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Ethersync - Le mode multijoueur arrive enfin dans votre éditeur de texte

Vous codez seul la nuit comme un petit lutin tout triste, paria de la société ? Et bien si je vous disais que vos collègues peuvent éditer vos fichiers en temps réel, directement dans votre Neovim ? Ce serait pas le feu ça ?

Ethersync vient de débarquer et c’est exactement ce qu’il propose à savoir transformer n’importe quel éditeur de texte en espace de collaboration instantané. Comme un Google Docs mais en local, peer-to-peer et chiffré.

Le projet a été présenté au FOSDEM 2025 par blinry, et la démo m’a scotché. En gros, vous tapez ethersync share dans votre terminal, un code apparaît du style “5-hamburger-endorse”, et de son côté, votre collègue tape ethersync join 5-hamburger-endorse et boom, vous éditez les mêmes fichiers en temps réel. Pas de serveur, pas de cloud, juste une connexion P2P chiffrée entre vos machines.

Ce qui rend Ethersync génial, c’est qu’il fonctionne avec VOTRE éditeur préféré. Neovim, VS Code, et bientôt Emacs et JetBrains grâce aux plugins communautaires en développement comme ça plus besoin de forcer tout le monde sur le même outil. Chacun garde ses habitudes, ses raccourcis, ses configurations. L’interopérabilité est totale !

Le secret technique derrière cette magie ce sont les CRDT (Conflict-free Replicated Data Types) via Automerge. En gros, c’est une structure de données qui permet à plusieurs personnes de modifier le même document sans créer de conflits. Chaque modification est enregistrée comme une opération, et l’algorithme sait comment les fusionner intelligemment. Même si vous travaillez hors ligne et que vous vous reconnectez plus tard, tout se synchronise nickel.

Mais Ethersync va plus loin qu’Etherpad ou Google Docs car il ne se contente pas d’un seul fichier mais synchronise des projets entiers ! Vous partagez un dossier, et tout ce qui s’y trouve devient collaboratif. Fichiers sources, documentation, configs… tout est synchronisé en temps réel ce qui en fait le complément parfait à Git pour la collaboration instantanée.

L’architecture est d’ailleurs brillante. Il y a un daemon qui tourne en arrière-plan et gère la synchronisation via Iroh (une bibliothèque Rust qui permet d’établir des connexions directes entre pairs via QUIC, avec du hole-punching et des relais de secours) ainsi que Magic Wormhole (que vous connaissez, pour l’établissement de connexion facile avec des codes courts).

Les éditeurs communiquent alors avec le daemon via un protocole JSON-RPC tout simple. Du coup, créer un nouveau plugin est relativement facile si vous voulez supporter votre éditeur exotique préféré.

Et surtout, niveau sécurité, c’est du solide. Comme, je vous le disais, toutes les connexions sont chiffrées de bout en bout, et y’a pas de serveur central qui pourrait être compromis. Comme ça, VOS données restent sur VOS machines et si même internet tombe parce que c’est la fin du monde, vous pourrez continuer à collaborer en local sur le même réseau.

Pour l’installer sous Linux/macOS, vous récupérez le binaire statique depuis GitHub, vous le mettez dans votre PATH, et c’est parti. Les utilisateurs d’Arch ont même un paquet AUR (yay -S ethersync-bin). Pour Android, ça marche dans Termux et pour les amateurs de Nix, il y a un flake officiel.

Ce projet est encore jeune et en développement actif mais l’équipe l’utilise au quotidien donc ça se bonifie avec le temps. D’ailleurs, la bonne nouvelle c’est que ça a été financé par NLNet via leur fonds NGI0 Core pour 2024, et par le Prototype Fund allemand pour 2025. Ça garantit comme ça un développement sérieux et en continu.

Bref, que ce soit pour du pair programming, mais aussi de la prise de notes collaborative, de la rédaction de documentation à plusieurs, de la sessions de debug en équipe…etc, ça devrait bien faire le taf et contrairement aux partages d’écran, chacun garde le contrôle de son environnement.

Si vous voulez tester, c’est le moment car le projet recherche des retours, des testeurs, et des contributeurs pour créer de nouveaux plugins. La documentation est claire, le code est propre et l’équipe est réactive !

De la collaboration fluide et instantanée, directement dans votre environnement de travail habituel, comme on aime !

Que demande le peuple ?

LockBit - L'empire russe tombé à cause d'une simple faille PHP

Cet article fait partie de ma série de l’été spécial hackers. Bonne lecture !

2,4 milliards de dollars, c’est le montant des dégâts causés par un seul groupe de hackers russes entre 2019 et 2024. Et le truc marrant dans cette histoire c’est qu’en mai 2025, ces mêmes génies de la cybercriminalité se sont fait pirater par des hackers anonymes qui ont balancé tous leurs secrets sur Internet.

