329 menaces détectées, c’est le score qu’affiche Windows Defender quand vous téléchargez Kali Linux. C’est pas mal pour un simple fichier ISO, non ?
D’après les discussions sur SuperUser
, c’est parfaitement normal et ça arrive surtout avec les payloads Metasploit inclus dans la distribution. Mais le plus drôle dans cette histoire, c’est que ce “problème” existe depuis plus de 25 ans et touche toutes les distribs.
Jesse Smith de
DistroWatch
reçoit en effet régulièrement des messages paniqués de nouveaux utilisateurs Linux. Leur crime ? Avoir osé télécharger une distribution Linux pendant que Windows montait la garde. Et boom, l’antivirus s’affole comme si vous veniez de DL la peste bubonique. Le gars explique que sur 1000 alertes de ce genre, 999 sont des faux positifs donc autant dire que votre antivirus a plus de chances de se tromper que vous de gagner au loto.
Mais pourquoi cette paranoïa des antivirus Windows face aux ISOs Linux ?
La réponse est presque trop logique et simple pour être vraie. Un fichier ISO, c’est une archive qui contient du code exécutable. Du code qui peut modifier les partitions, installer un bootloader, toucher au kernel… Bref, exactement le genre de trucs qu’un malware adorerait faire sur Windows… sauf que dans le cas de Linux, c’est précisément ce qu’on veut qu’il fasse !
Et quand on réalise que les développeurs Linux bossent quasi exclusivement sur… Linux, les chances qu’un malware Windows se glisse accidentellement dans une ISO Linux sont à peu près aussi élevées que de voir Microsoft open-sourcer Windows demain matin. C’est techniquement possible, mais hautement improbable.
Le problème est particulièrement visible avec les distributions orientées sécurité, ce qui est normal, car elles embarquent des outils de pentest qui ressemblent furieusement à des malwares du point de vue d’un antivirus. Password crackers, frameworks d’exploitation, outils d’accès distant… Pour Windows Defender, c’est Noël tous les jours.
Ce qui devient vraiment problématique, c’est l’impact sur les nouveaux utilisateurs qui prennent peur. Il y a eu des cas où même des fichiers boot innocents comme memtest64.efi, bootia32.efi ou grubx64.efi sont flaggés comme suspects, alors je vous laisse imaginer la tête du débutant qui veut juste essayer Linux et qui se retrouve face à une avalanche d’alertes rouges.
La situation a même empiré récemment puisque
selon les rapports de septembre 2025 sur Windows Forum
, il y a eu une augmentation notable des signalements ces dernières semaines. Différentes distributions, différents antivirus, mais toujours le même refrain : “Attention, virus détecté !”
Donc pour vérifier que votre ISO n’est pas réellement infectée (spoiler : elle ne l’est pas), la procédure est simple. Téléchargez la depuis les sources officielles, vérifiez le hash SHA256 fourni sur le site, et si vous êtes vraiment parano, scannez la avec un autre antivirus. Si deux antivirus différents détectent exactement le même malware spécifique, là vous pouvez commencer à vous inquiéter. Sinon, c’est juste Windows qui fait sa drama queen.
Le côté pervers de ces fausses alertes répétées, c’est qu’elles poussent également les utilisateurs à désactiver leur protection ou à ignorer systématiquement les avertissements. Et ça c’est un vrai problème de sécurité car à force de crier au loup pour rien, les antivirus finissent par perdre un peu crédibilité.
Alors bien sûr, Microsoft pourrait facilement créer une liste blanche pour les ISOs des distributions Linux majeures, mais après 25 ans d’inaction, on peut raisonnablement penser que ce n’est pas leur priorité. Puis j’sais pas, peut-être qu’ils trouvent ça amusant de voir les nouveaux utilisateurs Linux flipper avant même d’avoir booté sur leur clé USB.
