vous disposez d’un second système de chauffage, cette offre pourrait être rentable.

La domotique

Il était primordial pour moi de pouvoir tout intégrer à Home Assistant. Pour Enphase, j’ai utilisé cette intégration, qui offre une actualisation presque en temps réel, contrairement à celle intégrée nativement à Home Assistant. Pour le routeur, j’ai utilisé cette intégration.

Après un peu de travail de mise en page, voici le résultat : vous pouvez voir l’effet du routeur, avec le graphique orange qui représente la consommation réseau, maintenue à 0 W. En haut à droite, la section production affiche 3 193 W avec une production totale de 10 697 Wh depuis le début de la journée. Juste en dessous, le routeur montre qu’il envoie 2 915 W vers le cumulus. Sur la seconde image, il s’agit du tableau de bord énergétique de Home Assistant.

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Afin de rendre les choses plus faciles pour tout le monde, sur mon petit écran Home Assistant (retrouvez mon article ici), j’ai créé un tableau de bord dédié à la partie Solaire.

Les tuiles pour le lave-linge, le lave-vaisselle et le sèche-linge permettent de savoir quand la production est suffisante pour démarrer une machine. L’information « Dispo » possède un timer. En effet, si une éclaircie survient, tout passerait au vert. Pour pallier cela, j’ai mis une durée de 5 minutes.

Chaque appareil ne consomme pas la même chose. Pour la machine à laver, c’est 1000 W. Si la production est supérieure à 1000 W pendant 5 minutes, cela passe au vert, ce qui signifie que la production est suffisamment stable. Pour le lave-vaisselle, c’est 1500 W, il est en jaune, car c’est limite, j’ai seulement 1461 W de disponibles. Et pour le sèche-linge, c’est 2200 W, il est donc en rouge.
La consommation de la maison est élevée, car elle prend en compte le routeur. Les tuiles se basent sur la disponibilité nette sans le routeur, sinon tout resterait en rouge. Comme le routeur s’adapte à la consommation de la maison et de la production pour être toujours à 0w, cela n’empêche pas de démarrer une machine à laver.
J’ai aussi fait un petit écran sous ESPHome pour des infos plus techniques.

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Conclusion

Je ne peux pour le moment vous informer sur l’effet positif, mon installation à 3 semaines. Mais quand on voit que j’arrive à atteindre 50% de consommation solaire sur une journée, c’est très encourageant. Si vous souhaitez vous lancer, il va falloir faire des recherches supplémentaires de votre côté. L’article avait pour but de vous partager les bases, mais il y aura différents paramètres à prendre en compte selon vos besoins, vos habitudes, et ce que vous avez au niveau des équipements électriques…

Le coût global de mon installation est de 4500€, ce qui comprend absolument tout (matériel solaire, électrique, équipement de sécurité, Consuel et routeur).

NAS : ces nouveaux entrants qui bousculent le marché

marche nas 2025 - NAS : ces nouveaux entrants qui bousculent le marché

Depuis plusieurs mois, le marché des NAS connaît un regain d’effervescence. Longtemps dominé par une poignée d’acteurs, ce segment attire désormais des entreprises issues de secteurs connexes, bien décidées à se faire une place. Qu’est-ce qui motive cet intérêt soudain ? Quels enjeux pour les acteurs établis comme Synology ou QNAP ? Décryptage…

marche nas 2025 - NAS : ces nouveaux entrants qui bousculent le marché

Un nouvel appétit pour un marché de niche

Ce que l’on observe actuellement n’est pas l’émergence de start-up, mais plutôt l’arrivée de groupes déjà bien installés sur d’autres segments technologiques. Citons notamment UGREEN, réputé pour ses accessoires, ou encore des spécialistes du Mini-PC comme Minisforum, Beelink, ORICO ou Aoostar. Tous ont récemment investi le marché des NAS avec une stratégie affirmée : concurrencer les leaders traditionnels en s’appuyant sur leurs capacités industrielles existantes.

Un marché restreint, mais en croissance

Le NAS reste un produit de niche, à destination d’un public averti, professionnel ou technophile. Toutefois, il continue d’afficher une croissance régulière (souvent à 2 chiffres). Dans un contexte de diversification nécessaire pour les industriels chinois, ce segment représente un relais de croissance crédible, d’autant plus attractif qu’il ne requiert pas de rupture technologique majeure.

Un contexte favorable à l’entrée de nouveaux acteurs

Historiquement, la conception de NAS impliquait des investissements significatifs (matériel et logiciel). Aujourd’hui, la donne a changé. Des systèmes comme OpenMediaVault, TrueNAS, Unraid ou encore ZimaOS permettent aux utilisateurs de déployer eux-mêmes une infrastructure de stockage avancée, sans expertise pointue.

Par ailleurs, l’essor de Docker facilite la gestion et l’installation d’applications sur les NAS, réduisant encore la nécessité pour les fabricants de développer des interfaces logicielles propriétaires. Une économie de ressources considérable pour les nouveaux entrants.

Résultat : les barrières à l’entrée se sont considérablement abaissées, rendant ce marché bien plus accessible qu’il ne l’était il y a encore quelques années.

Des positions historiques sous pression

Les marques traditionnelles comme Synology, QNAP et Asustor ont longtemps prospéré grâce à la robustesse de leur matériel, à leur écosystème logiciel intégré et à un service après-vente éprouvé. Mais l’arrivée d’acteurs disposant de capacités industrielles comparables (voire supérieures) rebat les cartes.

Une bataille tarifaire en perspective

L’écart de prix entre les 2 marques est notable : les NAS  UGREEN sont proposés à des tarifs sensiblement inférieurs à ceux de Synology, pour un nombre de baies équivalent et des composants souvent plus récents. Un positionnement agressif qui n’implique pas nécessairement de compromis sur les performances, lesquelles se révèlent parfois supérieures.

Des consommateurs mieux informés

Autre évolution majeure : les utilisateurs, qu’ils soient professionnels ou particuliers, sont aujourd’hui plus avertis. Ils scrutent les composants, exigent une évolutivité tangible et comparent systématiquement les rapports qualité/prix. Les nouveaux venus pourraient tirer parti de cette exigence accrue, à condition de répondre aux standards attendus.

Vers une transformation du marché ?

Si le cycle de renouvellement des NAS reste relativement lent, les précédents ne manquent pas pour illustrer la rapidité avec laquelle un marché peut se transformer. L’exemple des robots aspirateurs est éclairant : iRobot (Roomba), autrefois leader incontesté, a été rapidement dépassé par des challengers asiatiques comme Roborock, Dreame ou Mova. Le NAS pourrait-il suivre une trajectoire similaire ?

La question reste ouverte. Mais elle mérite d’être posée, tant les conditions semblent réunies pour une recomposition accélérée du secteur.

En synthèse

Le marché du NAS est à l’aube d’une profonde recomposition. Sous l’effet combiné d’une pression concurrentielle accrue, de l’évolution des attentes utilisateurs et de la baisse des barrières technologiques, les lignes sont en train de bouger. Si les leaders historiques disposent encore de solides atouts, ils ne peuvent ignorer la montée en puissance de nouveaux acteurs agiles, bien décidés à redistribuer les cartes.

Synology DS1825+ vs DS1821+ : faut-il vraiment changer de NAS ?

DS1825 DS1821 - Synology DS1825+ vs DS1821+ : faut-il vraiment changer de NAS ?

Synology a officiellement annoncé son nouveau NAS : DS1825+. Même s’il n’est pas encore disponible à la vente, ses spécifications techniques sont connues. Vous avez été nombreux à nous demander ce que ce nouveau modèle apporte face à son prédécesseur, le DS1821+. Voici donc une analyse comparative pour vous aider à faire un choix…

DS1825 DS1821 - Synology DS1825+ vs DS1821+ : faut-il vraiment changer de NAS ?

DS1825+ vs DS1821+

Les DS1825+ et DS1821+ occupent le segment particulier chez Synology. Tous les 2 proposent 8 baies en façade pour les disques durs ou SSD, ainsi que de 2 emplacements SSD NVMe accessible sous le châssis.

Ils prennent également en charge jusqu’à 2 unités d’extension de 5 baies, permettant d’atteindre un total de 18 disques. À noter : le DS1825+ est compatible avec la nouvelle unité d’extension DX525, connectée en USB-C, tandis que le DS1821+ repose sur des extensions en eSATA (DX517).

Processeur et RAM

Le Synology DS1825+ embarque un processeur AMD Ryzen V1500B (quad-core à 2,2 GHz). C’est exactement le même que son prédécesseur, le DS1821+. La bonne nouvelle, c’est que la RAM a été doublée ici, le DS1825+ possède 8 Go DDR4 ECC de base (extensible jusqu’à 32).

Connectique

Le DS1825+ gagne 2 ports USB Type-C et 2 ports réseau 2,5 Gb/s. C’est vraiment la grande nouveauté de la gamme DSx25+.
Comme avec le DS1821+, le DS1825+ conserve l’emplacement son emplacement PCIe permettant de recevoir une carte réseau (1* 10 Gb/s, 2* 10 Gb/s ou encore 2* 25 Gb/s).

Le DS1825+ se distingue principalement par sa connectique modernisée :

  • 2 ports USB-C font leur apparition (contre aucun sur le DS1821+)
  • 2 ports réseau 2,5 Gb/s remplacent les 4 ports 1 Gb/s de l’ancien modèle

Attention, les ports USB-C ne sont utilisables qu’avec des unités d’expansion Synology. En effet, clé et SSD externe ne fonctionnent pas sur ces ports. L’emplacement PCIe est toujours présent, permettant d’ajouter une carte réseau 10 Gb/s ou même 25 Gb/s.

Toutefois, on note la suppression de 2 ports USB 3.0 et des ports eSATA, ce qui pourrait poser problème à certains professionnels ou utilisateurs avancés.

Politique de compatibilité plus stricte

Synology poursuit sa stratégie controversée : comme pour les autres modèles de la série DSx25+, l’utilisation de disques certifiés est désormais obligatoire. À ce jour, seuls les disques Synology sont officiellement compatibles. Une contrainte qui risque d’en rebuter plus d’un.

Tableau comparatif DS1825+ vs DS1821+

DS1825+ DS1821+
Modèle du processeur AMD Ryzen (V1500B) AMD Ryzen (V1500B)
Fréquence du processeur Quad Core 2,2 GHz (base) Quad Core 2,2 GHz (base)
iGPU Non Non
Mémoire vive 8 Go DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32) 4 Go DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32)
Emplacements HDD 8 8
Emplacements SSD NVME 2 2
Unité d’expansion 2* DX525 (USB-C) 2* DX517 (eSATA)
Port USB 3.0 2 (dont 1 en façade) 4 (dont 1 en façade)
Port réseau 1 Gb/s 4
Port réseau 2,5 Gb/s 2
Port réseau 10 GbE 1 en option 1 en option
Consommation électrique  60,1 W (Accès) et 18,34 W (Hibernation disque dur) 59,8 W (Accès) et 26,18 W (Hibernation disque dur)
Score CPU Benchmark 4829 points 4829 points
Disponibilité À venir Immédiate
Prix au lancement À confirmer 1035€

Faut-il passer au DS1825+ ?