C’est vrai que j’ai toujours eu un faible pour les histoires de David contre Goliath, sauf que là, c’est l’inverse. C’est l’histoire de Goliath qui terrorise la planète entière avant de se prendre une pierre dans la gueule, et cette pierre, elle ne vient pas d’où vous croyez.

Le logo menaçant de LockBit qui a fait trembler des milliers d’entreprises

Septembre 2019, Dmitry Yuryevich Khoroshev, 26 ans, est développeur informatique lambda dans la grisaille de Omsk, en Sibérie. Le gars bosse probablement pour 300 euros par mois, galère à payer son appart communiste, et regarde les oligarques russes se goinfrer à la télé. Vous voyez le tableau ? Frustration maximale.

Alors Dmitry, il a une idée. Une idée de génie maléfique, si on peut dire. Au lieu de rester dans son coin à développer des sites web foireux, pourquoi ne pas créer le ransomware le plus puissant de la planète ? Après tout, c’est juste du code, et lui, il sait coder.

Les premières attaques commencent donc discrètement. Son bébé s’appelle encore “virus .abcd”, ouais, naze comme nom, hein ? C’est l’extension qu’il colle aux fichiers chiffrés. Mais bon, même Steve Jobs a commencé avec l’Apple I dans un garage. Dmitry, c’est pareil, sauf que son garage c’est l’internet russe et son Apple I c’est un malware qui va faire trembler Boeing et TSMC.

En janvier 2020, notre futur empereur du crime débarque sur un forum cybercriminel russophone et cette fois, il a trouvé le bon nom : LockBit. Percutant, efficace, ça sonne comme une marque de cadenas allemand. Et c’est exactement ça, un cadenas numérique inviolable sur vos données les plus précieuses.

Mais Dmitry, il est malin. Plus malin que tous ces script kiddies qui piratent 3 serveurs et se prennent pour Anonymous. Lui, il a compris le truc : pourquoi faire le boulot tout seul quand on peut créer une franchise criminelle ?

Vous connaissez le Software-as-a-Service ? Salesforce, Office 365, tout ça ? Et bien Dmitry a inventé le Crime-as-a-Service. Et franchement, côté business model, c’est du génie pur.

L’interface du site de leak de LockBit où les victimes voyaient leurs données exposées

Le principe est d’une simplicité déconcertante. LockBit développe le ransomware, maintient l’infrastructure, gère le support client (si si, ils ont un support client), et recrute des affiliés pour faire le sale boulot. En échange, Dmitry prend sa commission à savoir 20% sur chaque rançon payée. Pas mal comme taux, non ?

Leur interface d’administrationn, c’est du niveau de ce qu’on fait en entreprise pour des clients légitimes. Interface point-and-click, tableaux de bord avec statistiques en temps réel, générateur automatique de ransomware personnalisé. Même leur FAQ était mieux foutue que celle de la plupart des startups parisiennes.

Mais le coup de génie, c’est le recrutement. LockBit ne prend pas n’importe qui. Non, ils chassent les experts en pentest qui maîtrisent Metasploit et Cobalt Strike. Des gars qui savent réellement s’infiltrer dans un réseau d’entreprise, pas juste télécharger un script sur GitHub. C’est la différence entre un cambrioleur amateur et un perceur de coffres-forts suisse.

Et contrairement aux autres gangs de ransomware qui se payent d’abord et donnent les miettes aux affiliés, LockBit fait l’inverse. Les affiliés touchent leur part directement, puis reversent la commission. C’est psychologiquement très fort car ça donne l’impression d’être un partenaire, pas un employé.

Puis en juin 2021, LockBit 2.0 débarque. Interface encore plus léchée, nouvelles fonctionnalités, vitesse de chiffrement améliorée. Dmitry soigne son produit comme Tim Cook soigne l’iPhone. Et ça marche ! Les affiliés se bousculent au portillon.

2022-2023, c’est l’apogée. LockBit devient la Tesla des ransomwares, tout le monde veut sa place au volant. Les chiffres donnent le vertige selon le FBI : 44% de tous les incidents ransomware mondiaux passent par eux. Presque la moitié ! C’est du quasi monopole !

Mais parlons peu, parlons chiffres concrets. Selon les rapports du FBI, entre janvier 2020 et mai 2023, il y a eu plus de 1700 attaques rien qu’aux États-Unis et 91 millions de dollars de rançons payées officiellement. Et ça, c’est juste ce qu’on sait. La réalité doit être 5 fois plus importante.

Boeing. 43 Go de données volées, 200 millions de dollars de rançon exigée. Quand j’ai lu ça, j’ai failli tomber de ma chaise. Boeing a confirmé le cyber incident mais a refusé de payer. Imaginez quand même la gueule des dirigeants de Boeing quand ils ont découvert que leurs plans du 737 MAX étaient en vente sur le dark web.