Voilà, donc attendant, si votre antivirus vous dit que votre ISO Ubuntu contient 42 virus, respirez un grand coup. C’est juste Windows qui ne comprend pas qu’on puisse vouloir utiliser autre chose que lui…
Un tweet vu plusieurs centaines de milliers de fois annonce un gel complet du système de virements bancaires les 25 et 26 décembre, tout en suggérant qu'il s'agit d'une information nouvelle. En réalité, il s'agit du calendrier habituel et il ne concerne que les virements SEPA non instantanés.
Après avoir triomphé au festival Séries Mania, où elle a très justement remporté le prix du public, Empathie débarque enfin en France, sur Canal+. L'occasion de découvrir l'intégralité de cette production québecoise, qui est sans aucun doute l'un de nos coups de cœur de l'année 2025.
Dans un communiqué diffusé le 28 août, Adobe annonce proposer le modèle Gemini 2.5 Flash Image de Google, aka nano-banana, dans ses services Adobe Firefly et Adobe Express. Le géant du logiciel a vocation à devenir le lieu de référence pour toutes les personnes qui souhaitent utiliser des modèles tiers.
C’est fou quand même qu’en 2025, les débogueurs de base comme GDB et LLDB soient toujours aussi pénibles à utiliser qu’il y a 20 ans. Par exemple faut taper x/30gx $rsp pour examiner la pile et obtenir un bloc de nombres hexadécimaux sans contexte. C’est donc super chiant pour comprendre tout ce qui se passe dans votre programme, sans être ultra concentré (et donc ultra fatigué à la fin de la journée).
Hé bien c’est exactement ce que s’est dit Zach Riggle quand il a commencé à bosser sur
pwndbg
(prononcez “/paʊnˈdiˌbʌɡ/”, oui comme “pound debug”). L’idée c’était de créer un plugin qui transforme ces débogueurs préhistoriques en véritables outils modernes pour les reverse engineers et les développeurs d’exploits.
Le truc avec pwndbg, c’est qu’il ne cherche pas à réinventer la roue, non, bien au contraire, puisqu’il s’appuie sur une architecture Python modulaire afin d’ajouter une couche d’intelligence par-dessus GDB et LLDB. Concrètement, ça veut dire que vous gardez toute la puissance de ces débogueurs, mais avec une interface qui ne vous donne pas envie de jeter votre clavier par la fenêtre, avant de vous y jeter vous-même ^^.
Pour l’installer, quelques lignes suffisent et hop vous aurez un environnement de debugging qui ferait pâlir d’envie les outils commerciaux.
Si vous êtes sur Linux ou macOS, la méthode la plus simple c’est la ligne magique avec curl qui va tout faire pour vous :
curl -qsL 'https://install.pwndbg.re' | sh -s -- -t pwndbg-gdb
Les utilisateurs de Mac peuvent aussi passer par Homebrew avec un simple
brew install pwndbg/tap/pwndbg-gdb
Et pour les hipsters des gestionnaires de paquets, y’a même une option avec Nix qui vous permet de tester l’outil sans rien installer en dur sur votre système. Maintenant, si vous préférez la méthode old school avec les packages classiques, pas de souci !
Récupérez le package qui correspond à votre distro sur la page des releases et installez-le avec votre gestionnaire de paquets habituel et en deux minutes chrono, vous avez votre environnement de debug GDB boosté aux stéroïdes avec toutes les fonctionnalités de pwndbg pour analyser vos binaires comme un chef.
Ensuite, que vous fassiez du débug de kernel Linux, du reverse sur des binaires ARM ou RISC-V, ou que vous développiez des exploits pour des systèmes embarqués, pwndbg saura s’adapte. Il gère même le debugging avec QEMU pour l’émulation user-space. Par contre, petit bémol pour les utilisateurs macOS, le debugging natif de binaires Mach-O n’est pas supporté avec GDB… Pour le moment, seul le debugging distant ELF fonctionne.
Un des aspects les plus cools de pwndbg, c’est son approche “consistency first”. Que vous utilisiez GDB ou LLDB, l’expérience reste cohérente. Vous pouvez donc switcher entre les deux débogueurs sans avoir à réapprendre tous les raccourcis et commandes. Bon, le support LLDB est encore expérimental et peut contenir quelques bugs, mais ça progresse vite.