Le DS1825+ remplace formellement le DS1821+, mais en y regardant de plus près, les améliorations sont très limitées. On perd des ports (USB 3.0, eSATA), on gagne du USB-C et un réseau légèrement plus rapide en 2,5 Gb/s… mais cela ne conviendra pas à tous les usages, notamment en environnement professionnel où le 10 GbE natif devient souvent indispensable.

La mémoire de base est doublée, mais 8 Go restent insuffisants pour de nombreux cas d’usage avancés (virtualisation, conteneurs, etc.).
Enfin, la restriction sur les disques non certifiés pourrait être un vrai frein pour les utilisateurs soucieux de leur liberté de choix ou de leur budget.

En synthèse

Le DS1825+ n’apporte pas de véritable révolution. Il constitue une évolution mineure. Si vous possédez déjà un DS1821+, il n’y a aucune urgence à migrer. En revanche, si vous partez de zéro, le choix dépendra surtout de votre besoin en connectique, de votre tolérance à la politique de disques imposée… et bien sûr du prix final, encore inconnu.

Edito du 14 mai 2025

edito - Edito du 14 mai 2025

Bonjour à tous,

J’espère que vous allez bien et que vous avez profité des ponts pour vous ressourcer. Ce n’est pas fini, il y en a un autre dans 2 semaines 😉 Pour ma part, je n’en ai pas forcément profité… mais j’avoue que d’avoir une coupure dans la semaine, ça fait du bien.

Comme vous avez pu le constater, il y a eu beaucoup d’articles ces dernières semaines. Il faut dire que l’actualité autour des NAS a été riche et elle va continuer quelques semaines. En effet, avec le Computex qui arrive à grands pas (du 20 au 23 mai), les annonces devraient fleurir. Plusieurs tests très attendus ont été publiés et d’autres sont à venir. J’ai pris un peu de retard dans mes mails et je vous prie de m’excuser. Je reçois de plus en plus de demandes : tests, tutos et autres. Malheureusement, je suis quasiment seul aux commandes et moi aussi… j’ai besoin de lâcher le clavier de temps en temps.

Du côté des films et séries TV, j’avoue que j’ai regardé Conclave (oui c’est en lien avec l’actualité récente). Cela reste une fiction, mais j’ai aimé. Comme beaucoup parlent de Balle Perdue 3, je me suis dit que j’allais au moins regarder le premier opus (Balle Perdue). Ça se regarde, mais franchement… c’est pas fou. Enfin, j’ai regardé The Pitt. C’est une série TV ou l’on retrouve Noah Wyle (producteur également), encore dans un service des urgences. Elle se laisse regarder, même s’il faut avouer que c’est très loin du côté glamour de la série des années 90. Là, c’est assez gore… j’avoue que j’ai détourné les yeux à deux ou trois reprises. C’est intense, on aime ou on déteste.

Allez, je vous souhaite une excellente journée…
FX

Synology DS1525+ vs DS1522+ : que vaut vraiment le nouveau NAS ?

DS1525 vs DS1522 - Synology DS1525+ vs DS1522+ : que vaut vraiment le nouveau NAS ?

Synology a officiellement annoncé son nouveau NAS : DS1525+. Même s’il n’est pas encore disponible à la vente, ses spécifications techniques sont désormais connues. Vous nous avez demandé ce qu’apporte ce modèle face à son prédécesseur, le DS1522+. Voici donc un comparatif pour vous aider à faire un choix éclairé….

DS1525+

DS1525+ vs DS1522+

Les DS1525+ et DS1522+ se positionnent dans le haut de gamme grand public chez Synology. Ils disposent de 5 emplacements en façade pour disques durs ou SSD, ainsi que de 2 emplacements SSD NVMe situés sous le châssis (pour du cache ou comme volumes de stockage).

Ils peuvent également accueillir 2 unités d’expansion de 5 baies, permettant d’atteindre un total de 15 disques. À noter que le DS1525+ introduit une nouveauté : la prise en charge du DX525, une nouvelle unité d’extension connectée en USB-C.

Processeur

Synology poursuit l’intégration de processeurs AMD Ryzen dans ses NAS. Le DS1525+ embarque un Ryzen V1500B (quad-core à 2,2 GHz), en remplacement du Ryzen R1600 (dual-core à 2,6 GHz de base, 3,1 GHz en boost) du DS1522+. Ce changement est similaire à ce qu’on a observé sur les modèles DS925+ et DS923+.

Le nouveau processeur (sortie 2018) apporte un gain de performances, en particulier en multitâche. En revanche, aucun des 2 modèles ne dispose d’iGPU, ce qui limitera les capacités de transcodage vidéo matériel.

Mémoire ECC

Les 2 NAS intègrent 8 Go de mémoire DDR4 ECC, extensible jusqu’à 32 Go. C’est un bon point, surtout comparé au DS925+ livré avec seulement 4 Go. La mémoire ECC permet de corriger automatiquement certaines erreurs et d’améliorer la stabilité, même si son intérêt reste limité sur un NAS ne reposant pas sur ZFS.

Connectique

Le DS1525+ gagne 2 port USB Type-C et 2 ports réseau 2,5 Gb/s. C’est la grande nouveauté de la gamme DSx25+, trop longtemps attendu.
Aussi, contrairement au DS925+, le DS1525+ conserve l’emplacement pour la carte réseau 10 Gb/s (en option). Cette dernière permet d’atteindre jusqu’à 1181 Mo/s en lecture et 1180 Mo/s en écriture séquentielle, selon Synology.

Politique de compatibilité plus stricte

Le point noir reste la restriction sur les disques certifiés. Synology impose l’utilisation de modèles validés suivant un cahier des charges très stricte. A l’heure actuelle, aucun disque n’est encore officiellement compatible avec la série DSx25+… sauf les disques Synology. Une contrainte qui risque de rebuter certains utilisateurs souhaitant réutiliser leurs propres disques.

Tableau comparatif DS1525+ vs DS1522+

DS1525+ DS1522+
Modèle du processeur AMD Ryzen (V1500B) AMD Ryzen (R1600)
Fréquence du processeur Quad Core 2,2 GHz (base) Dual Core 2,6 GHz (base) / 3,1 GHz (burst)
iGPU Non Non
Mémoire vive 8 Go DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32) 8 Go DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32)
Emplacements HDD 5 5
Emplacements SSD NVME 2 2
Unité d’expansion 2* DX525 (USB-C) 2* DX517 (eSATA)
Port USB 3.0 2 (dont 1 en façade) 2 (dont 1 en façade)
Port réseau 1 Gb/s 4
Port réseau 2,5 Gb/s 2
Port réseau 10 GbE 1 en option 1 en option
Consommation électrique  44,56 W (Accès) et 13,63 W (Hibernation disque dur) 52,6 W (Accès) et 16,71 W (Hibernation disque dur)
Score CPU Benchmark 4829 points 3276 points
Disponibilité À venir Immédiate
Prix au lancement 815€ (à confirmer) 775€

En synthèse

Le DS1525+ est une légère évolution du DS1522+. Certes, il y a quelques améliorations, comme le processeur et les ports réseau 2,5 Gb/s… mais le Multi-Gig était déjà possible grâce à l’ajout d’une carte 10 Gb/s.  Avec sa nouvelle politique de disques certifiés, pas sur ce que ce nouveau NAS trouve sa place.

Certains utilisateurs lui préféreront le DS1522+ avec son prix affiché actuellement à environ 757 €.

Synology annonce les NAS DS1525+ et DS1825+

Synology DS1525 DS1825 - Synology annonce les NAS DS1525+ et DS1825+

Synology vient d’annoncer l’arrivée prochaine de 2 nouveaux NAS : DS1525+ et DS1825+. Ces modèles font partie de la nouvelle génération DSx25+. Au programme : un processeur AMD Ryzen V1500B, 8 Go de RAM DDR4 ECC, 2 ports réseau 2,5 Gb/s et…

Synology DS1525 DS1825 - Synology annonce les NAS DS1525+ et DS1825+

Synology DS1525+ et DS1825+

Les nouveaux NAS DS1525+ et DS1825+ partagent beaucoup de points communs. Tout d’abord, ils possèdent respectivement 5 et 8 baies en façade et 2 emplacements NVMe pour des SSD (accessibles par le dessous). Ils pourront chacun recevoir jusqu’à 2 unités d’expansion (DX525) pour ajouter 2*5 baies supplémentaires.

Ils sont construits autour du processeur Quad Core AMD Ryzen V1500B cadencé à 2,2 GHz, épaulé par 8 Go de RAM en DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32 Go). Oui, c’est le même que le DS925+ ou les anciens DS1621+ et DS1821+.

Connectivité et évolutivité

Le DS1525+ vient remplacer le DS1522+, alors que le DS1825+ remplace le DS1821+

DS1525+

Synology DS1525 arriere - Synology annonce les NAS DS1525+ et DS1825+

 

Au niveau de la connectique, le DS1525+ propose : 2 ports USB 3.0 (dont un à l’avant), 2 ports USB Type-C (pour les unités d’expansion), 2 ports réseau 2,5 GbE… et 1 emplacement PCIe Gen 3 permettant de recevoir la mini-carte 10 Gb/s (E10G22-T1-Mini).

E10G22 T1 Mini - Synology annonce les NAS DS1525+ et DS1825+Souvenez-vous, nous avions apprécié son arrivée avec le DS923+… avant de voir l’emplacement disparaitre avec le DS925+.

DS1825+

Synology DS1825 arriere - Synology annonce les NAS DS1525+ et DS1825+

Du côté du DS1825+, ce dernier dispose : 3 ports USB 3.0 (dont un à l’avant), 2 ports USB Type-C (pour les unités d’expansion), 2 ports réseau 2,5 GbE… et 1 emplacement PCIe Gen 3 x8 permettant de recevoir une carte réseau (1* 10 Gb/s, 2* 10 Gb/s ou encore 2* 25 Gb/s). À noter que ce modèle dispose également d’une alimentation interne, contrairement aux DS1525+ et DS925+.

Politique restrictive

Avec la série DSx25+, Synology applique une politique de compatibilité stricte. Si vous installez des SSD ou disques durs non listés, le système affiche des alertes, peut désactiver le cache NVMe ou refuser la création d’un volume. Synology limite ainsi l’usage de marques tierces comme Seagate IronWolf ou WD Red. Seul les produits Synology pour l’heure compatible avec les NAS Synology. Cette démarche, présentée comme un gage de fiabilité, se traduit par un surcoût et réduit la liberté de mise à niveau pour tous.

Synology va devoir jouer la carte de la transparence et fournir rapidement une liste de disques certifiés… autre que ses propres disques.

Prix et disponibilité

Au moment où nous écrivons ces lignes, Synology n’a pas encore fourni de date officielle de sortie. Ce devrait arriver très rapidement, avant le Computex. Aucun prix n’a pour le moment fuité. Nous ne manquerons pas de modifier cet article le moment venu.