TSMC, le fabricant de puces d’Apple et AMD. Une attaque via leur fournisseur Kinmax Technology, 70 millions réclamés. TSMC a immédiatement coupé les liens avec Kinmax.

Et Royal Mail ! Le service postal britannique paralysé par des Russes. Plus d’envois internationaux pendant six semaines, et une rançon de 66 millions de livres exigée. Elizabeth II doit se retourner dans sa tombe.

Ce qui m’impressionne le plus, c’est quand même leur professionnalisme. Regardez leurs négociations avec les victimes (et oui, on peut les lire maintenant grâce aux fuites de 2025), c’est du niveau relation client d’Amazon. Ils expliquent le processus, rassurent sur la récupération des données, proposent même des facilités de paiement. Du grand art.

Le système technique de LockBit, c’est également du costaud. Chiffrement AES-256 bits combiné avec RSA-2048 pour les clés. Et surtout double extorsion systématique : on chiffre vos données ET on les exfiltre. Si vous ne payez pas, non seulement vous ne récupérez rien, mais en plus on balance tout sur le net. C’est vicieux mais efficace.

La vitesse de chiffrement ? C’est 100 000 fichiers par minute sur un serveur standard. Avec leur builder, en 3 clics, vous générez un ransomware personnalisé avec votre adresse Bitcoin, votre message de rançon, vos exclusions de fichiers. C’est le McDonald’s du crime, rapide, standardisé, efficace.

Dmitry, pendant ce temps, se paye une vie de milliardaire. 100 millions de dollars personnels. À 29 ans, parti de développeur sibérien à 300 euros par mois il vit son rêve russe, version cybercriminelle.

Sauf que comme tous les empires, LockBit avait ses failles. Et les gentils de ce monde préparaient leur contre-attaque.

Le site de LockBit après sa saisie lors de l’Opération Cronos - “Cette page est maintenant sous le contrôle des forces de l’ordre”

Février 2024 c’est l’Opération Cronos. Le nom fait classe, vous trouvez pas ? Cronos, le titan qui dévore ses enfants dans la mythologie grecque, c’est le symbole parfait pour une opération qui va bouffer LockBit de l’intérieur.

10 pays mobilisés. France, Royaume-Uni, États-Unis, Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Japon, Australie, Canada, Suède. Quand vous voyez une coalition pareille, vous savez que ça va saigner. L’ANSSI, la Gendarmerie, le FBI, Europol selon le communiqué officiel… Tout l’alphabet de la lutte anti-cybercrime mobilisé. Et leur plan est chirurgical et impitoyable.

34 serveurs saisis d’un coup, 200 comptes cryptomonnaies gelés, 14 000 comptes en ligne fermés. Et surtout plus de 1000 clés de déchiffrement récupérées pour aider les victimes. C’est du level débarquement de Normandie, version bits et octets et en une nuit, 5 ans d’empire criminel réduits en cendres.

Mais le plus beau, c’est le 7 mai 2024 quand les autorités balancent la photo de Dmitry Khoroshev avec son vrai nom. Plus de pseudonyme “LockBitSupp” qui faisait peur sur les forums. Juste un trentenaire russe qui ressemble à votre cousin fan de Tibo inShape. Et surtout 10 millions de dollars de récompense sur sa tête. De quoi motiver quelques chasseurs de primes.

Et les détails personnels révélés sont nombreux… né le 17 avril 1993, passeport russe numéro 2006801524…etc. Le mec qui terrorisait la planète a maintenant sa date d’anniversaire sur Wikipedia. Happy birthday, Dmitry !

Dmitry Khoroshev sur l’affiche du FBI avec 10 millions de dollars de récompense

Bref, la machine de guerre LockBit, construite durant 5 ans, détruite en 48 heures. Game over.

Enfin… c’est ce qu’on croyait.

Parce que évidemment, Dmitry n’allait pas ranger ses affaires et ouvrir un kebab à Omsk. Quelques semaines après Cronos, LockBit refait surface. Sites web recréés, affiliés remobilisés, nouvelles victimes revendiquées. Le gars a même eu les couilles de narguer le FBI publiquement. “Le FBI bluffe, je ne suis pas Dmitry” a-t-il déclaré selon The Record. Bon, c’est pas exactement ce qu’il a dit parce que je ne parle pas russe, mais l’idée est là.

Et là, j’avoue, j’ai respecté. Pas pour le crime, hein. Mais pour la ténacité. Se faire démanteler par une coalition internationale et revenir au combat 3 semaines plus tard, faut avoir des burnes en titanium. Ou être complètement barré. Ou les deux.

LockBit 4.0 est même annoncé pour février 2025. Nouvelle version, nouvelles fonctionnalités, nouveau marketing. Dmitry fait du Steve Jobs version criminelle avec une keynote par an pour présenter les nouvelles features de son ransomware.

Sauf que cette fois, il y avait quelqu’un d’autre qui préparait un coup. Quelqu’un que personne n’avait vu venir.

