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Lossless Scaling - Doublez le framerate de votre Steam Deck avec ce plugin Decky

Par : Korben
1 décembre 2025 à 10:34

Si vous avez un Steam Deck et que vous rêvez de fluidité visuelle digne d’un écran 120 Hz alors que votre jeu tourne péniblement à 40 FPS, il faut absolument que vous testiez Lossless Scaling qui vient officiellement de débarquer sur le Decky Store .

Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, Lossless Scaling c’est un logiciel Windows hyper populaire qui permet de générer des frames artificielles entre les vraies images de votre jeu. En gros, si votre jeu tourne à 30 FPS, le logiciel va créer des images intermédiaires pour donner l’impression d’avoir du 60 FPS. C’est pas de la magie noire, c’est de l’interpolation de frames, et ça marche plutôt bien quand c’est correctement implémenté.

Le truc, c’est que jusqu’à maintenant c’était réservé aux joueurs Windows, et vous, pauvres utilisateurs de Steam Deck, vous êtiez condamnés à regarder votre cousin PCiste consanguin profiter de la fluidité de ses jeux pendant que vous, vous vous tapiez des 30 FPS saccadés sur Elden Ring.

Hé bien aujourd’hui, c’est terminé, grâce au travail de PancakeTAS qui a porté la technologie sous Linux et de xXJSONDeruloXx qui a créé ce plugin Decky appelé “ lsfg-vk ”.

L’installation est devenue ultra simple maintenant que c’est dans le store officiel Decky… Suffit de chercher “Decky LSFG-VK”, vous l’installez, et vous suivez les instructions. Bon par contre, petit détail important, il vous faut quand même avoir acheté Lossless Scaling sur Steam (Ouin). C’est pas gratuit, mais à moins de 8 euros en période de soldes, ça reste très accessible pour ce que ça apporte. Et puis ça vous fait une idée cadeau de plus pour Noyël !

Côté résultats, c’est assez impressionnant sur les jeux qui tournent de façon stable. Si vous avez un titre qui tourne à 40 FPS constants, vous allez pouvoir simuler du 80 FPS et l’œil s’y laissera prendre. Par contre, et c’est là que ça se corse, il faut que le framerate de base soit stable. Sur des jeux gourmands comme Dying Light: The Beast où le framerate fait du yoyo, vous allez vous retrouver avec des stutters pas très agréables.

L’interpolation n’aime pas quand le framerate source fait n’importe quoi et d’ailleurs, comparé au FSR Frame Gen d’AMD qui est intégré directement dans certains jeux, ce plugin Lossless Scaling aura l’avantage de tourner de façon plus fiable avec des visuels plus fluides et moins d’input lag.

Attention quand même, l’input lag reste le talon d’Achille de toute technologie de génération de frames donc si vous jouez à des jeux compétitifs où chaque milliseconde compte, passez votre chemin, mais pour un bon vieux RPG solo ou un jeu d’aventure, c’est très appréciable.

Voilà, si vous voulez donner un coup de boost visuel à votre Steam Deck sans attendre que les développeurs intègrent nativement le frame generation dans leurs jeux, foncez sur le Decky Store chercher LSFG-VK. C’est la solution la plus simple pour profiter de cette techno qui était jusqu’ici réservée aux joueurs Windows.

Et un grand merci Noah de SteamdeckHQ pour l’info !

Gaming sous Linux - Et si AMD était devenu meilleur que Nvidia ?

Par : Korben
30 novembre 2025 à 07:56

La chaine youtube Gamers Nexus vient de publier ses premiers benchmarks GPU sous Linux, et pour leurs tests, ils ont choisi Bazzite . Pour ceux qui ne connaissent pas Bazzite, c’est une distro basée sur Fedora qui est conçue pour le gaming et qui se rapproche fortement de ce que propose SteamOS tout en restant utilisable comme OS de bureau classique.

C’est une distribution immuable, ce qui signifie que le système de base ne peut pas être modifié facilement. En effet, à chaque reboot, les modifications système sont annulées ce qui peut sembler contraignant mais en réalité c’est un avantage énorme pour les benchmarks car l’environnement reste stable et reproductible entre les tests.