Pour en savoir plus sur ces nouveaux produits, rendez-vous sur les pages du DS1525+ et DS1825+

Aoostar WTR Pro, 2 nouveaux NAS venus de Chine

Aoostar WTR Pro 1 - Aoostar WTR Pro, 2 nouveaux NAS venus de Chine

Le marché des NAS s’enrichit avec 2 nouvelles propositions chez Aoostar : les NAS WTR Pro. Ces boîtiers 4 baies se déclinent en 2 versions, l’une équipée d’un processeur Intel N100, l’autre d’un AMD Ryzen 7. Ces solutions venues de Chine associent les fonctionnalités avancées d’un NAS à la polyvalence d’un mini-PC, tout en affichant un positionnement tarifaire agressif…

Aoostar WTR Pro 1 - Aoostar WTR Pro, 2 nouveaux NAS venus de Chine

WTR Pro : 2 NAS polyvalents

L’Aoostar WTR Pro est un boîtier 4 baies compatible avec des disques durs ou SSD SATA. Il dispose également d’un emplacement NVMe, livré avec un SSD de 512 Go pour installer le système d’exploitation de votre choix : Windows, TrueNAS, OpenMediaVault, etc.

Aoostar WTR Pro (N100)

La première version embarque un processeur Intel N100 Quad-Core cadencé à 1,8 GHz (mode Burst jusqu’à 3,4 GHz), accompagné de 16 Go de RAM DDR4. À noter que le fabricant indique que cette dernière peut être étendue à 32 Go, alors qu’Intel indique 16 Go maximum.

Son format compact (22,8 x 15 x 18,5 cm) et sa faible consommation électrique en font un choix intéressant.

Aoostar WTR Pro arriere - Aoostar WTR Pro, 2 nouveaux NAS venus de Chine

Aoostar WTR Pro (Ryzen 7)

La seconde version s’appuie sur un AMD Ryzen 7 5825U Octo-Core cadencé à 2 GHz (mode Burst jusqu’à 4,5 GHz), épaulé par 16 Go de RAM DDR4 (extensible jusqu’à 64 Go). Cette configuration cible les utilisateurs exigeants, notamment pour le multitâche et la virtualisation. A noter que le processeur dispose d’un iGPU.

WTR Pro et connectique

Côté interface de connexion, ils embarquent tous les deux : 2 ports Ethernet 2,5 GbE, 2 ports USB 2.0, 2 ports USB 3.0, 1 port USB 3.0 Type-C, 1 emplacement micro-SD, 1 prise casque 3,5 mm, ainsi que 1 sortie audio-vidéo HDMI 2.1 et 1 DisplayPort.

AOOSTAR WTR PRO - Aoostar WTR Pro, 2 nouveaux NAS venus de Chine

Chose importante et qui surprend, c’est que tous les ports sont accessibles sur le côté du NAS. Pas sur le devant ou à l’arrière, non… sur le côté.

Prix et disponibilité

Proposé à environ 390€, le NAS Aoostar WTR Pro N100 se place nettement en dessous des modèles équivalents d’autres fabricants. Il est disponible immédiatement. Pour l’Aoostar WTR Pro Ryzen, son prix démarre à 470€ et devrait être disponible à la fin du mois. Attention, ces produits étant importés de Chine, il convient d’ajouter d’éventuels droits de douane.

Merci FlyDutch

Source

Test du Synology DS925+, une transition controversée

Synology DS925 - Test du Synology DS925+, une transition controversée

Le Synology DS925+ vient tout juste d’être lancé et nous vous proposons de le découvrir en avant-première. Ce nouveau NAS 4 baies marque un tournant décisif pour le fabricant, notamment en matière de stratégie produit et de compatibilité matérielle. Découvrez notre test complet…

Synology DS925 - Test du Synology DS925+, une transition controversée

Test Synology DS925+

La nouvelle série DSx25+ de Synology suscite de nombreux débats, principalement à cause de la restriction imposée à l’usage exclusif de disques durs et SSD de la marque. Le fabricant se veut rassurant en promettant la certification future d’autres disques, mais à ce jour, seuls les modèles Synology figurent sur la liste de compatibilité.

Contenu de la boîte

Commençons par découvrir le contenu de la boîte :

  • Le DS925+ en lui-même ;
  • 2 câble réseau RJ45 ;
  • L’alimentation externe et son câble ;
  • Les clés de verrouillage des disques ;
  • Des vis pour les SSD ;
  • Un QR code renvoyant vers le manuel en ligne ;
  • Un livret sur la garantie/conformité.

qr code - Test du Synology DS925+, une transition controversée

Comme à son habitude, Synology fournit le strict nécessaire pour assurer le bon fonctionnement de l’appareil.

Construction du NAS et design

Le design du DS925+ reste fidèle à la tradition Synology : un boîtier compact en plastique noir, robuste, pesant environ 2,2 kg et mesurant 166 x 199 x 223 mm. À l’arrière, on retrouve deux ventilateurs de 92 mm, assurant une circulation de l’air dans le boitier.

Installation du NAS

L’installation des disques durs ne nécessite aucun outil, tout comme celle des SSD NVMe (accessibles sous le NAS). En revanche, un tournevis est requis pour les SSD SATA. Pas d’évolution de ce côté, c’est simple et rapide…

Compatibilité des disques et tensions

Le principal point de crispation concerne la compatibilité des disques. Synology impose désormais l’utilisation de disques durs et SSD certifiés (voir notre article). Pour l’instant, seuls les modèles de la marque sont officiellement compatibles. En cas de migration depuis un ancien NAS, le volume sera indiqué comme migré, mais Synology recommandera de remplacer les disques. Pour une nouvelle installation, il est impossible de créer un volume si les disques durs ne sont pas des Synology (lire notre dossier). À noter : l’utilisation de SSD d’autres marques permet de créer un volume, mais des avertissements s’afficheront pour vous inciter à les changer par des modèles certifiés.

Il existe néanmoins des solutions non officielles, comme le script 007revad. Ce dernier permet de faire reconnaître des disques tiers comme compatibles. Synology ne bloque pas encore cette méthode, mais le support technique pourrait limiter l’assistance en cas de problème de performance.

Synology DS925 arriere - Test du Synology DS925+, une transition controversée

Connectique

Le NAS dispose des interfaces suivantes :

  • 2 ports USB 3.0 Type-A (dont 1 à l’avant) ;
  • 1 port USB 3.0 Type-C (pour une unité d’expansion) ;
  • 2 ports réseau 2,5 Gb/s.

L’arrivée du Multi-Gig est appréciable, mais la disparition du port PCIe (présent sur le DS923+) empêche désormais l’ajout d’une carte 10 Gb/s… une régression pour certains utilisateurs. Synology passe enfin au 2,5 Gb/s en standard sur ses NAS, c’est une excellente nouvelle. Pour rappel, la concurrence le propose depuis 2019.

Intérieur du DS925+

Le DS925+ embarque un processeur Quad Core AMD Ryzen V1500B à 2,2 GHz, déjà utilisé sur les modèles DS1621+ et DS1821+ (sortis en 2020). Il est épaulé par seulement 4 Go de RAM DDR4 ECC, extensible jusqu’à 32 Go. Ce processeur ne dispose pas d’iGPU et  a obtenu un score de 4829 points selon Cpu Benchmark. L’absence d’évolution matérielle notable est regrettable, surtout en 2025, face à une concurrence qui innove davantage.

Synology DS925 RAM - Test du Synology DS925+, une transition controversée

DSM 7.2

Le NAS est livré avec DSM 7.2, la dernière version du système Synology. Au moment où nous écrivons ces lignes, rien n’indique qu’une nouvelle version majeure soit en approche.

DS925 DSM 7.2 - Test du Synology DS925+, une transition controversée

L’interface reste soignée, performante et adaptée aux besoins des professionnels comme des particuliers. L’accent est mis sur la sécurité des données et la convivialité, des atouts qui continuent de séduire. Il faut bien l’avouer, DSM reste encore au-dessus du lot. Cependant, la concurrence se fait de plus en plus pressante… L’écosystème complet Synology va-t-il continuer de séduire ?

Performances du DS925+

Dans la première partie des tests, nous allons évaluer les performances des transferts à travers un réseau 2,5 Gb/s (entre le NAS et des ordinateurs). Ensuite, nous regarderons les capacités du processeur, en analysant ses performances dans la virtualisation et le transcodage vidéo… même si ce NAS ne devrait pas offrir de grandes surprises.

Vitesses dans les transferts

Depuis plusieurs années, nous avons mis en place un protocole de tests rigoureux fournissant des données fiables et comparables avec les performances des autres NAS. Pour cela, nous utilisons 4 applications de mesure différentes (2 sous macOS et 2 sous Windows) et réalisons en plus des transferts de fichiers de tailles variées dans les deux sens (NAS -> Ordinateur puis Ordinateur -> NAS) :

  • Petites tailles : 100 fichiers de 500 Ko à 12 Mo (MP3, photos, documents Office)
  • Tailles moyennes : 30 fichiers de 12 à 350 Mo (DivX, images RAW, archives ZIP)
  • Fichiers volumineux : 10 fichiers avec une taille comprise entre 4 et 10 Go (MKV, ISO)

À la suite de ces tests, une moyenne des transferts est calculée et nous la représentons sous forme de graphiques exprimée en mégaoctets par seconde (Mo/s). Plus le nombre est élevé, plus le NAS est rapide. Pour notre évaluation du DS925+, nous avons configuré un premier volume avec 2 SSD NVMe en RAID 0, puis en RAID 0 avec le chiffrement des données. Nous continuerons avec 3 SSD SATA en RAID 5. Enfin, nous finirons avec le RAID 0 et 2 câbles réseau.

RAID 0 (1 seul câble)

synology DS925 RAID0 - Test du Synology DS925+, une transition controversée

Le Synology DS925+ offre des performances bien équilibrées. On remarque immédiatement les bienfaits du 2,5 Gb/s, mais on s’attendait à dépasser les 300 Mo/s dans nos tests… Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

RAID 0 + Crypt (1 seul câble)

synology DS925 RAID0 crypt - Test du Synology DS925+, une transition controversée

Avec le chiffrement des données, le DS925+ s’en sort très bien. L’impact en écriture reste faible… ce qui est plutôt rare.

RAID 5 (1 seul câble)

synology DS925 RAID5 - Test du Synology DS925+, une transition controverséeAvec le volume en RAID 5 (SSD SATA), le Synology reste dans la cohérence et les performances sont au rendez-vous.

RAID 0 (2 câbles)

En utilisant 2 câbles et en activant le SMB Multichannel, il est en théorie possible de doubler les débits.

synology DS925 RAID0 Multichannel - Test du Synology DS925+, une transition controversée

Comme vous pouvez le constater, s’il y a un gain sur les débits en lecture. Cependant, les performances en écriture sont moins bonnes, notamment sur les petits fichiers.

Performances globales

Tout d’abord, il convient de rappeler que le DS925+ est équipé d’un processeur AMD Ryzen dépourvu d’iGPU, ce qui rend impossible le transcodage vidéo matériel avec des applications comme Plex ou Jellyfin. Cette limitation peut s’avérer pénalisante pour certains usages multimédias. En revanche, lors de nos tests, aucune latence ni difficulté particulière n’a été constatée lors de l’exécution de machines virtuelles (par exemple sous Linux) ou de conteneurs Docker… Le processeur offre de bonnes performances globales.