Le message laissé par les mystérieux hackers de Prague : “Don’t do crime, crime is bad xoxo from Prague”

Mai 2025. Je suis tranquillement en train de checker mes flux RSS quand je tombe sur ça : “LockBit Infrastructure Breached”. Evidemment, je vérifie et là… bordel. Quelqu’un avait vraiment piraté LockBit. Pas les serveurs publics, non. Leur infrastructure interne. Le saint des saints. Leurs bases de données privées.

Le message sur leur site web défiguré est le suivant “Don’t do crime, crime is bad xoxo from Prague.” C’est exactement le même message que celui affiché après le piratage du groupe Everest en avril. C’est une signature, un trolling de niveau galactique.

Mais le meilleur restait à venir, parce que nos pirates anonymes, n’ont pas juste défiguré le site. Ils ont divulgué toute la base de données de LockBit. Absolument tout. 59 975 adresses Bitcoin, plus de 4400 conversations avec les victimes. Les mots de passe des admins stockés en clair. Les détails financiers. L’infrastructure technique. Les pseudos des affiliés. Même leurs querelles internes.

Bref, c’est une mine d’or pour comprendre comment fonctionne vraiment un empire criminel de l’intérieur.

Les mots de passe d’abord. “Weekendlover69”. “MovingBricks69420”. “Lockbitproud231”. Sérieusement ? L’empire cybercriminel le plus sophistiqué de la planète protégé par des mots de passe de collégien travaillé par ses hormones ?

Et puis les conversations internes, c’est bien naze… “I hate that idiot Leo.” “Too many ID chat windows, I will establish communication again later.” Des pirates épuisés, stressés, qui s’engueulent comme dans n’importe quelle boîte. La légende du cybercriminel concentré et froid qui s’effrite en direct…

Les chats internes de LockBit

Mais le plus humiliant, ce sont les statistiques commerciales. Sur 210 négociations de rançon entre décembre 2024 et avril 2025, seulement 15 ont abouti à un paiement. 7,1% de taux de conversion. 615 000 dollars récoltés sur la période, c’est le chiffre d’affaires d’une PME française lambda.

Hé oui, l’empire qui faisait trembler Boeing et TSMC génère moins de thunes qu’un salon de coiffure à Arras. C’est la vérité derrière le rideau de fer et cerise sur le gâteau, on a aussi accès à leurs outils d’attaque, les URLs pour tester les failles XSS, les domaines .onion sur TOR, les infrastructures automatisées…etc. Tout ça divulgué publiquement.

Les experts de SlowMist suggèrent que les hackers ont exploité une vulnérabilité PHP 0-day ou 1-day. Une simple faille dans PHP 8.1.2 permettant l’exécution de code à distance. LockBit, les rois de l’exploitation de failles, se font avoir par… une faille. L’arroseur arrosé.

Mais au-delà de l’humiliation, ces fuites révèlent des trucs fascinants sur l’économie souterraine du ransomware. Parce que oui, c’est vraiment une économie, avec ses règles, ses acteurs, ses marges.

Le modèle RaaS de LockBit, c’est du franchising pur où l’affilié paie entre 40 et plusieurs milliers de dollars par mois pour accéder aux outils et en échange, il bénéficie de l’infrastructure, du support technique, et même de formations.

Leur panel d’administration est plus ergonomique que la plupart des outils légitimes que j’utilise au quotidien. Gestion des victimes, génération automatique de variants du ransomware, outils de chiffrement/déchiffrement, même un module de business intelligence pour analyser les performances.

Et leur support client avec les victimes est redoutable d’efficacité. Ils ont des templates, des procédures, des escalades. Comme dans n’importe quel centre d’appels, sauf qu’au lieu de vous vendre un crédit conso ou des panneaux solaires, ils vous expliquent comment payer 50 millions en Bitcoin.

Ce qui me fascine le plus, c’est leur compréhension de la psychologie des victimes. Ils rassurent, promettent la confidentialité, proposent des “tests” de déchiffrement pour prouver qu’ils peuvent vraiment récupérer les données et ils ont même des réductions pour payement rapide. C’est du marketing pur.

L’innovation continue aussi. StealBit, leur logiciel d’exfiltration de données maison, des mises à jour régulières du ransomware, une veille concurrentielle sur les autres gangs… Bref, c’est une vraie startup, qui est juste illégale.

Et surtout derrière les gros titres Boeing et TSMC, il y a des milliers de victimes invisibles. PME françaises, hôpitaux de province, mairies de communes de 2000 habitants. Eux, ils n’ont pas 200 millions en cash pour négocier. LockBit visait méthodiquement les maillons faibles.