Les développeurs low-level, les hardware hackers et les chercheurs en sécurité sont les premiers à adore pwndbg parce qu’au lieu de vous noyer sous des informations inutiles, il affiche exactement ce dont vous avez besoin à savoir le contexte des registres, l’état de la pile, le code désassemblé avec coloration syntaxique, et même une vue hexdump digne de ce nom (oui, en 2025, les débogueurs de base n’ont toujours pas ça par défaut).
Le projet est sous licence MIT, donc vous pouvez l’utiliser dans n’importe quel contexte, commercial ou non et si vous voulez contribuer, comme d’hab avec la plupart des projets que je vous présente, la porte est grande ouverte.
Pour ceux qui veulent se lancer, il y a même un
cheatsheet complet
à imprimer et garder sous la main. Parce que bon, même avec une interface aux petits oignons, un bon aide-mémoire reste toujours utile quand on débugge des trucs complexes à 3h du matin.
Au final,
pwndbg
c’est la preuve qu’on n’a pas toujours besoin de réinventer complètement un outil pour le rendre génial. Parfois, il suffit juste d’ajouter la bonne couche d’abstraction au bon endroit.
Encore bravo à Zach Riggle et son équipe ont vraiment tapé dans le mille !!
Connaissez-vous
PowerMail
, le spécialiste français de l’hébergement mail pour les pro ? Peut-être pas, mais on va remédier à ça, car derrière PowerMail, il n’y a pas une multinationale avec des milliers d’ingénieurs, mais une petite équipe française qui a décidé de créer sa propre technologie email de zéro. Et ça, dans le contexte actuel c’est assez courageux.
Dans un monde dominé par Google et Microsoft, ces gars-là développent tranquillement leur propre serveur mail depuis les Pays de la Loire. Et ils ne font pas semblant puisque PowerMail héberge aujourd’hui des dizaines de milliers de boîtes, ce qui représente 25 000 utilisateurs, 91 millions de messages, et plus de 58 To de data, avec une clientèle qui va de la PME aux collectivités. Pas mal pour une alternative 100% française lancée en 2007, à une époque où tout le monde basculait déjà vers les solutions américaines.
Et leur approche technique est très osée, puisqu’au lieu de se contenter d’utiliser des solutions existantes comme Exchange ou Zimbra comme la plupart des hébergeurs mail, eux ont développé leur propre serveur POP/IMAP/SMTP. Et ça, ça demande un sacré niveau en programmation et une vision à long terme, parce que créer un serveur mail from scratch, le personnaliser et l’optimiser aux petits oignons… c’est pas donné à tout le monde. Mais c’est aussi ce qui leur permet d’avoir la main sur absolument tout et de ne pas dépendre d’un éditeur tiers.
D’un point de vue infrastructure, ils ont également fait le choix de la redondance maximale, et c’est là qu’on voit qu’ils ne plaisantent pas. Chaque client dispose ainsi de deux serveurs synchronisés en temps réel, dans des datacenters différents et chez des opérateurs distincts. Comme ça, si l’un tombe, l’autre prend le relais automatiquement. Détection de panne en ~1 minute, bascule DNS en ~1 minute, et un taux de dispo annoncé à 99,99%. Et contrairement à certains qui annoncent des chiffres au doigt mouillé, eux ont un vrai monitoring externe avec UptimeRobot qui certifie ces stats. Bref, du solide.
Sur la sécurité, c’est carré aussi puisqu’ils supportent SPF/DKIM/DMARC (ce qui devrait être la base en 2025, mais vous seriez surpris…), antivirus, et même une double authentification (2FA) pour verrouiller l’admin côté web.
Mais là où
PowerMail
se démarque vraiment, c’est sur l’interface d’administration. Certes, c’est à l’ancienne niveau design (ne vous attendez pas à du Material Design ou des animations partout) mais c’est clair, précis et accessible. Tout paraît simple à configurer et vous avez tout sous la main.
En testant leur espace client, je comprends mieux maintenant pourquoi les DSI l’apprécient. Quand on gère des centaines de boîtes, on veut de l’efficacité, pas du bling-bling.