Consommation électrique et nuisance sonore

Les deux ventilateurs (92 mm) sont relativement silencieux. Il faudra vous rapprocher à moins d’un mètre pour les entendre. En utilisation normale avec 3 SSD SATA et 2 SSD NVMe, la consommation électrique varie entre 17 et 18 W. Lors de transferts intensifs avec chiffrement des données ou le transcodage logiciel, elle ne dépasse pas 27 W.

CONCLUSION
Synology fait du neuf avec du vieux. Le DS925+ s’inscrit dans la continuité avec une conception soignée, une installation toujours aussi simple et l’excellent système DSM 7.2, qui reste la référence en la matière. Les performances sont à la hauteur, grâce à la connectique 2,5 Gb/s... On regrettera l'absence d'emplacement pour une carte 10 Gb/s (comme sur le modèle précédent : DS923+). Cependant, l’absence d'une vraie évolution matérielle est regrettable. Ce modèle marque également un tournant contesté dans la politique de Synology, avec une compatibilité disque désormais restreinte aux modèles certifiés par la marque. Le DS925+ conviendra à ceux qui recherchent la fiabilité et la simplicité de l’écosystème Synology, à condition d’accepter les nouvelles contraintes. Pour les utilisateurs plus exigeants et/ou soucieux de flexibilité, il sera peut-être pertinent de regarder du côté des concurrents...
MATERIEL / DESIGN
5
OS & APPLICATIONS
9.5
PERFORMANCES
7.5
PRIX
7
7.3

Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

ASUSTOR AS6804T - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

Le Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T) d’ASUSTOR est un NAS 4 baies haut de gamme destiné aux utilisateurs exigeants. Il est équipé d’un processeur AMD Ryzen V3C14 capable d’atteindre 3,8 GHz et de 16 Go de mémoire. Ce NAS promet des performances de très haut niveau. Cependant, son prix le destine plutôt au mon de de l’entreprise. Rentrons immédiatement dans le vif du sujet…

ASUSTOR AS6804T - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

Test de l’ASUSTOR AS6804T

Cela faisait plusieurs mois que nous attentions avec impatience ce nouveau NAS. Le boitier s’adresse aux utilisateurs les plus exigeants, qu’ils soient professionnels ou passionnés de technologie. Sur le papier, il faut avouer qu’il a tout pour plaire… voire un peu plus.

Contenu de la boîte

AS6804T

Commençons par découvrir le contenu de la boîte :

  • L’AS6804T en lui-même ;
  • 4 câble réseau RJ45 Cat.6 ;
  • Des vis de fixation pour les disques/SSD ;
  • L’alimentation externe avec son câble ;
  • Un guide de démarrage rapide ;
  • Un livret de garantie.

La présence de 4 câbles réseau Cat.6 est une excellente surprise, mais 2 auraient été suffisant. En revanche, Asustor ne fournit pas de dissipateurs thermiques pour les SSD NVMe, ce qui peut sembler regrettable étant donné la sensibilité de ces supports à la chaleur.

Design et connectivité

Le châssis en métal du Lockerstor 4 Gen3 inspire confiance.  La ventilation est assurée par un ventilateur de 120 mm à l’arrière et un caloduc en cuivre dédié au refroidissement du processeur. En façade, on retrouve 4 emplacements pour disques durs (ou SSD SATA), ainsi qu’un écran LCD deux lignes, qui accentue l’orientation professionnelle du produit.

AS6804T arriere - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

Sur le plan de la connectivité, il offre :​

  • 2 ports 10 Gb/s RJ45 ;
  • 2 ports 5 Gb/s RJ45 ;
  • 2 ports USB4 (type C)* ;
  • 3 ports USB 3.2 Gen 2 (type A) dont 1 en façade.

La connectique est de très haut niveau avec ces nombreux ports réseau (10 Gb/s et 5 Gb/s) et tous ces ports USB haute vitesse. Forcément, cela se ressent dans le prix de ce produit.

À noter : aucune sortie HDMI sur ce modèle, ce qui pourrait en surprendre plus d’un. Nous y reviendrons.

* Attention, les ports USB4 sont limités. Par exemple, il n’est pas possible d’y connecter un PC/NAS directement, ni de carte graphique externe (eGPU).

Intérieur du AS6804T

Passons à l’intérieur du NAS… Tout d’abord, on y trouve 4 emplacements M.2 NVMe PCIe Gen 4 (x1) pour SSD​ ultrarapide. Nous reviendrons sur les performances un peu plus loin. Le NAS est construit autour d’un processeur Quad-Core AMD Ryzen V3C14 cadencé à 2,3GHz (avec un mode turbo jusqu’à 3,8 GHz). Un choix intéressant de la part d’Asustor, mais ce dernier ne dispose pas d’iGPU (carte graphique intégrée)… cela limite les capacités de transcodage vidéo matériel et explique l’absence de sortie HDMI. Le NAS est livré avec 16 Go de RAM ECC DDR5 (extensible jusqu’à 64).

ajout RAM AS6804T - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

Pour information, ce processeur obtient un score de 11 882 points selon CPU Benchmark (avec une marge d’erreur). C’est un très haut niveau… À titre de comparaison, l’AMD Ryzen V1500B a un score de 4 829 points (le processeur du DS925+ de Synology).

Il est important de noter la présence d’un emplacement PCIe 4.0, pour une carte réseau uniquement selon le fabricant. Le NAS dispose déjà de 4 ports réseau, on peut s’interroger sur la nécessité d’en ajouter encore un cinquième. Mais ne jugeons pas, il y a peut-être de la demande… la possibilité d’installer une petite carte graphique aurait aurait été une alternative bienvenue.

Installation du NAS

L’installation est simple et efficace. Les disques durs 3,5″ se montent sans outils. Pour les disques 2,5″, comme les SSD SATA, des vis sont fournies. Le fond du boîtier est renforcé pour amortir l’insertion des disques, un détail important notamment pour la fonction MyArchive.

SATA AS6804T - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

Asustor ne fournit pas de radiateur pour les SSD NVMe, contrairement à d’autres fabricants. C’est dommage, car la chaleur est l’ennemi des performances de ces supports de stockage. La ventilation du boîtier reste cependant efficace.

SSD NVMe - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

ADM 5.0

Les NAS de la série Lockerstor Gen3 sont les seuls à pouvoir bénéficier d’ADM 5.0. Les autres NAS sont encore en version ADM 4.3 officiellement, au moment où sont écrites ces lignes.

ADM 5.0 est une mise à jour importante au regard de sa numérotation. Voici quelques améliorations importantes :

  • Mise à niveau du noyau Linux vers la version 6.6 LTS avec de nombreux correctifs de sécurité
  • Mises à jour d’OpenSSL pour améliorer la compatibilité et les performances
  • SMB Multi-Channel passe (enfin) en version stable
  • Améliorations de l’expérience utilisateur :
    • La barre d’outils ADM peut être masquée automatiquement
    • ADM adopte par défaut la langue du navigateur
    • Mise à jour des options régionales et des fuseaux horaires
    • Affichage optimisé du Gestionnaire de stockage pour une lecture plus efficace des informations

L’interface a subi quelques retouches ici et là, mais rien de vraiment révolutionnaire… d’un autre côté, Asustor nous a habitués aux fils des années à opérer seulement à des petites touches. L’ensemble est stable, fonctionnel et rapide.

AS6804T guide - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

On appréciera l’accompagnement au premier démarrage qui est d’excellente qualité, que nous vous recommandons de suivre. S’il peut sembler un peu intrusif, il est essentiel pour mettre en place les bonnes pratiques : stockage, partage et sécurité.

ADM 5 - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)Par contre, nous avons noté quelques petits bugs notamment d’affichage. Rien de vraiment bloquant, mais ils peuvent être gênant. Un redémarrage du NAS a corrigé la plupart des soucis rencontrés.

On a particulièrement apprécié l’arrivée d’un éditeur de texte dans ADM et qu’il est possible de lancer directement depuis l’Explorateur de fichiers intégré.

Performances de l’AS6804T

Pour la première partie de nos tests, nous allons évaluer les performances des transferts à travers un réseau 10 Gb/s (entre le NAS et des ordinateurs). Ensuite, nous analysons les capacités du processeur et plus particulièrement ses performances de virtualisation et de transcodage vidéo.

Vitesses dans les transferts

Depuis plusieurs années, nous avons mis en place un protocole de tests rigoureux pour fournir des données fiables et comparables avec les performances des autres NAS. Pour cela, nous utilisons 4 applications de mesure différentes (2 sous macOS et 2 sous Windows) et réalisons en plus des transferts de fichiers de tailles variées dans les deux sens (NAS -> Ordinateur puis dans un second temps Ordinateur -> NAS) :

  • Petites tailles : 100 fichiers de 500 Ko à 12 Mo (MP3, photos, documents Office)
  • Tailles moyennes : 30 fichiers de 12 à 350 Mo (DivX, images RAW, archives ZIP)
  • Fichiers volumineux : 10 fichiers avec une taille comprise entre 4 et 10 Go (MKV, ISO)

À partir de ces tests, nous calculons une moyenne des transferts que nous représentons sous forme de graphiques, exprimée en mégaoctets par seconde. Plus le nombre est élevé, plus le NAS est rapide. Pour nos tests avec l’ évaluation de l’AS6804T, nous avons configuré un premier volume avec 2 SSD NVMe en RAID 0, puis en RAID 5 avec 3 SSD en RAID 5. Nous avons utilisé des WD Red SN700, certainement les meilleurs de leur catégorie.

RAID 0

AS6804T RAID0 - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

En lecture, le NAS dépasse les 1000 Mo/s sans difficulté. En écriture, les performances sont un peu en retrait, mais restent excellentes.

RAID 0 avec le chiffrement activé

AS6804T RAID0 crypt - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)

La lecture reste rapide, mais l’écriture chute à environ 300 Mo/s. Cela reste acceptable, mais en deçà de nos attentes.

RAID 5

AS6804T RAID5 - Test du NAS ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T)
Très bon niveau global, mais les performances ne franchissent pas un nouveau cap malgré l’utilisation de SSD NVMe et du 10 Gb/s. Nous sommes cependant dans le haut du panier.

Performances générales de l’AS6804T

Le processeur AMD Ryzen V3C14 s’en sort remarquablement bien sur les tâches complexes : chiffrement, machines virtuelles, conteneurs Docker, etc. Côté puissance brute, rien à redire. En revanche, l’absence d’iGPU rend le transcodage vidéo matériel impossible. Pour les flux Ultra HD/4K via Plex ou Jellyfin, cela fonctionnera suivant le périphérique utilisé pour le décodage (côté client). Nous n’avons pas réussi à le mettre en porte-à-faux.