Et puis il y a les hôpitaux. Corbeil-Essonnes en août 2022. Dix millions de dollars de rançon pour un hôpital public français. Vous imaginez la gueule du directeur quand il a découvert que tous les dossiers médicaux étaient chiffrés ? Les urgences à l’arrêt, les patients renvoyés dans d’autres établissements. Et Dmitry et sa bande, ils s’en foutent. Business is business.

Puis Cannes en avril 2024. Encore un hôpital français. Dmitry, il a visiblement un kink avec notre système de santé. Peut-être que sa mère a mal été soignée dans un hôpital russe et qu’il se venge sur nous ? Allez savoir la psychologie d’un cyber-psychopathe.

Ce qui me rend dingue, c’est cette asymétrie. On parle quand même d’un mec de 30 ans qui depuis son appart de Omsk, peut paralyser l’hôpital d’une ville de 50 000 habitants en France. 10 lignes de code bien placées et hop, 500 lits d’hôpital hors service.

LockBit avait pourtant promis de ne jamais attaquer les hôpitaux. Une “règle éthique” de leur programme RaaS, mais bon, l’éthique chez les criminels, c’est comme les promesses d’un politique, ça vaut pas tripette. Mais heureusement, il y a aussi les gentils. Et eux, ils ont pas chômé.

Car l’Opération Cronos selon la National Crime Agency, c’est pas juste de la com’. Derrière, il y a des centaines d’enquêteurs qui ont bossé pendant des années. Des types de l’ANSSI qui passent leurs nuits à traquer des serveurs en Ukraine. Des agents du FBI qui apprennent le russe pour infiltrer les forums. Des gendarmes français qui comprennent mieux les cryptomonnaies que 99% des français.

Et puis il y a les anonymes de Prague. Parce que oui, c’est forcément des Tchèques puisque le message le dit (lol). Ces gars-là, ils ont réussi là où 10 gouvernements avaient échoué. Infiltrer complètement LockBit et balancer toutes leurs données.

Ce qui me plaît surtout dans cette histoire, c’est qu’on voit que la tech peut être utilisée dans les deux sens. Dmitry a utilisé son talent pour faire du mal. Les anonymes de Prague ont utilisé le leur pour rétablir l’équilibre. Le code n’est ni bon ni mauvais, tout dépend de qui tape sur le clavier.

Le chiffre d’affaires cumulé de Lockbit c’est plus de 500 millions de dollars selon Europol. Mais les dégâts réels sont estimés à plus de 2 milliards. C’est le PIB de Saint-Marin près de la frontière italienne. Ou 74 fois le budget de la cybersécurité française.

Entre juin 2022 et février 2024, plus de 7000 attaques utilisant LockBit ont eu lieu, soit un quart de toutes les attaques ransomware mondiales. Si c’était une entreprise légitime, elle serait dans le Fortune 500.

Alors qu’est-ce qu’on retient de cette saga ?

Et bien d’abord que personne n’est invincible sur internet. Dmitry se croyait intouchable, planqué derrière ses VPN et ses cryptomonnaies, résultat, il a sa photo d’identité publiée par le FBI et 10 millions de récompense sur sa tête.

Ensuite que la collaboration internationale peut fonctionner. Quand 10 pays décident de s’unir contre un ennemi commun, même le plus gros gang de cybercriminels du monde peut tomber. L’Opération Cronos, c’est la preuve que les gentils peuvent gagner quand ils s’y mettent sérieusement.

Et puis il y a cette leçon délicieuse : l’hubris tue toujours. Dmitry et sa bande se croyaient tellement supérieurs qu’ils ont négligé leur propre sécurité. Mots de passe ridicules, serveurs mal protégés, arrogance maximale. Et boom ! Piratés par des anonymes qui les ont ridiculisés publiquement.

Bref, la tech, c’est comme les arts martiaux. Plus tu montes en niveau, plus tu réalises que tu peux te faire battre par n’importe qui. L’humilité, n’est pas optionnelle dans ce métier.

Et maintenant ? Et bien Dmitry court toujours. Où qu’il soit planqué, il doit pas dormir tranquille. Ses 100 millions de dollars sont probablement encore accessibles, mais compliqués à utiliser car c’est difficile de mener la grande vie quand on est l’un des hommes les plus recherchés de la planète. Et puis maintenant, on connaît ses adresses Bitcoin donc chaque transaction est tracée…

Depuis la chute de LockBit, RansomHub a récupérè 41% du marché, BlackBasta se développe, Mora_001 utilise une variante de LockBit 3.0 comme base. Bref, l’empire est mort, mais l’ADN de LockBit survit.