Au travers de cette interface, vous avez donc trois niveaux d’accès : administrateur général, gestionnaire de domaine, et utilisateur final. Chacun peut ainsi configurer ses propres règles antispam, ses redirections, ses répondeurs automatiques. C’est ce degré de contrôle granulaire qui fait la différence quand vous gérez plusieurs centaines de comptes. Et franchement, même Microsoft 365 ne fait pas beaucoup mieux, et cela pour un prix bien supérieur.
Concernant l’antispam, ils ont aussi sorti l’artillerie lourde puisque leur moteur maison combine plus d’une vingtaine de critères : bayésien, RBL, géolocalisation, analyse de la structure et du respect SMTP, filtrage par langue/alphabet, détection des newsletters, Google Safe Browsing/URIBL pour les liens, greylisting, analyse de l’heure/jour d’envoi… Et le top, c’est vraiment la quarantaine centralisée comme ça, au lieu d’avoir les spams éparpillés dans chaque boîte, tout remonte vers une boîte unique sous contrôle de l’admin (débannir en un clic, supprimer direct ce qui vient d’une liste noire, etc.).
C’est du bon sens, mais étonnamment, peu de solutions le proposent aussi simplement. Et cadeau bonux, vous pouvez recevoir également des rapports antispam périodiques pour vérifier ce qui a été bloqué.
Côté fonctionnalités, PowerMail intègre aussi des trucs qu’on ne voit pas ailleurs ou qu’on ne voit qu’en SaaS séparé à prix d’or. Je pense par exemple à l’e-mail recommandé avec accusé PDF signé (*LRAR dans l’objet), la signature électronique de documents par les destinataires (*SIGN), l’envoi différé côté serveur (*DELAI=…) (donc ça marche même si votre client mail est fermé), la copie carbone individuelle (*INDIV) pour du mail‑merge propre, l’envoi de fax par mail (*FAX=…) (oui, certains secteurs en ont encore besoin), les dossiers IMAP partagés, l’archivage automatique, et les alertes SMS sur réception de messages importants (ponctuelles ou récurrentes, avec mots‑clés/expéditeurs).
Essayez de trouver tout ça chez un concurrent au même prix.
Et pour les pièces jointes, pas de prise de tête puisque vous pouvez y aller jusqu’à 1 Go par envoi, avec détachement automatique au‑delà d’un seuil configurable et lien de téléchargement en haut du mail pour le destinataire (avec accusé quand il récupère les fichiers). Pratique, et ça évite de saturer les boîtes de tout le monde !
Ils proposent également un système de calendriers et contacts (CalDAV / CardDAV) pour rester en synchro entre PC et smartphones, comme sur un Exchange mais en plus ouvert. Et le webmail, c’est du Roundcube, régulièrement mis à jour. Pas le plus sexy, certes, mais c’est fonctionnel et éprouvé.
Bref, ils partent des vrais besoins métier de leurs clients plutôt que de chercher à faire le buzz avec la dernière techno à la mode. Côté références, on croise notamment TotalEnergies, 4Murs, les Pompiers de Paris, la Région Bretagne et du secteur régulé avec les Notaires (ADSN) qui ont signé une convention cette année. Tous ont comme point commun un besoin fort de maîtriser leurs communications sans dépendre d’un GAFAM et sans voir leurs données partir aux États-Unis.
Car oui, la souveraineté numérique, c’est pas juste un argument marketing ici. Vos données restent stockées à 100% en France, pas de Cloud Act, pas d’IA qui scanne vos mails pour vous proposer de la pub. Et pour le support, c’est par e‑mail 7j/7 et téléphone du lundi au samedi (9h-20h sur un numéro non surtaxé). Essayez d’avoir quelqu’un au téléphone chez Google, bon courage.
Maintenant, les tarifs !! Et c’est là que ça devient vraiment intéressant.