Consommation électrique et nuisance sonore

Le ventilateur (120 mm) reste relativement discret, bien qu’audible à proximité. Côté consommation électrique, en utilisation normale avec 3 SSD, elle varie entre 15,5 et 16,1 W. Lors de transferts intensifs avec chiffrement ou transcodage, elle ne dépasse pas 35,5 W.

Conclusion
L’ASUSTOR Lockerstor 4 Gen3 (AS6804T) est un NAS robuste, performant et polyvalent. Sa connectique très complète, ses emplacements NVMe et son processeur Ryzen en font un choix solide pour les usages intensifs, bien que l’absence d’iGPU limite les scénarios de transcodage vidéo. L’interface ADM 5.0, sans être révolutionnaire, reste stable et efficace. Malgré quelques défauts mineurs, ce modèle se classe parmi les références du marché dans sa catégorie. Toutefois, son niveau d’équipement a un coût, qui constituera un frein pour de nombreux utilisateurs — même si ce type de produit s’adresse avant tout au monde professionnel.
Matériel / Design
9.5
OS & APPLICATIONS
8.5
PERFORMANCES
8.5
PRIX
5.5
8

Avis – UGREEN DXP4800 Plus : une alternative aux NAS classiques ?

UGreen DXP4800 Plus - Avis - UGREEN DXP4800 Plus : une alternative aux NAS classiques ?

Il y a quelques mois, j’ai décidé de remplacer mon QNAP TS-464. Ce dernier ne m’avait jamais vraiment convaincu : impression d’un OS mal fichu, performances pas dingues… Bref, il était temps de passer à autre chose. En cherchant une alternative, je suis tombé sur le UGREEN DXP4800 Plus – un nouveau venu sur le marché du NAS, avec des promesses intéressantes : matériel récent, format compact, et un OS maison qui semblait tenir la route. Voici mon retour après plusieurs semaines d’usage intensif…

UGreen DXP4800 Plus - Avis - UGREEN DXP4800 Plus : une alternative aux NAS classiques ?

UGREEN DXP4800 Plus

Aujourd’hui, c’est Flow (lecteur de Cachem) qui s’est proposé de prendre le clavier pour nous présenté son UGreen DXP4800 Plus et l’usage qu’il en fait.

📦 Présentation & déballage

À la réception, bonne surprise côté packaging : soigné, propre, rien à dire. Le NAS lui-même respire la qualité, à la hauteur de ce qu’on retrouve chez QNAP ou Synology. Le boîtier est sobre, bien fini, et se fait discret une fois installé. Côté bruit, rien à signaler, même en charge. On est clairement sur un produit sérieux.

⚙ Configuration matérielle

J’ai choisi la version standard du DXP4800 Plus, avec un petit upgrade de la RAM à 32 Go.

Stockage :

  • 2 SSD NVMe de 4 To en RAID pour les services critiques (VM, containers, DB…)
  • Des disques 3.5″ à 7200 tr/min pour un total de plus de 40 To pour les médias et sauvegardes

Le CPU embarqué est bien plus récent que ce qu’on trouve chez Synology sur des gammes équivalentes. C’est aussi une des raisons de mon choix.

UGreen DXP4800 Plus arriere - Avis - UGREEN DXP4800 Plus : une alternative aux NAS classiques ?

🚀 Installation & OS

J’ai gardé l’OS fourni par UGreen. Franchement, aucun souci à l’installation, c’est du plug and play comme on en a l’habitude avec les NAS récents. Pas besoin de réglages complexes ou de tweaks bizarres : ça fonctionne dès le départ.

UGOS home - Avis - UGREEN DXP4800 Plus : une alternative aux NAS classiques ? UGOS panneau configuration - Avis - UGREEN DXP4800 Plus : une alternative aux NAS classiques ? UGOS centre applications - Avis - UGREEN DXP4800 Plus : une alternative aux NAS classiques ?

Et pour les curieux, oui, on peut y installer autre chose (TrueNAS, Unraid…), mais je ne suis pas allé jusque-là pour l’instant.

🔧 Utilisation au quotidien : 70 containers Docker 🤯

Je suis un gros utilisateur de containers Docker, et le NAS les encaisse sans broncher. Voici une liste (non exhaustive) des services que je fais tourner dessus :

Domotique & maison connectée :

  • Home Assistant
  • Zigbee2MQTT
  • ESPHome
  • AppDaemon

Multimédia :

  • Jellyfin
  • Jellyseerr
  • Radarr
  • Sonarr
  • Komga
  • Navidrome

Téléchargement & automation :

  • Transmission
  • Prowlarr
  • Recyclarr
  • Authelia
  • Autobrr

Sauvegardes & supervision :

  • pgBackWeb
  • Watchtower
  • Portainer
  • Uptime-Kuma
  • Crowdsec

Divers :

  • Actual
  • Ghostfolio
  • Freshrss
  • Meilisearch
  • Ombi
  • Firefox
  • Dozzle
  • Ghost
  • Money-actual
  • Stash
  • ModManager

À noter : 4 utilisateurs Jellyfin peuvent streamer en simultané sans aucun lag. Clairement, la machine est stable et tient la charge.

📊 Performances

Je n’ai pas benché précisément les débits, mais aucun ralentissement à signaler, même avec 70 containers actifs.
Pas de bruit excessif, pas de surchauffe, et je ne monitore pas la consommation électrique — mais vu la charge, je suis impressionné par la stabilité.

🔁 Comparaison & raisons du choix

J’ai eu plusieurs NAS avant celui-ci : des Synology 2 baies, un QNAP TS-464… Pourquoi avoir choisi le DXP4800 Plus ?

  • Matériel plus récent
  • OS simple, mais fonctionnel
  • Bon rapport qualité/prix
  • Marque prometteuse qui évolue vite
Verdict : un NAS pour les Power Users ?
Clairement, ce NAS n’est pas pour tout le monde. Si vous cherchez un appareil ultra plug and play avec une suite logicielle mature comme DSM chez Synology, ce n’est pas encore tout à fait ça. Mais si vous êtes un peu bidouilleur, adepte des containers ou simplement en quête d’un NAS puissant, stable et silencieux, le UGreen DXP4800 Plus est une excellente surprise. Je le recommande à tous ceux qui veulent une plateforme récente, capable d’absorber des usages avancés, comme la domotique, le multimédia ou l’auto-hébergement en containers.
LES PLUS
Très stable malgré la charge
Silencieux
Mises à jour régulières de l’OS
Détection de mon onduleur ajoutée après mise à jour
Support
LES MOINS
Le bloc note intégré (TextEdit) ne veut pas ouvrir les fichiers yml
Quelques caractères chinois dans les logs
8

Journée mondiale du mot de passe

mot passe - Journée mondiale du mot de passe

Cette année, la journée mondiale du mot de passe est tombée le 1er mai. Pas de bol, je n’avais pas préparé d’article pour ce jour, donc il parait aujourd’hui. Mieux vaut tard que jamais, diront certains. J’ai décidé de partager mon expérience, donc n’hésitez pas à en faire de même en commentaire.

mot de passe

Bonnes pratiques pour ses mots de passe

Comme c’est la journée mondiale du mot de passe, il est important de rappeler quelques règles essentielles pour protéger vos comptes en ligne :

  • Créez des mots de passe forts de 12 caractères minimum, en mélangeant lettres majuscules et minuscules, chiffres et symboles. Plus c’est complexe, mieux c’est !
  • Ne jamais réutiliser les mots de passe sur plusieurs sites. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout si l’on doit tout retenir de tête.
  • Utilisez un gestionnaire de mots de passe (gratuit ou payant, il en existe beaucoup) pour stocker et générer des mots de passe uniques.
  • Ajoutez l’authentification multifactorielle (MFA) lorsque c’est possible. Cela ajoute une couche de sécurité supplémentaire, même si votre mot de passe est compromis.

Mon expérience : gestionnaires de mots de passe

Au fil des années, j’ai utilisé plusieurs outils pour gérer mes mots de passe. Parmi les derniers, je peux citer KeePass, LastPass (que je déconseille pour diverses raisons de sécurité) et surtout Bitwarden. Ce dernier reste mon favori : il est sécurisé, multiplateforme, très complet, gratuit dans sa version de base, rapide et peut même être auto-hébergé sur un NAS. Pour ma part, j’ai environ 400 mots de passe enregistrés (impossible de tous les retenir). Du coup, j’ai un identifiant et un mot de passe fort uniquement pour accéder à mon coffre-fort Bitwarden.

Personnellement, j’utilise Bitwarden sur mon NAS depuis plusieurs années grâce à Docker (Vaultwarden). Cela signifie que mon coffre-fort de mots de passe est hébergé uniquement chez moi, ce qui me rassure côté confidentialité et sécurité.

Pour le quotidien, j’utilise l’extension Bitwarden dans mon navigateur préféré (Firefox) ainsi que l’application officielle sur mon téléphone. Cela me permet d’accéder à mes mots de passe où que je sois, sans sacrifier la sécurité.

Quelques mots de passe « hors ligne »

Cependant, je ne mets pas tous mes mots de passe dans Bitwarden. Oui, je l’avoue, je suis un peu parano sur les bords. Certains mots de passe ultra-sensibles, comme ceux de ma banque en ligne, l’accès à mes PC à la maison et au travail, ou encore celui de mon NAS, ne sont stockés nulle part (sauf dans ma tête, tant qu’elle fonctionne). C’est une précaution supplémentaire, même si cela demande un effort de mémoire.

Et vous, quelles sont vos habitudes pour gérer vos mots de passe ? Utilisez-vous un gestionnaire ? Si oui, lequel ? N’hésite pas à laisser un commentaire 😉

Quelle alternative au NAS Synology DS925+…

best nas 2025 - Quelle alternative au NAS Synology DS925+...

Depuis quelques semaines, Synology prend un virage qui en déroute plus d’un. Tout d’abord, le fabricant limite désormais la compatibilité de ses NAS de la série “Plus” aux seuls disques durs et SSD Synology. Résultat : la DSx25+ est fermée à l’écosystème tiers. Seuls les disques Synology sont compatibles avec la gamme DSx25+. À ce jour, aucun fabricant de disques n’a obtenu de certification. Ce choix stratégique, associé à un DS925+ peu convaincant, pousse une partie de la communauté à envisager des alternatives sérieuses.

Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui m’ont demandé quelle alternative pour remplacer un NAS Synology ?

best nas 2025 - Quelle alternative au NAS Synology DS925+...

Alternative à Synology

Avant toute chose, rappelons que la majorité des fabricants de NAS sont basés en Chine et à Taïwan. Un événement très important approche : le Computex. Les fabricants y dévoilent traditionnellement leurs nouveautés.

Comparatif meilleurs NAS 2025 Comparatif meilleurs NAS en 2025

Si vous envisagez de quitter Synology, vous devez être prêt à faire une croix sur DSM, avec son interface et ses applications.

Quels fabricants sur le marché ?

Après Synology, on pense tout de suite à QNAP qui joue au coude à coude avec le fabricant historique. Ensuite, il y a bien sûr Asustor, mais aussi TerraMaster, Ugreen qui vient fraichement de débarquer. Après, le DIY (fait maison) a le vent en poupe en ce moment.