En conclusion, le crime ne paie pas, surtout quand on commet les mêmes erreurs que ceux qu’on attaque…

Sources : Wikipedia - LockBit, U.S. Department of State - Dmitry Khoroshev Reward, Europol - Operation Cronos, National Crime Agency - LockBit Takedown, The Block - Prague Hack Analysis, The Record - Hospital Attacks, CyberScoop - Boeing Attack, BleepingComputer - LockBit Hacked

Coffeematic PC - Il refroidit son PC avec du café brûlant

Un artiste a transformé une cafetière des années 80 en PC gaming. Et ça marche ! Le café est bon aussi, il paraît…. En effet, Doug MacDowell nous prouve que la frontière entre génie et folie est parfois aussi fine qu’un filtre à café. Son Coffeematic PC est une machine qui défie toutes les lois du refroidissement informatique en utilisant du café chaud pour… refroidir son processeur. Pas de panique, je vais tout vous expliquer !!

L’histoire commence dans un magasin d’occasion durant l’hiver 2024. Doug cherchait le châssis parfait pour un ordinateur rétro gaming. Son regard s’est alors posé sur une magnifique cafetière General Electric Coffeematic des années 80. “Boxy yet athletic”, comme il la décrit. Un design qui ne s’embarrasse pas des considérations futures d’internet. Parfaite pour être hackée.

Et son concept est complètement barré car ce PC est entièrement fonctionnel, et la cafetière aussi. Elle percole du java comme n’importe quelle cafetière. Du café très chaud, à environ 90°C. Car là où les ordinateurs utilisent normalement des ventilateurs ou du watercooling pour réduire la chaleur, le Coffeematic PC fait exactement l’inverse. Il utilise le café brûlant qu’il prépare pour… chauffer ? refroidir ? caféiner ? son processeur !

Une pompe prend ce breuvage bouillant et le fait circuler à travers deux radiateurs placés sur le dessus de la machine. Le liquide descend ensuite vers un CPU (AMD Athlon II X4 640) niché dans une carte mère ASUS M2NPV-VM sanglée au dos de la cafetière. Le café continue ensuite son voyage à travers une artère qui le ramène dans la carafe. Et ça recommence, jusqu’à ce que le café soit “intégré à l’utilisateur” ou que la machine soit éteinte.

Normalement, un CPU doit rester froid et le café chaud. Les processeurs fonctionnent idéalement entre 30 et 70°C, et à 90°C on flirte avec la zone dangereuse où le CPU ralentit pour se protéger. Pourtant, malgré la circulation de café à 90°C, le Coffeematic PC ne plante pas.

Doug a écrit du code pour monitorer sa machine toutes les 5 secondes pendant 75 minutes et d’après ses résultats, sa machine est “presque auto-destructrice”. Le CPU, l’ensemble du système et son module circulatoire trouvent finalement leur équilibre à une température de 33°C, ce qui est étonnamment proche de celle du liquide qui circule en vous et moi. Un miracle thermodynamique qui défie toute logique de refroidissement PC.

Cela peut s’expliquer par le fait que ce grand volume de café en circulation dans de looong tuyaux fini par refroidir et dissiper à la fois sa propre chaleur mais aussi celle du processeur, sans oublier qu’il y a mis pas mal de radiateurs qui eux aussi participent à la dissipation thermique. Puis je crois aussi me souvenir pour en avoir eu un équivalent, que les processeurs Athlon AMD de l’époque étaient plutôt solide face à la canicule.

La liste des composants est un voyage temporel : une cafetière de la fin des années 70, une carte mère et un CPU des années 2000 récupérés dans un centre de recyclage, un SSD et du matériel moderne des années 2020.

Le tout tourne sous Linux Mint et la cafetière GE n’a nécessité qu’une réparation mineure à savoir remplacer un petit tube vinyle fissuré. Elle met bien sûr du temps à faire le café, mais une fois prêt… il a le goût d’un café fait dans une cafetière en plastique des années 70. Et ça c’est inimitable comme sensation !

Bref, vous l’aurez compris, on est plus dans un délire artistique que dans un véritable système de water-cooling euh pardon, de coffee-cooling ^^.

Et ce qui rend ce projet encore plus intéressant, c’est surtout qu’il s’inscrit dans une certaine lignée du hack de machines à café… Car Doug n’est pas le premier à fusionner café et informatique, mais il est probablement le premier à utiliser du café chaud comme méthode de refroidissement. L’histoire de cette “mode” commence en 2002 avec Nick Pelis et sa “Caffeine Machine”. Puis… plus rien pendant 15 ans. Un silence radio total dans le monde des ordinateurs-cafetières.

Mais la renaissance arrive en 2018 avec le “Zotac Mekspresso” d’Ali Abbas pour un salon et en 2019, un certain Logarythm crée le “Mr. Coffee PC” (le préféré de Doug pour sa simplicité). Enfin en 2024, la chaîne YouTube NerdForge construit un “PC that makes coffee”.

Et Doug vient donc compléter cette lignée avec son Coffeematic PC.

Mais alors pourquoi ce trou de 15 ans ? Les gens étaient-ils fatigués du café ? Doug ne le pense pas.

Pour comprendre, il a créé un graphique croisant la timeline des ordinateurs-cafetières avec les événements tech majeurs compilés par le Computer History Museum.