Pour les particuliers, ils proposent un service e‑mail gratuit en @powermail.fr avec 3 Go de stockage. C’est une offre réservée aux particuliers en France, pas de support, et certaines fonctions pro ne sont pas incluses (fax, alertes SMS, signature électronique, CalDAV/CardDAV). Mais pour un mail perso souverain et gratuit, c’est cadeau !
Et pour les entreprises, on est par contre sur du mutualisé à la carteà partir de 0,40 € HT / utilisateur / mois (oui, 40 centimes !), et du cluster dédié (2 serveurs privés en temps réel, 2 DC/2 opérateurs) sur devis. Leur priorité, clairement, c’est donc la qualité de service plus que les gros volumes. Et à ce prix-là, franchement, pourquoi s’en priver ?
Alors bien sûr, tout n’est pas parfait. L’interface mériterait un petit lifting, il manque quelques fonctions modernes (Ils ont une API mais elle n’est pas REST, pas d’app mobile dédiée), et ils ne peuvent certes pas rivaliser avec tout l’écosystème Office 365 ou Google Workspace. Mais pour du mail qui fonctionne à 100%, avec des fonctions qu’on ne trouve pas ailleurs, hébergé en France, avec un vrai support, le tout à un prix défiant toute concurrence…
PowerMail
c’est l’exemple parfait de ce qu’on peut faire avec une équipe technique compétente et une vision claire.
Et dans un secteur complètement dominé par les géants américains, je trouve qu’ils arrivent plutôt bien à proposer une alternative crédible et souveraine tout en développant leur propre stack technologique. Pas de bullshit marketing, pas de buzzwords, juste un service qui fait le job. Et ça, pour une boîte française de taille humaine qui tient tête aux mastodontes depuis 14 ans, c’est plutôt remarquable.
Bref, si vous cherchez une alternative aux GAFAM pour vos mails pro,
PowerMail
mérite vraiment qu’on s’y intéresse.
Depuis 2024, les propriétaires d’iPhone et de smartphones Android peuvent enfin utiliser leur téléphone pour prendre le métro, le tramway ou le bus en région Île-de-France. On peut aussi acheter un titre ou un forfait dématérialisé directement sur notre appareil. Voici comment faire.
Dès le 20 du mois précédent, il est possible d'utiliser son smartphone pour renouveler son passe Navigo mensuel (et ainsi éviter la queue aux distributeurs de la RATP). Les personnes qui le souhaitent peuvent aussi créer un passe virtuel sur leur smartphone.
À l'occasion du salon de Munich, Leapmotor va présenter une nouvelle voiture électrique au format compact. La marque chinoise du groupe Stellantis veut aller chasser de la Volkswagen ID.3, MG4 ou encore la Renault Mégane E-Tech.
Plusieurs éruptions solaires phénoménales se sont produites, ce qui se traduit par de possibles aurores boréales visibles dans le ciel nocturne pour ce début de semaine. En revanche, la France devrait ne pas pouvoir en profiter.
Dans une étude parue le 27 août 2025, les chercheurs de Truesec décortiquent le mode opératoire d'une large campagne de vols de données. La porte d'entrée dans les infrastructures victimes ? Un éditeur de PDF promu sur Google Ads puis modifié après coup pour intégrer le logiciel malveillant Tampered Chef.
60 millions de documents, c’est ce que
LEANN
peut indexer sur votre petit laptop sans faire exploser votre SSD. C’est ouf non ? Car pendant que tout le monde se bat pour avoir le plus gros modèle d’IA avec des milliards de paramètres, des chercheurs de
UC Berkeley
ont décidé de prendre le problème à l’envers en compressant tout ça pour que ça tienne sur un Macbook Air ou équivalent.
L’idée est tellement… au lieu de stocker tous les embeddings vectoriels (ces représentations mathématiques qui permettent à l’IA de comprendre vos documents), LEANN les recalcule à la volée quand vous en avez besoin. C’est comme si au lieu de garder 10 000 photos de votre chat sous tous les angles, vous gardiez juste une photo + un algorithme capable de reconstituer les autres instantanément.