Mon choix : QNAP TS-464

Si je devais aujourd’hui remplacer mon NAS Synology, ce serait sans hésiter par le QNAP TS-464. Ce boitier dispose de 4 emplacements pour disques durs 3,5″ & SSD 2,5″, d’une architecture performante et d’une connectique riche.

Intérieur du NAS

Ce NAS est construit autour d’un processeur Quad Core Intel Celeron N5105 cadencé à 2 GHz (mode Burst jusqu’à 2,9 GHz). Il dispose de 8 Go de RAM extensibles jusqu’à 16 Go. Cette architecture fait de ce NAS un produit performant et économe en énergie. Il sera à l’aise avec les applications multimédias (Plex, Jellyfin…), Docker ou encore la virtualisation de machines Linux ou Windows.

Toujours à l’intérieur, le TS-464 possède 2 emplacements NVMe M.2 pour des SSD ultra-rapides.

Disque dur et SSD

Sur la question de la compatibilité, le TS-464 accepte de nombreux disques durs et SSD. Personnellement, je recommande les WD Red Plus, une valeur sûre.

wd red 4to - Quelle alternative au NAS Synology DS925+...

Pour les SSD, j’apprécie également les WD Red SA500/SN700, mais aussi Samsung Plus/Pro ou encore les Crucial MX500. Ils fonctionnent tous très bien dans les NAS QNAP.

Interface de connexion

La connectique est également très riche :

  • 2 ports USB 2.0 (arrière) ;
  • 2 ports USB 3.2 Gen 2 (dont 1 en façade) ;
  • 1 sortie HDMI 2.0 ;
  • 2 ports réseau 2,5 Gb/s ;
  • 1 slot PCIe Gen 3 x2 pour ajouter une carte 10 Gb/s ou des ports supplémentaires.

QNAP TS 464 arriere - Quelle alternative au NAS Synology DS925+...

Oui, cela peut surprendre si vous ne connaissez que les NAS Synology.

Comparatif meilleurs NAS 2025 Test du NAS QNAP TS-464

QTS

Le système embarqué dans les NAS QNAP se nomme QTS. C’est un système optimisé pour le stockage en réseau avec une interface moderne et complète. Comme avec DSM, il est possible d’installer de nombreuses applications : virtualisation, sauvegarde, multimédia, etc. Il existe également un catalogue d’application alternatif, MyQNAP.org qui proposent plusieurs centaines d’applications.

qts5 - Quelle alternative au NAS Synology DS925+...

Même s’il est un peu plus technique que DSM, QTS est vraiment très puissant une fois qu’on le maîtrise, avec des possibilités supérieures.

QuTS Hero

QNAP propose un second système pour certains de ses NAS, dont le TS-464 : QuTS Hero. Il s’agit sensiblement de la même chose que QTS, mais axé sécurité et performances grâce notamment au système de fichiers ZFS nativement supporté ici.

Support

QNAP dispose d’une équipe en France, offrant un support en français pour les particuliers et les professionnels. De mon point de vue, c’est vraiment un atout. Même si l’IA commence à révolutionner le support technique, la présence humaine reste encore nécessaire. Aussi, vous pouvez compter sur le Forum des NAS avec sa communauté active et engagée.

Prix

À son lancement, le TS-464 coûtait environ 710 €, un tarif très élevé pour l’époque. Aujourd’hui, il est disponible autour de 630 €, ce qui reste un investissement, mais raisonnable au regard de ses prestations.

En synthèse

Si vous cherchez une alternative fiable, puissante et évolutive à un Synology 4 baies, le QNAP TS-464 est un excellent choix. Il demande peut-être un peu plus temps dans sa prise en main, mais les possibilités offertes par ce NAS sont nettement supérieures.

Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD…

warning - Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD...

La nouvelle politique mise en place par Synology avec la série de NAS DSx25+ apporte beaucoup de confusion. Dans les commentaires, vous êtes nombreux à poser des questions — parfois en faisant quelques amalgames. Il faut reconnaître que la communication de Synology n’a pas été très claire sur ce sujet. Ayant un NAS DS925+ en test depuis plusieurs jours, je vais tenter de vous apporter quelques informations complémentaires basées sur mes propres tests.

warning - Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD...

Compatibilité disque dur et SSD

Avec la nouvelle série DSx25+, Synology a fait le choix de restreindre encore davantage la compatibilité des disques durs et SSD pour ses NAS. À l’heure où j’écris ces lignes, seuls les disques durs et SSD Synology sont officiellement compatibles.

Disposant d’un DS925+, j’ai effectué plusieurs essais avec différents disques et SSD. Voici ce qu’il en ressort…

Migration de disque dur

Fin 2023, j’ai remplacé mon NAS Synology DS920+ et, au passage, j’ai changé l’un des disques durs : un WD Red 4 To. Pour rappel, ce disque est spécialement conçu pour les NAS. Il est compatible avec l’ensemble des précédents NAS Synology, ainsi que chez les autres fabricants (Qnap, Asustor, TerraMaster, etc.).

wd red 4to - Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD...

Le disque, que je n’avais pas reformaté, a été inséré dans le DS925+. Dès le démarrage, le NAS le détecte correctement et propose une migration depuis l’ancien système. Une bonne nouvelle…

migration - Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD...

Après la migration et le redémarrage du NAS, les données sont parfaitement accessibles. Cependant, en consultant le Gestionnaire de stockage, des avertissements apparaissent :

Capture migration - Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD...

Voici ce qu’indique DSM : « Ce groupe de stockage contient un ou plusieurs disques migrés. Ces disques peuvent affecter la fiabilité et la stabilité du système et doivent être remplacés immédiatement. Consulter les Infos sur le disque ci-dessous pour identifier les disques migrés. Veillez à sauvegarder vos données, puis supprimez ce groupe de stockage. Créez un nouveau stockage après avoir remplacé les disques par des disques compatibles ». Vous aurez noté également l’information en bas à droite en rouge « Migré depuis un autre système« .

La bonne nouvelle, c’est que tout fonctionne… sauf que l’on a un message d’avertissement. Synology explique qu’il faut le changer rapidement.

Nouvelle installation avec un disque dur

J’ai ensuite procédé à une réinitialisation complète du NAS, tout en conservant le même disque WD Red 4 To. Cette fois-ci, impossible de créer un volume de stockage. Oui, vous avez bien lu : blocage complet par le système.

condition requises pour disque - Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD...

DSM indique que « Aucun des disques inutilisés de votre Synology NAS ne répond aux exigences de disque ». Si je clique sur plus de détails, un message en rouge m’informe : « Ce disque ne figure pas sur la liste de compatibilité des produits Synology« . Impossible d’aller plus loin…

J’avoue avoir été surpris par cette interruption brutale de la part de Synology. Pour information, j’ai également tenté l’expérience avec un Seagate IronWolf Pro : le comportement est exactement le même.

Nouvelle installation avec un SDD

Étonnamment, le comportement est différent avec un SSD. Je possède un WD Red SA500, un modèle conçu pour des environnements RAID fonctionnant 24h/24 et 7j/7. Encore récemment, il était compatible avec tous les NAS Synology lui aussi.

WR Red SA500 2TB - Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD...

Avec ce SSD, la création du groupe de stockage est possible. Synology semble estimer qu’un SSD répond mieux à certains critères de qualité (probablement en termes de vitesse de lecture/écriture) qu’un disque mécanique.

DSM autorise donc la création du volume de données, mais… de nombreux avertissements sont présents (notifications système, avertissement dans le Widget…) et notamment dans Gestionnaire de stockage :

ssd non synology - Synology DSx25+ : migration, nouveau disque dur et SSD...

Voici le message : « Ce groupe de stockage contient un ou plusieurs disques non vérifiés. L’utilisation de disques non vérifiés peut affecter la fiabilité et la stabilité du système. Vous pouvez vérifier les Infos sur le disque pour identifier les disques non vérifiés. Veillez à sauvegarder les données de ce groupe de stockage avant de le supprimer. Remplacez ensuite les disques non vérifiés et créez un nouveau groupe de stockage ».

Là aussi, Synology explique qu’il faut le changer rapidement.

En synthèse

Depuis quelques années, Synology renforce progressivement le contrôle sur l’écosystème matériel de ses NAS. Avec la série DSx25+, cette politique devient encore plus stricte : seuls les disques Synology sont officiellement supportés.

Avec un disque dur non Synology (WD Red, Seagate IronWolf…) :

✅ Migration possible si le disque provient d’un ancien NAS Synology

❌ Impossible de créer un nouveau volume/groupe de stockage

Avec un SSD non Synology (WD Red SA500 par exemple) :

✅ Création d’un nouveau volume/groupe de stockage possible

⚠ Présence d’avertissements sur la compatibilité et les risques encourus

Si vous envisagez d’acheter un nouveau NAS Synology de cette gamme, il faudra impérativement intégrer dans votre budget l’achat de disques durs ou SSD Synology, sous peine de rencontrer des limitations.

À noter : pour ceux qui souhaitent savoir si le script 007revad fonctionne (afin de rendre éligibles les disques durs et SSD tiers) : la réponse est oui.

Synology DS925+ : que vaut-il face au DS923+ ?

DS925 DS923 - Synology DS925+ : que vaut-il face au DS923+ ?

Synology vient de dévoiler officiellement son prochain NAS : le DS925+. Il fait déjà beaucoup parler de lui sur les réseaux. Même s’il n’est toujours pas commercialisé, ses spécifications sont d’ores et déjà connues. Vous avez été nombreux à nous solliciter pour savoir ce qu’apporte ce nouveau modèle face à son prédécesseur le DS923+. Nous vous proposons donc un comparatif clair et détaillé basé sur les données constructeurs pour vous aider à y voir plus clair.

DS925 DS923 - Synology DS925+ : que vaut-il face au DS923+ ?

DS925+ vs DS923+

Les NAS DS925+ et DS923+ sont des boîtiers plutôt haut de gamme chez Synology. Ils proposent chacun 4 emplacements en façade pour des disques durs ou SSD, ainsi que 2 emplacements SSD NVMe sous le NAS (pour le cache ou comme volume de stockage).

Il est également possible d’y connecter une unité d’expansion à 5 baies (DX525), permettant d’atteindre un total de 9 disques. Cette nouvelle unité externe utilise un port USB Type-C.

Processeur

Synology poursuit l’intégration de processeurs AMD Ryzen Embedded dans ses NAS. Le DS925+ embarque désormais un Ryzen V1500B Quad Core cadencé à 2,2 GHz, en remplacement du Ryzen R1600 Dual Core du DS923+.

Ce changement apporte une légère amélioration des performances, notamment en multitâche. Cependant, aucun des 2 modèles ne dispose d’un iGPU (processeur graphique intégré), ce qui limite leur capacité à faire du transcodage vidéo matériel… un point important pour les usages multimédias.

Mémoire ECC

Les 2 modèles intègrent 4 Go de mémoire DDR4 ECC, extensible jusqu’à 32 Go. C’est vraiment peu pour ce type de produit. La mémoire ECC (Error-Correcting Code) améliore la stabilité et la fiabilité, même si elle n’est pas indispensable dans un NAS non basé sur ZFS.