Entre 2002 et 2018, le monde a connu guerres, catastrophes naturelles, crises financières, et même l’apocalypse de 2012 selon le calendrier Maya. Mais en se concentrant sur la tech, Doug cherche des indices sur cette disparition de la créativité absurde. Facebook, Twitter, l’iPhone, Android… Est-ce que l’arrivée des réseaux sociaux et des smartphones a tué notre envie de créer des machines inutiles mais géniales ???

Suite à son invention, Doug a alors monté une expo appelée “Sparklines” où il explore ce mystère à travers des visualisations de données dessinées à la main. Il crée des portraits de ce qu’il appelle des “artistes-hackers”, utilisant des outils de dessin technique et un kit de lettrage vintage. C’est une jolie approche analogique pour documenter une créativité numérique.

Pour concevoir et construire son PC qui fait le café, Doug a passé environ un mois et ça lui a coûté dans les 300-400 dollars en pièces neuves (pompe, radiateurs, tuyaux alimentaires) + les composants recyclés.

Ainsi, son build traverse les époques, mélangeant des technologies de trois décennies différentes dans une seule machine totalement absurde.

Voilà, donc la prochaine fois que vous siroterez votre café devant votre PC bien ventilé, pensez au Coffeematic PC car vous pourriez peut-être faire pareil chez vous et voir circuler du café brûlant le long de votre processeur sans tout faire exploser. Car visiblement, on peut.

Source

BitLocker détourné avec une technique de mouvement latéral

Vous pensiez que BitLocker était votre ami ? Celui qui protège gentiment vos données avec son chiffrement intégral du disque ?

Eh bien, Fabian Mosch vient de prouver lors de la conférence Troopers 2025 qu’on pouvait le transformer en complice involontaire pour des attaques plutôt vicieuses. Le principe, c’est qu’au lieu d’attaquer BitLocker frontalement (ce qui serait suicidaire vu la robustesse du chiffrement), la technique consiste à détourner ses mécanismes internes pour exécuter du code malveillant.

Comment ?

Et bien en exploitant le fait que BitLocker cherche à charger des objets COM qui n’existent pas. C’est le fameux CLSID A7A63E5C-3877-4840-8727-C1EA9D7A4D50 que le processus BaaUpdate.exe essaie désespérément de trouver à chaque fois qu’il se lance.

L’astuce ici, c’est donc d’utiliser WMI (Windows Management Instrumentation) pour créer à distance cette clé de registre manquante et y glisser le chemin vers une DLL malveillante.

Comme ça, quand BitLocker démarre, il charge gentiment votre code en pensant que c’est un composant légitime. Et le plus magique c’est que tout s’exécute sous l’identité de l’utilisateur connecté.

Alors si c’est un admin du domaine, je vous raconte pas le jackpot ! Pour prouver que ce n’est pas que de la théorie, l’équipe de r-tec Cyber Security a développé BitLockMove, un outil qui automatise toute l’attaque.

Le mode énumération permet d’abord de scanner les sessions actives sur une machine distante grâce aux API non documentées de winsta.dll et une fois qu’on a repéré un utilisateur intéressant (genre DOMAINE\Administrateur), on passe en mode attaque.

La séquence d’attaque est assez cool d’ailleurs :

  1. Activation du service Remote Registry via WMI
  2. Création de la clé de registre piégée
  3. Déclenchement du processus BitLocker via l’interface BDEUILauncher
  4. Exécution du code malveillant dans le contexte de l’utilisateur ciblé
  5. Nettoyage des traces (suppression de la clé et de la DLL) Au fait, .

Ce qui rend cette technique particulièrement sournoise, c’est qu’elle abuse de processus Microsoft signés et légitimes. Par exemple, il y a BdeUISrv.exe, le processus qui finit par exécuter votre code, qui est un binaire officiel de Windows. Pour un EDR lambda, ça ressemble donc à du comportement normal de BitLocker.

Toutefois, ce n’est pas non plus la panacée pour les attaquants car il faut déjà avoir des privilèges d’administrateur local sur la machine cible. Ensuite, toute cette gymnastique laisse des traces exploitables. Le service Remote Registry qui passe de “désactivé” à “actif” puis retourne à “désactivé” en quelques secondes, c’est louche.

Les événements Windows 4657, 4660 et 4663 sur les clés de registre BitLocker, c’est donc un red flag énorme, sans parler des processus baaupdate.exe et BdeUISrv.exe qui apparaissent dans des contextes inhabituels.

Pour les défenseurs qui veulent mater leurs logs, voici les points de surveillance critiques :

  • Event ID 7040 pour les changements d’état du service Remote Registry
  • Surveillance des créations/suppressions sous HKEYCURRENTUSER\SOFTWARE\Classes\CLSID{A7A63E5C-3877-4840-8727-C1EA9D7A4D50}
  • Processus BdeUISrv.exe lancé par svchost.exe (au lieu du comportement normal)
  • Chargement des DLL winsta.dll ou wtsapi32.dll par des processus non standards

L’article original propose même des règles SIGMA toutes prêtes et des requêtes KQL pour Microsoft Defender for Endpoint. C’est du clé en main pour les équipes SOC qui veulent détecter cette technique.