Le truc vraiment fou, c’est que cette approche réduit l’espace de stockage de 97% par rapport aux solutions classiques comme Pinecone ou Qdrant. Pour vous donner une idée, là où une base vectorielle traditionnelle aurait besoin de 100 Go pour indexer vos documents, LEANN s’en sort avec 3 Go seulement. Et selon
les benchmarks publiés
, ça maintient 90% de précision avec des temps de réponse sous les 2 secondes.
Concrètement, LEANN utilise une technique qu’ils appellent
“graph-based selective recomputation with high-degree preserving pruning”
(oui, les chercheurs adorent les noms à rallonge). En gros, au lieu de parcourir tous les vecteurs pour trouver une correspondance, le système navigue dans un graphe optimisé qui ne garde que les connexions les plus importantes. C’est un peu comme utiliser Waze au lieu de vérifier toutes les routes possibles pour aller quelque part.
L’installation est d’une simplicité déconcertante :
Et hop, avec ça vous pouvez indexer vos PDFs, vos emails Apple Mail, votre historique Chrome, vos conversations WeChat, et même votre codebase entière. Le système est d’ailleurs assez malin pour comprendre la structure du code (fonctions, classes, méthodes) plutôt que de bêtement découper le texte tous les 500 caractères.
Et LEANN s’intègre directement avec Claude Code via un serveur MCP. Pour ceux qui utilisent Claude Code (coucou les Vibe Coders, on est ensemble !! ^^), vous savez que le plus gros problème c’est qu’il fait toujours des grep qui ne trouvent presque jamais rien. Alors qu’avec LEANN, une seule ligne de config et boom, vous avez de la recherche sémantique intelligente dans votre IDE.
Les cas d’usage sont d’ailleurs assez dingues puisque certains l’utilisent pour créer leur propre second cerveau qui indexe tout ce qu’ils ont lu, écrit ou consulté. D’autres s’en servent en entreprise pour faire de la recherche dans des bases documentaires sensibles sans rien envoyer dans le cloud. Y’a même des développeurs qui l’utilisent pour naviguer dans des codebases monstrueuses de millions de lignes. Moi je suis en train de le dompter pour lui faire bouffer tout le contenu de mon site et voir ce que je peux en tirer…
Le projet arrive donc pile au bon moment pour moi, mais aussi pour tous ceux qui s’inquiètent de leur vie privée et des données qui partent chez OpenAI ou Google. Avoir une solution 100% locale qui tourne sur votre machine, c’est top surtout dans des domaines comme la santé ou la finance où envoyer des données dans le cloud, c’est juste pas une option.
Et les chercheurs de Berkeley ne se sont pas arrêtés là puisqu’ils ont aussi intégré du support multilingue, donc vous pouvez chercher en français dans des documents en anglais et vice versa. Et cerise sur le gâteau, tout est open source sous licence MIT, donc vous pouvez tripatouiller le code comme bon vous semble.
Évidemment, LEANN a ses limites car le recalcul à la volée consomme plus de CPU que de simplement lire des vecteurs pré-calculés. Donc sur une machine vraiment faiblarde, ça peut ramer un peu. Et pour des cas d’usage où vous avez besoin de réponses en millisecondes (genre un moteur de recherche public), c’est peut-être pas l’idéal. Mais franchement, pour 97% d’économie de stockage et une vie privée totale, c’est un compromis que beaucoup sont prêts à faire. Surtout quand on sait que le prochain macOS va probablement embarquer de l’IA partout et qu’on aimerait bien garder nos données pour nous.
Voilà, pour ceux qui veulent creuser, le
papier de recherche
détaille toute la théorie derrière. Les benchmarks notés dans ce papier montrent même que LEANN bat certaines solutions cloud sur des requêtes complexes, tout en tournant sur un laptop à 2000 euros au lieu d’un cluster à 100 000 balles.
Bref, LEANN c’est l’exemple parfait qu’on n’a pas toujours besoin de plus de puissance ou plus de stockage. Suffit juste d’être plus malin !