Connectique

Le DS925+ gagne 1 port USB 3.0 Type-C et 2 ports réseau 2,5 Gb/s. C’est la grande nouveauté de la gamme DSx25+, trop longtemps attendu.
En revanche, il perd l’emplacement pour la carte réseau 10 Gb/s (en option sur le DS923+). Ce dernier permettait d’atteindre, selon le fabricant 1180 Mo/s en lecture et 772 Mo/s en écriture séquentielle, avec des SSD NVMe.

Limitation volontaire

Le principal point de friction reste la politique de compatibilité imposée par Synology. Le fabricant restreint l’usage aux disques durs et SSD certifiés. À ce jour, aucun disque n’est officiellement validé pour la série DSx25+, ce qui pourrait poser problème à court terme pour les acheteurs souhaitant utiliser leurs propres disques.

Tableau comparatif DS925+ vs DS923+

DS925+ DS923+
Modèle du processeur AMD Ryzen (V1500B) AMD Ryzen (R1600)
Fréquence du processeur Quad Core 2,2 GHz (base) Dual Core 2,6 GHz (base) / 3,1 GHz (burst)
iGPU Non Non
Mémoire vive 4 Go DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32) 4 Go DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32)
Emplacements HDD 4 4
Emplacements SSD NVME 2 2
Unité d’expansion DX525 (5 baies en option) DX517 (5 baies en option)
Port USB 3.0 3 (dont 1 en façade) 2 (dont 1 en façade)
Port réseau 1 Gb/s 2
Port réseau 2,5 Gb/s 2
Port réseau 10 GbE Non 1 en option
Consommation électrique  37,91 W (Accès) et 12,33W (Hibernation disque dur) 35,51 W (Accès) et 11,52W (Hibernation disque dur)
Score CPU Benchmark 4829 points 3276 points
Disponibilité Prochainement Immédiate
Prix au lancement 665€ 625€

En synthèse

Le DS925+ s’inscrit dans la continuité du DS923+ avec quelques améliorations : un processeur plus costaud, des ports réseau 2,5 Gb/s et une connectique légèrement enrichie. Cependant, la suppression de l’emplacement pour carte 10 Gb/s et la politique de disques certifiés viennent tempérer cet enthousiasme.

Pour les utilisateurs ayant besoin de plus de baies, le DS1522+ reste une alternative intéressante avec ses 5 baies natives et la possibilité d’ajouter jusqu’à deux unités DX517. En revanche, son prix est plus élevé, aux alentours de 757 €.

Synology DS925+ annoncé : NAS 4 baies avec 2,5 Gb/s natif

synology ds925plus - Synology DS925+ annoncé : NAS 4 baies avec 2,5 Gb/s natif

Synology vient d’annoncer l’arrivée prochaine d’un nouveau modèle de NAS : le DS925+. C’est le premier modèle de la nouvelle génération DSx25. Au programme : un processeur AMD Ryzen V1500B, 4 Go de RAM DDR4 ECC, et surtout deux ports réseau 2,5 Gb/s. Mais ce n’est pas tout…

DS925+

Synology DS925+

Alors qu’il est attendu un peu plus tard en France, Synology vient de mettre en ligne la page produit du DS925+ en anglais. Il s’agit d’un NAS 4 baies, capable de recevoir une unité d’expansion de 5 baies supplémentaires, pour un total de 9 emplacements.

Synology DS925 avant - Synology DS925+ annoncé : NAS 4 baies avec 2,5 Gb/s natif

Ce nouveau boitier réseau repose sur un processeur Quad Core AMD Ryzen V1500B cadencé à 2,2 GHz, épaulé par 4 Go de RAM en DDR4 ECC (extensible jusqu’à 32 Go). C’est le même CPU que celui utilisé dans les modèles DS1621+ et DS1821+. Pour rappel, ce dernier ne dispose pas de GPU intégré (iGPU).

Disque dur & SSD

Le Synology DS925+ propose 4 emplacements pour disques 3,5 pouces (compatibles SSD 2,5 pouces) et 2 emplacements pour SSD NVMe, accessibles par le dessous de l’appareil. Il s’agit également du premier modèle  à restreindre officiellement la compatibilité aux disques durs et SSD Synology. Pour le moment, aucun autre disque n’est certifié comme compatible pour ce NAS.

Synology DS925 arriere - Synology DS925+ annoncé : NAS 4 baies avec 2,5 Gb/s natif

Connectique

Côté connectique, le DS925+ est équipé de :

  • 2 ports USB 3.0 Type-A (dont 1 à l’avant) ;
  • 1 port USB 3.0 Type-C ;
  • 2 ports réseau 2,5 Gb/s.

C’est tout… et c’est suffisant pour beaucoup.

Synology DS925 - Synology DS925+ annoncé : NAS 4 baies avec 2,5 Gb/s natif

On notera que Synology répond enfin à une demande récurrente des utilisateurs : la présence du Multi-Gig en standard. En revanche, contrairement au DS923+, le port PCIe a disparu. Ce dernier permettait de recevoir une carte 10 Gb/s.

DSM 8.0 ?

Le NAS sera livré avec DSM 7.2.2. Le fabricant ne fait aucune mention de la prochaine version de son système.

Prix et disponibilité

Le prix officiel du DS925+ n’a pas encore été communiqué par Synology. Toutefois, plusieurs fuites circulent déjà (avec 551£ au UK). La disponibilité semble imminente, une question de jours 😉

[edit du 1/05] Le DS925+ vient d’apparaitre sur Amazon.

Pour plus d’informations sur ce nouveau NAS, rendez-vous sur la fiche produit officielle du DS925+

source

Beelink se lance sur le marché des NAS avec le ME mini

beelink ME mini NAS - Beelink se lance sur le marché des NAS avec le ME mini

Réputé pour ses Mini-PC fiables et performants, Beelink élargit son champ d’action avec une toute nouvelle gamme de solutions de stockage réseau : la série ME. L’entreprise chinoise fait son entrée sur le marché des NAS, avec une ambition claire : proposer une alternative compacte, silencieuse et performante aux solutions traditionnelles. Le premier modèle, baptisé Beelink ME mini, sera disponible très prochainement…

beelink ME mini NAS - Beelink se lance sur le marché des NAS avec le ME mini

Beelink ME mini

Le Beelink ME mini est un boitier avec des dimensions réduites (99 × 99,2 × 98,3 mm) et un poids plume de 730 g. Malgré sa petite taille, il offre une capacité de stockage importante (jusqu’à 24 To) grâce à ses 6 emplacements M.2 SSD NVMe. Le NAS sera décliné en trois coloris sobres et élégants : blanc perle, bleu paon et gris nuit.

Beelink ME mini blanc - Beelink se lance sur le marché des NAS avec le ME mini Beelink ME mini bleu - Beelink se lance sur le marché des NAS avec le ME mini Beelink ME mini gris - Beelink se lance sur le marché des NAS avec le ME mini

À noter qu’une version pré-configurée avec des SSD Crucial sera également proposée.

Architecture

Le Beelink ME mini  est construit autour d’un processeur Quad Core Intel N200 capable d’atteindre 3,70 GHz, épaulé par 12 Go de RAM en DDR5. Une configuration suffisamment musclée pour répondre aux usages typiques d’un NAS moderne, mais aussi pour d’autres fonctions plus complexes, comme le transcodage, exécuter des machines virtuelles, etc.

Connectique

Du côté de la connectique, nous avons :

  • 2 ports USB 3.0 Type-A dont 1 à l’avant ;
  • 1 port USB 3.0 Type-C à l’avant ;
  • 2 ports Ethernet 2,5 Gbps ;
  • 1 sortie HDMI ;
  • Wi-Fi 6 et Bluetooth 5.2.

Mini PC ou NAS, pourquoi choisir ?

Cloud personnel

Faire du matériel c’est une chose, mais offrir un système complet, performant et ergonomique… c’est plus compliqué. Beelink fait le choix de proposer Windows par défaut sur ses machines. Le fabricant indique « Le système d’exploitation Windows comprend un service de stockage NAS intégré, qui prend en charge la connexion directe entre les téléphones mobiles et les PC au sein du réseau local, facilitant ainsi l’échange et la sauvegarde des données entre les téléphones mobiles et les PC. Polyvalent dans ses fonctionnalités, le ME mini peut être à la fois un mini PC et votre espace de stockage en nuage personnel ».

Enfin, Beelink prévoit également 2 modèles supplémentaires : ME Pro et ME MAX pour des besoins plus avancés.

En synthèse

L’arrivée de Beelink sur le marché du NAS est une bonne nouvelle. Le secteur, dominé par quelques acteurs historiques, avait bien besoin d’un vent de fraîcheur. Si la promesse matérielle est au rendez-vous, reste à voir si l’expérience logicielle sera à la hauteur. Affaire à suivre…

Le Beelink ME mini est déjà disponible en Chine en très faible quantité. Il devrait arriver prochainement sur le marché européen, on espère pour un prix autour des 400€ l’unité.

source

Edito du 23 avril 2025

edito - Edito du 23 avril 2025

Bonjour à tous,

J’espère que vous allez bien. J’avais prévu de prendre un peu de repos ces derniers jours, mais plusieurs imprévus m’en ont empêché. Ce repos pourtant bien mérité devra encore attendre, peut-être les prochains ponts. Quoi qu’il en soit, le moral est bon 🙂

Je suis en train de finaliser le test de 2 NAS (QNAP et Asustor), dont la publication est prévue dans les prochains jours. Il y a du bon… et du moins bon. Ces derniers temps, j’ai été agréablement surpris par les commentaires laissés sur les articles : moins de trolls, plus de réflexions constructives. Malgré quelques tempêtes passées, les commentaires sont restés ouverts. Pour moi, c’est essentiel de pouvoir lire vos retours et échanger ici. On ne partage pas toujours les mêmes points de vue, mais le débat et la réflexion ont toute leur place.

Vous l’avez sans doute remarqué, j’ai ralenti le rythme de publication des articles. J’ai suivi vos conseils… mais l’envie d’en faire un peu plus reste toujours là. Merci encore pour vos commentaires et vos encouragements, ils comptent beaucoup.

Du côté des films, j’ai été voir Zion, qui est assez plaisant. Du côté des séries, j’ai regardé avec plaisir The White Lotus – Saison 3, ainsi que Mr Bates vs The Post Office que vous m’avez conseillé. En revanche, j’ai moins accorché sur The Suspect.

Allez, je vous laisse…

Bonne journée à tous,
FX

GPT sur un NAS Synology, c’est possible en 5 minutes chrono !

synology chatgpt - GPT sur un NAS Synology, c'est possible en 5 minutes chrono !