Comme d’hab, la sécurité Windows reste un casse-tête car chaque fonctionnalité légitime introduit de nouvelles surfaces d’attaque. BitLocker protège vos données au repos, mais ses mécanismes internes deviennent des vecteurs d’attaque pour du “mouvement latéral” (c’est comme ça qu’on dit).

Pour ceux qui veulent creuser le sujet, le code de BitLockMove est disponible sur GitHub. Mais comme toujours avec ce genre d’outils, utilisez-le uniquement dans un cadre légal (tests d’intrusion autorisés, labos de recherche, etc.) sinon, vous allez finir en prison !!

Maintenant, reste à voir combien de temps il faudra à Microsoft pour patcher ce comportement… s’ils considèrent ça comme un bug, hein, et pas juste comme une “fonctionnalité” du système COM. On verra bien…

Source

LumoSprite - Le site qui empêche votre écran de s'endormir

Vous êtes en train de lire tranquillement un long tuto, et voilà que votre écran s’éteint.

Relou, non ?

Alors si vous en avez marre de devoir toucher votre souris toutes les 30 secondes pour garder votre écran allumé, j’ai déniché un petit outil sympa qui va vous changer la vie : LumoSprite.

Le truc génial avec LumoSprite, c’est que c’est une application web toute simple qui empêche votre écran de s’endormir. Pas besoin d’installer quoi que ce soit, pas de logiciel lourd qui tourne en arrière-plan, juste une page web à garder ouverte.

C’est totalement gratuit et ça utilise la fameuse Wake Lock API pour faire sa magie. Pour ceux qui se demandent comment ça marche techniquement, la Screen Wake Lock API c’est une technologie web qui permet aux sites de demander au système de ne pas éteindre l’écran. Cette API est maintenant supportée par tous les navigateurs majeurs (Chrome, Safari, Firefox), ce qui rend l’outil super compatible.

Il suffit donc que votre navigateur supporte JavaScript et la Wake Lock API, et c’est parti. Vous arrivez sur le site, vous activez la fonction, et voilà, votre écran restera allumé tant que l’onglet est ouvert et au premier plan. L’outil propose même plusieurs langues (anglais, chinois, japonais, coréen… Pas de français encore) et différents thèmes pour personnaliser l’expérience.

C’est vraiment pensé pour être accessible à tous et les cas d’usage sont nombreux. Par exemple, vous lisez un livre numérique ou vous suivez une recette de cuisine sans avoir à toucher votre écran avec vos mains pleines de beurre ? Vous présentez quelque chose à distance ? Ou vous surveillez simplement un process au boulot ? Ça répond à tous ces besoins.

Des alternatives comme nosleep.page ou Keep Screen On proposent des fonctionnalités similaires mais LumoSprite se démarque par sa simplicité et son look sympa. Pas de fioritures inutiles non plus et niveau vie privée, c’est nickel puisque tout fonctionne localement dans votre navigateur, et qu’aucune donnée n’est collectée ou envoyée quelque part.

L’outil consomme d’ailleurs moins de 1% des ressources de votre machine, donc pas de souci pour la batterie ou les performances car c’est du JavaScript léger, qui fait juste ce qu’il faut. Après si vous cherchez une solution plus permanente, il existe aussi des extensions navigateur comme Keep Awake pour Chrome ou des solutions système comme PowerToys Awake pour Windows.

Mais franchement, pour un usage ponctuel, LumoSprite fait largement le job sans encombrer votre navigateur d’extensions supplémentaires.

Le succès de ce type d’outils montre bien qu’il y avait un vrai besoin. D’ailleurs, Betty Crocker (le site de cuisine américain) a vu une augmentation de 300% de l’intention d’achat après avoir implémenté la Wake Lock API sur leur site directement. Comme ça, les gens peuvent enfin suivre leurs recettes sans que l’écran s’éteigne toutes les deux minutes ! Pour un site de tuto, c’est peut-être un move pertinent.

Bref, si vous cherchez un moyen simple et efficace de garder votre écran allumé, foncez tester LumoSprite.

« Nous savons précisément ce qu’il a fait », un Ukrainien suspecté d’appartenir au gang cyber LockBit arrêté par les autorités françaises

Un membre présumé du groupe cybercriminel LockBit a été arrêté par les autorités françaises en juillet. Suspecté d'avoir participé à de nombreuses cyberattaques, dont certaines sur des infrastructures sensibles en France, le suspect a été arrêté en Ukraine après une enquête menée par l'unité nationale cyber (UNC).

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