Ça y est, c’est la rentrée et votre YouTubeur préféré a sorti 15 vidéos pendant vos vacances… Ouin !!! va tout falloir rattraper ! Ou pire, le gars a supprimé ses anciennes vidéos sans prévenir ! Heureusement, c’est le genre de problème que
Subarr
vient résoudre, et de manière plutôt chouette, vous allez voir.
L’idée derrière Subarr, c’est en fait de transposer la philosophie de Sonarr (qui automatise le téléchargement de séries TV) au monde chaotique de YouTube. Le développeur Derek Antrican a d’ailleurs tellement poussé le concept qu’il a même repris l’interface utilisateur de Sonarr pour que les habitués s’y retrouvent immédiatement. Et après avoir hésité avec le nom “YouTubarr”, il a même opté pour “Subarr”, un clin d’œil aux flux RSS sur lesquels repose tout le système.
Le principe est donc très simple puisqu’au lieu de scraper YouTube comme un bourrin (ce qui vous vaudrait un ban rapide), Subarr utilise les flux RSS officiels que YouTube met à disposition pour chaque playlist et chaîne. Ces flux sont limités aux 15 derniers items, mais Subarr construit sa propre base de données au fil du temps, en gardant une trace de tout ce qui passe. Une fois qu’une nouvelle vidéo est détectée, vous pouvez alors déclencher n’importe quelle action comme envoyer une notification Discord, lancer yt-dlp pour télécharger la vidéo, ou même exécuter un script custom de votre création.
Contrairement à des solutions comme
TubeArchivist
qui nécessite 4GB de RAM minimum, Subarr est très léger et peut tourner tranquillement sur un Raspberry Pi avec quelques centaines de MB. Le développeur insiste d’ailleurs sur ce point : Il l’a voulu volontairement minimaliste ! Pas de gestion de métadonnées complexes, pas d’interface de lecture intégrée, juste de la surveillance et du déclenchement d’actions.
L’installation se fait en trois commandes :
git clone https://github.com/derekantrican/subarr.git
cd subarr
npm install && npm run start-server
Boom, vous avez votre instance qui tourne sur le port 3000. Par contre, attention, il n’y a aucune authentification intégrée, donc si vous l’exposez sur internet, pensez à mettre un reverse proxy avec auth devant, ou utilisez quelque chose comme Cloudflare Tunnel.
Certains l’utilisent pour archiver automatiquement les chaînes de vulgarisation scientifique avant qu’elles ne disparaissent. D’autres s’en servent pour créer leur propre bibliothèque de tutoriels techniques hors ligne. Et puis il y a ceux qui veulent juste être sûrs de ne jamais rater un épisode de leur podcast vidéo favori, même quand ils partent en vadrouille sans connexion.
Le projet a quand même ses limites, qu’il faut garder en tête. D’abord, si Subarr est down pendant que 20 vidéos sont publiées sur une chaîne, vous allez en louper 5 (rappelez-vous, les flux RSS sont limités à 15 items). Ensuite, c’est vraiment conçu pour du monitoring de nouveautés, pas pour aspirer l’intégralité d’une chaîne existante. Pour ça,
yt-dlp en ligne de commande
reste plus adapté.
Voilà, entre
ArchiveBox
qui archive tout le web, les diverses interfaces web pour yt-dlp, et maintenant Subarr qui fait le pont avec l’univers *arr, on a vraiment l’embarras du choix maintenant pour construire son propre “Netflix personnel” alimenté par YouTube.
Et pour ceux qui veulent aller plus loin, il est possible de synchroniser Subarr avec ytsubs.app pour importer automatiquement toutes vos souscriptions YouTube. Vous pouvez aussi utiliser des regex pour filtrer le contenu (pratique pour exclure les Shorts ou les vidéos sponsorisées), et même chaîner plusieurs post-processeurs pour créer des workflows complexes.
Au final, Subarr c’est top pour les accros au self-hosting qui souhaitent reprendre le contrôle sur leur consommation de contenu sans dépendre du bon vouloir de l’algorithme YouTube ou de la stabilité des serveurs de Google. Avec cet outil, vos vidéos préférées seront toujours chez vous, sur votre NAS, accessibles même quand internet flanche.