Si la pollution lumineuse causée par les constellations de satellites est bien documentée concernant les observations depuis le sol, ses conséquences dans l’espace restent moins étudiées. Pourtant, avec l'expansion prévue de ces flottes, les observations réalisées par les télescopes spatiaux eux-mêmes pourraient être gravement affectées.
Pendant que vous faisiez le plein à 1,80 € le litre, la Chine faisait pareil… mais à 36 000 kilomètres d’altitude. Les satellites Shijian-21 et Shijian-25 viennent en effet de se séparer après plusieurs mois de câlin orbital, marquant ce qui semble être le premier ravitaillement en carburant réussi en orbite géostationnaire. Une première mondiale dont Pékin n’a quasiment rien dit officiellement…
Cette belle histoire commence en janvier 2025 quand Shijian-25 décolle de Xichang à bord d’une Long March 3B. Sa mission officielle est la suivante “Vérification de technologies de ravitaillement et d’extension de vie des satellites”. Le 2 juillet, il s’amarre à son copain Shijian-21, un autre satellite lancé en 2021 qui avait déjà fait parler de lui en tractant un vieux satellite Beidou hors service vers un “cimetière orbital” en 2022. Cette manœuvre avait malheureusement vidé ses réservoirs… et c’est pile ce qu’il fallait pour tester le ravitaillement !
Les deux satellites sont restés accouplés pendant des mois, tellement proches qu’ils étaient impossibles à distinguer depuis le sol, puis le 29 novembre, a eu lieu leur séparation.
Entre temps, ils ont effectué ce qu’un ancien officiel du Space Command américain appelle “La plus grande manoeuvre jamais réalisée en orbite géostationnaire” c’est à dire un changement de vitesse de plus de 330 mètres par seconde. Quand on sait que chaque manœuvre en GEO coûte une fortune en carburant, ça donne une idée de la quantité de propergol transférée.
Oh mon Dieu une image générée par IA, quelle horreur, enfer et damnation ! 🤪
Et ce qui est ouf c’est que la Chine n’a rien communiqué à ce sujet. Aucune déclaration officielle n’a été faite depuis le lancement de Shijian-25 et les seules infos qu’on a viennent d’observations optiques et de tracking radar réalisés par des passionnés et des agences occidentales. Cette opacité met les Américains sur les nerfs, et ça aussi on le sait car pendant toute l’opération, deux satellites de surveillance US (USA 270 et USA 271) se sont positionnés de chaque côté des satellites chinois pour admirer le spectacle. Sympa l’ambiance !
Parce que oui, cette technologie a des applications militaires évidentes et l’orbite géostationnaire héberge les satellites de communication, de météo, d’observation… et surtout d’alerte antimissile. Alors pouvoir ravitailler un satellite signifie aussi pouvoir s’en approcher, le manipuler, voire le neutraliser.
Côté civil, c’est aussi une révolution potentielle puisqu’un satellite géostationnaire coûte des centaines de millions de dollars et sa durée de vie est souvent limitée par son carburant, pas par son électronique. Du coup, pouvoir le ravitailler permettrait d’étendre sa mission de plusieurs années, voire décennies. La Chine pourrait même développer un réseau de stations-service orbitales qui transformerait complètement l’économie spatiale.
Les États-Unis et d’autres pays travaillent sur des technologies similaires, mais la Chine vient donc de prendre une sacrée longueur d’avance. Et le fait qu’elle l’ait fait dans un silence quasi-total en dit long sur sa stratégie qui est de montrer ses capacités techniques sans les revendiquer, en laissant les autres spéculer…
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