L’équipe de GN a donc passé environ 5 semaines sur ce projet et ils ont évidemment eu le droit à leur lot de grosses galères du genre crashes, freezes, problèmes d’anti-cheat et j’en passe, mais d’après ce qu’ils expliquent dans leur vidéo, “Linux n’a jamais aussi bien fonctionné pour le gaming qu’aujourd’hui !

Par contre, truc important, ne cherchez pas à comparer directement les chiffres Linux avec leur équivalent benchmarks sous Windows car les environnements sont trop différents et les logiciels de capture de données mesurent différemment les choses. En plus, certains jeux tournent nativement tandis que d’autres passent par des couches de compatibilité comme Proton. Bref, les comparaisons directes Linux vs Windows ne sont pas pertinentes.

En tout cas, sous Linux, les rapports de force entre GPU changent complètement par rapport à Windows. En rasterization pure, AMD fait jeu égal voire mieux que Nvidia. La RX 9070 XT rivalise avec la RTX 5080 sur Dragon’s Dogma 2 et domine carrément sur Starfield où elle bat même la RTX 5090.

Le truc, c’est que les cartes Nvidia souffrent de gros problèmes de frame pacing sous Linux. Par exemple sur Black Myth Wukong, la 5090 affiche plus de FPS mais l’expérience est saccadée alors que la 9070 XT reste plus fluide. Baldur’s Gate 3 en build Linux natif est même complètement cassé côté Nvidia avec des résultats totalement incohérents.

Par contre en ray tracing , Nvidia reprend clairement l’avantage grâce à un hardware supérieur sur les RT. Par exemple, la 9070 XT se fait écraser et passe même sous la RTX 5060 sur certains titres. Et alors, la petite surprise de leurs tests c’est que la Intel Arc B580 offre souvent le meilleur frame pacing malgré des FPS plus modestes.

Bref, si vous jouez sous Linux sans ray tracing, AMD est maintenant devenue une option très sérieuse à considérer. Par contre, Nvidia a encore du boulot avec ses drivers. D’ailleurs, les dev de Bazzite ont abandonné les optimisations kernel orientées gaming depuis août dernier car ces tweaks causaient des pertes de performances de 2% à 30% selon les configs. Donc maintenant, les performances sur Bazzite sont censées être identiques à ce qu’on peut retrouver sous Fedora ou Arch, mais avec la stabilité en plus.

Voilà, pour ceux qui veulent tester, sachez que Bazzite existe en deux versions desktop : une pour les cartes Nvidia avec les drivers proprio préinstallés, et une pour AMD/Intel. Le système vient même tout équipé avec Steam, Lutris et les launchers gaming classiques, donc y’a quasiment rien à configurer après l’install. Et si une mise à jour casse quelque chose, vous pouvez toujours rollback sur l’image précédente au boot.

Bref, si vous en avez marre de Windows et de sa télémétrie, c’est peut-être le bon moment pour tester le gaming sous Linux. Ça ne coute rien, et avec Bazzite qui supporte maintenant les dernières puces AMD , y compris les Strix Halo que SteamOS ne boot même pas encore, y’a de quoi être optimiste !

Pour jouer à vos vieux jeux Windows, il faut quitter Windows

Par : Korben
11 novembre 2025 à 09:00

Ça vous dirait de vous refaire le Counter-Strike original, Deus Ex, ou Hitman Codename 47 ?

Oui, je suis un peu nostalgique aujourd’hui et c’est pour ça que je vous parle de ces classiques de l’an 2000. Mais bon, si on s’amuse à lancer ça comme ça, sur un Windows 11 flambant neuf, hop, ça risque de planter. Un écran noir, un erreur DirectX, une incompatibilité graphique… Snif… Tout ça parce que Windows 11 a abandonné la rétrocompatibilité avec DirectX 7…

Alors si je vous disais qu’aujourd’hui, pour jouer à nos jeux Windows de l’ancien temps, il fallait quitter Windows ! Non, j’ai pas fumé la moquette de mes toilettes… A la place, je suis tombé sur D7VK , un projet qui vient de sortir et qui permet de faire tourner les vieux jeux Direct3D 7 sur Linux.