Vous vous demandez si vous pouvez faire fonctionner ChatGPT, ou plus largement un LLM, sur votre NAS Synology ? La réponse est oui ! Mieux encore, cette installation ne prend que quelques minutes grâce à Docker. Dans cet article, je vous propose un guide simple et accessible, avec quelques conseils adaptés à votre NAS. Cependant, avant de commencer, il est important de garder à l’esprit que certaines limitations matérielles peuvent impacter les performances. Rentrons dans le vif du sujet…

ChatGPT sur NAS Synology

ChatGPT et NAS Synology

Faire tourner un Large Language Model (LLM) comme ChatGPT localement sur un NAS Synology, c’est possible. Vous le savez, mais il est important de le rappeler, ces modèles sont gourmands en ressources, notamment pour un NAS Synology. Heureusement, il existe une multitude de LLM, chacun présentant des niveaux de performance et des besoins en ressources variables.

Ollama + Open WebUI = La solution simplifiée

Ollama est un outil open source et gratuit, qui permet de faire tourner des IA localement, que ce soit sur un ordinateur ou un NAS. Il sera alors possible de lui déléguer des tâches variées : rédaction, traduction, génération de code, réponse à des questions, etc.

Associé à Open WebUI, une interface web claire et ergonomique, vous pouvez interagir avec ces modèles directement depuis votre navigateur. L’interface permet de :

  • Gérer les discussions et l’historique ;
  • Changer de modèle facilement ;
  • Organiser vos conversations ;
  • Personnaliser l’expérience utilisateur.

C’est un peu comme avoir votre propre assistant IA privé, entièrement sous votre contrôle.

Installation pas à pas

Pour vous faciliter la tâche, j’ai préparé un fichier Docker Compose compatible avec la plupart des NAS Synology.

Prérequis

  • Installez Container Manager depuis le Centre de paquets Synology ;
  • Créez un dossier Ollama dans votre répertoire docker à la racine de votre NAS à l’aide de File Station ;
  • À l’intérieur, créez un sous-dossier data.

Voici le contenu du fichier Docker Compose à placer dans le dossier Ollama :

version: "3.9"
services:
  ollama:
    image: ollama/ollama:latest
    container_name: ollama
    volumes:
      - ./data:/root/.ollama:rw
    ports:
      - "11434:11434"
    restart: unless-stopped

  webui:
    image: ghcr.io/open-webui/open-webui:latest
    container_name: ollama-webui
    environment:
      OLLAMA_BASE_URL: http://192.168.1.100:11434 # A remplacer par l'IP de votre NAS
      DISABLE_AUTH: "true"
    ports:
      - "8271:8080" # A changer si besoin
    depends_on:
      - ollama
    restart: unless-stopped

Comme vous pouvez le constater, le projet contient 2 conteneurs :

  • Ollama : Moteur principal, chargé de faire tourner les IA localement ;
  • WebUI : Interface graphique, accessible depuis un navigateur via le port 8271 .

Installation

  1. Placer le fichier compose.yaml dans le dossier Ollama
  2. Ouvrez Container Manager et naviguez vers le menu de gauche « Projets« 
  3. Cliquez sur le bouton Créer, puis remplissez les champs requis et suivez les instructions (voir capture ci-dessous)
    projet ollama synology - GPT sur un NAS Synology, c'est possible en 5 minutes chrono !
  4. Appuyez sur Suivant, puis encore Suivant et enfin Effectué
  5. Attendez quelques minutes que les conteneurs soient prêts.

C’est fini !

Utilisation

Une fois l’installation terminée, ouvrez un navigateur et accédez à l’interface via l’une des adresses suivantes :

  • http://NomDuNAS:8271/
  • http://AdresseIP:8271/

Ajout, suppression de LLM

Pour gérer les modèles (télécharger, supprimer), cliquez sur votre profil en haut à droite, puis sélectionnez Paramètres, vous arrivez sur cet écran.

parametres Open WebUI - GPT sur un NAS Synology, c'est possible en 5 minutes chrono !

Là, vous choisissez Paramètres d’administration, une nouvelle page s’ouvre :

parametres Open WebUI 1 - GPT sur un NAS Synology, c'est possible en 5 minutes chrono !

Vous sélectionnerez Modèles dans le menu de gauche, et enfin vous cliquerez sur l’icône à gauche symbolisant le téléchargement. Cette nouvelle fenêtre permettra de télécharger et supprimer des LLM sur votre NAS.

telechargement llm nas synology - GPT sur un NAS Synology, c'est possible en 5 minutes chrono !

Quel LLM avec son NAS ?

Si le NAS ne dispose que de 8 Go de RAM ou moins, je vous recommande :

  • Phi-2 (2,7B) : Modèle léger, rapide, idéal pour les NAS peu puissants avec 6 Go de RAM minimum
  • LlaMa3.1 (8B) : Plus complet, il nécessite plus de ressources et un NAS avec 16 Go de RAM ou plus
  • Mistral (7B) : Également très performant, il nécessitera au moins 16 Go de RAM

Vous pouvez consulter la bibliothèque complète ici : ollama.com/library. Il est bien sûr possible d’installer d’autres modèles sur le NAS (Gemma3, DeepSeek, Qwen, StarCoder, etc.) et de basculer de l’un à l’autre selon vos besoins. Tous ces modèles fonctionnent tous localement, sans communication externe (désactivable/activable depuis l’interface Web).

À noter que BitNet de Microsoft, très prometteur pour les NAS sur le papier, n’est pas encore compatible avec Ollama au moment où sont écrites ces lignes.

Pour aller plus loin

Enfin, sachez qu’il est possible d’utiliser des clés API (voir ci-dessous) pour accéder à d’autres LLM hébergés à distance et compatibles avec OpenAI API (comme ChatGPT, DeepSeek, xAI Grok, OpenRouter, LiteLLM, etc.).

cle openai API - GPT sur un NAS Synology, c'est possible en 5 minutes chrono !

Certains fabricants de NAS (autre que Synology) prennent en charge nativement les TPU Coral (au format M.2 ou USB) ou les cartes graphiques Nvidia, spécialement conçus pour décharger le processeur du NAS et accélérer les réponses.

En synthèse

Faire tourner des modèles d’IA localement sur un NAS Synology, c’est possible. Docker permet de simplifier l’installation, et la combinaison Ollama + Open WebUI offre une interface fluide, intuitive, et surtout, tout se passe en local. Cependant, gardez en tête que les NAS, même performants, ne sont pas conçus pour des charges lourdes en calcul. Pour des modèles plus exigeants, un serveur dédié ou une machine avec GPU restera une meilleure option.

Synology veut imposer ses disques dans les NAS dès 2025

verrou - Synology veut imposer ses disques dans les NAS dès 2025

Synology vient de durcir le ton. À partir de 2025, les modèles Plus de la série 25 nécessiteront impérativement l’utilisation de disques durs et de SSD Synology ou certifiés. L’objectif affiché du fabricant : introduire de nouvelles fonctionnalités avec la prochaine version de DSM. Explications…

verrou - Synology veut imposer ses disques dans les NAS dès 2025

Disques durs et SSD : vers un écosystème fermé ?

Synology France n’a pas encore communiqué officiellement, mais cela ne saurait tarder. Sur son site allemand, la marque a annoncé : « Après le succès de la série High-Performance (ndlr : XS/XS+), l’entreprise mise désormais davantage sur les supports de stockage maison de Synology pour les modèles de la série Plus qui seront lancés à partir de 2025 ». Jusqu’ici, cette approche était principalement réservée aux gammes professionnelles. Mais Synology semble décidé à l’étendre aux particuliers, malgré les nombreuses critiques exprimées sur les forums et les sites spécialisés.

Le fabricant précise : « cela signifie qu’à partir des modèles de la série Plus qui seront lancés en 2025, seuls les disques durs de Synology et les disques durs tiers certifiés selon les spécifications de Synology seront compatibles et offriront toutes les fonctionnalités et le support ». Contrairement aux modèles XS/XS+ (où seuls les supports Synology sont autorisés), la marque laisse ici une porte ouverte à des disques tiers, à condition qu’ils soient certifiés. Cette notion est nouvelle chez Synology (jusqu’à présent, il parlait simplement de compatibilité). Désormais, les disques devront répondre à un cahier des charges strict. Reste à savoir si Synology certifiera un nombre suffisant de références pour ne pas restreindre excessivement le choix des utilisateurs

À noter : aucune mention n’a été faite concernant les SSD certifiés… cela pose question.

Migration, pas impacté ou partiellement

Si vous décidez de changer de NAS, pour un plus récent, et que vous avez des disques non Synology ou non certifiés, il n’y aura pas d’incidence. Cependant, le(s) volumes seront vus comme migrés. Par contre, tout changement de disque, avec des produits non certifiés, génèrera un message d’avertissement.

Une gamme 2025 peu innovante

Les NAS Synology 2025, déjà en partie dévoilés, ne semblent pas marquer une rupture technologique. Les retours des utilisateurs sur Cachem ou d’autres sites spécialisés pointent dans le même sens : Synology semble s’éloigner des attentes du marché.

La généralisation du Multi-Gig (2,5 Gb/s) est évidemment appréciée… mais elle intervient avec plusieurs années de retard face à la concurrence.

Nouvelles fonctionnalités dans DSM

Dans le communiqué de presse, certaines informations importantes sont égrenées. En effet, Synology met en avant la qualité et la performance, mais il fait également mention de la « déduplication à l’échelle du volume ». C’est une première pour cette catégorie de produit. Pour rappel, la déduplication des données permet de repérer et supprimer les doublons, en ne gardant qu’une seule copie réellement d’un fichier, même s’il est présent plusieurs fois. Cela permet de gagner de l’espace de stockage et d’optimiser les sauvegardes. À noter, Synology nous confirme que la déduplication ne sera possible qu’avec ses SSD.

Synology fait également mention d’analyse du « lifespan » (durée de vie), ce qui sous-entend que le fabricant va rendre plus accessibles les informations sur la durée de vie des disques durs et SDD. Pour rappel, il avait volontairement supprimé la lecture des données SMART avec DSM 7.2.1.

Comparatif des meilleurs NAS Scrutiny sur NAS Synology, ou comment récupérer les informations SMART

Un pari risqué face à une concurrence en pleine forme

Le virage stratégique de Synology est ambitieux, mais il n’est pas sans risque. De plus en plus d’utilisateurs se tournent vers la concurrence : QNAP, Asustor, TerraMaster ou de nouveaux entrants comme Ugreen et Orico. Sans oublier le DIY (Do It Yourself), qui séduit également de nombreux utilisateurs.

Notre analyse

La nouvelle stratégie de Synology, imposer ses disques ou des modèles certifiés sur les NAS DSx25+, marque un tournant… risqué. L’idée d’optimiser les performances et d’ajouter des fonctions avancées (comme la déduplication) peut se comprendre. Cependant, cela ressemble à une logique de verrouillage de l’écosystème, au détriment de la liberté de choix des utilisateurs. Synology risque de se couper d’une partie de sa communauté fidèle et de renforcer l’attractivité de la concurrence avec des solutions plus ouvertes et souvent mieux positionnées (puissance, prix, évolutivité). Pour éviter que cette décision ne se retourne contre elle, le fabricant de NAS devra jouer la carte de la transparence et fournir rapidement une liste de disques certifiés. Synology devra surtout prouver que ce changement offre un réel bénéfice à l’utilisateur.

En verrouillant son matériel, Synology pourrait bien perdre une part importante de sa base historique.

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