Comme je vous en parlais il y a quelques semaines, 90% des jeux Windows tournent maintenant sur Linux grâce à Proton et DXVK. Mais il restait un trou dans la raquette : les jeux Direct3D 7. Ces titres cultes sortis entre 2000 et 2004, quand l’API D3D7 dominait sur nos PC de gamers. Et je vous parle pas de quelques titres pourris non… je vous parle de plus de 400 jeux qui ont été mis au rebus à cause de ce problème. Counter-Strike original, FIFA 2001, Deus Ex, Unreal Tournament, Escape from Monkey Island, Arx Fatalis, Sacrifice, Disciples II. Toute une époque les amis !!

DXVK, c’est le projet open-source qui traduit DirectX vers Vulkan pour Linux. Il supporte D3D8, D3D9, D3D10, D3D11. Et Proton de Valve l’utilise pour faire tourner les jeux Windows sur le Steam Deck. Mais DXVK n’allait pas jusqu’à D3D7. C’est trop vieux, trop chiant à supporter, trop différent de D3D9. Donc ces jeux restaient coincés avec WineD3D, l’ancienne couche de compatibilité de Wine qui existe depuis 20 ans mais qui est lente de ouf.

Heureusement, WinterSnowfall, le dev derrière D7VK, a décidé de combler ce vide. Son projet est donc un spinoff de DXVK, spécialement conçu pour D3D7. Ainsi, au lieu de traduire directement D3D7 vers Vulkan, D7VK fait une traduction en deux étapes. D3D7 vers D3D9 (via le backend DXVK), puis D3D9 vers Vulkan. C’est une passe intermédiaire c’est vrai, mais ça permet de réutiliser tout le travail déjà fait sur DXVK.

L’auteur prévient d’ailleurs que c’est un bordel technique sans nom, car Direct3D 7 date d’une époque où les jeux mixaient plusieurs APIs graphiques. Certains utilisent D3D7 pour la 3D, mais DDraw ancien ou même GDI pour l’interface. Sachez que ces jeux-là ne marcheront jamais avec D7VK car c’est trop complexe. Et ne comptez pas non plus sur un support D3D6 ou plus ancien non plus car c’est pire !

Mais pour les jeux qui utilisent D3D7 proprement, ça marche très bien. Le dev mentionne même que depuis les derniers ajustements de perf, ça tourne bien. C’est pas parfait partout, mais ça marche bien quand même.

Et c’est pas juste une question de nostalgie, hein. C’est de la préservation ! Car dans 10 ans, si vous voulez rejouer à ces classiques, vous ferez quoi ? Vous installerez une VM Windows XP ? Vous croiserez les doigts pour que GOG ait patché le jeu pour les Windows moderne ? Ou vous bootez votre bon vieux Linux, vous installez D7VK, et hop, y’aura aucun problème ? La réponse, elle est vite répondue comme disait l’autre…

L’autre truc marrant, c’est que DXVK, sur certains jeux, performe MIEUX que DirectX natif sous Windows car la traduction vers Vulkan réduit l’overhead CPU dans des scénarios limités par le processeur. Donc non seulement Linux fait tourner vos vieux jeux Windows, mais parfois, il les fait tourner plus vite que Windows lui-même. C’est fou je sais.

Le PC Gaming Wiki liste les +400 titres D3D7. Beaucoup de truellewares sous licence , certes, mais y’a aussi des pépites comme Hitman Codename 47, le jeu qui a lancé la série ou encore Arx Fatalis, le dungeon crawler immersif d’Arkane Studios sorti bien avant Dishonored. Sans parler de Sacrifice, le RTS/action de Shiny Entertainment auquel personne n’a joué, je crois, mais qui est devenu culte.

Microsoft les a oubliés mais pas la communauté Linux qui les ressuscite ! Et ça c’est le seul miracle auquel je crois ! Et c’est pas fini car D7VK, c’est juste une brique. Proton continue d’évoluer, et le Steam Deck pousse le gaming Linux vers la démocratisation. Les développeurs commencent même à activer le support anti-cheat pour Linux. Bref, la compatibilité Linux grimpe en flèche, et les performances s’améliorent !

Pour installer D7VK, suffit de copier ddraw.dll à côté de l’executable du jeu, de configurer Wine pour override cette DLL, et c’est fini. Pas besoin de patcher le jeu, pas besoin de cracks, pas besoin d’autres bidouilles. Le jeu devrait tourner dans son état d’origine !

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